Un road movie des années 70' insipide et sans grand rebondissement. Le jeu d'acteur et les dialogues frisent parfois le ridicule et on ne ressent rien, on apprend rien et ça aurait pu durer des heures....
Schatzberg raconte la rencontre lunaire et émouvante de deux marginaux égarés dans une Amérique à bout de souffle. Pacino et Hackman, encore à leurs débuts, composent de véritables personnages, de ces fous que l'on rencontre dans les bars ou sur des bouts de trottoirs. Au lieu de s'appuyer sur l’abatage de ces acteurs déjà extraordinaires, Schatzberg a beaucoup de choses à raconter, et il le fait simplement, sans fioriture ni faux semblants. Une belle histoire, solidement écrite, véritable témoignage à propos d'un rêve américain qui déjà à l'époque s'effritait lentement mais sûrement. Un film très touchant et un essentiel pour qui veut connaître un peu plus le travail des ses interprètes principaux.
C'est un vrai bonheur de retrouver ces 2 immenses acteurs face à face. En effet, tout le film repose sur l'amitié entre deux personnages. Il était donc indispensable qu'il y ait une certaine complicité entre les deux acteurs et ici c'est le cas. Gene Hackman et Al Pacino sont vraiment excellent tous les deux. Le petit point faible du film, c'est certaines longueurs qui aurait pu être évité je pense. Un très beau film avec une histoire simple plein d'humanité.
Après le déjà excellent "Panique à Needle park" (1971) Schatzberg retrouve Pacino pour ce superbe film. Nous suivons la route avec deux marginaux au passé bien différent mais qui retrouvent avec la même poisse. Merveilleusement interprété par Al Pacino (alors en pleine ascencion ce film se positionannt juste entre les deux premiers "Parrain") et Gene Hackman alors en pleine apogée (après "French connection" et "L'aventure du Poséïdon" et juste avant "Conversation secrète"). Le premier étant le petit rigolo optimiste et l'autre le râleur grincheux. On en peut s'empêche rde penser à l'autre chef d'oeuvre "Macadam cow-boy" (1969) de John Schlesinger tant les points de comparaison sont nombreux (on ira pas jusqu'à dire pompage parce qu'on connait le talent du réalisateur). On est constamment entre joie et tristesse, une certaine mélancolie sans pour autant être exempt de rire (la scène où Pacino doit détourner l'attention d'une vendeuse est hilarante). Un film terriblement humain, un film qui est un véritable exemple d'émotion sans mièvrerie ni pathos, le ton juste de bout en bout. Juste un petit moins (comparativement à "Macadam...") pour la fin qui laisse un petit goût d'inachevé. Néanmoins un des plus grands films des années 70.
Après l’impressionnant Panique à Needle Park (1971), Jerry Schatzberg retrouve une seconde fois Al Pacino dans l’époustouflant L'Epouvantail (1973), grand vainqueur du 26ème Festival de Cannes en 1973, en remportant la tant convoitée Palme d’Or ! L'Epouvantail nous convie à un étonnant road-movie à travers l’Amérique, aux côtés de deux marginaux qui font connaissance par le plus grand hasard sur le bord de la route en faisant du stop. Deux hommes si différents, l’un réticent et réservé, l’autre ouvert et a toujours le mot pour rire. Après avoir fait connaissance, Max fait part de son ambition à Lion, celle d’ouvrir une station de lavage de voiture. En lui demandant d’être son associé, ils s’engagent tout deux dans une aventure faite de rencontres, d’amours, de joies, de peines, de violences et bien d’autres encore. Jerry Schatzberg nous séduit dès le début avec une scène d’ouverture mémorable, pleine d’humour et une très belle histoire d’amitié, le tout, porté par deux acteurs de talents : Gene Hackman & Al Pacino.
Une très belle histoire d'amitié que ce road-movie qui nous fait suivre le voyage de deux marginaux, un costaud réservé tout juste sorti de prison et un grand comique qui a passé trop de temps en mer. Le tandem Gene Hackman / Al Pacino fonctionne à merveille, tandis que l'aspect tantôt tragique tantôt comique du film parvient à accrocher le spectateur jusqu'à la fin.
Si L'épouvantail est à ce point un superbe film qui méritait amplement, en 1976, sa palme d’or, c’est avant grâce à ces deux personnages marginaux vagabonds, l’un extraverti, l’autre extraverti, que seule la volonté de réaliser leurs rêves impossibles et leurs errances semblent rapprocher. Leur relation amicale est rendue particulièrement émouvante grâce au travail d’écriture de leurs dialogues et aux interprétations tout simplement exceptionnelles de Gene Hackman et d’Al Pacino. Jerry Schatzberg filme en plus ce road-movie humaniste avec une photographie magistrale et réussit, à travers cette quête identitaire vouée à l’échec, à égratigner avec intelligence l’image de l’American Way of Life.
