Votre avis sur Voyage à Tokyo ?
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 13 mai 2016
C'est rare que je fasse cela, mais les trois étoiles et demi que je laisse au film sont des étoiles que je mets objectivement, parce que je pense que le film a trop de qualités pour que je mette moins (parce que les plans sont vraiment sublimes et parce que le propos est extrêmement riche et travaillé et aussi pour la première heure qui m'a bien plu). Toutefois je dois également dire que la mise en scène d'Ozu a vite montré ses limites en ce qui me concerne, et ces plans fixes, cette absence totale de mouvement de caméra rendent vite l'oeuvre molle et longue (sans être non plus soporifique, juste longue).
Je laisse donc ces trois étoiles et demi, car c'est objectivement un bon film, qui va sans doute nécessiter un revisionnage, même si je dois avouer que je ne suis pas pressé.
3,0
Publiée le 4 juin 2019
"Voyage à Tokyo" est une authentique leçon de statisme, un tableau social qui s'étire sur 2h20, sans rythme, sans action et sans mouvement. L'ensemble se veut contemplatif, mélancolique, beau... un somnifère quoi! Une de ces "perles pures" qui ne sortent jamais des cercles de cinéphiles, qui ne retiennent que l'attention des gens éduqués, faute de savoir divertir. Personnellement, j'aurais toujours du mal avec ce cinéma "d'élites".
3,0
Publiée le 2 septembre 2015
Largement considéré comme un classique du cinéma, "Voyage à Tokyo" est aussi le film qui a fait connaitre Ozu et son oeuvre en occident. On y retrouve le style personnel du cinéaste japonais avec, entres autres, ses fameux plans fixes à hauteur de tatami. Ozu reprend une nouvelle fois des thèmes qui lui sont chers à savoir la famille et plus précisément la fin du système familial traditionnel nippon. Cette problématique s'exprime aussi par les différentes dualités existantes à son époque: rural/urbain, modernité/tradition, incompréhension entre chaque génération,... Il faut donc vraiment aimer le style d'Ozu pour apprécier ce "Voyage à Tokyo" et être sensible à aux ambiances qu'il met en place dans ses films. Ce n'est malheureusement pas mon cas. Son cinéma ne me touche pas et ne me captive pas totalement. Les lenteurs se transforment parfois en longueurs et l'intrigue, plutôt inégale, n'est pas toujours intéressante. Une ouevre surcoté pour ma part mais la réflexion dégagée mérite une attention.
3,5
Publiée le 2 mars 2025
Bon film sur la piété filiale. Bien cadre, bonne musique et mise en scène. Le film est cependant trop lent pour être captivant.
3,0
Publiée le 8 décembre 2013
Ozu peint ici la beauté et la sincérité d'une famille tiraillée et décomposée par la modernité, un peu long mais très poétique...
3,5
Publiée le 21 avril 2021
Une chronique familiale d’apparence simple mais tellement profonde et émouvante, à la photographie magnifique, mais dont l’ensemble souffre un peu de rythme.
3,0
Publiée le 17 octobre 2014
Considéré comme la plus appréciée des oeuvres d'Ozu, c'est en effet un très joli film sur une famille on ne peut plus banale qui va connaitre les choses naturelles de la vie. Toute l'histoire tient dans le synopsis. On passe 1h à Tokyo à voir ces deux personnes agées encombrer leurs enfants avec une superbe scène de beuverie du grand-père qui n'avait pas touché à l'alcool depuis longtemps. Puis le retour à Onomichi avec cet évènement dramatique qui va de nouveau réunir la famille. Il faut le dire, il ne se passe rien ou vraiment pas grand chose. Les dialogues sont plats, on reste confiné dans les décors des petites habitations japonaises et pourtant une certaine magie opère. C'est doux et très finement réalisé avec beaucoup de rigueur dans le déplacement des acteurs et leurs expressions. Ca parle beaucoup nourriture, boisson et biensur la famille comme toutes les conversations que nous connaissons dans les notres. Bref, ça mérite le coup d'oeil même si je n'y vois pas grand chose de plus qu'un portrait de famille et que je n'ai pas été subjugué comme je peux l'être par un Kurosawa...
