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Jean-luc G
63 abonnés
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3,5
Publiée le 22 août 2023
Un grand drame shakespearien à la mode Confucius. Dans ce long mélodrame, à la mise en scène complexe et ambitieuse, alternent les scènes de foule spectaculaires avec des scènes intimistes d'une beauté formelle remarquable. Une nouvelle fois, que l'on se sent loin de cette culture ancrée dans trois millénaires d'histoire. La narration dans une longue première partie de la dureté de l'éducation des élèves de l'opéra de Pékin est d'une violence extrême à peine soutenable. Gong Li une nouvelle fois, illumine l'écran, et fait craquer les cœurs. Leslie Cheung impassible sous son habit chamarré d'opéra est un condensé de frustration homosexuelle. Le petit bémol reste une longueur excessive, et une certaine retenue dans la partie historique autour de la révolution culturelle. Paradoxalement, le scénario du trio ( un homme et une femme amoureux du même homme) relativement facile à suivre, arrive à perdre le spectateur sur la fin. Le revoir en petit écran sera encore plus rédhibitoire. Et gâcherait la qualité de la photographie en milieu fermé. Cinéma 1 - aout 23
Ce film m'a laissée totalement indifférente ! J'ai eu le "mal du pays" à cause des musiques et du fait qu'il se déroule toujours dans un théâtre. Je ne comprends pas cette bonne note mais c'est une affaire de goûts ! 2,5/5
J'aurais du me méfier. L'opéra chinois , une variante de la torture du même nom , sert de fil conducteur pour évoquer les périodes successives de l'histoire contemporaine de la Chine . C'est interminable , d'un ennui mortel , comme le prouve la récompense cannoise ... Du même réalisateur courez voir "L'empereur et l'assassin" , un film prenant et magnifique .
Enfant Douzi se voit confier par sa mère à l’académie de l’opéra de Pekin. Il y fait la rencontre de Shitou qui va le prendre sous son aile pendant leur formation et les brimades quotidiennes de leurs maîtres. Plus tard il deviennent amants et acteurs principaux du classique de l’opéra chinois « adieu ma concubine » leur histoire croise celle de leur pays, l’occupation japonaise, la montée du communisme. Ils vont s’éloigner, se déchirer, victimes d’une relation vouée d’avance à l’échec et des aléas de la vie. C’est un film à la plastique merveilleuse, le cadre, la photo, les décors et les costumes, tout fait merveille à l’écran. C’est aussi un film très dense, jouant sur les petites histoires dans la grande, un manière de faire que j’apprécie. Parmi les nombreux sujets traités, la fin de l’art ou tout du moins son contrôle dans une société totalitaire est celui qui m’a le plus intéressé. C’est une grande fresque dramatique, un film puissant et fascinant.
Un film difficile au premier abord, et qui pourtant nous parle de l’Histoire de la Chine, de ses soixante dernières années, en abordant tous les pans de son évolution, à travers un opéra mythique « Adieu ma concubine ». De l’art, du grand art, dans tous les sens du terme Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le cinéma asiatique offre fréquemment des spectacles à la beauté singulière, d'une dynamique radicalement différente à celle de nos latitudes. C'est aussi le cas dans la dimension du drame et, en l'occurrence, Adieu Ma Concubine représente une gageure habilement relevée, traduisant les tiraillements de la société chinoise sur 50 ans dans la relation pleine d'ambiguïtés de deux partenaires de théâtre. Si l'on adhère à la longue mise en place de l'intrigue, on finit par se laisser bercer dans une atmosphère teintée d'irréel, mais confrontant la Chine à son passé mouvementé avec beaucoup d'à-propos. Bel ouvrage, au-delà même de l'esthétique.
Retraçant un grand pan de l'Histoire de la Chine par le biais du parcours de ces deux orphelins dont toute la vie tourne autour de l'opéra, *Adieu ma concubine* est une longue fresque de près de 3 heures. Une longueur que l'on ressent par moment, malgré la prestation sans faille de Leslie Cheung. De plus, il est difficile pour quelqu'un de non initié de comprendre l'opéra de Pékin et malgré la beauté de la mise en scène et de certaines séquences le film ne m'a que trop peu touché. Un peu déçu...
