On a beau apprécier Charles Bronson et Tony Curtis, difficile de trouver quelques qualités à ces « Baroudeurs ». Scénario confus à l’extrême, personnages mal dégrossis, rebondissements incompréhensibles, enjeux peu lisibles, l’ensemble n’est même pas sauvé par son côté aventure. Certes, on traverse de belles contrées, mais, hormis quelques fusillades mal orchestrées en guise de péripéties, on doit se contenter de voir un petit groupe se déplacer principalement à cheval, un peu en train et essayer de fuir en bateau. Point.
Tout cela est très confus, brouillon, et devient très rapidement ennuyeux. Charles Bronson est pourtant taillé comme un athlète pour l’action, Tony Curtis n’a jamais été aussi Danny Wilde au cinéma qu’ici, mais le projet de l’équipe est trop obscur, l’humour trop hasardeux et l’action trop molle pour qu’on se passionne pour un film qui se veut, au final, la simple description d’une amitié virile qui n’a aucun sens.
Le mélange de tons (le thème de la guerre paraît de plus en plus grave au fur et à mesure que le film avance alors que l’humeur se veut le plus souvent légère), le mélange des genres (comédie, aventures, guerre) et l’absence de souffle finissent par laisser un sentiment de gâchis tant on aurait aimé que le duo soit mieux servi que par ce film qui n’est pas capable d’être divertissant. Avec Charles Bronson et Tony Curtis à l’affiche, on frôle quand même la faute professionnelle.