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Un visiteur
3,0
Publiée le 16 juillet 2012
un joli travail dommage que les transitions ne soient pas bien assurées, le film perd beaucoup en intensité. Quelques passages sont aussi un peu longs malgré ça pour un film de cette durée il passe assez bien.
La destin lié de deux comédiens de l'Opéra de Pékin à travers les soubressauts de l'histoire chinoise des années 20 aux années 70. Une fresque romanesque somptueuse, même si elle souffre de certaines longueurs. Palme d'or en 93.
Dès les premières minutes on est subjugué par la virtuosité de la caméra, la violence des passions et la grâce des interprètes. «Adieu Ma Concubine» raconte l'histoire tragique d'un jeune garçon passant par une enfance laborieuse et extrêmement rude dans une école d'art dramatique, avant de devenir une vedette adulée de l'Opéra de Pékin, sur fond de chaos politique dans la Chine du XXe siècle. Au début l'enfance est merveilleusement filmée dans ce qu'elle a de plus beau et de plus difficile dans la Chine encore traditionnelle, puis le récit s'oriente ensuite vers un triangle amoureux, bousculé par la sublime Gong Li, et qui va mener finalement notre héros à sa perte. Leslie Cheung est exceptionnel dans ce rôle qui à bien des égards entre en résonnance avec des aspects difficiles de sa vie tourmentée. Chen Kaige tire quant à lui le meilleur de ses acteurs tout en parvenant à inscrire son film dans un contexte politique fort, où arrestations arbitraires et dénonciations calomnieuses font rage dans la Chine ravagée par le communisme exacerbé de ses leaders. Si la dénonciation contre le régime totalitaire chinois est vive, elle l'est tout autant envers les excès de la notoriété : à mesure que le héros gagne en confiance et en succès (assurant ainsi sa survie dans un monde qui le broie de toutes parts) il perd en humanité, se détachant peu à peu des siens pour finir au plus bas, paranoïaque et suicidaire. Film intense, long mais passionnant, «Adieu Ma Concubine» est un chef-d'oeuvre du cinéma chinois qu'il serait fort dommage de manquer. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Encore une palme d'or qui soulève la question des critères conduisant à une telle distinction. Plus que l'exotisme des percussions, des nuages d'opium et autres spécificités chinoises, forcément de mise à l'occasion d'un festival international, deux éléments majeurs justifient cette récompense. Le contenu politique pour commencer. Deux ans après la fin de l'URSS donc de la guerre froide, un film remettant en cause la répression communiste ne peut que susciter l'adhésion d'un jury largement occidental. Pas de quoi casser trois pattes à un canard cependant, l'Histoire fait simplement office de background permettant au trio infernal de donner libre cours à ses règlements de compte. En effet, vous n'apprendrez rien de bouleversant sur l'invasion japonaise ou la Révolution culturelle, mis à part les socio-clichés petit-bourgeois habituels. La critique n'en reste pas moins courageuse, le pays étant encore aux mains du parti et ne se distinguant pas particulièrement par son respect des droits de l'homme. Second atout décisif "d'Adieu ma concubine", le thème de l'homosexualité. Bien que central, il est traité par Chen Kaige avec une rare subtilité. Aucune allusion graveleuse à la : "Quel beau katana tu possèdes-là, puis-je le sortir de son fourreau ?". Non. Tout est sous-entendu, même s'il faudrait vraiment être une cruche pour penser à la fin du film qu'il n'y a pas anguille sous roche. On pourrait bien sûr trouver bien d'autres qualités à l’œuvre de Chen Kaige, que ce soit l'esthétique forcément singulière, l'usage du symbolique ou encore l'art de jouer avec les relations humaines qui n'aurait probablement pas déplu à Sartre. Pourtant, mon sentiment final est largement négatif. Après que les trois premiers quarts-d'heure aient étanché la soif de sadisme qui sommeillait en moi, je me suis surpris à trouver le temps long. Ces danses et ce maquillage m'ont rappelé l'ennui que j'avais connu lors du visionnage de "Farinelli", autre ode à la musique mais du côté de l'Occident. Et ces disputes perpétuelles entre les trois héros du film... oui, l'enfer c'est bien les autres, je n'ai plus aucun doute sur le sujet. Heureusement, "big moustache" était là pour me faire rire avec son jeu d'acteur d'une qualité très douteuse. Bref, je n'ai hélas pas apprécié.
Excellent, beau, lyrique. Je conseille d'avoir vu un opéra de Pékin avant ou au moins de s'y intéresser un minimum, on comprend mieux la délicatesse et la force de ce chef-d'oeuvre. Attention! Ce film sera une véritable torture pour ceux qui sont inculte et insensible.
