Une jeune femme au volant essuie une larme discrète. Elle rejoint un hameau niché dans la montagne. En fond, une chanson romantique populaire. C’est l’hiver, le vent souffle, glaçant. Puis en plans larges, grandioses, le spectacle d’une nature enneigée. Le territoire semble hostile. Mais dans le film se cherche un pays. « Domovine » signifie patrie, mais aussi bien le pays où l’on naît, le village où l’on a grandi, que l’endroit où l’on se sent chez soi, sans critères d’appartenance. Car c’est bien le retour au pays d’une jeune femme, qui n’a pourtant jamais foulé cette terre, dont il s’agit. Mutique, elle promène sa mélancolie au fil des saisons entre les ruines de maisons abandonnées, dans les pâturages printaniers, croisant le chemin de vaches souveraines, de troupeaux de brebis, de maraîchers affairés et de restaurateurs affables.