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Un visiteur
2,5
Publiée le 17 novembre 2014
(VIDEO) Pourquoi est-ce que je m'ennuie tant ? Le souvenir d'Antonioni, sans doute. Mais aussi la personnalité du personnage joué par Gene Hackman qui ne m'intéresse pas du tout.
Un spécialiste des écoutes téléphoniques répondant au nom de Harry Caul est engagé pour enregistrer les conversations d’un couple. Mais une fois le boulot terminé, il se retrouve intrigué par le contenu banal de ses enregistrements et cherche à savoir ce qui se trame derrière de tout ça. Trois étoiles, c’est une bonne note hein, faut pas déconner, mais malgré cela, « Conversation Secrète », pour moi, fait office de petite déception cinématographie. Ça faisait très longtemps que je voulais voir ce film et puis j’en attendais beaucoup. J’ai été surpris du contenu. Je pensais que j’allais insister à un thriller paranoïaque pur et dur. Je n’avais pas imaginé un seul instant que Francis Ford Coppola en avait fait également un drame intimiste. Tout le film est centré sur le personnage joué par Gene Hackman. On y découvre un bonhomme très introverti, pas usé mais blasé de supporter le poids d’une vie solitaire et qui doit surtout faire face à un dilemme moral des plus terribles. Dans un tout autre domaine, il est difficile de ne pas voir en ce film une sorte d’états des lieux de la société américaine des années 70 et le délabrement de la vie politique américaine. Une société et une vie politique fraîchement traumatisées par le scandale provoqué par la tentative d’espionnage politique au Watergate en 1972. Même si Coppola a toujours dit qu’il se souvenait plus des faits relatés par les journaux que des faits réels, réfutant donc au passage toute implication politique de la part de son film. J’en reviens au film lui-même maintenant. Je disais que j’étais déçu, car j’attendais tout autre chose. Pour moi, ce qui pénalise le film, c’est le côté drame intimiste. Si Coppola maîtrise bien les codes du thriller parano, on peut pas en dire autant en ce qui concerne le drame. Un manque de maîtrise du genre débouchant sur de longs passages à vides qui viennent plomber l’intérêt de l’ensemble et pile au même moment ou une nouvelle mécanique se met en route. Mais malgré ce défaut de taille, il y a un mais, et pas n’importe lequel. Comme je l’ai dit juste avant, Coppola, le thriller parano, il sait faire. Et ce savoir faire se répercute sur les trente dernières minutes qui sont tout simplement excellentes avec une fin bien trouvée et bien travaillée. Au final, même si « Conversation secrète » n’est pas le film que j’espérais, il reste tout de même une œuvre tout à fait estimable et qui a sa place parmi les classiques du cinéma des années 70.
La Palme d'or cannoise de 1974 est une déception, en raison notamment de son rythme neurasthénique. Pourtant, ce thriller psychologique aux accents de drame intimiste et de film d'espionnage ne manque pas de qualités : une mise en scène travaillée de Francis Ford Coppola, un scénario retors doté d'un twist final peu prévisible, une prestation intense de Gene Hackman dans le rôle d'un professionnel des écoutes paranoïaque et torturé... Hélas, ces atouts sont gâchés par une lenteur d'action et un manque de punch pénalisant. Plus généralement, "The conversation" s'inscrit (trop) dans les années 70, et on peut penser qu'un film de ce type ne trouverait pas de distributeurs de nos jours. Côté référence, on pense évidemment à "Blow up" d'Antonioni, version sonore. A l'inverse, on imagine que DePalma rendait hommage au film de Coppola lorsqu'il tourna "Blow out" quelques années plus tard. Bref, "The conversation" est loin d'être une oeuvre sans intérêt, mais perso je n'ai pas tellement adhéré. A noter qu'on retrouve un tout jeune Harrison Ford dans l'un de ses premiers rôles, et que la BO jazzy parvient à donner à ce film austère une forme de légèreté.
Avec la révélation, ces dernières années, des écoutes téléphoniques - secret de polichinelle gigantesque - mais aussi des dérives sécuritaires de surveillance globale, "The Conversation" s'avère n'être qu'un banal folklorisation du phénomène. Le film sort tout juste l'année de démission de Nixon, suite à l'affaire du Watergate. Nous avons affaire là à une société qui découvre avec effroi les dérives, jusqu'au niveau de l’exécutif, mafieuses d'une caste politique qui méprise ses propres lois. Coppola arrive donc en scène, en proposant une version plus romantique et passionnelle de ces événements. On met en scène une société où tout le monde peut écouter tout le monde, paranoïa à l'appui. Ceci étant, l'ensemble reste lent, répétitif, et sans grand intérêt, même si, de temps en temps, un évènement fait avancer l'intrigue. La conclusion du film peut laisser perplexe: en transposant le débat de la réflexion vers la passion, Coppola propose, en dernière analyse, la justification grotesque de la mise sous écoute. Le hollywoodisme dans toute sa splendeur.
