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    Dernier caprice
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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2024
    Avant dernier titre de YO et à titre personnel un de ceux que je préfère. La philosophie de Ozu n' a sans doute jamais été aussi claire dans son regard sur l'existence.

    On retrouve le personnage du père et des deux foyers déjà vu dans " herbes flottantes" et interprété d'ailleurs par le même acteur - star du Kabuki - G.Nakamura , le personnage de femme antipathique interprétée comme dans " voyage à Tokyo" par la même actrice (H.Sugimura).

    On notera que Ozu tourne ici pour la Toho avec le directeur de la photo de Kurosawa ( A. Nakai- "les sept samouraïs", "Barberousse", "Ran", " Dersou Ouzala") après avoir tourné dans "herbes flottantes " avec Miyagawa chef opérateur de Mizoguchi pour la Daiei.

    Setsuko Hara est particulièrement magnifiée dans ce qui est (à mes yeux) un opus de premier ordre du septième art.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juin 2021
    Délicatesse et malicieuse observation du cinéaste parvenu, comme le personnage principal, au crépuscule de sa vie. Les rapports de ce père, épicurien et modérément égoïste, avec ses enfants sont magnifiquement mis en scène par le cinéaste nippon. La qualité du cadrage et l’utilisation des décors participent à rendre le récit passionnant et émouvant, témoignage sur le modèle de la cellule familiale forgée par les traditions que le Japon moderne modifiera peu à peu de manière irréversible. Un chef d’œuvre.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2020
    M. Kohayagawa dirige une petite brasserie à Osaka, menacée par la concurrence. Il a eu trois enfants. Son fils est mort laissant une veuve, Akiko, qui hésite à se remarier. Sa fille aînée, Fumiko, est mariée à Hisao, qui travaille dans la brasserie de son beau-père et s'inquiète de son devenir. Sa cadette, Noriko, est secrètement amoureuse d'un ancien collègue et refuse les partis qu'on lui propose.
    L'âge de M. Kohayagawa et sa santé déclinante laissent augurer sa fin prochaine. Mais avant de mourir, le vieil homme veut s'autoriser un "dernier caprice" : retrouver Madame Sasaki, une ancienne maîtresse avec qui il a eu jadis un enfant illégitime.

    "Dernier Caprice" - aussi connu sous son titre plus littéral "L'Automne de la famille Kohayagawa" - est l'un des tout derniers films de Ozu. Son sujet testamentaire résonne avec le destin du grand réalisateur qui est sur le point de clôturer son œuvre avec "Le Goût du saké". La mort rode ; mais cette perspective n'a rien de lugubre. Comme toujours chez Ozu, ses personnages se montrent d'une infinie délicatesse.

    Le plus emblématique est Akiko, la belle-fille de Kohayagawa, interprétée par Setsuko Hara, qui refuse de se remarier. Le personnage fait écho à la relation secrète qui unissait le réalisateur et son interprète fétiche : elle arrêta sa carrière à la mort d'Ozu et vécut retirée, refusant la moindre interview pendant plus de cinquante ans.

    Autour d'elle on retrouve, dans des rôles mineurs, les acteurs dont Ozu s'est entouré dans tous ses films : Chishu Ryu, Haruko Sugimura. On y retrouve sa manière de filmer, si reconnaissable : de longs plans fixes soigneusement cadrés tournés à ras du tatami, des champs-contrechamps filmés dans l'axe donnant presque l'impression que les protagonistes s'adressent à la caméra. Et surtout on y retrouve la légèreté et la tendresse dont sont emprunts chacun de ses films.

