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klap2fin
16 abonnés
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1,5
Publiée le 12 novembre 2021
J’ai dû zapper ce film étant plus jeune et donc je ne l’ai vu que très récemment, et franchement…. j’aurais vraiment pu m’en passer. On a beau s’appeler Coppola et commettre ce genre de chose, eu égard aux récompenses ainsi qu’aux notes stratosphériques qu’a pu obtenir ce film. De trop nombreuses longueurs, terriblement ennuyeux, intrigue confuse et rocambolesque, bref, extrêmement déçu, alors que le pitch et le casting m’avaient mis l’eau à la bouche.
Francis Ford Coppola est un cinéaste au style assez peu reconnaissable. En effet, d’un film à l’autre, celui-ci est totalement différent. Conversation secrète s'éloigne ainsi extrêmement du style spectaculaire du Parrain ou d’Apocalypse now. Nous sommes ici dans un rythme assez lent avec beaucoup de silences. En effet, le son est au centre du film puisque c’est l’écoute répétée d’une bande qui permet au héros de se questionner sur ce qu’il a enregistré. Coppola rediffuse donc à multiples reprises la séquence d’ouverture comme pourrait le faire un monteur de cinéma. Ce travail sur le son renvoie inévitablement à celui sur l’image effectué par Michelangelo Antonioni dans Blow up et sera une inspiration évidente pour Brian De Palma dans Blow out. Avec sa vision de l’espionnage à mille lieux d’un James Bond, Coppola retranscrit bien le sentiment de paranoïa lié à la peur d’être espionné, angoisse totalement d’actualité puisque le film est tourné en plein scandale du Watergate, et livre une morale très pessimistespoiler: (Harry Caul n’a pas été capable d’empêcher quoique ce soit, rendant son aventure au final assez vaine, et est même pris à son propre piège puisqu’il est écouté sans découvrir par quel intermédiaire) . Si ces aspects sont très bien retranscrits (ce qui lui permis sûrement d’obtenir la Palme d’or au Festival de Cannes 1974), l’ensemble peut cependant donner l’impression de tirer un peu en longueur, ce qui peut dérouter une partie des spectateurs plus habituée à un rythme moins lent. Ainsi, s’il n’est pas le film le plus palpitant de son auteur, Conversation secrète reste intéressant par sa retranscription de l’impression paranoïaque et de la défiance du Pouvoir qui régnait à cette époque et qui est toujours d’actualité de nos jours.
Palme d'or, chef d'œuvre, meilleur montage ? Pas pour moi. Si Coppola reussit l'ambiance paranoïaque et les cadrages étouffants, son film est trop lent et trop long. Hackman est parfait, certes, mais quel ennui! D'autre part, le film est trop daté dans son sujet ( les écoutes) et a mal vieilli. Très surfait.
On oublie parfois un peu trop que Francis Ford Coppola a fait d'autres trucs que la trilogie "Le Parrain" et "Apocalypse Now", e c'est dommage car ce serait passer à côté de très bons films comme "Conversation Secrète" qui valent réellement le détour ! Bien qu'il soit en effet moins bon et moins marquant que ses plus grands films, ça en reste un film psychologique très prenant et très intelligent ! Gene Hackman nous fait là un tour de force au niveau acting et Coppola nous démontre un réel sens de la mise en scène qui rend ses films si bons. On regrettera une baisse de rythme vers le milieu du film mais on gardera le souvenir d'un Thriller psychologique/drame social de très bonne facture !
Harry Caul (Gene Hackman) est un professionnel de la surveillance. Grâce aux technologies de pointe qu'il utilise, il est capable, avec les collaborateurs qu'il s'est adjoint, d'enregistrer n'importe quelle conversation. Un mystérieux donneur d'ordre lui a demandé d'espionner un couple adultère. La filature est un défi, en plein midi, sur une place bondée du centre de San Francisco, au milieu de toutes les discussions. Mais Caul et ses hommes parviennent à collecter un enregistrement qui laisse penser que le couple court un danger mortel. Échaudé par un précédent malheureux où ses bandes avaient causé la mort d'une famille, Caul va tout mettre en œuvre pour lui venir en aide.
