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cylon86
2 517 abonnés
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4,0
Publiée le 5 février 2012
Jerry Schatzberg signe un très beau road-movie qui repose avant tout sur le tandem formé par Gene Hackman et Al Pacino, tous deux excellents dans leurs rôles de marginaux paumés liés d'amitié après avoir partagé le feu d'une dernière allumette. Souvent touchant et mélancolique, "L’Épouvantail" est aussi un peu pathétique dans la manière dont il dépeint ses personnages qui n'ont rien d'héroïques qui se contentent de poursuivre des rêves simples mais qui ont de l'importance à leurs yeux. Une vraie leçon d'humanité pour un grand moment de cinéma.
Ancien photographe de mode réputé, J.Schatzberg passa au cinéma avec " portrait d'une enfant dechue" film magnifique interprété par F.Dunaway qui devint sa compagne à la ville.
Après avoir découvert et révélé Pacino dans " panique à needle park", c'est Gene Hackman qui creva l'écran, avec son interprétation admirable dans " l'épouvantail " qui obtint la palme d'or ( partagée avec " la méprise " de Alan Bridges ) à Cannes en 1973 ( encore appelée grand prix ).
Film sur l'amitié entre deux hommes ( Schatzberg reviendra sur ce thème dans " l'ami retrouvé ").
A partir de la rencontre entre deux marginaux (l'un ouvert au monde, l'autre méfiant et réservé à l'égard de ses semblables), c'est aussi la valorisation de la joie et de la bonne humeur comme manière d'exister, au milieu du côté tragique de la vie .
Le point d'orgue de " l'épouvantail " survient dans son dernier quart d'heure, d'une réussite totale par l'émotion qu'elle transmet et par la sincérité des sentiments qu'elle montre.
Il est évident que pour son auteur, l'amitié, mais l'amitié véritable au sens romain du terme, est un des ses sentiments les plus nobles, peut-être même le plus grand, que l'Homme pourra connaître.
Troisième réalisation du cinéaste, c'est son film le plus titré dans une œuvre majeure d'un cinéaste de premier ordre du nouvel Hollywood. Malheureusement pour le spectateur, beaucoup de ses opus ne sont pas facilement visibles.
Un des grands films du cinéma américain des années 70, dans la lignée de "Five easy pieces" ; les personnages principaux, anti-héros par excellence, sont admirablement joués par un duo de comédiens exceptionnel. Leur parcours est tracé avec beaucoup de sensibilité, dans un monde impitoyable auquel ils ne peuvent s'adapter. C'est le portrait terrible d'une Amérique sans pitié, où les marginaux n'ont aucune place. Le scénario fait la part belle à l'émotion et révèle peu à peu les failles des différents personnages, avec une réelle tendresse, comme dans les romans d'Edward Anderson.
Film touchant sur l'amitié entre deux héros paumés, un grand bourru et un petit clownesque, interprétés merveilleusement pas Gene Hackmann et Al Pacino. La réalisation soignée ajoute encore du charme à ce sympathique voyage.
Un film dur qui révèle au grand jour toute la palette du talent d'Al Pacino. Le duo qu'il forme avec Gene Hackman vaut véritablement le détour. Une lente descente aux enfers qui peint l'envers du décors de l'American way of life. Un très bon film qui obtint la Palme d'or à Cannes.
Film qui lance des pistes de réflexions intéressantes sur l'amitié et l'Amérique des années 70, mais sans jamais les développer. Alors on a tendance a tourner en rond au grès des péripéties, tantôt drôles tantôt touchantes, d'Al Pacino et Gene Hackman. D'ailleurs, le tournage fut raccourci de 6 mois, et Al Pacino lui même évoque beaucoup de déception quant au résultat final de ce film.