    Je revois très rarement les films que j'ai déjà vus. Pourquoi le ferais-je ? Soit je les ai aimés et je risque de moins les aimer en les revoyant. Soit je ne les ai pas aimés et pourquoi les aimerais-je à leur seconde vision ? Mais néanmoins, l'âge aidant, quand la fin approchera, je consacrerai les six mois de répit que m'offrira mon cancer fulgurant à revoir les films d'Ozu. Je n'imagine guère de baume plus efficace aux chagrins de la vie.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2020
    Ozu filmait la fin d’un cycle, la fin d’une situation qui en amenait une autre. Là, il signe la fin véritable. La mort. Le changement n’est plus dans les traditions, il est dans l’être humain, en chacun de nous.
    C’est étonnant comme finalement cette disparition est davantage synonyme de plaisir de vivre par rapport aux membres de la famille qui lui reprochent son comportement par la sévérité de leur tradition et par cette soi-disant bonne conduite.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2020
    Une fois encore Ozu déjoue les plans de sa comète cinématographique en se piquant cette fois d’une légèreté pleine de tendresse, qui force le ton de la dramaturgie ( ce sont les derniers jours d’un vieil homme ) en une comédie inattendue. On y goûte le quotidien d’une famille où les filles commencent à récuser le fait d’être mariée selon l’autorité paternelle. Même si l’avenir de la brasserie peut en dépendre, petite activité artisanale bringuebalée par la modernisation galopante. Ozu insiste bien sur ses bouleversements sociaux dans des séquences aux apparences anodines et pourtant révélatrices du ton que le réalisateur insuffle tout au long des aventures de ce patriarche dont le dernier caprice ne manque pas d’allure.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2019
    A presque soixante ans, parvenu au terme de sa longue et riche carrière (54 films), Yasujiro Ozu qui se sait malade, usé par une vie d'excès, livre avec "Dernier Caprice" son avant-dernier film. Une œuvre que l'on peut voir comme testamentaire à travers le personnage du vieux Banpei (Ganjiro Nayamura qui a le même âge qu'Ozu), propriétaire d'une brasserie autrefois prospère qui voit son chiffre d'affaires décliner sous les coups de boutoir des grandes firmes qui peu à peu sur le modèle capitaliste américain, colonisent le Japon. Sentant sa fin proche, Banpei désormais veuf, se rapproche d'une ancienne maitresse qu'il voit en secret. Secret vite éventé suite à une filature orchestrée par l'une de ses trois filles. Trois filles de tempéraments opposés qui sont le reflet des changements d'un Japon tiraillé entre le maintien des traditions et le modernisme incarné par les affiches publicitaires de produits américains qui après les posters des acteurs ont envahi les intérieurs. Si la mort qui plane au-dessus de la tête du vieux Banpei finira par survenir et rappeler l'issue tragique de chaque vie, Ozu n'en présente pas moins le dernier caprice du vieil homme comme les ultimes jaillissements d'un volcan encore heureux de pouvoir cracher sa fumée avant de s'éteindre. Le regard malicieux et perçant de celui qui va partir dénote en effet par rapport à celui de ses filles dont l'avenir semble encombré par les changements d'un Japon qui n'est plus celui de leur enfance. Ozu parvenu au terme de sa carrière porte un regard quelque peu distancié sur une modernité dont ses fameux plans fixes montrent qu'elle est omniprésente et désormais inéluctable. L'attitude chafouine de Banpei laisse à penser que le vieil homme conscient d'être rendu au terminus de sa vie n'a pas trop de regret au regard ce qui s'annonce. Ozu dont le cinéma est intemporel aurait sans doute continué à porter son regard tout la fois aiguisé et empathique sur la société qui l'entoure mais lui-même inscrivait son propre parcours terrestre dans le cycle de la vie qu'il n'a cessé d'observer à travers son art. C'est peut-être là son dernier message. Encore une fois, la magie de son cinéma opère sans que l'on sache toujours expliquer précisément pourquoi.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2017
    C'est à Kyoto que Manbei, un vieux marchand de saké, vit avec ses trois filles et pense surtout, via elles, à l'avenir de son entreprise et de sa famille. Dans le même temps, il mène une mystérieuse double vie...

