Votre avis sur La Féline ?
3,5
Publiée le 14 novembre 2018
Ne tournons pas autour du pot, la version 1982 est nettement meilleure que la version 1942. "Cat People" se dèroule cette fois à La Nouvelle-Orlèans et non à New York! Et le film de Paul Schrader recrèe un certain nombre de scènes du classique de Jacques Tourneur! Plus sensuelle que jamais, Nastassja Kinski crève l'ècran avec ses cheveux courts et ses yeux de velours, et nous fait oublier la pâlichonne Simone Simon! Le film est souvent fascinant, la musique, envoûtante (dont « Putting Out the Fire » de David Bowie) avec une actrice qui s'èveille formidablement à la sensualitè! La mise en scène repose d'ailleurs sur le jeu sexy de l'actrice de "Paris Texas". Ce remake rèpond donc à nos dèsirs et dèlires au-delà de toutes espèrances! il faut dire que Nastassja (curieusement orthographiè Nastassia) trouve un rôle qui lui sied à merveille dans ce personnage de femme mystèrieuse, charmeuse et innocente! Parmi les autres comèdiens, tous convaincants, on peut distinguer John Heard, le terrifiant Malcolm McDowell et Annette O'Toole qui se montre très persuasive dans la scène cèlèbre de la piscine...
3,0
Publiée le 16 septembre 2016
Difficile de comparer ce film à celui de Tourneur qui jouait énormément sur la suggestion, là on est clairement dans l’explicite, ça joue sans crainte la carte du fantastique, après je trouve que tout ce qui tourne autour du mythe du loup-garou détourné en celui de la panthère noire ne tient pas vraiment, enfin je ne vois pas en quoi c’est légitime de nous dévoiler leurs racines, autant ne rien dire, surtout si c’est pour accoucher de scènes dignes d’une pub sous fond de Bowie (pas de doute on est dans les années 80), ce n’est pas étrange c’est juste WTF, on dirait qu’on va nous vendre un parfum. Hormis cela j’ai aimé l’ambiance générale et ce degré érotique, Kinski dégage une sensualité irrésistible (quelle présence !), assez pour être suffisamment intéressant et captivant, certes sans pour autant briller par sa subtilité mais plutôt par un mécanisme scénaristique efficace, toute la cruauté de l’amour et du ressentiment, l’instinct sauvage et insoumis se mesurant à la faiblesse du regard de l’homme, on fini par succomber … D’un sens fascinant mais tout aussi maladroit dans sa démonstration, une série B qui mérite cependant l’attention.
3,5
Publiée le 19 septembre 2016
Pas mécontent de revoir ce film, que j’avais apprécié à l’époque, bien que l’ensemble ne m’ait pas pleinement convaincu.
Le problème du film, je crois, c’est qu’il a du mal à se départir pleinement d’un côté un peu « racoleur pour attirer le gogo », avec du coup pas mal de scène à l’utilité discutable. Le topless de O’Toole dans une séquence sans finalité est par exemple une de ces séquences qui n’a pas d’autres utilités que de remplir le quota nudité du film. Alors forcément, toutes ces petites scènes, pas forcément désagréables, mais qui ne nourrissent guère le récit, finissent par l’empeser, et La Féline aurait très bien pu tenir en 1 heure 30-40, soit un bon quart d’heure de moins, pour gagner en rythme, et être plus palpitant.
L’histoire n’est pas mal, même s’il s’agit à peu de chose près à une histoire de loup-garou à la sauce félin. Un peu lent donc et pas très fluide, le film est handicapé par sa narration, ce qui n’enlève rien à la poésie du récit qui est bien là, bien présente, et que quelques scènes spectaculaires viennent émailler judicieusement. La Féline est un métrage prenant malgré ses défauts, et il faut le reconnaitre, il le doit aussi à ses acteurs.
Ces derniers portent véritablement le film, avec une prestation mémorable de Nastassja Kinski, parfaite pour ce rôle sensuel et complexe. Sa composition est remarquable, et elle est entourée de solide acteur, avec là encore un Malcolm McDowell parfaitement choisi pour son rôle trouble. John Heard paraitra un peu fade, mais le piquant de certains seconds rôles, dont Annette O’Toole parvient à compenser.
Visuellement La Féline est, tout comme dans sa bande son d’ailleurs, estampillé années 80. La mise en scène un peu clipesque, les éclairages, la bande son planante avec du Bowie, tout cela sent réellement les années 80, et ce n’est pas du tout déplaisant. Le film accentue vraiment le côté sensuel et érotique de l’histoire, la violence n’apparaissant finalement que par petits épisodes, petits certes, mais volontiers sanglants. Mieux vaut être prévenu donc. En tout cas c’est très propre, même si la réalisation de Schrader n’est pas toujours ultra-lisibles, la faute à une tendance au montage un peu abrupt, clipesque quoi !
