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Caine78
Sévèrement antimilitariste et d'un cynisme à toute épreuve, « Enfants de salauds », sans égaler la verve violente et dévastatrice des « Douze Salopards » (dont il est une sorte de faux remake), trace sa route assez vite pour nous offrir une vision assez déshumanisée de la guerre, ce qui ne signifie nullement qu'il méprise ses personnages, au contraire. Chacun est logique avec lui-même, André de Toth offrant sur la durée un regard finalement plus complexe qu'on aurait pu l'imaginer, notamment dans la relation entre Michael Caine et Nigel Davenport (tous deux excellents, surtout le second), à l'origine de plusieurs scènes et répliques particulièrement savoureuses. On aurait peut-être aimé en savoir un peu plus sur les seconds rôles, restant trop souvent en retrait, l'œuvre manquant par ailleurs un peu de dynamisme (même si ce n'était pas forcément le but premier). Mais ne serait-ce que pour ce portrait assez nihiliste et sans concessions d'une guerre forcément moche où anglais et allemands sont presque renvoyés dos à dos (il fallait oser!!!), voilà une œuvre ayant le grand mérite de ne pas laisser indifférent, à l'image d'un dénouement implacable aussi brutal qu'inoubliable : une réussite.
Très long pour ce qu'il s'y passe : Pas grand chose. Une longue traversée du désert pour les acteurs et le spectateur dans ce néant de sable. Film de guerre peu intéressant au niveau de l'action et de l'historique. Jusqu'au final, j'ai eu du mal à suivre et ai été déçu.
AMCHI
Pour mener à bien une guerre il faut parfois user d'hommes qui sont encore plus salauds que ceux d'en face et en plus si on les sacrifie cela a peu d'importance pour un état-major sans états d'âme qui continuera son boulot sans amertune ; dès le début Enfants de salauds est marqué du sceau du cynisme le plus total, André De Toth réalise là sans doute un de ses meilleurs films avec un beau casting britannique notamment Michael Caine, soldat humaniste devant faire face à un commando composé de voyous dirigés par un excellent Nigel Davenport très à l'aise en salopard. Enfants de salauds est un film de guerre qui aurait pu avoir un scénario plus travaillé mais l'ensemble est mené sans temps mort avec pas mal d'action mais une seule véritable scène de combat. Un bon et solide film, on ne voit quasiment plus de telles productions actuellement au cinéma.
Dans la lignée des 12 salopards, de L'or pour les braves, ou des Morfalous qui s'inspire du précédent, Enfants de Salauds s'inscrit dans la lignée des films de guerre anti-militaristes de la fin des années 60 et des années 70. Film Britannique de 1969, Enfants de Salauds réalisé par André De Toth transpose dans la seconde guerre mondiale l'univers "western" qu'il connait bien. Traversé du désert d'une bande de criminels, mercenaires sans foi ni loi qui malmènent les institutions de l'armée régulière. Un bon film, bien réalisé, de l'humour, un beau travail de la photo, des décors grandioses et une belle distribution. Un film généreux et un bon film de guerre.
Film de guerre atypique, Enfants de salauds peut décevoir dans le sens où il n'offre pas aux spectateurs ce qu'ils sont venus chercher. A savoir : un casting prestigieux et des batailles spectaculaires.
C'est pourtant ce qui fait tout le prix de ce film.
Proche par le thème des 12 salopards de Robert Aldrich (des mercenaires doivent accomplir une mission suicide en territoire ennemi) Enfants de salauds s'en démarque tout d'abord par ses personnages. Ici pas de stars ni de numéros d'acteurs mais des comédiens au service de leur rôle.
Outre un mercenaire sans foi ni loi interprété par Nigel Davenport et un officier britannique pragmatique joué par Michael Caine (dont la présence solaire irradie la pellicule à l'instar de Peter O'Toole dans Lawrence d'Arabie), on remarque la présence de deux mercenaires homosexuels venant mettre à mal l'idée « virile » que l'on se fait du soldat.
Enfin, aux scènes de bravoure guerrières, glorifiant toujours la violence, André de Toth privilégie un spectaculaire du quotidien, à taille humaine. Le suspense ne vient pas d'affrontements sanglants entre soldats mais de trois véhicules que les mercenaires tentent de hisser en haut d'une colline abrupte, d'une tempête de sable qui bloque les véhicules ou d'un outil piégé.
Pour le reste, la guerre est montrée sous son aspect le plus sordide : on viole, on tire dans le dos de l'ennemi, on lui tend des guet-apens ou, pire encore, on est trahi par les siens. Quant aux scènes de combat, elles sont vite menées et on n'y voit pas grand chose... Comme dans la réalité, je suppose !
