Votre avis sur Voyage à Tokyo ?
2,5
Publiée le 1 mai 2013
Possédant une filmographie impressionnante, Ozu n'est pas comme Kurosawa : il est plutôt le cinéaste de l'intimiste, où la famille et l'émotion sont primordiales dans ses histoires. Lorsqu'on regarde ce film, on est frappé par le choix du cadre qui est très intéressant : Ozu utilise à fond le surcadrage, caméra posée sur le sol, qui donne une vue sur plusieurs pièces à la fois et pour finir sur la rue ou un paysage. Il n'hésite pas à planter la caméra dans chaque pièce afin que le spectateur se sente comme chez lui, où toutes les allées et venues des personnages sont montrées ; cela ressemble au concept de la télé-réalité ( en plus digne ), où le spectateur est lui-même maître des lieux et rentre dans l'intimité des personnages. Ses cadres extérieurs sont encore fixes et renvoient au design de carte postale. Ce qui cloche avec Ozu, c'est sa difficulté à créer un rythme, surtout dans une histoire ne concernant que la famille. Il y a bien un conflit entre générations, mais le cinéaste donne une lente cadence au film, ce à quoi le spectateur a du mal à suivre et son attention devient fantômatique. Le jeu d'acteur est également un peu responsable de cette lenteur, sans être vraiment juste. Le film d'Ozu est à voir essentiellement pour sa construction du cadre, mais pour ce qui est de la narration il est assez moyen.
2,0
Publiée le 27 février 2025
Désolé de ne pas crier au chef d'œuvre comme les spécialistes et la majorité ici, mais quel ennui ! Déjà il faut composer avec les comportements japonais (courbettes, sourires forcés) mais quand c'est joué aussi mal en plus (les grands parents surtout : les mmmm du pépé!).En ce qui concerne la technique c'est limité : plans fixes, gros plans, le tout dans les intérieurs minuscules et à ras du sol (les japonais ont des bons genoux) comme convenu dans ce pays (avec sandales et kimonos bien sûr). L'histoire, elle, se résume à l'ingratitude des enfants vis à vis de leurs vieux parents. L'intérêt principal est d'observer l'habitat, la culture et les échanges sociaux dans le Japon de l'époque, mais pour ce qui est des sentiments ça reste donc très aride, à l'image de la pudeur et de la retenue de ce peuple.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 21 octobre 2006
Ozu, les parents, les enfants, leurs rapports. Apres avoir vu Bonjour et Le Gout Du Saké on en redemande... et en fait, Voyage a Tokyo est plus lent, les rapports entre generations sont plus mechants aussi. Ozu est un grand maitre, il faut bien mettre une echelle sur sa filmographie impressionante toutefois.
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