Pour moi La Féline reste un bon film de l’époque, un métrage ancré dans son temps qui reste luxueux et pertinent. Schrader signe un métrage marquant, à voir au moins une fois car c’est une expérience intéressante, même si le film n’arrive pas complètement à se débarrasser de certains airs de séries B avec son érotisme aux tendances racoleuses, et si la narration est imparfaite. 3.5
3,0
Publiée le 19 juillet 2016
En réalisant le remake du célèbre film de Jacques Tourneur, Paul Schrader savait bien qu'il allait se heurter à de nombreuses critiques. Intelligent comme il est, le cinéaste préfère garder une partie de l'essence du film de Tourneur pour la transformer à sa sauce, faisant de ce film une nouvelle vision de "La Féline", moins suggestive mais plus sensuelle et beaucoup plus démonstrative. Sachant qu'il ne pourra pas rivaliser avec Tourneur sur l'ambiance suggestive et angoissante, Schrader décide de mettre les pieds dans le plat et de tout montrer : la panthère, la transformation (hallucinante pour l'époque), le sang et bien évidemment la plastique de Nastassja Kinski, que l'on aura tout le loisir d'admirer durant une bonne partie du film. Film de son époque, "La Féline" version 1982 est une histoire où le sexe et le désir se mêlent à la mort alors que la jeune et virginale Irena découvre la malédiction qui pèse sur sa famille lorsqu'elle renoue avec son frère. Sensuel à souhait dans de nombreuses scènes, le film met en avant l'épanouissement sexuel d'Irena, libérant ainsi la bête qui est en elle. Le sous-texte n'est pas subtil mais Schrader l'embrasse complètement, faisant de cette "Féline" un moment de cinéma particulièrement réussi où la beauté de l'esthétique (certaines séquences sont de vraies merveilles) se conjugue avec celle de Nastassja Kinski, dominant le long-métrage de long en large, donnant le meilleur d'elle-même sous l’œil visiblement ravi du réalisateur qui se délecte de cette histoire d'amour et de mort, nous gratifiant au passage de quelques longueurs et lourdeurs dans un film traversé par de sacrées fulgurances qui en feront transpirer plus d'un. Et puis il y a la chanson de David Bowie, collant parfaitement à l'ambiance...
3,5
Publiée le 12 juillet 2018
Sexualité, mythologie et abstraction forment un cocktail détonnant dans cette version de "Cat People" signée Paul Schrader. Tout en laissant jaillir d'impressionnants éclats de violence, le film reste très mystérieux durant sa première heure, préférant miser sur le hors-champ et sur des sous-entendus. L'opacité relative est renforcée par l'interprétation de la sublime Nastassja Kinski dans sa manière d'être immédiatement séduisante mais de garder en même temps une certaine retenue; elle incarne presque à elle seule la grande thématique du film, à savoir refréner ses désirs afin d'empêcher l'explosion du chaos – la domination animale dans un monde humain. Très beau d'un point de vue plastique et mis en scène avec originalité, le film peine pourtant à décoller de son scénario en optant pour une démarche plus explicative dans la seconde partie, dans laquelle la dimension organico-fantastique donne trop facilement les clés de la transformation, du rapport entre l'homme et la panthère. On comprend alors trop bien les relations entre les personnages et l'issue devient dès lors transparente : à cet égard, les dernières minutes se révèlent décevantes car attendues. Plaisant dans l'ensemble et ponctué de quelques moments de cinéma forts, "Cat People" porte toutefois en lui un potentiel qui aurait pu l'amener plus haut.
3,5
Publiée le 17 juillet 2018
Pas aussi abouti que le très grand film de Jacques Tourneur, ce remake réalisé par Paul Schrader mérite tout de même largement le détour. En effet, la mise en scène fait preuve d'une grande élégance et d'une bonne dose d'érotisme, il y a la beauté et le charme de Nastassja Kinski, l'histoire propose pas mal de mystère et la BO signée Giorgio Moroder est assez envoûtante par moments.
3,5
Publiée le 1 décembre 2020
Paul Schrader est un grand scénariste et sait installer des climax dans ses films. Sa réalisation est plus hésitante, notamment pour faire avancer avec fluidité son histoire. Il offre cependant ici quelques belles scènes et quelques beaux plans en offrant une belle variation sur le rapport homme animal, livrant un film sensoriel, mystérieux et inquiétant, comme le danger. Nastassjia Kinsky irradie la pellicule de sa beauté, l'éclipse qu'a connu sa carrière reste une énigme.
3,5
Publiée le 4 mai 2019
