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soulman
85 abonnés
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4,5
Publiée le 27 juin 2022
Classique des années trente, ce long-métrage d'Hathaway ne manque pas d'atouts et résiste aux années grâce au dynamisme de sa mise en scène et à la justesse de son casting. Gary Cooper et Franchot Tone sont particulièrement remarquables, amenant à leur personnage respectif la touche d'humour voulue par le récit. Depuis l'apparition de la troublante espionne russe au combat final, parfaitement réalisé, "The Lives of a Bengal Lancer" est riche en émotions et demeure, depuis mon enfance, un de mes films d'aventures préférés.
Temps beni où l'on savait faire des films d'aventures au scénario palpitant et intelligent. La mise en scène est magistrale, Gary Cooper formidable. Que du bonheur !
La direction d'acteurs ne semble pas être le souci premier du réalisateur car si Gary Cooper est excellent, on se serait volontiers passé de Richard Cromwell, véritable tête à claques, (et ne parlons pas du rôle du colonel) et il y a aussi quelques bavardages assez pénibles. Mais, ce film est d'abord un film d'aventures et malgré ces quelques réserves, il arrive à tenir la route grâce à une réalisation efficace.
Dépaysement,humour,trio d'acteurs au top (Gary Cooper toujours excellent). Le seul point noir est le message de propagande qui entoure ce film... Enfin bref, ce film plaira à tout amateur de film d'aventure.
"Les trois lanciers du Bengale" n’est pas le grand film que je m’attendais à visionner, notamment par rapport à son récit qui s’avère surtout intéressant lors de sa dernière demi-heure. Par contre, rien à reprocher concernant l’interprétation de son casting qui est vraiment brillant, à l’image de la prestation très solide de Gary Cooper dans le rôle du lieutenant McGregor. Son personnage part à la recherche du lieutenant Stone qui a été fait prisonnier dans une forteresse appartenant au redoutable Mohammed Khan. La photographie est globalement réussit, les décors naturels sont appréciables et la mise en scène de Henry Hathaway possède une bonne touche d’élégance. Un film d’aventure des années 30 qui est donc évidemment à découvrir.
Si on se retrouve dans une région des Indes Britannique le scénario reprend un canevas du western. Evidemment les valeurs très masculines sont mises en avant, que ce soit dans l'idée qu'on peut avoir du courage ou des biens faits de l'armée. Par là même, le récit reste malheureusement très manichéens, et notamment le fond géo-politique est complètement occulté pour se focaliser sur l'amitié à venir des trois officiers. La plus grande qualité reste étonnamment les dialogues, plutôt direct toujours dans l'action-réaction dont une certaine réplique qui est passée à la postérité : "Nous avons les moyens de vous faire parler" qui n'est donc pas issu d'un film sur 39-45 ! Pittoresque et exotique avec un soupçon de kitsh qui a son charme en Noir et Blanc. Le côté aventures et rebellion ça reste efficace avec son lot d'héroïsme pur et de sacrifice au nom de sa Majesté mais on aura connu moins fouilli et plus cohérent. Un bon moment à défaut de mériter sa réputation. Site : Selenie
Une oeuvre de jeunesse pour Henry Hathaway dominée par l'interprétation au-dessus du lot de Gary Cooper et de Franchot Tone. Certes, le film est passablement daté aujourd'hui, mais il a au moins le mérite de témoigner de la domination coloniale britannique sur les Indes. Les décors sont tout simplement magnifiques. pour le reste, on oubliera un scénarion attendu et une intrigue mal ficelée.
Un des grands classiques du cinéma d'aventures des années 30, qui encore aujourd'hui, n'a pas pris une ride. Que ce soit la formidable mise en scène d'Hathaway, le scénario tout à fait plaisant ou encore le charisme des deux interprètes principaux, tout est ici réuni pour un spectacle de brillante qualité, spectaculaire mais également une aventure humaine, et une vision de l'amitié sans clichés. Bref, et même si la vision colonialiste est sans doute bien loin de la réalité, on assiste tout de même à un spectacle de très grande qualité et c'est bien entedu le plus important. Un classique.
