Aucune nostalgie de ma part, j'ai vu "Rasta Rockett" pour la première fois ce soir, le 23 février 2016. On va donc dire que je suis à peu près objectif, c'est-à-dire que je ne suis pas influencé par de précédentes visions que j'aurais pu avoir plus jeune (ça me le fait pour American Pie par exemple).
Je dis "à peu près objectif" parce que malgré tout, je n'aurais sûrement pas regardé un film sur l'équipe olympique jamaïcaine de bobsleig si je n'entendais pas si souvent parler de ce film. Beaucoup le qualifie de film culte des années 90. Etant né en 1994, je n'ai pas connu l'excitation qu'il a dû y avoir à la sortie de ce film.
Cela dit, en 2016, le film n'a pas mal vieilli, loin de là. Je trouve même qu'il a un certain charme avec ses costumes très colorés et taillés comme cela se faisait à l'époque et avec le grain à l'image caractéristique des caméras de ces années.
Avec "Rasta Rockett", on a affaire à un film sportif et comique sans prétention mais plein de bons sentiments. Le principal atout de ce film, ce n'est pas sa qualité scénaristique parce que de ce côté, c'est assez pauvre et on passe vite les obstacles et les épreuves pour continuer sans encombre le récit. Non, son principal atout, c'est sa bonne humeur communicative : pour peu que l'on se prenne au jeu, les efforts faits par l'équipe pour transmettre la joie de vivre de la Jamaïque portent leurs fruits.
L'humanisme qui transcende ce film fait du bien au moral. C'est vrai que de nos jours, il n'y a plus trop de ces feel-good movies remplis de bons sentiments et d'un optimisme à toute épreuve. On peut se l'expliquer par divers événements historiques et économiques survenus entre temps mais là n'est pas la question.
Lorsque l'on a un tel film entre les mains, mieux vaut en profiter.
C'est alors avec surprise que je me suis senti bien dans cette histoire de bobsleigh et de jamaïcains, deux univers auxquels je suis pourtant totalement étranger comme une bonne partie du public. Succès public pourtant : 155 millions de dollars de recettes au box-office mondial. Impressionant mais mérité.
Toutefois, si je veux vraiment être objectif, je dois avouer que le film n'est pas exempt de défauts. Outre le scénario aux ficelles trop importantes (même si je sais que c'est une adaptation libre d'une histoire vraie), ce qui m'a relativement déçu, c'est le jeu outrancier de certains acteurs qui ont tendance à être trop expressifs, à forcer le trait.
Finalement, John Candy tire son épingle du jeu et mange l'écran, laissant peu de places aux autres acteurs. Bravo à lui !
En résumé, et parce que j'ai l'impression de m'être un peu éparpillé, je dirais que Rasta Rockett est un feel-good movie efficace. Pour cela, je comprends pourquoi on en parle encore aujourd'hui, presque 23 ans après sa sortie.