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cylon86
2 513 abonnés
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4,0
Publiée le 13 juin 2017
Voilà bien un film étrange que celui-ci. En adaptant un roman de Stefan Wul, Roland Topor laisse libre cours à son imagination débridée et livre de fabuleux dessins que René Laloux se charge de faire vivre sur grand écran. Œuvre unique en son genre, "La planète sauvage" est une fable de science-fiction dans laquelle le peuple des Oms, traqué par les géants bleus Draags, se met à la recherche d'un monde meilleur. S'il est impossible d'éluder toutes les thématiques sociétales du film notamment dans sa réflexion face à l'asservissement, on se plonge avec délectation dans ce monde étrange, rythmé par les compositions musicales d'Alain Goraguer. Difficile, en effet, de résister à l’étrange charme du film dont chaque plan, chaque créature transpire la créativité. Utilisant l'animation en papier découpé, René Laloux donne vie à un monde bien curieux et qui fascine à chaque instant par son apparente simplicité. Si l'on rajoute à ça la fluidité d'un récit économe de mots pour mieux nous plonger dans ses images, on obtient une œuvre tout à fait singulière, véritable sommet du cinéma d'animation qui se regarde aujourd'hui avec une fascination toujours intacte.
Par leur intelligence et leur capacité de méditation, une population de géants pacifiques, les Draags, domine la planète Ygam. Ils en ont relégué les minuscules Oms, réduisant quelques uns au statut d'animal de compagnie, pourchassant les autres dans les franges les plus reculées de la planète. À la mort de sa mère, un bébé om est recueilli par une famille draag. Il s'en enfuit à l'adolescence avec un serre-tête qui lui fournit les clés de la connaissance et rejoint une tribu om. Fort de leurs nouveaux savoirs, les Oms résistent à la campagne de "désomisation" menée par les Draags et réussissent à construire une fusée pour se réfugier sur la Planète sauvage, un satellite de Ygam.
"La Planète sauvage" fait figure d'OVNI dans le monde de la BD. Réalisé entre 1968 et 1973 à partir des dessins de Roland Topor dans un studio d'animation tchèque, ce dessin animé français de science fiction s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Loin des pyrotechnies à la "Flash Gordon", il délivre un message pacifique qui résonne avec l'air du temps "peace and love" et flirte avec le surréalisme.
"La Planète sauvage" a vieilli. Même si les pastels de Roland Topor sont soyeux, l'animation en cut-out (chaque élément du dessin est découpé et assemblé image après image) donne aux personnages une rigidité hiératique. La musique psychédélique supporte mal l'épreuve du temps. Pour autant, le message du film - auquel on peut trouver un sous-texte politique au lendemain de l'écrasement du printemps de Prague par les chars soviétiques - n'a pas pris une ride. Récompense rare pour un dessin animé, il a obtenu le prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1973.
Un petit garçon, élevé comme une poupée, devient grâce à son intelligence aussi doué intellectuellement que ses ravisseurs. La dualité race supérieure, race inférieure. Les drags sont peut-être techniquement plus intelligents, mais ils sont primitifs quant à leur acception de l’autre. Et les petits oms se défendent comme ils peuvent. Un dessin animé assez fascinant, aux décors superbes, à l’invention riche et au style assez particulier, mais qui a comme thème la guerre et la destruction avec quelques scènes plutôt sanguinolentes. La planète sauvage c’est au final, celle de la paix.
Etrange, psychedelique, intelligent,... tant de termes qui définissent trés bien "La Planète sauvage" qui conserve son charme en dépit des années et d'une animation un peu datée. Les dessins restent néanmoins splendides et collent parfaitement à cet univers de science fiction. Un vrai bijou !!!!!
Ce film d’animation français, réalisé par René Laloux et sorti en 1973, est très bon ! Adapté du livre "Oms en série" de Stefan Wul, le film nous plonge sur une planète onirique occupée par Draags et dont les humains en sont les nuisibles ; comme quoi notre rôle reste plus ou moins le même que sur Terre ! Je n'ai pas lu le livre dont le film en est l'adaptation donc je ne pourrai pas dire s'il en est fidèle ou non mais j'ai en tout cas trouvé l'histoire ici très originale et surtout très inventive, à la fois sur le plan narratif (enfin relativement) mais surtout visuel ! Laloux transporte son spectateur sur une planète complètement différente de la Terre avec sa faune et sa flore, ses animaux et surtout les habitudes et les mœurs des Draags, magnifiquement transposés en images ! Ainsi, que l'on adhère ou non à l'histoire, dont le fond n'est finalement pas si recherché que ça (enfin c'est juste une histoire de chasse de nuisibles quoi), on ne peut s'empêcher d'être captivé par le film tant la mise en forme nous transporte durant un peu plus d'une heure. La bande son y joue d'ailleurs pour beaucoup et nous plonge complètement dans les 70's ! C'est le premier film de Laloux que je vois, je n'étais donc pas habitué à son style et je trouve en tout cas ici l'animation magnifique. "La Planète sauvage" est donc une très belle découverte, tout simplement !