Palme d’Or au Festival de Cannes en 1993 (ex æquo avec La leçon de piano de Jane Campion), Adieu ma concubine nous fait vivre sur près de 3 heures le destin tragique d’un trio constitué de deux artistes de l’Opéra de Pékin et d’une ancienne prostituée, qui vont être tour à tour témoins, acteurs et victimes des vicissitudes de l’Empire du Milieu des années 20 aux années 70. S’il est parfois compliqué de se retrouver dans ce récit riche et foisonnant qui multiplie les flash-back et les références à l’histoire chinoise, la fascination opérée par le personnage de Dieyi, qui se spécialise dès son plus jeune âge pour le rôle de la concubine dans la pièce de théâtre qui donne son nom au film, et qui finira par tomber amoureux de son partenaire de scène, est bien réelle. Les décors, les costumes et les maquillages sont somptueux. Ambigu, riche et d’une grande beauté.
Cette grande fresque se déroule sur cinquante ans, retraçant la vie de deux amis acteurs de l’opéra de Pékin dans différents moments clés de l’histoire de la Chine du 20ème siècle. C’est souvent très intéressant et la mise en scène est très travaillée, tant par la qualité d’une image qui joue superbement des couleurs et de la lumière que par celle du choix des plans et des mouvements de caméra. Cette très belle évocation se limite à cela, au sens où la forme prime sur le fond, où la psychologie des personnages manque à mon sens de finesse, nuisant à l’éclosion de l’émotion ; il en est de même pour le regard sur les évènements politiques qui paraissent bien théâtralisés. Le film manque aussi de fluidité narrative et souffre de quelques longueurs.
Le film est bien filmé, bien mis en scène, pas de problème là dessus, et surtout il est vraiment beau visuellement parlant, la photographie est tout à fait réussie. Pourquoi au final "que" trois étoiles donc ? C'est que ça ne m'a jamais vraiment intéressé, je vais pas dire que ça m'a laissé de marbre pendant 2h50, le scénario est bon, mais j'ai pas été conquis par le film, alors que je suis prêt à lui reconnaitre des qualités techniques, tout comme des qualités dans l'écriture du scénario. J'ai tout de même apprécié cette belle mise en scène et la photographie soignée.
"Adieu ma concubine" montre la Chine et la révolution communiste comme on l'a rarement vue au travers de l'existence de deux chanteurs d'opéra traditionnel. De l'éducation à coups de bâtons à la révolution culturelle en passant par l'occupation japonaise, le film est très critique envers la société chinoise. Il souffre quand même de quelques petites incohérences, et surtout les scènes d'opéra sont totalement répétitives (... et casse oreilles...).
Palme a Cannes plus que méritée pour cette longue saga Chinoise qui au travers de son théâtre traverse une époque des années 20 au communisme d après guerre. Une romance bien particulière sert aussi de fil conducteur, malgré sa longueur on reste captiver par cette histoire. Excellent
A travers ce film, le réalisateur chinois Chen Kaige retrace tout un pan de l’histoire de son pays, allant du milieu des années 1920 à 1979. En retraçant l’amitié fusionnelle entre deux comédiens de l'Opéra de Pékin, cette tragédie démontre l’exigence mentale et physique qu’impose la pratique du théâtre traditionnel. Néanmoins, l’imposante durée du long-métrage exige un investissement total du spectateur tant cet univers reste éloigné de nos codes culturels. La mise en scène soignée offrant une grande densité sensorielle et émotionnelle justifie cette Palme d’Or du festival de Cannes en 1993 (ex-aequo avec « La Leçon de piano » de Jane Campion). Bref, une longue fresque agrémentée d’un incroyable esthétisme.
Grosse pâtisserie extrême-orientale d'un maniérisme exaspérant et d'un symbolisme pachydermique. Bravo quand même à la pâtissière pour les décors et les costumes.
Une oeuvre immense retraçant la vie de ces 2 frères de scène de l'opéra de Pékin. Depuis le centre de formation qui est pour moi le plus intéressant du film, formés à la dure, la mise en scène est exceptionnelle où il est difficile de ne pas avoir mal pour ces p'tits bonhommes. Jusqu'à la révolution culturelle en passant par l'invasion japonaise et le régime communiste, nous suivons la relation ambiguë de nos 2 stars qui achèveront cette pièce de théatre dans une fin inéluctable mais prévisible. Une palme d'or amplement méritée même si Chen Kaige a bien eu de la chance que "Madadayo" de Kurosawa soit hors compétition.