Une histoire d'amitié, une dose d'humour, une touche d'exotisme et un final héroïque : c'est la formule à succès de ce classique du film d'aventure, qui a par ailleurs lancé une mode dans les productions de l'époque, celle de la représentation de l'Empire britannique et de l'armée des Indes. Le colonialisme envisagé uniquement comme source d'inspiration romanesque... C'est la limite idéologique de ce film un peu daté, au demeurant de bonne facture dans le registre de l'action. Seule une petite critique de la raideur militaire transparaît ici, au travers de la relation entre le colonel et le lieutenant Stone, père et fils (ordre et discipline, au détriment des sentiments). Côté acteurs, Gary Cooper est parfait en soldat au grand coeur, prêt au sacrifice. Et mention spéciale à Franchot Tone qui incarne avec classe un personnage caustique.
Un des meilleurs films d'aventures de l'âge d'or ! Même si la vision colonialiste du film est parfois agaçante, on ne peut que se laisser emporter par ce film où les rebondissements sont très nombreux. Le film ne connaît pas le moindre temps mort ce qui fait que ne l'on s'ennuie pas la plus petite seconde. De plus les acteurs, tous fabuleux sans exception, teintent le film d'humour, en particulier Franchot Tone, ce qui sa vision encore plus agréable. Et cerise sur le gâteau, comme beaucoup de film d'Henry Hathaway, le film est tourné en décors naturels ce qui est un bon point supplémentaire pour ce film. Ce film d'aventures n'a absolument rien à envier au film d'aujourd'hui, au contraire. Excellent et dépaysant.
« Les trois lanciers du Bengale » réalisé en 1935 par Henry Hathaway est assurément l’un des joyaux du films d’aventure des années 1930 avec « King Kong » (Merian C.Cooper et Ernest B. Schoedsack en 1933), « Les révoltés du Bounty » (Frank Lloyd en 1935), « Capitaine Blood » (Michael Curtiz en 1935), « La charge de la brigade légère » (Michael Curtiz en 1936), « Gunga Din » (George Stevens en 1939), « Beau Geste » (William Wellman en 1939), « L’aigle des mers » (Michael Curtiz en 1940) ou encore « Le signe de Zorro » (Rouben Mamoulian en 1940). Henry Hathaway encore jeune réalisateur est sous contrat avec la Paramount depuis 1932 après être passé par divers postes techniques au sein de différents autres studios. Il a depuis œuvré essentiellement dans le western avec notamment Randolph Scott en vedette (5 films sur onze déjà réalisés) quand il arrive sur ce projet qui a pour ambition d’adapter le roman éponyme de Francis Yeats-Brown, ancien officier de l’armée des Indes, paru en 1930. Un projet en réalité dans les cartons depuis 1931 avec initialement comme réalisateur Ernest B. Schoedsack connu pour ses documentaires sur l’Extrême-Orient. Les images que celui-ci a rapportées d’Inde où il a été envoyé avec Rex Wing pour asseoir la crédibilité de l’intrigue ont été détruites à la suite d’une trop grande chaleur dans le bâtiment où ils ont été entreposés. Schoedsack se brouillant avec la Paramount, le projet est reporté. En 1935, Gary Cooper qui est depuis devenu une énorme vedette suite aux succès de « Morocco » (Josef Von Sternberg en 1930) suivi de « L’adieu aux armes » (Frank Borzage en 1932) et qui vient de tourner sous la direction d’Henry Hathaway (« C’est pour toujours » en 1934), plaide en faveur du réalisateur qui en outre a déjà passé neuf mois en Inde. Le film qui encore aujourd’hui frappe par son réalisme a pourtant été tourné exclusivement dans la région d’Hollywood. Le cœur de l’action se situe donc à la frontière Nord de l’Inde où un régiment de lanciers est appelé en renfort pour mater la volonté expansionniste d’une population Afridi menée par Mohammed Khan (Douglass Dumbrill). Trois lanciers aux profils différents vont voir