Quiconque serait un jour tombé, enfant, sur ‘La planète sauvage’ lors d’une de ses (rares) rediffusions à la TV en aura certainement gardé un souvenir vivace. C’est que malgré son demi-siècle d’existence et les scories d’époque (animation en pleine “vallée de l’étrange”; B.O. Jazzy-progressive, etc…) tout dans ce film reste marquant, à commencer par sa scène d’ouverture dans laquelle deux jeunes draags (des extraterrestres humanoïdes à la peau bleue) jouent avec une minuscule humaine et son bébé, jusqu’à la tuer par inadvertance, exactement comme des enfants le feraient d’un insecte. Le scénario, écrit par le célèbre Roland Topor, pose le contexte d’une planète sur laquelle les humains sont des créatures primitives, considérés comme des animaux familiers (quand ils sont domestiqués) ou de la vermine (à l’état sauvage) par une race supérieure, les Draags, dont l’existence tourne autour de la méditation. Fidèle à une certaine idée de la science-fiction réflexive, ‘La planète sauvage’ explore de nombreuses thématiques, pas aussi en profondeur qu’on le voudrait car le film est court mais suffisamment pour laisser le spectateur poursuivre sa propre analyse : l’émancipation par la connaissance, le déclin des civilisations ou encore la lutte darwinienne pour la domination. Le noeud du problème est à chercher dans le refus des “évolués” de considérer les “primitifs” comme de potentiels égaux, ce qui peut tout autant s’appliquer à l’histoire humaine qu’aux rapports entre l’humanité et la nature. Ces aspects philosophiques ne permettraient cependant pas à la Planète sauvage’ de se démarquer de la science-fiction aux visées allégoriques et un brin moralistes si sa facture visuelle, réalisée en Tchécoslovaquie dans une évidente optique surréaliste, n'était pas aussi mémorable. A la rigueur, elle peut parfois faire penser aux collages que Terry Gilliam réalisait pour les Monty Pythons mais dans une logique totalement premier degré. Petit classique de la science-fiction hexagonale, à une époque où ces deux termes n’étaient pas encore devenus antinomiques, ‘La planète sauvage’ est une proposition un peu vieillotte par certains aspects mais étonnamment moderne par d’autres.
Un film d'animation hors norme et poétique doublé d'un film de science-fiction extraordinaire. Les dessins tout en crayonnés sont splendides et extrêmement orignaux avec notamment des créatures étonnantes et un univers plein de charme et de poésie. L'animation est assez sommaire mais les techniques utilisées participent grandement à l'envoutement visuel. La musique, elle aussi, joue un rôle important dans la réussite formelle de ce long métrage. Le scénario, très adulte et parfois très cruel, nous conte une pure histoire S-F intelligente et pertinente où les humains seraient relégués à un rôle animal sur une planète dominée par une autre espèce... Un vrai régal de fond et de forme pour amateurs d'animation et/ou de science-fiction... Un pur bijou !
Réalisé par René Laloux, avec des dessins à la fois poétiques et effrayants signés Roland Topor et une musique magnifique d'Alain Goraguer, La planète sauvage est l'un des tous premiers films d'animation pour adulte. Son atmosphère pop, fantasmagorique et par moment terrifiante lui confère une aura toute particulière, qui lui valut le prix spécial du jury à Cannes en 1973, et que le temps n'a pas effacé. Ce conte noir sur le devenir de l'humanité, les dangers d'une guerre des civilisations et l'horreur du totalitarisme est toujours aussi beau et puissant.
Cette fable philosophique et surréaliste sur la vie est certes intrigante par son scénario et la facture de ses dessins, mais globalement ce film d'animation a vieilli; ceci dit, il vaut tout de même le coup d'oeil, alors n'hésitez pas à enrichir votre culture cinématographique.
Il y a une certaine recherche dans le style et dans les thèmes abordés. Les dessins ne sont pas terriblement beaux, mais ils participent quelque part à rendre l'atmosphère du film encore plus intrigante. Ce film émeut surtout par son pouvoir à nous faire réfléchir. L'exotisme est intense et contentera tous les amateurs de science-fiction.
Très décu par ce film... L'animation est basique mais le graphisme original compense. Le problème est que ça n'a pas de rythme et que l'histoire est trop simple pour acrocher. Je n'ai pas été touché par la poésie dont parle certains.
Dessin animé hypnotique, La Planète Sauvage est une leçon sociale intéressante sur la conception d’esclavage, de génocide ou encore de tyrannie, aidée par une animation superbe quelque part sortie d’un clip de Pink Floyd.
"La planète sauvage" est devenu à juste titre un classique de l'animation. Visuellement il ne ressemble à rien de connu, on peut toutefois lui reprocher une animation très rigide, et parfois même hideuse, heureusement largement compensée par son scénario très marquant, l'originalité de son dessin et de son univers unique.