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Un sujet qui demandait une approche intimiste, minimaliste et une capacité à dilater le temps pour illustrer la cruelle attente du personnage... bref le contraire du cinéma de Danny Boyle, cet obsédé de l'esbrouffe, de la surenchère d'effet, de la poudre aux yeux. En ça, il ose tout, même placer la caméra dans la bouteille d'eau pour nous montrer le larynx du héros qui boit... ce qui n'a évidemment aucun intérêt. Un mauvais goût de ...
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Le film qui m'a fait épouser définitivement la Vo. En version française, il est complétement dénaturé, devient une comédie avec des personnages digne de Tryphon Tournesol... alors qu'en Vo, il nous berce dans une atmosphère irréelle, inquiétante et loufoque.
Passé le casting inapproprié et rebutant, les premiers gadgets qui piquent un peu les yeux, la scène de la patinoire, une des plus mémorables du bouquin, complètement ratée, on se dit que pour une adaptation inadaptable, c'est pas si mal... Difficile de faire mieux en tout cas. Un peu comme celle de 'Sur la route'. C'est pile à mi-chemin entre l'univers de Vian et de Gondry, et c'est ce qu'on demande d'une adaptation. Qu'elle soit, à la ...
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La première partie tant vantée, avec un antihéros subversif, alcoolique, associable, ne dure que 5 minutes. Le reste est un parcours initiatique à l'envers où il convient d'apprendre toutes les mauvaises valeurs de la société : soin de l'apparence et de la communication, respect béat de l'ordre et de la sécurité... Bref, une grosse purge qui vous met le fessier en feu.
C'est académique mais efficace aussi. Et c'est la 2eme performance de Cotillard que j'apprécie, après celle de "De rouille et d'os"... comme quoi une actrice peut enchaîner le calamiteux et l'excellent en fonction de la direction d'acteur. Et le réalisateur James Gray est, à l'image d'Audiard, largement au-dessus de la mêlée.
Je pensais pas qu'un jour je dépasserais la demi-étoile pour un film d'Arcady, le plus mauvais cinéaste français (voire de l'univers) en activité, et pourtant là je lui en mets une, d'étoile... pour le postulat de départ.. qui sera grossièrement exploité évidemment.
Je le souviens d'une seule scène de ce film et il y était question de pet.
Euh... A quand un biopic sur Pinault, Bolloré ou sur le patron de Leclerc?
Original, fascinant et parfaitement maîtrisé. 1er film prometteur, rien à voir avec les Showgirls ou autres Baise-moi qui ont défrayé la chronique pour de mauvaises raisons. Le public habitué à des chemins linéaires, confortables et balisés, bref peu enclin à être déstabilisé, est passé à côté.
Zéro. Un film qui cible les filles, et c'est pas très flatteur pour elles. C'est un peu comme si on disait de 'glamour' ou de 'elle' qu'il s'agit de grande littérature pour filles, parce que la vraie, celle avec des mots et des phrases dedans, elles sont pas capables de la comprendre.
Dégoulinant de démagogie, enfonçant quantité de portes ouvertes (la pédophilie, le fanatisme religieux c'est mal... se battre pour protéger la veuve et l'orphelin c'est bien...) se prétendant authentique alors que chaque scène a été cyniquement calibrée selon une stratégie marketing, ce petit frère 'd'Intouchables' est un des films les plus nauséabonds de l'année.
En général dans ce genre de blockbusters, j'aime le début du film, quand les personnages sont construits -souvent avec second degré d'ailleurs dans le cas des superhéros- et les enjeux dramatiques esquissés. Ensuite, quand vient le temps de l'action et des explosions, je décroche, car c'est mal filmé et prévisible.
Pour Man Of Steel, le contraire s'est produit. Je me suis emmerdé comme un rat mort pendant la phase d'exposition tant les ...
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En deux films Steve McQueen s'est fait un prénom et un nom de famille. Justesse esthétique, thématique du corps comme une machine déréglée qui somatise les souffrances psychologiques, intéressante ; direction parfaite d'un acteur : Michael Fassbender.
