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kingbee49
39 abonnés
609 critiques
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3,0
Publiée le 2 novembre 2012
L'esthétique glauque et baroque du film, à la limite contemplative, est a la fois la qualité et le défaut du film. Parce que justement cette esthétique "du caniveau" accrédite une histoire plus ou moins malsaine mais crée une distance malencontreuse entre les personnages et le spectateur. La seule qui semble le mieux nous toucher finalement est Victoria Abril, ardente et vibrante révélation du film. A côté, Kinski semble transparente. Quant à Depardieu (on sait qu'avec Beineix le courant n'était pas passé..) il semble végéter et ruminer encore le pourquoi du comment du parce que de son personnage. Néanmoins, "La lune..." n'est pas film raté. Juste un film malade de son désir de cinéma.
Delmas dont la soeur s'est suicidée suite à un viol, décide de la venger. Cette volonté est d'ailleurs obsessionnelle. Seulement un soir il rencontre Loretta, une riche semblant être attirée par les pauvres. Delmas doit donc "composer" avec deux femmes: Loretta et Bella (sa compagne). Puis, vient le moment où le projet de vengeance est délaissé pour filmer la dérive de Delmas et son aventure avec la belle Loretta. Le cadre du film est tout ce qu'il y a de plus glauque: la pénombre, l'humidité, la crasse, la saleté, le brouillard. On ne voit que très rarement la lumière du jour, exceptées à trois ou quatre occasions. Et concernant le fond sonore, s'il n'y a pas une musique pour le constituer, on entend les coups de tonnerre par exemple, mais il n'y a jamais un silence absolu. Décors étranges, histoire étrange, personnages étranges, comportements étranges ce qui donne un film étrange, esthétiquement bien maîtrisé par Beineix mais qui l'est beaucoup moins au niveau du déroulement des opérations car l'ensemble est pour le moins confus. Et le rythme très lancinant n'aide pas à une parfaite immersion.
Beinex c'est totalement concentré sur l'environnement et l'atmosphère via un style très esthétique en délaissant l'intrigue de La Lune dans le caniveau. Je découvre ce film après le décevant Diva et La Lune dans le caniveau (un beau titre soi dit en passant) me laisse une impression mitigée d'un côté une atmosphère soignée, travaillée et captivante qui je dois dire m'a plu d'un autre côté une histoire tortueuse mais pas assez développée, le suspense qui pouvait en être tiré Beinex ne l'a pas réellement exploité. Sinon les acteurs sont dans le ton du film avec son climat étrange dégageant de l'érotisme notamment par la très sensuelle Victoria Abril.
Quelle réaction peut-on avoir face à deux heures et quinze minutes de vide intégral ??? Ben, on se fait chier tout simplement. Jean-Jacques Beineix croyait visiblement qu'avec un grand acteur (Gérard Depardieu !!!), une belle actrice (Nastassja Kinski !!!) et un visuel esthétique coloré jusqu'à l'overdose (et je n'ose pas parler de l'aspect sonore souvent ridicule !!!), on avait suffisamment pour faire un chef d'oeuvre. Mais c'est bien beau de faire des belles images style eighties (qui ont pris un sérieux coup de vieux !!!) mais sans trame un film ne peut pas fonctionner. Et "La Lune dans le caniveau" est très très loin d'être l'exception qui confirme la règle. Un gros marshmallow esthétisant bien indigeste.
Un film qui aurait pu être très intéressant. Malheureusement l'histoire est très peu compréhensive, et la mise en scène bien trop tape à l'œil, qui en supprime toute saveur.
Sublime, magique, poetique, envoutant, Beineix au summum de son art, Depardieu magistral malgre les tensions durant le tournage. La définition du mot CINEMA. Merci Monsieur Beinex. Try another world.
Le seul véritable bon film de son auteur . Une ambiance malsaine au possible vous accompagnera tout au long du film , avec des acteurs en pleine forme qui ne feront rien pour dissiper cette sensation . Mention à la fille kinski tout aussi étrange que son taré de père vraiment étonnante.
Un des plus beaux films que j'ai vu. Nastassja Kinski est magiquement belle, l'histoire est tragique et romantique, les couleurs de néons du film rappellent Coup de coeur de Coppola, un autre beau film mal compris ou reçu à l'époque de sa sortie. Un film mêlant rêve et cauchemar où il faut se laisser emporter, ou pas, suivant son goût ; en tout cas très fidèle au roman noir et mélancolique de David Goodis.
Entre baroque flamboyant et romantisme diffus, Beineix hisse un scénario ambigu à la portée universelle d'une humanité en pleine dérive... Beau et intemporelle, ce film est un poeme visuel dans l'absolu anti-conformiste d'un cinéma qui transpire la liberté. Et dans le paysage du ciné Francais ca fait plaisir !!!