Palme d'or complètement oubliée dans la mémoire collective, "l'épouvantail" s'annonçait intéressant pour son ode à l'amitié ainsi que son parallèle sur la société américaine de l'époque (vers le début des années 70) et son fameux "american dream" où tout le monde peut arriver à tout en partant de rien. Ce qui attirait surtout, c'est le duo d'acteur à l'affiche, pour le moins alléchant. Et il est vrai que les deux acteurs s'en donnent à coeur joie et sont l'atout majeur du long métrage. AL Pacino exelle dans un registre assez méconnu de son jeu, où il a plutôt l'allure d'un looser. Gene Hackman est assez troublant, cachant derrière un calme apparent une grande intensité. Le scénario leurs offres de belles possibilités, de belles rencontres, des conflits et des scènes d'union, bref ce sont deux grands personnages. La critique de la société est intéressante bien que pas tellement approfondie, mais néanmoins touchante grâce aux personnages. Le modeste garage des héros symbolise le rêve américain que beaucoup tentent d'atteindre. Le principal soucis, c'est que le metteur en scène ne se montre pas à la hauteur de ses ambitions, complètement effacé derrière son scénario et ses stars. Dommage, car il y avait un potentiel dans ce film. A voir néanmoins pour ses acteurs et son intrigue, "l'épouvantail" est une palme d'or décevante
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2,0
Publiée le 5 juin 2021
Il n'y a rien de plus frustrant qu'un drame raté. Au moins on peut rire d'une comédie ou d'un film de science-fiction raté. Ce qui rend ce film d'autant plus frustrant c'est qu'il met en scène deux des plus grands acteurs américains Hackman et Pacino au sommet de leur art. Mais il les gaspille sur des personnages stéréotypés et prévisibles. Max est toujours belliqueux mais farouchement loyal envers son ami Lion tandis que Lion est toujours un clown mais tout aussi loyal envers Max. Pour renforcer l'impression que chaque scène est la même Max parle sans cesse de son rêve de posséder une station de lavage de voitures. Le spectateur avisé peut facilement deviner ce qu'il adviendra du rêve de Max bien avant le point culminant. C'est un film des années 70 après tout et le désespoir était à l'ordre du jour. L'intrigue est trop épisodique et décousue bien qu'elle soit répétitive et l'amitié entre Max et Lion se consolide trop rapidement pour être convaincante. Les rebondissements de l'intrigue sont étrangement prévisibles et même la dispute entre Max et Lion semble clichée. C'est une belle tentative mais je ne pense pas qu'il vaille la peine d'être vu pour Hackman et Pacino...
"L'épouvantail" est un film sur l'errance qui fut couronné d'une palme d'or. Il y a de vraies longueurs mais sa réalisation soignée et le duo Hackman-Pacino en font un film vraiment à part.
Cinéma de l’errance vers un grand nulle part (ou plutôt une boucle), Pacino et Hackman se trouvent et vagabondent, l’alchimie fonctionne instantanément, un road movie de saynètes plus que de synthèse semblant vouloir marcher sur les traces des deux roues de Easy Rider, parfois drôle, parfois poignant (dans la dernière partie), mais qui a tendance à relâcher la cadence et ne rien laisser, ou presque, derrière lui.
Très habilement filmé, offrant quelques séquences mémorables par leur symbolique (l'ouverture, le strip-tease, la fontaine) ou leur atmosphère mélancolique, désabusée, douce-amère, ce buddy movie présente deux personnages ébréchés, un fragile Al Pacino et un tonitruant Gene Hackman ne manquant ni de subtilité ni d'entièreté. Sur un scénario simple se tisse un récit empli d'humanité trahie mais de vibrante camaraderie pour toucher pudiquement. Et si les corbeaux riaient?!
"L'épouvantail", avec son duo de paumés et ses thématiques, n'est pas sans rappeler un certain "Macadam cowboy" sorti quelques années plus tôt. Toutefois il n'en a de loin pas toutes les qualités, en particulier une force de narration inouïe. Ce road-movie souvent lent ne propose que peu de scènes remarquables, et doit l'essentiel de son intérêt à un Gene Hackman absolument époustouflant.
La complicité entre les deux acteurs sont visibles, évidente, et crève l'écran. Al Pacino et Gene Hackman, dans ce film d'aventure dramatique. Entre un rigolo de service qui veut revoir son fils et un ex taulard qui veut diriger une station de lavage, s'associent pour percer. Mais le destin aurai destiné autrement. Un curieux film marquant.
Malgré une belle histoire d'amitié et deux acteurs offrant de vrais bons moments, je n'ai pas pu adhérer totalement à ce road-movie, la faute à un rythme bien trop lent, pour pas dire mou. Dommage, la très belle première scène laissait augurer un autrement meilleur film...