3,5
Publiée le 8 janvier 2024
Souvent considéré comme l’un des plus grands films de tous les temps, Voyage à Tokyo (1953) raconte l’histoire d’un couple de retraités vivant dans une cité portuaire tranquille, et qui décide de passer quelques jours dans la capitale japonaise afin d’y retrouver ses enfants, qui s’y sont quasiment tous exilés. Mais loin des retrouvailles chaleureuses qu’ils imaginaient, leur arrivée va être perçue comme dérangeante par des enfants surmenés dans leurs occupations professionnelles et familiales. Après quelques jours, deux des enfants iront même jusqu’à se cotiser pour envoyer leurs parents dans une cité thermale située en dehors de Tokyo. Filmé avec une grande délicatesse, malgré la violence sourde du sujet, Voyage à Tokyo raconte les bouleversements sociaux d’une société nippone d’après guerre bouleversée par l’éclosion du modèle des grandes villes industrielles, et du déclassement de modèles perçus comme anciens. Un sens du cadre évident.
3,5
Publiée le 25 novembre 2023
Sorti en 1953, ce film de Yasujirô Ozu porte un regard sensible et poignant sur les relations entre des parents et leurs enfants. Dans une société nippone alors en pleine mutation, où modernité côtoie tradition, le réalisateur fait preuve d’une clairvoyance quasiment universelle pour illustrer cette chronique familiale. A l’aide de son habituelle mise en scène soignée, composée notamment de plans fixes cadrés au ras du sol, il dépeint l’amour, la bonté et l’égoïsme de ses personnages avec des émotions toujours véhiculées dans la retenue. On a quasiment l’impression d’appartenir à cette famille sans pouvoir déterminer quel serait notre rôle aujourd’hui (père, mère, fils ou fille). Bref, une œuvre extrêmement intelligente qui souffre néanmoins de quelques longueurs.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 3 août 2012
Un voyage que je pensais captivant et finalement j'ai été très déçu. Le rythme est vraiment lent, certains acteurs (comme le grand-père)
parlent comme s'ils venaient de commencer leur métier, l'histoire est certes poétique mais manque d'accroche. Un voyage (en tout cas pour moi) c'était des paysages magnifiques une découverte de la ville. Au lieu de ceci, je me suis ennuyé et impossible de regarder les deux heures du film. Mais il y a quand même quelques bonnes scènes et les discussions sur la famille sont vraies et assez intrigantes.
Je ne sais pas comment noter un film qui a eu 8.3 sur IMDB!
3,5
Publiée le 29 avril 2024
Indépendamment de la valeur intrinsèque du film d'Ozu, on ne peut pas ignorer le choc culturel que représente, à nos yeux, ce reflet de la société japonaise en 1953. Cet "exotisme" est inséparable de l'intérêt que procure le film.
Tout en plans fixes (sauf un, dont j'ignore le sens), avec une caméra posée au sol pour capter les conversations de personnages le plus souvent agenouillés ou assis en tailleur, la réalisation, confinée pour l'essentiel dans les logements, semble vouloir en restituer l'exiguité. Car le manque de place n'est pas une idée en l'air dans le sujet d'Ozu. Il détermine pour une part l'accueil qui est fait par leurs enfants au vieux couple venu de son lointain village jusqu'à Tokyo pour les visiter.
La relation courtoise et respectueuse entre ces modestes parents et leurs enfants ne perdra jamais de ce caractère policé, même quand les vieux époux comprendront avec amertume qu'ils sont un embarras pour leurs enfants, spoiler: à l'exception de leur belle-fille aimante, veuve d'un fils mort au combat
(ce sera la seule réference à la guerre finie huit ans plus tôt). Le sujet d'Ozu évoque sans éclat ni acrimonie l'égoisme des enfants - jusqu'à l'indifférence des petits-enfants- et le sentiment d'inutilité, le sentiment d'être de trop qu'éprouvent leurs parents dans une sociéte qui avance sans avoir besoin d'eux. C'est le principal enseignement de ce film sensible, d'une très grande simplicité scénaristique -sans préjudice d'une discrète symbolique- et qui sait rendre attachants des personnages à la fois si proches et si éloignés de notre culture.