Film résolument antimilitariste, Enfants de salauds dénonce avec brio le côté absurde et vain de toute guerre.
C'est pourtant ce qui fait tout le prix de ce film.
Proche par le thème des 12 salopards de Robert Aldrich (des mercenaires doivent accomplir une mission suicide en territoire ennemi) Enfants de salauds s'en démarque tout d'abord par ses personnages. Ici pas de stars ni de numéros d'acteurs mais des comédiens au service de leur rôle.
Outre un mercenaire sans foi ni loi interprété par Nigel Davenport et un officier britannique pragmatique joué par Michael Caine (dont la présence solaire irradie la pellicule à l'instar de Peter O'Toole dans Lawrence d'Arabie), on remarque la présence de deux mercenaires homosexuels venant mettre à mal l'idée « virile » que l'on se fait du soldat.
Enfin, aux scènes de bravoure guerrières, glorifiant toujours la violence, André de Toth privilégie un spectaculaire du quotidien, à taille humaine. Le suspense ne vient pas d'affrontements sanglants entre soldats mais de trois véhicules que les mercenaires tentent de hisser en haut d'une colline abrupte, d'une tempête de sable qui bloque les véhicules ou d'un outil piégé.
Pour le reste, la guerre est montrée sous son aspect le plus sordide : on viole, on tire dans le dos de l'ennemi, on lui tend des guet-apens ou, pire encore, on est trahi par les siens. Quant aux scènes de combat, elles sont vite menées et on n'y voit pas grand chose... Comme dans la réalité, je suppose !
Film résolument antimilitariste, Enfants de salauds dénonce avec brio le côté absurde et vain de toute guerre.
Sorte de "12 Salopards" Anglais, "Enfants de salauds" est un modèle de film de guerre prenant le cadre original de la Libye durant la seconde guerre mondiale. Emmenée par toute une bande de gueule du cinéma britannique dominé par le toujours excellent Michael Caine, le film se montre efficace avec une touche de cynisme et de nihilisme et surtout une absence totale de patriotisme dégoulinant.
TTNOUGAT
Excellent film de guerre que Patrick Brion a eu la bonne idée de nous montrer au cinéma de minuit.Beau coup d'originalité dans le traitement de l'histoire (aucun idéalisme,respect des ordres sans contestation sur le fond,décors naturels particulièrement intégrés(on sent le sable du désert),scénes originales (rencontres dans l'oasis,escalade du massif montagneux par les jeeps,tentative de viol de l'infirmiére stoppée par son malade),fin particuliérement édifiante.
L'attention ne se relache jamai et je ne suis pas étonné que Scorsese aime ce film qui sort des sentiers battus et pourrait dater d'aujourd'hui.
Aucun reproche sur la mise en scéne qui situe bien les actions.Un petit regret : le coté caricatural du colonel Masters et du général.
Remarque:on voit parfaitement que "le sabre et la flèche" et "enfants de salauds" sont faits par le même metteur en scène.
L'attention ne se relache jamai et je ne suis pas étonné que Scorsese aime ce film qui sort des sentiers battus et pourrait dater d'aujourd'hui.
Aucun reproche sur la mise en scéne qui situe bien les actions.Un petit regret : le coté caricatural du colonel Masters et du général.
Remarque:on voit parfaitement que "le sabre et la flèche" et "enfants de salauds" sont faits par le même metteur en scène.
Oubliez DE L'OR POUR LES BRAVES ainsi que son équivalent franchouillard LES MORFALOUS, nous avons ici un film de guerre cynique, désabusé, tout à fait l'esprit de la fin des années 60 et début 70...Pessimiste à souhait, sans êyytre vraiment frontalement anti-guerre, mais pas pro guerre non plus. Moins spectaculaire et surtout hollywoodien que DIRTY DOZEN, je préfère cependant celui-là.
Somme toute, "Enfants de salaud" (quel titre VF médiocre!) est un film de guerre assez commun. Il faut cependant reconnaitre au réalisateur André de Toth le mérite d'aller plus loin dans la dénonciation de l'avilissement des hommes pendant la guerre. Sur le mode des "Douze salopards" où un commando de soldats peu recommandables poursuit une mission délicate, le film est émaillé de considérations morales et de scènes spectaculaires très typique des combats dans le désert.
L'affrontement antagoniste entre les deux officiers qui dirigent la mission illustre, de façon schématique, deux théories sur la guerre et la meilleure façon de la faire. L'un défend une certaine éthique du combat et de la dignité dans l'horreur, l'autre prônant une efficacité maximale incompatible avec le respect du soldat, de l'ennemi, de l'homme. Parallèlement, la singulière absence de dialogues attribués au simple soldat, à la troupe, signifie à quel point le militaire du rang est condamné à n'être qu'un méprisable exécutant.