David Bowie en ouverture/fermeture accompagne la toute première séquence du film qui nous plonge directement dans une ambiance mystérieuse annonçant également une pincée d'érotisme ! 40 ans avant Paul Schrader, Jacques Tourneur assumait l'histoire de « La féline ». Si l'oeuvre de Tourneur était déjà brillante, Schrader va plus loin ! Déjà ne serait-ce que pour la remise à neuf, le film de Schrader a toutes les raisons d'exister mais grosse évolution également : les acteurs ! Notamment la magnifique Nastassja Kinski décidément aussi jolie que talentueuse ! Kinski est à son heure de gloire, elle enchaîne les gros contrats : Schrader venant entre Roman Polanski et Francis Ford Coppola... Malcolm McDowell excelle dans un rôle inquiétant, un de plus ... Le duo fonctionne à merveille !
Reconnaissons qu'il n'y eut pas de décennie plus inventive que les années 80 dans le domaine du fantastique ou de l'épouvante. Schrader traite l'histoire dans un cadre intimiste mettant plus l'accent sur le mystère et l'attirance que peut ressentir chaque personnage l'un pour l'autre que sur les effets gores ! Le gore n'est pourtant pas totalement absent, les quelques scènes ensanglantées sont d'ailleurs bien nécessaires et renforcent la dimension tragique de la romance impossible découlant de l'intrigue. Le film vieillit très bien car il n'en fait pas trop ! Un jeu habile de mouvement de caméra donne l'illusion de transformation, de mouvement bestial... Les deux acteurs apportent beaucoup, les regards dénués de toute humanité que les deux artistes peuvent lancer auraient bien mérité un oscar ! La qualité du film se base sur une recherche toujours plus poussée d'effets visuels sans artifices mais efficaces. Sans artifices... ? Pas tout à fait ! Je suis un réel fan des techniques débrouillardes des années 70-80 utilisées pour les transformations ou autres effets, celles-ci me paraissent toujours plus efficaces que celles de notre temps ! Aussi j'admire tout particulièrement la séquence des prémisses de la transformation de McDowell et la transformation de Kinski, deux scènes très impressionnantes. Quand on sait que ce film a presque 40 ans, on déplore un constat de recul en matière de créativité ! Paul Schrader travaille chacun de ses plans et nous offre un film riche, un grand moment de cinéma ! Impossible de ne pas penser au chef-d'oeuvre « Le loup-garou de Londres » très actuel à l'époque, il paraît incontestable que Schrader s'en inspire mais il s'agit bien de deux oeuvres bien différentes et originales. Si l'érotisme n'était pas absent chez Landis, il aura encore plus de place ici.
3,5
Publiée le 30 avril 2020
En 1982, le cinéaste Paul Schrader s'attaque au remake de « La féline », un vieux classique des années 1940 signé Jacques Tourneur. Ce film fantastique s'appuie sur un scénario simple mais efficace qui nous offre une intéressante variation sur le thème du loup-garou. En effet, sans en faire des tonnes au niveau des effets spéciaux, le réalisateur parvient à créer un climat étrange, empreint d'érotisme délicat et de fascination pour les superbes panthères noires qu'il met en scène. Une grande partie de la réussite repose évidemment sur la prestation impeccable de Nastassja Kinski qui semble vraiment investie par son rôle. Elle crève littéralement l'écran en campant une jeune « femme-féline » tout en nuances et en sensualité. La dualité de son personnage est d'ailleurs le thème principal du film, entre bien et mal, fragilité et sauvagerie... les pistes de réflexion ne manquent pas. Bien qu'un peu oublié aujourd'hui, « La féline » a donc gardé une bonne partie de son potentiel et ravira sans doute les amateurs de films rares et qui sortent de l'ordinaire. A redécouvrir avec curiosité !
3,5
Publiée le 11 septembre 2012
Bien mais pas aussi parfait que l'original.
Nastassja Kinski et Malcolm McDowell sont en osmose et crèvent l'écran.
3,0
Publiée le 18 juin 2013
Quarante ans après la réalisation du long-métrage mythique de Jacques Tourneur, Hollywood nous en sert un remake en en transformant l’aspect fantastique, initialement prétexte à un film noir, en un support à un érotisme plutôt morbide et à quelques scènes terriblement sanglantes. La mise en scène très plate et le scénario assez longuet nuisent, au final, au charme mystique et très kitsch que se veut de dégager cette réalisation atypique. D’un autre coté, le charisme des acteurs, à commencer par le toujours impressionnant Malcolm McDowell et la ravissante Nastassja Kinski, et la qualité des effets spéciaux (les scènes de transformations étaient à l’époque révolutionnaires) parviennent à rendre la découverte des secrets de la relation malsaine qui va naitre entre ce frère et sa sœur absolument captivante.
3,0
Publiée le 12 septembre 2022
Remake de " cat people" de Jacques Tourneur, " la feline" réalisé quarante ans après son prédécesseur est un film de genre fantastique qui représente le plus grand succès public de son réalisateur.

