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Un visiteur
2,5
Publiée le 27 août 2010
Un film grandiose au niveau visuel, les décors et les costumes sont à couper le souffle, mais justement il manque quelque peu du souffle héroïque (le fameux "sense of wonder") à l'histoire pour totalement s'enflammer. Quelques longueurs aussi…
Adieu ma concubine est long et lent, mais ce n'est pas un défaut! Ce film est d'une beauté visuelle et stylistique admirable. Le récit est lyrique et poétique, à l'image de l'art que nous fait découvrir le réalisateur: l'opéra chinois. Fan ou pas fan (pas fan pour moi), ce film nous montre les changement politiques, idéologique et culturels de la Chine durant le XX eme siècle à travers une histoire sentimentale par le réalisateur Chen Kaige et ses acteurs. Un film contemplatif digne d'intérêt, à la technique irréprochable (très bon scénario, magnifiques costumes et maquillages, photographie, jeu...) mais les scènes d'opéra m'ont parfois fait un peu fait décrocher.
Une fresque ambitieuse et surprenante où le spectateur pourra admirer le faste des décors, des costumes et des maquillages. Riche parce que c'est un hommage au spectacle, et bien sûr en particulier à l'opéra, qui conjugue de façon remarquable scènes intimistes sur fond de la grande histoire. Cette dernière n'est d'ailleurs pas épargnée puisque le cinéaste ne se gêne pas pour la critiquer rudement comme il ne le fait pas aussi pour suggérer l'homosexualité. Le seul reproche que je pourrais faire à ce film, c'est que les motivations des personnages ne sont pas parfois assez fouillées. Ce qui m'empêche qu'ils sont très subtilement par un excellent casting en particulier pour Leslie Cheung et la magnifique Gong Li. Une oeuvre franchement intéressante et qui se regarde sans la moindre lassitude.
Très beau film sur le plan formel qui permet d'entrevoir la complexité culturelle et politique de la Chine sur une grande partie du 20ème siècle. L'opéra de Pékin même si on en perçoit la finesse reste encore plus hermétique à un occidental que la révolution culturelle ou le kuomitang !
Adieu ma concubine, en plus d'être une beauté scénaristique et visuelle, est un fantastique moyen de découvrir l'opéra chinois. Le film nous montre ainsi les profondes modifications chinoises au cours du siècle. Une interprétation et une mise en scène de très hautes qualités enrichies par des costumes phénoménaux et de belles chorégraphies.
Une fresque grandiose et tragique, d'une virtuosité et d'une beauté indéniables.Le spectacle est de plus soutenu par des acteurs en pleine possession de leurs moyens, une histoire passionnante et de superbes scènes d'opéra.
Portrait de la Chine aux travers le parcours de deux artistes d'opéra. Film dur et beau à la fois, 50 ans d'histoire de cette immense (dans tout les sens du terme) pays avec le quasi esclavage des enfants et la folie politique et artistique. Parfois les scènes de théâtre cassent un peu le rythme car l'intéressant c'est le côté historique et dramatique du film. La seconde moitié est grandiose.
J'ai du mal à comprendre comment ce film a pu obtenir la palme d'or à Cannes en 1993. Je m'attendais à un truc scotchant, comme savent si bien le faire les cinéastes chinois et hong-kongais.Et je me suis plantée en beauté. Déjà le début: c'est mignon de nous faire comprendre que oui le boulot au cirque de Pékin, c'est duuuuuuuuur, mais à quoi bon nous servir des séquences de fessées de gamins soi-disants désobéissants? A exciter les sadiques? Bref, une première partie pitoyable, bien sanguinolente et pathétique à souhait. Ensuite, vient le couple Xiaolou/Juxian: je t'aime, je t'aime plus, on s'enguirlande, oups je perds le bébé chéri (encore de l'hémoglobine, c'est censé être un drame ou un slasher?), oups les cocos arrivent au pouvoir, vite qu'on baisouille à quimieuxmieux avant qu'on finisse fusillés, puis règlement de compte devant tout le monde pour dire que oui, Juxian c'est trop une tasspé, elle a pourri notre amitié amoureuse gnagnagna...
Seuls bons moments: le traitement de l'homosexualité entre Douzi et le "tyran de l'opéra", les trahisons, les reconstitutions historiques et le jeu de Leslie Cheung qui sauvent le film.
A voir en journée si vous êtes d'humeur et en forme, et surtout amateurs de mélodrames pur jus et exotiques. Les autres passez votre chemin, et compensez par "Epouses et concubines", dans lequel Gong Li joue mieux que dans ce navet primé.
Une oeuvre immense retraçant la vie de ces 2 frères de scène de l'opéra de Pékin. Depuis le centre de formation qui est pour moi le plus intéressant du film, formés à la dure, la mise en scène est exceptionnelle où il est difficile de ne pas avoir mal pour ces p'tits bonhommes. Jusqu'à la révolution culturelle en passant par l'invasion japonaise et le régime communiste, nous suivons la relation ambiguë de nos 2 stars qui achèveront cette pièce de théatre dans une fin inéluctable mais prévisible. Une palme d'or amplement méritée même si Chen Kaige a bien eu de la chance que "Madadayo" de Kurosawa soit hors compétition.
Une vrai œuvre d’art, un film inoubliable, en fait je l’avais vu il y a plus de 10 ans et il m’est resté dans la mémoire le titre et la voix lancinante de la concubine. A présent je le redécouvre avec toute sa richesse, des scènes frappantes de douleur ou de tendresse. Le cinéma est honoré par ce film grandiose
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4,5
Publiée le 11 janvier 2019
Bien que tournèe très officiellement dans les studios de Pèkin, avec l'apport d'acteurs et de capitaux de Hong Kong et de Taïwan, la fresque de Chen Kaige a ètè fraichement accueillie par les autoritès de Chine populaire, sa Palme d'or 1993 au festival de Cannes leur semblant politiquement et esthètiquement suspecte! Cette oeuvre à l'esthètique raffinèe, ne craint pas de bousculer les tabous de l'empire du milieu en èvoquant la question de l'homosexualitè, à travers le personnage du regrèttè Leslie Cheung, qui s'est malheureusement suicidè en 2003, sans que le mot soit jamais prononcè! La mise en scène tout en pudeur et en cruautè, l'exceptionnelle beautè des dècors, la limpiditè du jeu des acteurs d' "Adieu ma concubine", tour à tour intimiste et spectaculaire, envoûte autant qu'il touche! Signalons que le film n'a pu sortir à Pèkin et à Shanghai qu'après plusieurs mois d'interdiction, et avec plusieurs coupes effectuèes par la censure, ce qui ne l'a pas empêchè d'obtenir un grand succès populaire! Une franche rèussite...