Grandiose. Ambiance jazz parano mélancolie thriller 70' un grand Coppola. Gene Hackman tient là l'un de ses meilleurs rôle, habitant un personnage tourmenté taciturne, obsédé par son métier ayant impacté sa vie par le passé. Coppola amène crescendo le suspens et les éléments, comme s'il fallait qu'on le mérite, comme Gene Hackman excellentissime, qu'après une intense recherche. "Un travail d'orfèvre" comme dit d'ailleurs son associé à son propos. Coppola malgré deux ou trois longueurs ne nous perds jamais en route car le scénario nous obsèdes également et Gene Hackman nous subjugues à chaque scènes. A noter les plaisantes participations des seconds rôles ... qui plus tard seront de vrais premiers (Harrisson Ford ; John Cazale ! ). C'est vraiment l'ambiance parano sur écoute de cette époque qui est plaisante, des films sur le sujet il y en a plein, mais celui-là magnifié par la patte de Coppola, fait de lui le plus réaliste, le plus prenant. Le meilleur pour moi avec "Les hommes du présidents" de la même période.
Avec les bonnes critiques autour de cette "Conversation Secrète" et l'immense vitrine qu'est la Palme d'Or lors du Festival de Cannes 1974, je m'attendais à voir un très grand film. Finalement, c'est légèrement déçu que j'ai éteint mon poste de télévision. Réalisé entre le volume 1 et 2 du "Parrain", ce film de Francis Ford Coppola est un bon film mais il manque un petit quelque chose pour qu'il en devienne excellent. Concernant le synopsis, rien à est redire. L'histoire est bonne et donne envie. Mais c'est certainement dans l'écriture du scénario que quelque chose cloche. Il manque ce petit grain de sel qui rehausserait le goût de cette réalisation. Les plans-séquence à la Stanley Kubrick sont bons et ne gâchent en rien l'image. On sent qu'ils sont là mais ils le sont juste ce qu'il faut. Coppola a su ne pas trop en abuser. L'un des points très positifs de ce film est certainement le son et la musique. Les effets sonores sont admirables. Cela va des bandes d'enregistrement à l'ambiance lors de la fameuse scène spoiler: du meurtre du directeur dans la chambre d'hôtel . Gene Hackman signe avec cette "Conversation Secrète" l'une de ses plus belles performances. Car, n'ayons pas peur de le dire c'est lui qui porte le film à lui seul. Présent dans chacune des scènes, il illumine l'objectif de Coppola par sa manière de jouer cet homme mélancolique. Effectivement, dans ce film la trame meurtrière est une excuse pour, en réalité, nous dévoiler cette personnalité complexe. L'un des autres points forts de cette réalisation est également le fait que le spectateur ne connaît presque rien à ce personnage principal et pourtant on arrive à s'y attacher.
Ce film des années 1970 raconte l'histoire d'un spécialiste en écoutes et enregistrements jusque là indifférent au sort de ses "victimes" et qui se met à avoir des scrupules. On parle beaucoup de nos jours des écoutes de la NSA sur internet et ce film offre un angle de réflexion intéressant. Comme on dit souvent "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Palme d'or au festival de Cannes 1974, "Conversation Secrète" s’avère particulièrement brillant. Emmené par un Gene Hackman impressionnant de sobriété, qui joue un expert en surveillance. Il va personnellement s'investir d'une enquête lorsqu'une conversation secrète piquera sa curiosité. Sentant une tragédie imminente, il va tenter de résoudre le mystère caché dans ses bandes magnétiques. Le scénario est brillant, notamment une fin qui s'avèrera géniale. C'est une vision de la morale vacillante de l'Amérique que nous livre Coppola, et c'est même une œuvre visionnaire, le film étant sorti peu avant le scandale du Watergate. Entre rêve et réalité, trahison et amitié et au final aussi triste que cynique, c'est aussi une étude de la paranoïa humaine et une réflexion sur la vie privé, il est dans la ligné de Blow-Up de Antonioni (bien que relativement différent). La mise en scène de Coppola est plutôt sobre et il a le sens du détail. Néanmoins, on pourra reprocher à "Conversation Secrète" un léger manque de rythme, parfois un peu trop lent. En plus de Hackman, on peut découvrir un jeune Harrison Ford. La musique de fond contribue à l'atmosphère paranoïaque et angoissante du film. C'est un bon film que nous livre Coppola, intelligent, angoissant et même effrayant par son réalisme.
Entre les deux chefs-d’œuvre que sont Le Parrain, et Le Parrain 2, Francis Ford Coppola, a prit le temps de s'offrir une petite Palme d'or! Parfois thriller, parfois espionnage, et parfois drame, ce film est en tout points réussit. D'abord car il fait preuve de sobriété, tant dans la mise en scène que dans le jeu, tout en étant passionnant à suivre. Ensuite il y a le scenario (Coppola him-self) qui nous transporte, et enfin, un "dénouement" final plutôt génial. Bref, une belle petite Palme...