    Avant-dernière oeuvre d'Ozu, Dernier Caprice est d'apparence plus légère que celles que j'ai déjà eu l'occasion de visionner, mais uniquement d'apparence tant il se cache quelques teintes plus sombres, notamment dans certains enjeux et le final. Ici, il est d'abord question de mariage, remariage, rencontre et d'un père qui aimerait voir ses filles vivre une vie stable (ce qui, dans les conventions de l'époque, signifie avec un mari ayant un boulot stable et prospère). Plus on avance dans le récit, plus, intelligemment, Ozu l'approfondit et dévoile les problèmes financiers de l'entreprise ou encore le passé du père qui va resurgir, bénéficiant surtout d'une bonne qualité d'écriture qu'il ne manque pas de bien exploiter.

    Comme dans Voyage à Tokyo, Ozu dresse un portrait tendre de ses personnages, tout le long intéressant, que ce soit par leur évolution, les relations qu'ils entretiendront et la complicité entre eux. Comme dans les autres films que j'ai vus de lui, il met en scène la vie, simplement et sans excès mais avec une justesse et intelligence rare. De simples moments de vies prennent tout leur sens sous sa caméra et il trouve l'équilibre parfait entre les tons où quelques séquences plus légères contrebalancent d'autres plus graves. Il fait ressortir toute l'émotion (souvent par un simple geste ou regard) et la richesse de son récit, on se retrouve plongé dans la vie des personnages et c'est tout simplement passionnant, où des moments bouleversants rencontrent ceux d'autres plus légers voire même drôles.

    C'est la première fois que je découvre un Ozu en couleur et là aussi c'est impressionnant, il joue avec et ici aussi, trouve toujours le bon équilibre. Il nous plonge dans la société japonaise et n'hésite pas à faire preuve d'une science du détail dans ses plans, donnant une richesse supplémentaire à l'oeuvre, à l'image de l'influence de plus en plus forte du monde occidentale dans celui japonais. Tout semble orchestré avec brio par Ozu qui ne tombe jamais dans la facilité ou la dramatisation excessive, de plus il dirige aussi formidablement ses acteurs, Ganjiro Nakamura en tête.

    Ozu ne fera plus qu'un film après Dernier Caprice et force est de constater que pour cette avant-dernière, il livre à nouveau une oeuvre d'une incroyable justesse, intelligence et émotion où il filme la vie, ses émotions et ses dilemmes comme personne.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mai 2014
    Merveilleusement esthétique.
    Drôle. Émouvant. Tradition et modernité. Une famille de brasseurs dont l'activité périclite dans une période de création oligopolistique.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    On peut facilement lire dans cet avant dernier film de Yasujirō Ozu, alors en mauvais état physique, une véritable oeuvre testamentaire, voire même une part d'autobiographique. En effet, le personnage de Ganjiro Nakamura, ce chef d’entreprise bon vivant mais au seuil de la mort, semble un véritable avatar du réalisateur, à travers lequel il créé une ambiance terriblement mélancolique. A partir de sa mise en scène faite de longs plans fixes filmés à ras du sol, parvient se dessiner une certaine tendresse pour chacun des membres de cette famille. Le scénario est toutefois assez peu émouvant, sans doute du fait de sa volonté de dédramatiser les situations et de rendre les relations entre les personnages assez lisses. Un beau film néanmoins que sauront apprécier les amateurs du style pictural propre à Ozu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 mars 2012
    Certainement le film de Ozu le plus mystérieux, le moins accessible. On sent de certains troubles venant du réalisateur dans sa manière assez catégorique que ses personnages ont d'aborder la mort : 'Il faut aimer la nécessité" par exemple lorsque deux personnages discutent et disent (il ne s'agit pas des mots exacts) :C'est ainsi les enfants deviennent adultes et remplacent les vieillards. Nietzsche parlait de cette philosophie d'acceptation de la nécessité comme une tyrannie de soi. Il semblerait interessant de revoir le film pour savoir où se place Ozu dans ce discours philosophique. En tout cas la valeur artistique est grande. Très bel ensemble !
    betty63
    betty63