Francis Ford Coppola est un réalisateur d'anthologie, l'auteur multiprimé de la trilogie des "Parrains" et d'"Apocalypse Now". "Conversation secrète", tourné entre les deux premiers "Parrains", n'est pas son film le plus connu. Il a pourtant obtenu la Palme d'or à Cannes en 1974.
On rapproche souvent "Conservation secrète" de "Blow Up". le film d'Antonioni, sorti huit ans plus tôt, traite en effet d'un sujet similaire : un photographe prend un cliché dans un parc qui pourrait apporter la preuve du meurtre qui vient d'y être commis. En 1981, sur un thème toujours aussi proche, Brian De Palma tournera "Blow Out" avec John Travolta et Nancy Allen : un ingénier du son, témoin d'un accident de la circulation, cherche à prouver qu'il s'agit d'un crime au moyen de l'enregistrement qu'il en a fait. Les trois films ont en commun d'interroger les techniques modernes d'enregistrement et la fiabilité qu'on peut leur prêter. Le film d'Antonioni en particulier se termine par une scène d'anthologie en forme de pied de nez.
"Conversation secrète" a deux dimensions supplémentaires. Ce n'est pas seulement un film sur les technologies modernes. C'est aussi un film politique sur l'usage qu'on en fait dont la sortie au même moment que le Watergate, cette sombre affaire d'espionnage qui allait entraîner la chute de Nixon, allait lui valoir un retentissement que même Coppola n'imaginait pas. Mais c'est aussi un film psychologique sur son héros interprété par Gene Hackman qui était à l'époque encore un quasi-inconnu - tout comme Harrison Ford qu'on croise dans les couloirs des bureaux où Caul est censé remettre le fruit de ses investigations.
Caul ressemble à ces personnages des romans de Graham Greene, tiraillé entre une foi exigeante (Caul est catholique pratiquant) et de sombres menées. Maladivement solitaire, Caul se méfie de tout et de tous. La longue scène où on voit une demi-mondaine tenter vainement de le séduire et de le détourner du décryptage d'une bande sonore qui l'obsède est fascinante. Cette névrose paranoïaque aurait été filmée aujourd'hui avec plus de nervosité. Conversation secrète dure peut-être une vingtaine de minutes de trop. Mais il n'en demeure pas moins une œuvre à (re)découvrir dans une filmographie flamboyante.
Un spécialiste de l'espionnage est engagé pour enregistrer la conversation apparemment banale entre deux individus dans un parc. Cependant, l'attitude de l'adjoint du commanditaire fait naître en lui des doutes sur l'objectif de ces écoutes. S'agit-il simplement d'une affaire de mœurs ou l'affaire est-elle plus grave ? Pour cet homme qui tente de concilier son activité avec ses principes moraux, un dilemme débute, qui pourrait faire de lui une cible... Tout comme Blow Out de De Palma, ce film explore le thème cher aux Américains de l'espionnage, des écoutes, des affaires crapuleuses commanditées par des hautes instances... Le film, relativement court, parvient à faire monter la pression et à nous faire ressentir de l'attachement pour son personnage principal, austère et peu souriant mais inquiet des répercussions de son travail. à noter un rôle de jeune loup menaçant pour Harrison Ford.
Je n'ai pas du tout aimé. 2 heures de vide pour arriver à un résultat médiocre et bâclé à mon goût. Perso, je me suis ennuyé du début à la fin malgré le jeune casting d'acteurs connus. C'est long, c'est chiant, c'est inintéressant.
Un film tenu par la magistrale interprétation de Gene Hackman du personnage parano et heureusement car sans lui que resterait-il ? Ben pas grand chose car il est là tout le temps. Il faut remettre le film dans son contexte, de l'époque et des affaires politiques, pour comprendre sa palme. Mais le scénario est quand même bien mince, il y a beaucoup de longueurs que l'on supporte par l'intrigue bien cachée. Le plaisir de voir le jeune Harisson Ford et une petite scène qui a sûrement inspiré Tarentino pour le final de Kill Bill.
1/ Pour l'agilité avec laquelle Coppola joue avec le mode de narration. Les retours au gré des rembobinement des bandes d'écoute ne viennent jamais perdre le spectateur ; 2/ Pour la volonté de presenter une histoire d'espionnage sous un angle totalement original ; 3/ Pour la qualité du portrait du personnage principal ; 4 /Pour la bande originale ; 5/ Pour John Cazale, et le tour jeune Harrison Ford.
