"Sous le nom de Djurjura, Djouhra Abouda débute dans les années 1970 une carrière musicale, où paroles de femmes et revendications de la culture kabyle se mêlent. Le cinéma commence pour elle avec Algérie couleurs (1970-1972) et Cinécité (1973-1974), collages kaléidoscopiques réalisés avec Alain Bonnamy dans le contexte du laboratoire expérimental de l’université de Vincennes. Ali au pays des merveilles, tourné en 16mm, est un geste plus frontal, radical et fulgurant, militant et musical, où "toutes les images ont été filmées comme des coups de poing". Ce film-tract virevoltant, porté par un montage sans concession, fait éclater au grand jour la condition des travailleuses et des travailleurs immigrés à Paris et alentours dans les années 1970. Un cri de colère lancé à la face de la société française, pays des merveilles où prospèrent l’exploitation et le racisme, où se perpétuent la domination et l’esprit de colonisation." (Nicolas Feodoroff - FIDMarseille)