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    Le Goût du saké
    Note moyenne
    4,2
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    54 critiques spectateurs

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    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2024
    Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce "Gout du Saké" porte bien son titre. Qu'est ce qu'on picole dans ce film. Surtout les anciens. Et pas que du saké. La bière et le whisky participent également aux libations. Et on ripaille pas mal, aussi.
    Mais ce n'est pas que ça, bien sûr. En gros, c'est un peu l'histoire revisitée de "Printemps Tardif", en version plus alcoolisée, et en couleur.
    Un père veuf, doit se résoudre à demander à sa fille de se marier, et donc de quitter la maison parentale, conscient qu'il devra supporter un avenir empreint de solitude.
    On retrouve le thème de prédilection d'Ozu. Le mariage. Avec les petits complots ourdis par l'entourage pour trouver le mari idéal.
    "Le Goût du Saké", ou, comment allier à la perfection nostalgie, mélancolie, et fantaisie. Du grand art.

    Ce dernier film de Ozu, tourné en 1962, clôt le cycle que lui a consacré l'excellente chaîne Arte, en 2023, en proposant pas moins de dix films du cinéaste, le plus ancien, "Printemps Tardif", datant de 1949. Je les ai tous vus.
    Et je voudrais maintenant dresser un bilan très subjectif et non exhaustif de ces visionnages.
    Alors Ozu, c'est quoi?
    Tout d'abord, des histoires de familles. Avec un thème récurrent; "Les filles à marier".
    C'est aussi des conflits de générations entre des aînés encore traumatisés par la défaite de 1945, qui s'accrochent vainement aux anciennes traditions, et une jeunesse portée par un désir de vivre plus moderne, mais enlisée dans ses occupations professionnelles, et brisant, peu à peu, les liens familiaux. Il faut remarquer que tous ces sujets sont traités par Ozu, sans la moindre violence physique ou verbale. Et ça fait du bien.
    La façon de filmer. Des plans fixes avec caméra posée au ras des pâquerettes, ou légèrement surélevée pour les scènes d'intérieurs. Plans fixes aussi, et quelques rares travellings pour les scènes extérieures.
    Des lignes ou figures géométriques dans presque tous les plans, avec le mouvement créé par la gestuelle mesurée des personnages, ou le passage des trains.
    La sobriété des décors.
    La même équipe de techniciens, décorateur, scénaristes.
    La même troupe d'acteurs, portant les mêmes noms de personnages au fil des films.
    Plein de petites choses communes dans plusieurs films.
    - Les petites gargotes. "La Luna" revient souvent.
    - Les jeux ou le sport. Mah Jong, dominos, pachinko, base Ball,...
    - Les enseignes, en japonais ou en anglais.
    Et des choses plus importantes.
    - Les repas, le thé, ou les boissons alcoolisées, accompagnant souvent les nombreuses scènes de dialogues.
    - Les trains, ou parfois les bateaux à moteur glissant tranquillement sur l'eau, symboles du temps qui passe.
    Beaucoup de scènes de dialogues donc, et en contrepoint, des scènes de personnages seuls, qui nous font entrer dans leur pensées.
    En somme, un cinéma différent, singulier, fin et subtil, aux antipodes des créations tapageuses qui inondent nos écrans.
    Bilan de mes notations pour les dix films d'Ozu proposés par Arte.
    3,5 étoiles 2 films
    4 étoiles 4 films
    4,5 étoiles 1 film
    5 étoiles 3 films
    Avec une sérieuse envie de mettre cinq étoiles à chaque film, tellement je me suis régalé.

    Le cinéma d'Ozu, c'est des sentiments qui se promènent dans la légère brise d'un doux matin d'été.
    Jojo le héros
    Jojo le héros

    1 abonné 53 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2024
    J'avais un souvenir émerveillé de ce film vu il y a plus de trente ans. A la relecture c'est le même bonheur. Ozu est un de ces cinéaste magicien: comment fait-il pour suggérer tant de choses en montrant un couloir, un quai de gare? On a la sensation de "toucher" la vie dans toute sa complexité. on sort grandi et meilleur de ce film, parce que c'est un chef d’œuvre absolu.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 décembre 2012
    J'aime, sans être un fan irréductible, le japon, sa culture, son histoire...
    J'aime, sans être un fan irréductible, le cinéma japonais.

    Cette chose, ce truc que je viens de voir, n'est sûrement pas un chef d'oeuvre. Ni un film.
    Tout au plus des kilomètres de pellicules mettant bout à bout des scènes indigestes en plan fixe, champ/contre-champ, interprêtées par des acteurs mornes sur une "musique" insupportable.

    Emotion : Zéro
    Mise en scène : Inexistante.
    Esthétique : Où ça ?

    J'ai jeté l'éponge au bout d'une heure....J'ai failli hurler d'ennui (si, si on peut).
    Je n'ai pas vu la fin.

