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Un visiteur
3,5
Publiée le 17 juin 2012
Une gentille comédie avec des personnages vraiment excellent et bien interprétés. D'abord Sally Hawkins qui est parfaite en trentenaire hyper joyeuse (mais celui qui est aussi impressionnant de film en film c'est Eddie Marsan dans le rôle du moniteur). Niveau mise en scène c'est secondaire, les atouts principaux sont le casting et les dialogues.
Faire tenir tout un film sur la personnalité d'une jeune femme, sur sa vie quotidienne, sans qu'il se passe non plus des choses extraordinaires était un pari risqué, mais Mike Leigh s'en sort bien. Il est vrai que parfois l'héroïne (très bien interprétée par Sally Hawkins) devient énervante et agaçante, mais c'est vraiment le personnage sur lequel tout repose le film, donc il fallait aussi qu'elle ait une personnalité haute en couleur. Les petits bouts de son quotidien deviennent intéressants, et puis ce parti pris est vraiment original.
Film très agréable, vif et drôle. On ne voit pas le temps passé et on est tous séduit par la pétillante Poppy qui n'a pas froid aux yeux et agit avec un naturel déstabilisant. La fin tombe brusquement, mais qu'importe l'essentiel a été vu, donc vraiment, c'est un film bien sympa qui se regarde avec plaisir.
« Adoptez la Poppy attitude » annonce l’accroche de « Be Happy », bien que l’expression soit un peu maladroite, c’est certainement ce qu’il y a de mieux à retenir du nouveau film de Mike Leigh. Sans jamais tomber dans la mièvrerie, le réalisateur nous dresse le portrait d’une jeune femme d’aujourd’hui, dont l’optimisme et la joie de vivre sont à toutes épreuves. Poppy aime les gens, elle ne juge pas, ne joue pas à la sainte, elle écoute, n’aime pas les conflits, ne se plaint pas, n’est pas attachée aux objets mais aux gens et est en quête perpétuelle du bonheur. Bien que ce nouveau film de Mike Leigh lorgne plus sur la comédie que d’ordinaire, il n’est pas non plus si léger, et le réalisateur n’oublie pas d’être cinglant quant à certains travers de notre société, avec entre autre, la confrontation de Poppy à son moniteur de conduite raciste et taciturne qui cache surtout un type profondément mal dans sa peau. Sally Hawkins offre une interprétation parfaite. Elle fait de son personnage une femme rieuse, fofolle, délirante, exubérante, mais surtout humaine, intègre et juste. Elle sait qu’elle ne rendra pas le monde meilleur, mais elle se dit qu’elle ne perd rien à le tenter. Elle se fout qu’on puisse la trouver exaspérante ou infantile, elle vit comme elle le sent. J’ai vraiment été profondément touché par ce film et son héroïne. En tout cas, avec ce film ensoleillé et optimiste, Mike Leigh nous offre un très beau cadeau.
T'es au courant que tu peux être heureux ? Tiens donc ? Bien sûr, ça s'entretient d'être heureux, un peu comme d'être malheureux. Mais alors ça veut dire que si je fais ça, je serais jamais malheureux ? Pas exactement, tu verras le malheur, tu verras des choses qui pourront te rendre malheureux mais tu comprendras et agira pour en tirer les leçons nécessaires puisqu'au commencement tu es là pour être heureux. Mais c'est comme ça qu'on devrait tous se comporter alors ? Oui c'est comme ça et pas autrement.
Tout simplement FORMIDABLE! Cette Poppy donne la pêche et ce, durant 2 heures pleines à craquer de situations drôles, émouvantes et parfois carrément risibles. Ayant la chance d'avoir vu ce film en VOST, j'ai pu constater à quel point tous les comédiens étaient extraordinaires, à quel point leur rôle leur collait à la peau. D'ordinaire, j'aime beaucoup regarder des films "British" mais avec ce nouveau bijou, je sens que je vais ADORER en regarder.
Une comédie qui donne une bonne bouffé d'air. Des longueurs, mais l'actrice principale joue vraiment bien, donnant plein de vie à son personnage. A voir avant la rentrée.
Les premières images de cette cycliste pleine d'ingénuité laissent présager quelques astuces contre la sinistrose chronique, cette mauvaise humeur par conviction, abstraction faite du malheur brutal qui accable n'importe lequel d'entre nous. Poppy, instit de maternelle, a tout du naturel enfantin : d'office heureuse de vivre et voulant convertir autrui à sa philosophie guillerette. Pétillante à souhait. Mais glousse excessivement et on tombe vite dans la niaiserie quand les copines occupent l'écran (faiblesse des dialogues de réunion féminines). La soudaine confrontation nocturne de Poppy, avec un fêlé est d'un goût encore plus douteux et - pire ! - ce moment est complètement inutile, il sabote le personnage de Poppy. Restent (en plus de l'idylle modératrice avec l'éducateur), les séquences de flamenco et - cerise sur le gâteau - toute la relation au moniteur d'auto-école : là, les excès se conçoivent, la caricature fait mouche, avec des dialogues absolument pertinents et l'étalage de réalités incontestables sur les éternelles erreurs humaines. Très inégal donc, mais en supprimant les surcharges, ce serait bon à projeter 24 heures sur 24 en ville à la place de la publicité !