Le message est modeste mais solidifie une intrigue militaire conventionnelle.
L'affrontement antagoniste entre les deux officiers qui dirigent la mission illustre, de façon schématique, deux théories sur la guerre et la meilleure façon de la faire. L'un défend une certaine éthique du combat et de la dignité dans l'horreur, l'autre prônant une efficacité maximale incompatible avec le respect du soldat, de l'ennemi, de l'homme. Parallèlement, la singulière absence de dialogues attribués au simple soldat, à la troupe, signifie à quel point le militaire du rang est condamné à n'être qu'un méprisable exécutant.
Le message est modeste mais solidifie une intrigue militaire conventionnelle.
En 1967, Robert Aldrich rèalise le non moins cèlèbre "The Dirty Dozen" qui connaît un ènorme succès, une odyssèe d'un commando-suicide qui tèmoignait d'une violence inusitèe et d'une vision de la guerre inquiètante! En 1968, Andrè De Toth, lui, signait de son côtè "Play Dirty" avec le formidable Michael Caine dans la peau du Capitaine Douglas; mais il n'y avait plus que « quatre salopards » (ou criminels) chargès d'une mission en Libye (à l'intèrieur des lignes de l'Afrika Korps) en 1942! Ce pamphlet âpre et sordide avec son lot de massacres et d’atrocitès ètait de très bonne qualitè et fut quelque peu èclipsè par le film d’Aldrich même s’il connut un joli succès en salles! En prime, des visages que l'on connait bien: Nigel Davenport, Nigel Green et surtout Harry Andrews, l'un des meilleurs acteurs de composition du cinèma anglais! On notera que ce fut le dernier long-mètrage du quatrième des trois mousquetaires borgnes d'Hollywood: Andrè De Toth! Se regarde sans ennui, et ne s'oublie pas facilement, ce qui est plutôt une bonne chose...
Film de commando à la fois cynique et drole qui bénéficie d'une bonne réalisation. Néanmoins le scénario aurait du être un peu plus étoffé pour prétendre aux 5 étoiles.
selenie
Film de guerre comme on en a vu des tonnes ("les 12 salopards" dans le genre repris de justice)... Et on ne peut que constater une chose : ce film de guerre manque de punch et la fin est beaucoup trop expéditive. Un film de guerre sans panache. Michael Caine est soldat du génie sans en avoir (du génie !) est parfait. Dans le fond le film a du potentiel mais l'a perdue dans la forme.
Tourné en 1968, "Enfants de salauds" est une application du style Léonien des westerns spaghetti au film de guerre. Les codes du genre sont respectés et bien rendu, cela donne un très bon film immorale. L'histoire est prenante, dommage que la fin manque un peu de panache.
Profondément antimilitariste, André De Toth a toujours considéré que la guerre était faite pour des criminels, par des criminels. Pour le dernier film de sa carrière, il reprend le thème des Douze Salopards de Robert Aldrich et le transpose dans le désert de Lybie. La hiérarchie, officiers et généraux principalement, en prend pour son matricule. André de Toth traite le sujet de la guerre avec un cynisme non voilé et il se délecte à montrer des cadres militaires dévoyés, des mercenaires indisciplinés, railleurs, ironiques à l'instinct bestial, mal rasés et vêtus comme des chiffonniers. Il ne pouvait faire mieux pour tourner l'armée en dérision. Le colonel Masters (Nigel Green), qui commande une unité de mercenaires, en est la parfaite incarnation. Michael Caine incarne le capitaine Douglas qui va devoir composer tant bien que mal avec le capitaine Leech (Nigel Davenport) et ses hommes, un ramassis de truands et anciens trafiquants. Le commando dirigé par les deux hommes doit détruire un dépôt de carburant allemand. Le film a été tourné dans le désert d'Almeria, en Espagne. Le montage est soigné comme d'habitude avec ce réalisateur au fort tempérament. La musique utilisée lors de certaines séquences malencontreuses et les dialogues cinglants renforcent le ton volontairement caustique voulu par André de Toth. Nonobstant l'aspect acerbe du cinéaste, Enfants de salauds reste un excellent film de guerre même si quelques scènes peuvent apparaître déconcertantes, voire choquantes. Tourné avec réalisme, ce film austère au caractère dérangeant est à voir absolument et constitue l'une des œuvres majeures d'André de Toth, le cynisme atteignant son paroxysme jusqu'à la scène finale.
Un scénario de déjà vu pour ce petit film de guerre. Les personnages sont cyniques sales et méchants. Ca aurait pu être intéressant mais les personnages manquent cruellement de nuance de profondeur. Seul la présence de Michael Caine rafraîchi l'ensemble grâce à son charisme. Rien de bien mémorable à la final.
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