Un road-movie sur l'Amérique et ses marginaux. Un miroir social peu flatteur, qui explique probablement l'échec commercial du film. Le personnage de Gene Hackman est rustre, impulsif et un peu fou. Celui d'Al Pacino est malin, comique et fragile. L'Épouvantail est avant tout une belle histoire d'amitié, plus forte que tout, avec un tandem attachant. Il fait écho à Des Souris et des Hommes ou encore à Macadam Cowboy. Si le film démarre lentement, il trouve petit à petit son rythme et son épaisseur dramatique, chaque personnage épaulant l'autre à tour de rôle, au fil des galères. Hackman et Pacino sont remarquables. Les dernières scènes sont fortes et tristes.
1973, de Jerry Schatzberg, avec Gene Hackman et Al Pacino. Cette histoire d’amitié entre la brute, ancien prisonnier, et le charmant pitre, ancien marin, a sans doute beaucoup vieilli. Les images sont superbes, les comédiens très bons, mais la narration trop lente, n’est pas passionnante. Abandonné avant la fin. On est surpris de voir le « jeune » Al Pacino dans un rôle quasi comique, qui n’exclut pas, bien sûr, l’émotion. Etonnant : il n’y a que 10 ans d’écart entre Hackman et Al Pacino…
Deux acteurs de génies dans un road movie touchant et humain. C'est malheureusement un peu long et ça manque un peu de messages. A voir pour le jeu d'acteurs.
Palme d’or du festival de Cannes de 1973, Scarecrow n’a sûrement pas du avoir à faire à une rude concurrence. En effet, le film souffre d’un rythme lent non maitrisé et donc de longueurs qui repousserons déjà un certain nombre de spectateurs. La fin du film est décevante car elle stoppe l’histoire là où elle décolle après avoir suivi pendant 2 heures le développement d’une amitié improbable où chacun des protagonistes change au contact de l’autre, on aurait aimé avoir une conclusion plus réussie. Malgré ses lourds défauts, Scarecrow est un film d’acteurs et les deux en têtes d’affiches sont particulièrement efficaces, l’interaction Pacino-Hackman fonctionne très bien. Manque aussi au film une bande originale digne de ce nom qui aurait pu déjà améliorer le tout, mais bon... Uniquement à voir pour les acteurs et quelques scènes très réussies comme le moment où Pacino appelle la femme qu’il a abandonné par exemple.
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5,0
Publiée le 20 septembre 2022
Gene Hackman et Al Pacino, vagabonds à la dèrive splendides en quête d'une nouvelle vie loin du mitard, dans une association pour l'histoire! Mais la route est longue pour le lavage de voitures vers la Pennsylvanie [...] Le road movie nous a donnè de vraies rèussites au cinèma! Certains, tous en reflètant leur èpoque! Et d'autres bien plus en franchissant les annèes sans prendre une seule ride! C'est le cas de "Scarecrow", (1973), sacrè Palme d'or (ex aequo) et Prix du jury à Cannes! Cette oeuvre magnifique porte jusqu'en nous sa douloureuse amitiè en cachant ses blessures sous une apparente et ènergique envie de vivre! Le savoir faire de Jerry Schatzberg est indèniable (improvisation et plans-sèquences, soin de la lumière naturelle, de la bande-son...) et le sens de l'amitiè qu'il nous sert sur un plateau marque suffisamment les esprits pour rejoindre le cercle restreint des Palmes qui ont fait rèfèrence! Et puis dans le rècit, dans l'atmosphère, "Scarecrow" èvoque un peu le "Bound for Glory" d'Ashby à venir, mais sans la musique de Guthrie! Chef d'oeuvre...
Deux marginaux se rencontrent au bord d’une voie de chemin de fer et vont se lier d’amitié. L’épouvantail est un Road Movie assez classique qui vaut surtout (uniquement) pour ses deux acteurs principaux. Gene Hackman alors au sommet de sa carrière est excellent avec son loubard bas du front qui rêve entre deux passages en prison d’ouvrir une station de lavage et Al Pacino qui lui est à ses débuts et qui est bluffant avec son personnage perché, qui a peur de la vie. Un portait de l’Amérique des années 70 des gens de peu, entre carcasses de tôle , friches, bars minables souvent sans issus.
Qui a classé « L’Épouvantail » dans le genre des comédies dramatiques ? Pour moi que ce film n’a jamais fait rire, c’est un drame sans être une tragédie. Certainement pas une comédie. Dès les premières images, je m’y sens vraiment mal à l’aise. Entendons-nous bien : le spectacle offert par le duo Max (Gene Hackman) et Lion (Al Pacino) est quasi parfait, l’un en cynique rêveur un peu pervers, l’autre en naïf manipulé désespérant n’a rien qu’on puisse vraiment lui reprocher. Le scénario est bien ficelé, l’atmosphère assez bien rendue. Alors pourquoi est-ce que j’éprouve longtemps avant la fin le désir de pouvoir passer à autre chose ? Mais pourquoi, en même temps, ai-je voulu le revoir ? Je n’ai pas de réponse.