    22 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2011
    Bon film qui retrace les derniers moments de vie d'un homme qui menait une double histoire. C'est malicieux, sympathique et j'aime bien ce petit instant où il lave par terre. Suffisamment intéressant pour l'époque et pour l'âge du capitaine pour que cela mérite d'être souligné.
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2011
    Un peu moins bien équilibré que certaines des autres oeuvres du Maître comme par exemple son oeuvre précédente "Fin d'automne", le pénultième film d'Ozu est pourtant d'une grâce qu'il est (encore une fois!) impossible à prendre en défaut. Et bien que certaines scènes soient très légères, il n'est pas difficile de voir une tonalité très sombre au final (le dernier plan sur les corbeaux, brrrr...!). Certaines scènes (la filature, la partie de cache-cache, la scène finale...) et certains détails (les 100 yens à chaque fois que le personnage de Setsuko Hara parle de son âge,...) achèvent de charmer. On remarquera par petites touches discrètes mais pourtant fortes la présence de plus en plus forte de l'Occident (les costumes traditionnels qui ne sont portés que par les vieilles générations, le remplacement du saké par la bière et le whisky, la jeune femme qui ne sort qu'avec des américains et même la présence d'une publicité pour Coca-Cola sur un plan!). Un beau tableau de la société japonaise et un très beau drame dont seul Ozu avait le secret.
    SebD31
    SebD31

    89 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2009
    Bouleversant, teinté d'amertume... Un chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 mars 2009
    Titre à la fois léger et mélancolique pour cet avant dernier- film de Ozu, en 1961, précédant son oeuvre ultime, un an plus tard : Le Goût du Saké.
    On a pu parler d'une oeuvre quasi autobiographique tant il est vrai que le personnage principal pourrait être la copie conforme d'un Ozu extraverti, cherchant à vivre à tout prix et à profiter de ses derniers instants comme s'il sentait la fin venir. On retrouve une chronique inter-générationnelle, une histoire de famille universelle où chacun peut se reconnaitre quel que soit son âge, et des situations où le drame alterne avec un humour bon enfant. Réflexion sur la vie et la mort, le temps qui passe, le côté éphémère de toute existence humaine, et le bonheur fait d'une douce résignation : Setsuko Hara,apaisante et sereine dans son personnage de veuve à marier, et de très belles scènes finales, notamment le cortège funèbre sur le pont, ou encore le couple de vieux pêcheurs en bordure de rivière, commentant le spectacle de "la cheminée qui fume", annonciatrice de mort.
    Un beau film, même si ce n'est pas le plus abouti du cinéaste, empreint d'une douce mélancolie.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2007
    Avant dernier chef-d'oeuvre représentatif de la dernière manière d'Ozu (plans fixe à hauteur de tatami, plans vides, refus de toute dramatisation etc.), «Dernier caprice» (1961) se distingue en créant une alchimie toute singulière d'atmosphères opposées, qui, en dépit du refus de tout pathos, ou plutôt à cause de ce refus, bouleverse littéralement le spectateur. L'ambiance générale oscille de l'allégresse insouciante, voire frivole, du personnage principal à l'anxiété de ses enfants, plus particulièrement celle de l'une de ses filles, pour déboucher sur un final sublime et étonnant qui mêle d'une part la résignation devant la mort et la fugacité du temps et d'autre part l'angoisse que celles-ci suscitent peu ou prou chez tout être humain. Cette angoisse, qui transparaît dans la superbe scène du cortège funèbre et dans la scène finale des corbeaux, et qui est très opportunément soulignée par la musique, ressort d'autant plus efficacement qu'elle se détache d'un contexte étrangement apaisé. C'est par de telles évocations des fondamentaux de l'existence humaine que, par-delà son ancrage culturel particulier, le cinéma d'Ozu touche à l'universel et nous émeut profondément et durablement. Et est-il besoin de rappeler qu'il opère avec une maîtrise absolue de son matériau (y compris, dans le cas présent, les couleurs), avec un bon goût devenu rarissime aujourd'hui et avec la pudeur la plus exquise jamais vue au cinéma? Toutes choses qui manquent cruellement à la plupart, sinon à tous ceux qui se réclament aujourd'hui de l'héritage du maître japonais. Un chef-d'oeuvre absolu et une leçon de cinéma!
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