    Note globale : 0
    sylvainlb
    sylvainlb

    15 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2022
    "le goût du saké", dernier film d'ozu; où l'on voit les personnages boire le saké et fumer encore plus que d'habitude; il est toujours questions des relations dans la famille; l spoiler: e père, grâce à l'un de ses amis qui insiste pour lui dire qu'il doit marier sa fille (le père vit avec sa fille et son dernier fils , il est veuf) et aussi par la vue d'un de ses anciens professeurs devenu alcoolique qui vit avec sa fille aigrie, prend conscience qu'il empêche sa fille d'avoir sa propre vie; on le voit alors pris entre le remords - et il ne ménage pas ses efforts pour qu'il y ait mariage (mais le film semble sous-entendre qu'elle se marie "trop tard" car elle épouse un autre homme que celui qu'elle aime, qui à force d'attendre s'est fiancé à une autre femme) et entre la peur de se retrouver seul; dans la dernière scène d'ailleurs on le voit imbibé d'alcool et envahi par la tristesse
    . On note (en tout cas c'est mon impression) qu'il y règne toujours dans les films d'Ozu une solitude, solitude de chaque personnage depuis la naissance jusqu'à la mort; sauf que les personnages s'arrangent pour ne pas trop avoir à faire avec cette solitude: l'on boit, l'on fume, l'on se marie avec une femme de 30 ans plus jeune, on devient cynique (dans une fameuse scène on voit les personnages masculins discuter entre eux, et l'un dit: on n'arrive jamais à les garder pour soi nos filles , il faut qu'on les donne à un autre; et il rajoute: donc les filles ça sert à rien!") , on est dans la nostalgie, on s'occupe des autres comme dans le commérage etc etc ; peut-être Ozu nous suggère comment aborder cette solitude: vivre! et c'est dans le fait de vivre, sans lutter contre la vie (les stoïciens diraient peut-être : vois la réalité telle qu'elle est et non pas comme tu voudrais qu'elle soit); son cinéma est fait de plans fixes, comme si le regard s'attardait sur le moindre détail; son cinéma ne montre pas les événements (la mort, la maladie etc), il les suggère et insiste plutôt sur la façon qu'ont les personnages de les aborder.Il y a beaucoup de bienveillance dans le cinéma d'ozu, il ne juge pas, il montre.
    ps les acteurs et actrices qui ont travaillé sous sa direction racontent qu'ils n'avaient aucune latitude personnelle pour jouer: ils fallaient qu'ils jouent exactement comme il voulait qu'ils jouent, au moindre détail: leur intonation, leur position, leurs expressions , leurs gestes; ils ne se plaignent pas en racontant cela, trouvant cela intéressant de jouer ainsi; peut-être ozu, qui semblait pour ceux qui le côtoyaient masquer derrière une façade aimable, souriante, enjouée, une espèce de solitude qui apparaît chez nombre de ses personnages de film, donc peut-être cherchait-il ainsi à exprimer sa solitude, sa personnalité de la manière la plus juste possible dans ses films; d'ailleurs on boit et on fume beaucoup dans ses films et lui-même était un grand amateur de saké (il est mort d'un cancer de la gorge à 60 ans )
    Rodilard
    Rodilard

    20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2024
    Le titre original du film est "Le goût du poisson-couteau d'automne". Ce serait un pur contresens de penser que le sujet du film est celui de l'alcoolisme des hommes au Japon. Le titre véritable fait plutôt référence à la saison de l'automne : le personnage principal rentre dans l'automne de sa vie et la saveur de cette nouvelle période est douce-amer.
    La musique du film est extrêmement dérangeante car elle véhicule un sentiment d'insouciance qui est absent de l'intrigue du film, sauf lors de certaines scènes un peu plus légères.
    L'égoïsme des personnages masculins mis en exergue dans le film permet peut-être au réalisateur de faire une leçon de morale à ses contemporains.
    Le spectre ultime est celui de la solitude qui accompagne les personnages tout au long de leur vie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Un des chefs-d'oeuvre d'Ozu. Un film chronique, comme la plupart des films du maître; à travers la description du quotidien du Japon contemporain (en l'occurrence, celui du Japon des années 60) le cinéaste sonde les profondeurs de l'âme de l'être humain. Quelle scène bouleversante que celle de la vieille fille aigrie qui récupère au petit matin son ivrogne de père, le vieux professeur, que ses anciens élèves ramènent ivre mort chez lui, après une soirée de libations ! Elle réalise tout à coup qu'elle a perdu sa vie auprès de ce vieux soûlard, qui n'est qu'un intellectuel raté... Bouleversante aussi, la scène finale où le frère monte dans la chambre de sa soeur, à qui le père vient d'apprendre qu'elle ne pourra pas épouser l'homme qu'elle aime; elle est immobile devant sa coiffeuse, on voit une larme qui soudain coule sur sa joue: rien de plus, pas de cris, pas de sanglots convulsifs. Le fils retourne auprès du père et lui dit quelque chose comme : "Je crois qu'elle est triste", rien de plus. Et c'est sublime! Une leçon de vrai cinéma. A voir et à revoir!
    Saba
    Saba

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    Film attachant, à l'apparente simplicité. Tout ici est millimétré (comme les autres Ozu). Les plans fixes en intérieurs ou extérieurs, sublimes, intimes. Et puis Yasujiro nous décrit avec subtilité le Japon d'après guerre et son redressement économique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 août 2018
    Ce film est tellement beau qu'il m'a rendu joyeuse et que je l'ai regardé deux fois de suite.
    Simplement beau.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film émouvant qui met en scène un père de famille veuf dans le Japon d'après-guerre. Une famille à l'équilibre fragile qui repose sur la présence de Michiko, jeune fille dévouée aux siens pourtant en âge de se marier. Son père est déchiré entre le choix de la garder à ses côtés pour assumer les taches du quotidien et le désir de la voir s'épanouir en lui offrant un époux. Sous la pression de ses amis, il finit par opter pour le second choix et se résigne non sans une grande souffrance et angoisse de vivre seul avec son fils cadet.
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