Thriller paranoïaque mystérieux et angoissant avec des scènes folles mais aussi quelques longueurs, doté d'une mise en scène sublime, avec un Gene Hackman monumental. Palme d'or pour Coppola.
Un film qui malgré quelques facilités et des seconds rôles parfois bâclés réussit à nous faire pénétrer dans l'esprit torturé puis paranoïaque (suite aux questions innocentes d'une prostituée) d'un homme méfiant et méthodique grâce à une tension finement distillée et l'interprétation intense de Gene Hackman.
Bon film mais sans plus malgré une belle copie rénovée et un son irréprochable. Très belle prestation de Hackman, un homme muré dans sa paranoïa, perfectionniste sans âme, qui traite sa petite amie mécaniquement, tout comme son boulot d'enquêteur privé. Coppola filme le déraillement, l'apparition soudaine d'un sentiment de culpabilité personnelle, le retournement du chasseur devenu chassé. Cependant le temps et les avancées technologiques depuis les années 70 ont entamé la force de cette confrontation intime chez l'homme robot qui découvre l'impact de ses écoutes. La lenteur assumée de la mise en scène devient aujourd'hui des longueurs un peu pesantes. Je reste sur ma faim malgré cette nouvelle tentative de revoir cette palme d'or. Ce sera la dernière. Festival Lumière-vo3-octobre 19 .
Quand j'ai vu les excellentes notes reçues pas ce film par les médias, je me suis évidemment précipité pour le regarder. Malheureusement, quelle déception. Un film sans rythme, filmé n'importe comment (c'est Coppola donc il a le droit) avec un scénario plutôt mince. Je veux bien qu'on créé une ambiance pesante, des silences qui en disent long et des scènes qui n'en finissent pas mais à part endormir le spectateur, je ne vois rien d'utile là-dedans, au moins dans ce film. Sans Gene Hackman en acteur principal et Coppola à la réalisation, je n'aurais même pas fait l'effort de rester jusqu'au bout.
Un film intimiste, qui nous amène à voir le monde avec les yeux de Harry Caul, espion-plombier free lance, spécialisé dans l'écoute à l'aide moyens de haute technologie. De tempéramment, il est solitaire, asocial, méfiant, et deviendra peu à peu paranoïaque après être allé au delà de la mission d'enregsitrement ddes conversations d'un couple illégitime pour le compte d'un magnat. En filtrant, écoutant et écoutant encore ce qu'il à enregistré, il pressent un crime qui pourrait, à l'instar de l'exécution d'une famille suite à une écoute précédente dans un autre lieu, engager sa responsabilité. Partagé entre son devoir de discrétion, ses remords, et sa morale de catholique fervent, il hésite et cherche à éviter le drame. Las, celui-ci se produira quand même, mais pas comme il l'avait envisagé ou plutôt inféré...Se sentant lui même l'objet de surveillance et en danger, il va sombrer dans la paranoïa la plus totale en démontant l'appartement dans lequel il vit, à la recherche de micros. La msie en scène est précise, le ton sombre et sobre, le rythme lent comme est lente la chute de Harry dans la folie et la misanthropie. Jolie bande son jazzy alimentée de temps à autre par les morceaux de saxophone du héros ou plutôt de l'anti-héros lui même. On notera que ce film est contemporain des affaires Wattergate et de l'émergence de la technologie dans la surveillance des autres (voir les jolies scènes sur la convention des spécialistes de l'écoute). Certains ont vu dans ce film un écho à Blow-Up d'Antonioni. Personnellement j'ai plutôt vu un clin d'oeil à Hitchcock ( Scène de la douche et Psychose, ou l'ambiance de l'Homem qui en savait trop) Beaucoup de choses échappent manifestement à une première projection de cette pépéite qui a obtenu la palme à Cannes en 1974, mais a été occultée par les productiosn plus grandioses dans leur mise en scène que sont le Parrain et Appocalypse Now de ce même Francis Ford Coppola
Entre film d'espionnage et portrait psychologique d'un homme seul, 'Conversation secrète' surprend constamment par son inventivité formelle et l'intelligence de son propos, qui dépasse largement le sujet initial pour évoquer autant la solitude moderne que la nature même du cinéma. Pourtant, théorique sans être austère, ce film de Coppola est aussi un extraordinaire divertissement.