Schrader scénariste de Scorcese notamment pour " taxi driver" et " raging bull" , collabora avec Pollack et De Palma.

Quatre ans avant " la feline" il passa à la réalisation pour son propre compte et aujourd'hui sa filmographie est très fournie, même s'il n'obtint pas d'autre succès public notables que ce film.

Par contre, le soutien de la critique professionnelle à son endroit ne s'est jamais démenti, à juste titre.

Il ne touchera que très peu le genre fantastique dans lequel il ne me semble pas le plus à son aise. Schrader y reviendra cependant une fois avec un prequel de " l'exorciste".

"La feline" est dominée par la prestation de Natassja kinski ( fille de Klaus) qui fut dénichée très jeune, par Polanski avant qu'il ne la fasse tourner dans " Tess" sans doute le plus grand succès et le meilleur rôle de l'actrice allemande.

" la feline" n'a pas très bien vieilli, mais il se laisse suivre sans ennui à part quelques longueurs malheureuses en milieu de projection. La première partie est nettement la meilleure mais ne suffit pas à sauver vraiment l'opus de Schrader.

On rappelle qu'il s'agit d'une jeune fille qui a la capacité de se transformer en panthère et de tuer. On relèvera plusieurs scènes déshabillées de l'actrice qui paradoxalement sont assez plates.

Réservé aux amateurs de fantastique et à ceux du cinéaste qui veulent connaître sa filmographie complète.

Pour mémoire, Natassja Kinski eut son moment de gloire internationale toujours dans les mémoires, à la fin des années 70 jusqu'au début des années 80 avant de voir sa carrière péricliter définitivement. Il est étonnant de la voir aujourd'hui, elle est devenue presque méconnaissable.
3,0
Publiée le 10 avril 2020
Film intéressant très ancré dans son époque par son esthétisme et sa thématique, le sujet est un peu limité et l'intrigue réserve peu de surprise mais se laisse suivre. Plus de la S.F. avec des scènes osées que de l'horreur, une forme de fantastique sensuel.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 23 octobre 2013
Ce film se situe dans la tendance de nombreux films américains des années 80 mélangeant les genres fantastique, romantique, gore, érotique... (j'ai tout de suite pensé à Body Double de De Palma même si la référence la plus naturelle est La mouche de Cronenberg).
On aime ou pas ca peut flirter avec le grotesque surtout si on est gêné par la désuétude des effets spéciaux (moi ils me conviennent largement). J'ai surtout des réserve sur le scénario qui offre peu de twist et traite avec désinvolture la trame du récit. Je ne le comparerai pas à sa première version que je n'ai pas vu.
Néanmoins ce qui me réjouis c'est qu'il est à la hauteur de la vague de films réalisés à cet époque par les Cronenberg, Friedkin, De Palma qui réunissent de grandes qualités cinématographique formelle ( photo, rythme, direction d'acteur...) et une liberté incroyable on à l'impression qu'ils se permettent tout sans peur du manque de moyen, du ridicule où de la censure. Et ce film répond vraiment à ces qualités.
3,5
Publiée le 7 décembre 2013
Un film difficile à situer mi-fantastique mi-érotique. Certes certains évoqueront la version française des années 40 à l'origine du scénario, mais on ne m'empêchera pas d'apprécier le jeu de Malcom McDowell et de Nastasia Kinski, mon Dieu qu'elle est belle !!!
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