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platycodon
13 critiques
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4,5
Publiée le 31 mai 2014
Plus de 2 heures d'un spectacle très abouti non dépourvu d'humour, esthétiquement parfait , tout à fait superbe, j'en redemande. A (re-)découvrir pour tous les amateurs de cinéma, du vrai, du bon. Merci Monsieur OZU, merci à ceux qui ont permis la restauration de ses films permettant ainsi à de nouveaux spectateurs d'accéder à des pièces maîtresses du patrimoine cinématographique mondial.
Le plus grand réalisateur de tous les temps, comment filmer le bonheur, jamais un réalisateur n'aura été plus proche de l'universel en partant de la marge
La splendeur visuelle de ce film en copie neuve restaurée est telle qu'on est tout près du chef d'œuvre - à mon goût- d'Ozu, "Voyage à Tokyo", mais l'histoire contée est moins riche en résonances. On retrouve là l'interprète de la belle-fille veuve dans Voyage à Tokyo , Setsuko Hara, avec son sourire bouleversant. Certains cadrages où le décor crée d'autres cadrages imbriqués sont absolument fascinants (des Mondrian habités) et tout est absolument naturel, ne sentant ni l'effort, ni la prétention, jamais. C'est sidérant de beauté.
Ozu, cinéaste japonais vénéré par Wim Wenders entre autres, retrouve avec "Fin d'automne" ses thèmes favoris de la tradition sociale japonaise et du clivage inter générationnel. Si le rythme peut paraître lent pour le spectateur occidental, le cinéma d'Ozu possède une richesse ethnologique absolue et "Fin d'automne", même s'il ne fait pas partie des chefs d'œuvre d'Ozu (tel "Voyage à Tokyo), mérite d'être vu. Ce conflit mère fille à la japonaise n'est pas sans rappeler par moment les mélos de Douglas Sirk, notamment le très beau "Mirage de la vie".
Sans doute pas le plus passionnant des films d’Ozu, mais sa recette magique fait toujours effet. Caméra à ras du sol, mise en scène minimaliste en intérieur, thématique intergénérationnel et dénonciation des vieilles traditions nippones, tout est là pour nous faire suivre les péripéties d’une jeune femme devant faire face à la volonté de ses ainés (trois hommes dont les dialogues sont écrits avec une agréable légèreté) de la marier en même temps que sa mère endeuillée. Cette vision tragicomique d’une société en pleine mutation et déchirée par ses mentalités contradictoires est une petite perle cinématographique pleine de surprises.
Un Opéra japonais voila comment je ressens l'oeuvre d'Ozu tout y est parfait comme à Garnier avec un souci du détail perfectionniste y compris dans l'épure et le retrait ; Esthétisme formel qui est finement temporisé par les dialogues teintés d'humour.
Ce qui me plait beaucoup chez Ozu, c'est que l'histoire se passe principalement à l'intérieur. C'est toujours très cosy. Pas de drame, de discussions vaines, mais des confilts gérés de façon très nippones. Avec le sourire et la complicité des uns et des autres. Très beau film. Arigato Ozu sensei !
Chef-d'œuvre absolu, qui peut être vu à la fois comme un remake et comme une suite à "Printemps Tardif", réalisé dix ans plus tôt. Comme souvent chez Ozu, le film est un dialogue constant entre le quotidien le plus évanescent et les mutations profondes d'une vie, et par-delà, le passage d'une génération à une autre.
C'est pas difficile avec Yasujiro Ozu car c'est pratiquement toujours le même film à chaque fois et donc les mêmes sujets traités (les conflits entre générations, les traditions, le mariage, etc...) avec le même type de réalisation. Mais le pire c'est que ça marche à chaque fois et là encore plus que les autres fois (excepté pour "Voyage à Tokyo" qui est pour moi THE DEFINITIVE BEST OZU!). Ce charme qui agit encore mieux que les autres fois est certainement dû en partie à l'humour dégagé par les trois cocos qui feraient mieux de se méler de leurs affaires, aux belles et pétillantes Yôko Tsukasa et Mariko Okada et au charisme stupéfiant de Setsuko Hara. Ainsi que pour certaines séquences qui font la différence comme l'excursion à la montagne ou quand les deux jeunes filles saluent le train du toit de l'immeuble de leur lieu de travail. Un chef d'oeuvre rayonnant de fraîcheur.
Je découvre avec "Fin d'Automne" l'oeuvre d'Ozu et je dois dire que je ne suis pas déçu. C'est un très beau film qui marie (c'est le propos du film) à merveille les scènes émouvantes et drôles. A certains instants, on pense être chez Rohmer mais avec l'exotisme en plus. C'est passionnant;