Est-il possible d'apprécier un film dans lequel on a l'envie permanente de foutre des baffes à l'héroïne principale ? A la vision de "Be Happy", on a envie de répondre NON ! Ce film qualifié de burlesque par Télérama est, presque tout du long, un monument d'ennui qui ne génère même pas un sourire. Cette Poppy, une institutrice (!) de 30 ans, a le comportement particulièrement énervant d'une adolescente de 13 ans. Elle ne prend rien au sérieux, elle est totalement irresponsable, elle ramène tout à des plaisanteries à 2 balles : à force, tant d'insignifiance, ça lasse ! On en arrive même à plaindre son moniteur d'auto-école, lequel est pourtant un bon beauf raciste, pas sympathique pour 2 sous. Cette Poppy partage un appartement avec Zoe, une collègue, sosie de Julie Ferrier, qui elle, est quand même arrivée au comportement d'une gamine de 15 ans. C'est déjà un peu mieux, mais Poppy et Zoe ensemble, ça fatigue ! Il y a 10 minutes à sauver dans ce naufrage : comme par hasard, ce sont des minutes pendant lesquelles Poppy semble atterrir, enfin, dans le monde réel : elle écoute, elle ne rit plus bêtement, elle ne largue plus de répartie débile. On est même en droit d'espérer qu'elle a enfin compris que sa gaité, qu'elle soit naturelle ou forcée, faisait beaucoup plus de mal que de bien autour d'elle. En tout cas, Mike, il faut vous ressaisir !