Sur une colline bucolique, repère de la High Society américaine, qui ressemble au Vermont, un homme décide de rentrer chez lui à la nage... de piscine en piscine. Le synopsis est génial non? Et le traitement à la hauteur... Peu à peu, sous le verni des apparences et la cocasserie des situations, pointent une noirceur psychologique et un pessimisme moral aiguisé.
Il y a eu Gainsbourg et Gainsbarre, Belmondo et Bébel, Renaud et Renard... ainsi qu'Alain Delon et Alain Melon. Le film de René Clément met heureusement en scène la première facette du comédien, impressionnant de magnétisme et de présence physique. Les autres acteurs (Laforêt, Ronet) soutiennent avec force son regard et lui rendent la réplique parfaitement. Plein Soleil est également muni d'autres atouts : qualité de la mise en scène ...
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Cette adaptation d'un roman réputé inadaptable tient plutôt la route. Réussite visuelle et fidélité sur au moins deux axes clefs du bouquin 1- Kerouac n'est pas le perso principal, il se place en simple observateur 2- La part de noirceur, de destruction, de galère, de ces vagabonds n'est pas omise. Le piège de la représentation fantasmée et édulcorée en est ainsi évité.
Un Malick bâclé -d'habitude il met 20 ans pour réaliser un film, pas 6 mois- avec un Ben Affleck tellement bodybuildé qu'il peut même plus actionner ses bras.
Un film de superhéros sans panache visuel (tout y paraît gris, grisâtre ou grisonnant) ni véritable personnage (Wolferine à la limite, sans plus) : mais qui remplit ses deux cahiers des charges : celui de divertissement hollywoodien et de fan service pour le lecteur de comics.
Winding brise le mythe Gosling qu'il a créé lors de son film précédent. Ici le Ken de service est faible, prit dans les jupons de sa mère, et quand il se bat il se prend une rouste. C'est un bon moyen de prendre le public à rebrousse poil, j'adhère... A créditer aussi, quelques scènes d'actions (ou d'exécutions même) assez inventives, surtout dans le dernier segment du film. Pour le reste, c'est assez décevant, les artifices de la ...
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Un film qui inspire davantage de respect -Senor Oliveira, toujours en activité avait plus de 90 ans à l'époque, et l'esprit toujours très vif- qu'il ne procure de plaisir, tant le sujet (débat et joutes verbales de théologiens durant l'époque des conquistadors) et le traitement (un huis clos à l'orée de la jungle) en restent austères et peu accessibles.
Douteux sur la forme (un soldat déçu de pas utiliser davantage son fusil) Racoleur sur le fond (musique et montage digne d'un clip MTV) et prétentieux en plus de ça : le films se réclame le successeur de Voyage au bout de l'enfer et Apocalypse Now... Bref, une belle saloperie.
Scorsese fait du Scorsese même en retranscrivant l'époque Biblique. Jesus et Judas ont un accent de mafieux italo-américains qui ne dépareillerait pas dans les Affranchis ou un épisode des Sopranos. Je trouve que ça apporte à un sujet qui trop proche de l'hagiographie, aurait eu vite fait de me rebuter.
Un film qui aurait sa place au dos d'un paquet de céréales.
Almodovar a plus grand chose à dire ou à montrer. Il doit plus se passer grand chose dans sa vie. On l'imagine passer son temps en léthargie dans un avion, d'un hôtel à l'autre, d'une résidence à l'autre, d'un lieu de vacances à un lieu de tournage.
Un film qui remplit son contrat... sur le registre potache et second degré davantage que sur celui du frisson. Je le préfère au Arcady Jr, trop sérieux de 'la colline a des yeux'.
En 1934, existait déjà le genre 'survival', qui plus est, dans une représentation efficace, concise, précise.
'Zaroff' a été réalisé par la même équipe que le plus célèbre des 'King Kong'... Ont été réutilisés des lieux et des décors entiers, ce qui peut jeter le trouble sur le cinéphile qui les a déjà arpentés et visités.