"Be Happy", ou une preuve supplémentaire du talent de Mike Leigh à dresser le portrait de ses compatriotes. Le personnage de Poppy, c'est un peu la "positive attitude" faite femme, une fille perpétuellement joyeuse, tellement optimiste qu'elle peut en devenir agaçante. On s'en doute, tout n'est pas si rose pour elle, mais Mike Leigh ne force pas le trait et ne fait pas de son personnage une femme torturée se cachant sous son sourire et ses éclats de rire : de fait, si ses films traitent souvent du bonheur et de la difficulté d'y accéder, il ne fait aucune théorie et se contente de montrer les choses telles qu'elles sont. "Be Happy" est en cela assez proche de son film suivant "Another Year", si bien qu'ils pourraient presque former un diptyque. La vraie différence entre ses deux films, c'est la tranche d'âge des personnages : le premier parle de trentenaires, le second de sexagénaires, sa génération. L'exercice paraît de fait plus naturel dans le chef d'oeuvre qu'est "Another Year", ce qui n'empêche en rien "Be Happy" d'appartenir à la catégorie des grands "petits films".
Film pétillant, comme Poppy l'héroïne optimiste, dynamique et un peu barge comme dit sa copine Zoé...cette attitude positive fait le plus souvent du bien à ceux qu'elle rencontre, parfois elle crée de faux espoirs involontairement chez les êtres seuls, tel que le SDF ou Scott le moniteur d'auto-école...enchaiement de petites scènes très bien filmées où le caractère enjoué de Poppy révèle, par contraste les frustrations et la solitude des autres.
Si M.Leigh fait des merveilles avec sa caméra tout comme S.Hawkins enchante, le récit comme la bande musicale peinent à atteindre ce niveau d'excellence.
Après Mickael Jackson, voici une nouvelle preuve que le syndrome de Peter Pan, s’il peut s’avérer amusant un court instant, devient affligeant quand il perdure. L’optimisme du personnage de Poppy qui s’acharne à voir dans chaque situation le côté « verre à moitié plein » est touchant les dix premières minutes du film, puis ses mimiques et son sourire figé finissent par lasser pour devenir carrément horripilants, exaspérants, épidermiquement insupportables au fur et à mesure que s’égrènent les interminables 118 minutes du film. Si au moins le scénario rééquilibrait le tout, ça passerait, mais que nenni, on assiste à une succession de saynètes décousues, inégales, sans intérêt (à part peut-être la leçon de flamenco qui prête à sourire…et encore, en se forçant). Personnage attachant, d’accord, mais sur un poteau et bâillonnée de surcroît pour ne plus avoir à subir son énervant tic facial qui consiste à se mordre, à la mode de Fernand Raynaud dans ses meilleurs sketchs, son petit bout de langue à chaque fois qu’elle pouffe de rire.
Question intéressante: peut-on dans la vie être toujours heureux,de bonne humeur,positif,souriant? Mike Leigh répond oui,et sa Poppy,on aurait furieusement tendance à l'avoir dans son entourage.Cette fille est un rayon de soleil permanent.Institutrice impliquée,amie dévouée,avide de nouvelles expériences et de plaisirs simples.Elle fascine par sa capacité à toujours voir le verre à moitié plein.Et souvent,elle donne du bonheur aux gens même si un professeur d'auto-école psycho-rigide parviendra à remettre en perspective cette philosophie.En tout cas,Poppy est rayonnante,lumineuse,tourbillonnante.Sally Hawkins,dans ce rôle,partage son sourire enjoleur et son rire communicatif.Attention,il ne s'agit qu'en apparence d'un feel-good movie.Si Poppy semble toujours faire bonne figure,c'est parce qu'elle a choisi de fermer les yeux sur le cynisme du monde.Mike Leigh réitère son attachement aux classes prolétaires et transmet l'immense solitude londonienne."Be Happy" est en fin de compte une belle bulle de générosité,anodine car échouant à faire partager le comportement de son héroïne.Le personnage bariolé de Poppy restera cependant longtemps dans les mémoires.Peut-être le monde se porterait-il mieux avec des millions de Poppy...