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matt240490
83 abonnés
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2,5
Publiée le 24 février 2012
Métrage réalisé en 1994 par David Cronenberg, M. Butterfly, avec Jeremy Irons, est un film à part entière. Ayant d'un côté les films à gros budgets, blockbusters américanisés à souhait, et d'un autre les films moralisateurs, complexes et d'auteur (en omettant bien sûr les comédies et autres films d'épouvante), M. Butterfly ne fait pârti d'aucune de ces catégories. C'est plutôt un film qui nécessite de la part de ses spectateurs d'être ouvert, altruiste et philosophique. Retrouvant bon nombre de thèmes chers à Cronenberg, la première partie est juste sublime, digne d'intérêt et fort plaisante. Malheureusement, la seconde, sans parler d'un final dantesque, puisqu'il est, à l'image du théâtre dramatique, jouissif, ne passionne pas. C'est plutôt mou, et pas franchement représentatif des premières minutes. Ajoutons à cela une chanson originale très belle et un acteur de second rôle époustouflant, mais cela ne ratrappe malheureusement pas la lenteur de la seconde partie.
C'est un film qui se laisse regarder très (trop…) facilement, il permet de passer un bon moment, mais un moment creux, superficiel, tout cela manque singulièrement de profondeur. Le « héros » mis en scène est précisément un antihéros, le personnage médiocre par excellence, et se comporte comme tel, un tel individu n'a rien de spécialement aimable, à la rigueur on se demande s'il était nécessaire d'en faire un film ! J'aimerais savoir si le fonctionnaire historique mis en scène était tellement médiocre ou si c'est le scénario qui en fait un personnage si médiocre. Les dialogues, les scènes, les réactions, tout est attendu et conventionnel, ce n'est pas un film de révolutionnaire, ni pour révolutionnaires ! John Lone est remarquable, il relève la pauvreté du scénario et grâce à lui le film gagne un peu en intensité.
Au premier abord, M Butterfly est très à part dans la filmographie de Cronenberg. Une histoire d'amour impossible entre un homme et une femme de culture et de peuples différents, qui ne peut passer sans que l'un des deux ne renie les siens. Mais c'est alors qu'entre en jeu une sombre histoire d'espionnage politique, sur fond de travestissement et de mutation sexuelle, venant remettre en question notre rapport, notre perception du réel et de la sexualité. Avec le jeu d'un Jeremy Irons toujours impeccable, et d'une grande direction d'acteurs, ce film injustement méconnu est très loin d'être dénué d'intérêt, et regorge d'originalité malgré un synopsis qui pourrait laissé croire le contraire, et une réalisation somme toute assez classique. A voir.
René Gallimard, comptable à l'ambassade de Pékin, contrôle les dépenses des français sur place, ce qui lui vaut d'être rejeté. Lors d'une représentation de Mme Butterfly il va tomber sous le charme de ce personnage. Cronenberg manie avec élégance et tragique les illusions des parures, des cultures et celles propres au moi de notre héros. "M. Butterfly" est un drame poignant où le désir, la vie mais aussi la mort ne trouvent d'issue que dans le mensonge, le 'faux-semblant'. Un paraître plus digne que celui de l'occidental. Sombre constat qui explose dans la dernière scène où le simulacre projeté sur le soi propre est sacralisé. "... c'est la musique qui compte, pas l'histoire", lui dit-elle lors de leur première rencontre. Ainsi en sera-t-il. On retrouve dans "M. Butterfly" le thème moteur de Cronenberg, la dissociation, masquée par son abord délicat et par les masques eux-mêmes, à la fois contextuelle et psychologique mais aussi cette idée de l'amour, à savoir que ce que l'on aime chez l'autre c'est cette image qu'on lui prête... Une mascarade humaine poignante qui brille par le caché/l'absence et qui excepté le final grandiose, et alors que le thème s'y prêtait, trouve son originalité et sa force dans l'économie de fard et d'artifices.