'Zaroff' a été réalisé par la même équipe que le plus célèbre des 'King Kong'... Ont été réutilisés des lieux et des décors entiers, ce qui peut jeter le trouble sur le cinéphile qui les a déjà arpentés et visités.
Régression totale avec ce 3ème volet calamiteux, tant sur les plans scénaristique, créatif, que technologique : le t1000 liquide du 2 paraissant beaucoup plus évolué que la terminatrice ici présente, et les cascades n'étant pas supérieures à celle d'un quelconque navet du dimanche sur Tf1. Schwarzy est fidèle à lui-même, on peut dire qu'il joue bien la machine, faut dire qu'il n'a jamais été crédible dans un rôle d'être humain.
Idée de départ originale, doté de la caméra viruose bien qu'un poil démonstrative de Fincher, ce thriller démarre sur les chapeaux de roues. Hélas il finira par tourner en rond, s'embourber, se murer dans les poncifs hollywoodiens, et ce, ironiquement, dès que le personnage sort de la chambre.
Grand fillm d'épouvante, le premier d'une franchise assez inégale (il faut atendre 1995 et Freddy sort de la nuit, avec un Craven une nouvelle fois aux commandes pour qu'elle retrouve de l'intérêt, notamment grâce à sa dimension réflexive), qui distille habilement de la terreur en mêlant le rêve à la réalité et qui fait de Freddy un personnage de cauchemar culte. Dépucelage de Johnny Depp.
Metallica est au métal ce que les Rolling Stones sont au rock ou Miles Davis au jazz... une référence, mieux, une définition du genre. Musiciens virtuoses et bêtes de scènes, ils offrent ici le fan service parfait. Le Trip de Trip prend pas trop de place heureusement, il sert même de respiration entre les morceaux et évite une certaine lassitude propre aux concerts filmés... Une pensée m'effraye un peu quand même... on peut se ...
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Un excellent Woody Allen où le scénario n'est pas un simple prétexte pour distiller, ça et là, mots d'esprits et répliques habiles. Non, les gags viennent servir une histoire rocambolesque et palpitante, en s'y greffant parfaitement.
Comment peut-on créer un univers aussi détonnant et original visuellement et être incapable de raconter une histoire? Les cinq premieres minutes m'ont enchantées, ensuite tout n'est plus question que de décapitations, de tronçonnages et de démembrements... d'une nullité désolante. Quel gâchis c'est vraiment trop bête.
Documentaire sur le cauchemar éveillé de T. Gilliam pendant le tournage de Don Quichotte. Un film qui décourage autant qu'il donne envie, de faire du cinéma...
Faire s'enlacer et se rouler sur le plancher des vaches des cowboys homos, fallait oser. C'est chose faite avec Brokeback, avec pudeur et finesse. Et comme le film emprunte la voix du classicisme le plus noble, il sera dur de faire mieux sur un tel sujet à présent.
Maladroit, pas totalement maîtrisé, au scénario qui s'éffrite, "SimOne" est raté... mais pas seulement. De part quelques idées, et les thèmes qu'il dévelloppe, son sujet même, visionnaire (le pouvoir de l'image et du virtuel), il confirme que son auteur : Andrew Niccol, scénariste de Truman Show, réalisateur de Lords of War et Gattaca (2 sujets forts et originaux aussi : le traffic d'armes, l'eugénisme) est un cinéaste ultra doué, ...
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Bon, je mets d'entrée de jeu des gants : j'ai vu ce film à sa sortie, je l'ai pas revisionné depuis, et peut être qu'avec un oeil neuf, je l'appréhenderais différemment. En tout cas, je m'en souviens, comme d'une oeuvre assez complaisante et misérabiliste, une palme d'or un peu tristounette, un enfant surestimé de plus des frères Dardenne. Une fois n'est pas coutume, un film suicide pour le public, démagoque pour les critiques.