3,0
Publiée le 27 décembre 2022
Le scénario est intéressant et aurait pu être filmé par Douglas Sirk (mais avec plus de flamboyance et plus de rythme) : un couple de retraités, Shikichi (Chishū RYŪ, 49 ans, acteur fétiche du réalisateur et dont c’est la 19e collaboration sur 26) et Tomi, vivant dans la ville littorale d’Onomichi (ile de Honshū) près d’Hiroshima avec leur plus jeune fille, Kyoko, célibataire et institutrice, rendent visite, en été, à leurs 3 enfants. spoiler: Le voyage s’avère décevant, découvrant que leurs enfants n’ont pas des situations exceptionnelles (Koichi, l’ainé, est médecin à Tokyo, Shige est coiffeuse, également à Tokyo tandis que le cadet, Keizo, est contremaitre dans une imprimerie à Osaka) et ont peu de temps à leur consacrer (d’où leur séjour forcé dans la cité balnéaire d’Atami). Seule Noriko, la veuve de leur fils, mort à la guerre, il y a 8 ans, leur manifeste de l’affection.
Dommage que le film soit trop long (2h16) ; la scène de beuverie de Shikichi avec des amis aurait pu être écourtée. On y retrouve le style du cinéaste : plans fixes, caméra proche du sol (d’où la qualification de plan tatami), peu de plans rapprochés, ponctués de plans brefs de paysages, d’usines ou de poteaux, d’où un film lent, frisant l’ennui. Cela reste un bon documentaire sur le Japon d’après-guerre et ses transformations, notamment au niveau de la famille.
3,5
Publiée le 25 février 2011
Voyage à Tokyo est comme une force tranquille. Pas de surenchère inutile, et c'est là que le film trouve toute sa crédibilité. Car on peut ainsi se sentir concerné, sur les réflexions. J'ai bien aimé la façon dont Ozu avait de montrer comment les générations s'éloignaient au fur et à mesure, la façon dont il montre ça est à la fois simple mais déchirante. D'autant plus qu'à plusieurs reprises on a l'occasion de voir qu'ils se ressemblent bien plus qu'ils ne le pensent peut être.
A part ça le tout est très bien filmé, très bien mis en scène. Ozu ne cherche pas à en faire trop, ce qui colle parfaitement avec son film.
3,0
Publiée le 18 juin 2017
Voyage à Tokyo est une ode au voyage et à la découverte d'une culture mystique dont le mystère et l'inconnu fascine encore aujourd'hui. Je ne connaissais guère Yasujirô Ozu. Maintenant, j'ai l'impression que c'est un intime à ma famille. Voyage à Tokyo a une force incroyable de rendre le spectateur curieux de connaitre la société japonaise des années 50. Sous le prisme du documentaire et du réalisme, ce film évoque les évolutions de la société à travers la modernité et la perte progressive d'une identité et d'une coutume générationnelle. Je suis étonné d'avoir été autant happé par le propos du film qui s'avère être dans le registre du classicisme : on suit les rapports d'une famille entre anciens/jeunes à travers une succession de scènes qui évoquent les tâches quotidiennes (de la visite de Tokyo jusqu'aux pratiques ménagères). C'est un formidable support historique qui permet de mieux comprendre les mœurs de la société japonaise tiraillé entre ouverture et repli sur soi. Au niveau de son casting, je tiens à signaler la présence impériale de Chishu Ryu - qui dispose d'un regard bienveillant - parole du sage qui semble s'adresser au spectateur qui regarde dans l'intimité de sa famille. Une oeuvre expérimentale, une découverte des sens et de la quête de soi, qui dispose d'une résonance particulière dans l'univers cinématographique. Malgré tout, je ne peux lui accorder davantage : ce n'est pas un divertissement - c'est un document unique qui se mérite d'être connu. Belle découverte.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 9 mars 2011
Un très beau film d'Ozu qui prouve encore une fois l'étonnante universalité de son oeuvre. Le film vaut surtout pour ses interprètes, très justes, et pour ses cadres, ingénieux (aucun mouvement de caméra, tout en plans fixes). J'ai un peu moins apprécié le dernier quart du film, qui n'apporte pas grand chose de plus et qui tire un peu en longueur. S'il est sans doute exagéré de classer "Voyage à Tokyo" dans tous les grands classements des meilleurs films de tous les temps, c'est sans doute un des plus connus d'Ozu, donc c'est toujours intéressant à regarder...
Les meilleurs films de tous les temps