Un bon thriller d’espionnage de Francis Ford Coppola qui joue habilement avec les codes du thriller paranoïaque et ceux du drame intimiste. La mise en scène est soignée et l’intrigue n’est dévoilée qu’au compte-gouttes. Une réalisation, au scénario tortueux, qui baigne dans une musique jazzy, révélant les états d’âme et le blues du protagoniste, un personnage campé d'une très belle manière par Gene Hackman. Une œuvre angoissante, captivante et énigmatique !
Même s'il peut, à quelques reprises, manquer un petit peu de rythme, conversation secrète reste un bon film porté par un excellent acteur en la personne de Gene Hackman qui confirme une nouvelle fois son talent. Les seconds rôles sont aussi très bons et viennent constituer un casting assez impressionnant avec le recul (Robert Duval, John Cazale, Harrisson Ford...). La mise en scène est excellente avec cette histoire qui revient constamment sur la scène d'ouverture en dévoilant petit à petit l'intrigue. Enfin le film vaut également beaucoup pour son dénouement inattendu.
Décidément qu'il est bon de se replonger dans l'oeuvre de Francis Ford Coppola. Après le très bon "Outsiders", au tour de "Conversation secrète" de passer dans le lecteur DVD. Première palme d'or obtenue par Francis Ford en 1974 (la seconde sera "Apocalypse Now" en 1979), "Conversation secrète" rentre dans le domaine de ces thrillers paranoïaques qui se faisaient légion depuis le scandale du Watergate. Pourtant, le film de Coppola n'insiste pas vraiment sur le suspense, ni l'action. Le long-métrage est plutôt centré sur le personnage de Harry Caul, interprété par l'excellent Gene Hackman, sur sa descente aux enfers après avoir mis sur écoute un couple pour le compte d'un magnat des affaires et avoir découvert que le dit couple était en danger de mort. Ainsi lentement, on suivra Caul plonger dans une certaine mélancolie, et tenter tant bien que mal de sauver la vie des deux individus. Plus qu'un véritable thriller, Coppola nous plonge dans un film psychologique ou l'état mental de son personnage principal est plus important que les terrifiantes choses se déroulant dans sa vie. Influencé par le "Blow Up" d'Antonioni, "Conversation secrète" est certes un film lent. Il peut dérouter comme fasciner. Toutefois, cette lenteur s'applique au mode de vie du personnage joué par Hackman, soit un homme introverti qui cherche à faire son boulot mais qui se retrouve pris de remords. Un homme qui a le pouvoir de donner la vie comme la mort de par une bande audio qu'il a lui-même enregistré. Opportunité pour Coppola de poser des questions à la fois à son personnage principal, comme au spectateur, de comment réagir dans de telles conditions. L'ambiance lente et l'image grisâtre vient d'ailleurs souligner l'aspect paranoïaque du sujet, alors que Caul sombre petit à petit dans une sorte de schizophrénie latente. "Conversation secrète" est un film intimiste et très bien mené, aussi étrange et envoûtant que l'histoire racontée. Bref, j'ai l'habitude de le dire maintenant, mais "Conversation secrète" est une nouvelle fois une belle réussite signée Francis Ford.
"Conversation Secrète" est sûrement le film le plus étrange et le plus expérimental de Coppola. C'est un film qui peut être déroutant à la première vision, surtout si on y projette les attentes d'un thriller paranoïaque et politique dans la lignée des films qui lui sont contemporains, ceux de Pakula ou de Pollack. Beaucoup de spectateurs l'ont remarqué : le rythme du récit est assez lâche et il n'y a pas vraiment de péripéties spectaculaires. "Conversation Secrète" est davantage un film d'atmosphère, à la lisière du film noir (Hackman en avatar du privé médiocre, une femme fatale) et du drame fantastique (on adopte les perceptions ou les hallucinations du personnage qui bascule dans la paranoïa). Pour bien apprécier ce film, plus complexe qu'il n'y paraît, il faut garder en mémoire que sa source d'inspiration principale demeure "Blow Up" et que la manière de conduire le récit, via la crise existentielle du personnage, doit également beaucoup au cinéma d'Antonioni au-delà du seul film cité. Le travail de montage, y compris sonore, est absolument fabuleux, et compense les quelques longueurs du film (la scène nocturne centrale très ou trop étirée). L'aborder davantage comme un film quasi-fantastique, plus que comme un film policier, aide à s'y plonger. C'est donc un "chef-d'œuvre" mais plutôt bizarre et inconfortable, y compris dans sa forme narrative évidée et quasi abstraite.
Malgré un concept intéressant et une mise en scène assez sophistiquée (on pense parfois à Kubrick), le spectateur n'est jamais vraiment impliqué dans l'histoire, à cause d'un manque d'enjeux et d'énergie.