Fan absolu du cinéaste canadien, j'ai eu la chance et le plaisir d'avoir vu l'intégralité de sa filmographie (18 en attendant "A Dangerous Method"). Et M Butterfly m'a laissé une impression mitigée... Car malheureusement je connaissais l'intrigue avant de le voir! La bétise du cinéphile à l'état pur, qui à force de documentation se gache ses visionnages... infame crétin! Sinon, techniquement c'est parfait et sublime comme d'habitude... Je rebondis sur une autre publication: il est en effet très difficile de se procurer ce film en dvd, ou alors il faut y mettre le prix et trouver une version étrangère avec sous titrage français... les films de Cronenberg doivent souffrir de problèmes de distribution (le festin nu, videodrome...), méme si les 4 premiers longs (stereo, crimes of the future, rage, frissons) ont bénéficié d'une distribution en coffret très sympathique. Fast company n'est disponible qu'en dvd U.S.
M. Butterfly est une oeuvre assez grand public de Cronenberg. Le réalisateur délaisse complètement les éléments gore ou fantastique qui ont fait sa réputation pour s'intéresser à une histoire vraie. Moins expérimental que ses films précédents (ex : Le Festin Nu), ce long-métrage est tout aussi original. L'élément le plus singulier ici est le contenu de l'histoire, plus que sa mise en scène. Le réalisateur canadien aborde un thème délicat de façon très intelligente. Enfin, il s'agit de sa deuxième collaboration avec l'acteur Jeremy Irons après Faux-Semblants (1988), une association qui s'avère positive.
M. Butterfly est un film à part dans l'oeuvre de Cronenberg; très classique dans sa réalisation, ce n'est que dans les thématiques que l'on reconnait la touche de l'auteur. On savait Cronenberg friand de mutation et transformation de nature sexuel ou physiologique. Ce scénario (inspiré d'une pièce de théâtre ) est donc du pain béni pour le réalisateur. Ce film offre une réflexion intéressante sur les représentations sexuelles et surtout sur leurs nombreuses ambiguïtés. On pense à la célèbre citation de De Beauvoir : " On ne naît pas femme, on le devient ". Dans une époque où les idéologues réactionnaires voudraient imposer une vision simpliste de la sexualité, "M. Butterfly" est un film à (re)voir d'urgence.
Le film le plus académique de David Cronenberg...en apparence seulement."M.Butterfly" se présente come une love story historique inter-raciale.Mais tout ceux qui connaissent l'oeuvre du cinéaste savent très bien que derrière le cadre feutré se cachent les pires tourments intérieurs.1964,Pékin.Un modeste diplomate français tombe fou amoureux d'une cantatrice chinoise jouant Mme Butterfly sur une scène en plein air.S'engage alors une liaison cachée,adultérine,et qui implique des enjeux plus élevés comme de l'espionnage politique réciproque.Le clou du spectacle revient sans conteste à la révélation finale:l'asiatique était en fait...un homme.Dès lors,tout prens sens.La mutation chère à Cronenberg,la barrière du sexe n'existe plus.Les sentiments qui rendent aveugle comme l'indique la jaquette du DVD.On y perçoit également la dualité du corps et de l'esprit,dans cet amour interdit,mais fantasmé.Ces 2 êtres s'aiment c'est évident,le contexte ne peut que les séparer jusqu'à l'ultime tragédie,requiem de Butterfly sous influence orientale.Sans trop en faire,avec un sens évident du détail pour les choses qui dérangent,Cronenberg garde le cap sur cette histoire vraie,profondément troublante.
Rien à redire. C'est vraiment une production génial. Un très beau film, Un Jeremy Irons qui joue toujours aussi bien (c'est vraiment un grand acteur), bon casting, belle histoire. Ce film vaut le coup d’œil. Je le note 4 étoiles.
Un très bon long métrage à la puissance émotionelle remarquablement maîtrisée par D.Cronenberg. Tout est ici convaincant, et les éléments s'ajoutent les uns aux autres pour exploser dans un final marquant.
Sans doute le plus beau film de cronenberg. Messieurs les éditeurs, pourriez laisser tomber la n ième fausse version collector (avec ses indispensables 5 secondes de scènes coupées et autres bêtisiers) d'un film que même les manchots de la terre Adelis ont vu, pour vous occuper de l'édition DVD de ce pure chef d'oeuvre. D'avance merci.