De 1920 à 1970, l'histoire raconte la vie professionnelle et sentimentale de deux chanteurs d'Opéra : Douzi et Zitou. Artistiquement, ce film de Kaige Chen est une totale réussite, car que ce soit au niveau des magnifiques décors, des somptueux costumes ou encore d'une photographie resplendissante, tout est réunis ou presque pour passer un moment bouleversant devant cette fresque. Oui mais bon, pour pouvoir être totalement conquis par ce film chinois, il faut tout de même en apprécier son récit, chose qui n'a pas forcément été aisé en ce qui me concerne. En revanche, il n'empêche pas que la mise en scène soit particulièrement soignée et captivante. Côté casting, Leslie Cheung est admirable, tout comme la ravissante Gong Li dans le rôle de Juxian, une prostituée. Il s'agit d'une oeuvre qui possède pas mal de qualités à son actif, et il n'est donc pas étonnant qu'il soit apprécier par un large public et qu'il ait obtenu la Palme d'Or ( ex aequo avec "La Leçon de Piano" ) au festival de Cannes en 1993, ainsi que le Golden Globes du meilleur film étranger l'année suivante. Un très beau film, mais attention à son histoire qui pourrait en dérouter quelques uns
Bien qu'étant d'une durée importante et peu porté sur le spectaculaire, le film ne souffre d'aucune longueur importante et parcourt un demi-siècle d'histoire décisif pour la Chine, ce qui le rend intéressant. Ces changements politiques successifs sont ce qui l'y a de plus passionnant dans le scénario, les actes des personnages finissants presque par lasser, en particulier ceux du personnage de Leslie Cheug, motivés uniquement par la jalousie. Le personnage a un côté boudeur assez agaçant. Schéma classique de la petite histoire entrelaçée avec la grande, le scénario nous fait suivre les destins liés de deux acteurs amis depuis l'enfance et dont les liens seront remis en cause à la fois par l'arrivée d'autres personnes et par les évênements historiques. A ce titre, la séquence de leurs aveux respectifs durant la Revolution culturelle est particulièrement bien. Le film offre une reconstitution convaincante de l'époque et le casting est composé d'acteurs stars et très bons. On peut aussi repprocher au scénario un certain côté didactique et démonstratif, comme par exemple la séquence où les personnages discutent de l'avenir de l'opportuniste maître Yuan (l'amant et mécène de Leslie Cheung) avec l'arrivée au pouvoir des communistes et concluent qu'il s'en sortira un fois encore avant d'enchaîner directement avec la scène de son procès pour trahison et sa condamnation à mort. L'effet et efficace mais aussi assez lourd.
Au-delà du récit de destins individuels, "Adieu ma concubine" est l'histoire d'un pays sur plus de 40 ans. Ce type d'entreprise est toujours une gageure mais aboutit là à une vraie réussite: ce film au scénario riche, à la réalisation sobre, aux acteurs sensibles et justes, donne, questionne, apprend. Il possède un vrai souffle qui donne corps au vent de l'Histoire.
"Adieu ma concubine" montre la Chine et la révolution communiste comme on l'a rarement vue au travers de l'existence de deux chanteurs d'opéra traditionnel. De l'éducation à coups de bâtons à la révolution culturelle en passant par l'occupation japonaise, le film est très critique envers la société chinoise. Il souffre quand même de quelques petites incohérences, et surtout les scènes d'opéra sont totalement répétitives (... et casse oreilles...).
J'aurais du me méfier. L'opéra chinois , une variante de la torture du même nom , sert de fil conducteur pour évoquer les périodes successives de l'histoire contemporaine de la Chine . C'est interminable , d'un ennui mortel , comme le prouve la récompense cannoise ... Du même réalisateur courez voir "L'empereur et l'assassin" , un film prenant et magnifique .
Le film est bien filmé, bien mis en scène, pas de problème là dessus, et surtout il est vraiment beau visuellement parlant, la photographie est tout à fait réussie. Pourquoi au final "que" trois étoiles donc ? C'est que ça ne m'a jamais vraiment intéressé, je vais pas dire que ça m'a laissé de marbre pendant 2h50, le scénario est bon, mais j'ai pas été conquis par le film, alors que je suis prêt à lui reconnaitre des qualités techniques, tout comme des qualités dans l'écriture du scénario. J'ai tout de même apprécié cette belle mise en scène et la photographie soignée.
Destins tragiques des personnages, mêlés à celui de la Chine du XXè siècle... Un chef-d'oeuvre de Chen Kaige, monumental à tous points de vue. D'abord visuellement, et notamment les scènes d'opéra! Mais aussi et surtout par sa profondeur scénaristique et psychologique. Bon nombre de scènes dégagent une vraie puissance, les relations évoluent, tout s'imbrique, rien n'est laissé au hasard. L'interprétation est un moteur essentiel de cette réussite. L'histoire tournant très essentiellement autour du destin de Dieyi (la concubine), Leslie Cheung, sensationnel, porte presque à lui seul le film et de quelle façon! Définitivement à voir.