leur courage et leur loyauté durement mis à l’épreuve. Le lieutenant McGregor (Cary Cooper) est un soldat expérimenté, figure du militaire hautement imprégné du sens de sa mission ainsi que de l’ensemble des contraintes et risques qu’elle exige. Le lieutenant John Forsythe (Franchot Tone) est un jeune aspirant brillant d’extraction noble au caractère un peu hautain mais lui aussi très en phase avec ce que doit être l’esprit militaire en temps de guerre. Enfin le lieutenant Donald Stone (Richard Cromwell) tout juste sorti de l’Académie Royale Militaire de Sandhurst, fils du colonel en charge du régiment au tempérament tout à la fois rebelle et inhibé par l’ombre tutélaire écrasante de son père. Les interactions entre les trois officiers, le commandement et le chef rebelle Mohammed Khan vont mettre en avant les notions d’honneur, de bravoure, de discipline, de respect de la parole donnée mais aussi la primauté de l’intérêt collectif sur l’ambition individuelle. Des valeurs cardinales qui s’expriment certes dans un contexte militaire de domination coloniale qui n’a pas contribué à les rendre populaires au fil des décennies du XXème siècle mais qui n’en demeurent pas moins des principes qui peuvent utilement vertébrer un tempérament en y instillant des règles de vie salutaires. Toutes notions devenues presque ringardes en ce début de XXIème siècle dans un contexte d’accroissement démographique exponentiel qui nécessiterait sans doute qu’elles soient rapidement remises au goût du jour. Quoiqu’il en soit, « Les trois lanciers du Bengale » formidablement mis en scène demeure près d’un siècle après sa sortie en salles un spectacle toujours aussi fascinant et dépaysant qui avec le temps prend paradoxalement une valeur presque documentaire en raison de la distanciation dont a toujours fait preuve Henry Hathaway dans sa mise en scène. Juste après le il mettra en scène le très poétique et émouvant « Peter Ibbetson » avec encore une fois Gary Cooper en vedette. Un réalisateur dont on ne doit jamais cesser de rappeler le talent.
Ce film n'est plus un grand père, c'est un arrière grand père, pensez-vous, il a 90ans, et pourtant il se porte encore très bien. Le film a l'intelligence d'utiliser des séquences réelles pour être insérer dans le film, afin de nous transporter plus aisément en Inde, ensuite le simple fait de nous montrer une vieille carte représentant le pays suffit à insuffler un souffle exotique. Alors, on ne va pas se mentir, le film est bien daté, mais il était dans les tous meilleurs en 1935, l'aventure est au rendez-vous, le jeu de Gary Cooper est assez sympathique, en opposition à un Franchot Tone qui ne démérite pas, bien au contraire. C'est encore le temps des colonies, avec cet Empire Britannique qui se veut le garant de l'ordre et de la paix dans un pays très éloigné, et où, ils font figures de grands seigneurs, face à des rebellions, somme toutes légitimes, si on y pense. Mais, cela ne reste qu'un vieux film que l'on a plaisir à voir, pour ses joutes verbales entre Cooper et Tone, pour ses scènes d'actions très bien orchestrés, pour l'honneur des hommes, et pour l'exotisme made in Hollywood, qui déjà, savait nous transporter loin de notre salle de projection, vers des horizons lointains.
L'important, ce n'est pas cette propagande colonialiste qui n'intéressait d'ailleurs pas Hathaway, c'est la manière dont ce dernier traita de l'absurdité de la guerre et de la violence comme fondement de l'espoir de l'humanité qui est passionnant. Outre la remarquable performance de Gary Cooper, le film, d'une somptueuse célérité, est un monument de mise en scène, où chaque symbole se réfère à une morale de moraliste, voire de philosophe, sans contrepoint imaginable. Un très grand classique.