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Frédéric P
15 abonnés
185 critiques
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4,5
Publiée le 18 août 2019
Comme toujours une beauté formelle au service d'un film poignant où derrière les marques de déférence des enfants recevant leurs vieux parents pointe l'égoïsme et l'ingratitude.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 13 août 2020
Voyage à Tokyo est un film très terne à tous les égards et sa réalisation statique ne rend pas justice à ce qui pourrait bien être des plans ravissants du Japon d'après-guerre. Le dialogue est l'un des plus clichés que j'aie jamais vu dans un film. Pire encore je pense que Voyage à Tokyo souffre d'un problème que présentent de nombreux blockbusters américains modernes. En tant que spectateur j'ai reçu le message haut et fort au moment où le vieux couple a quitté Tokyo mais tout après cela était superflu. Je ne pouvais pas croire combien de scènes supplémentaires suivaient. À part la belle-fille tous les enfants sont des gosses ingrats. Il est évident à quel point ils vont tous mal agir lorsque la mère meurt et le montrer n'est qu'une insulte à notre intelligence. Je voulais crier maintes et maintes fois. Un bon exemple de la redondance est juste à la fin : le plan d'un vieil homme qui a l'air seul : plan de la rivière : plan d'un vieil homme : la rivière : plan rapproché de la rivière. Je ne peux que penser que vous avez besoin d'une affinité beaucoup plus étroite avec la culture japonaise pour comprendre les subtilités de ce film...
Ozu réalise là, comme à son habitude, un film au plus près des sentiments ordinaires de la réalité quotidienne. La viellesse est synonyme de solitude, triste mais lucide constat de la vie. Un chef-d'oeuvre d'une richesse incroyable.
Y a-t-il jamais eu de cinéaste plus pudique qu'Ozu? Grand observateur du choc des générations et des mutations culturelles du Japon de l'après-guerre, Ozu "resserre" tout à l'extrème. Pas d'effets spectaculaires, pas de symbolisme, nulle dramatisation, zéro pathos. La violence "douce" des rapports n'en est que plus terrible. Infiniment subtil et maginifique.
Voyage à Tokyo est un film très beau, sur la vieillesse et la mort. La réalisation est très bien, colle parfaitement au rythme de vie des personnages principaux : leur ennui (au point que par moment, le film est un peu ennuyeux) et leur circonspection à l'égard de la vitesse à laquelle vive leurs enfants. Il y a quelque chose de shakespearien dans la relation des personnages entre eux. Les acteurs jouent bien leur rôle. Beau film
Vu pour la première fois à la télévision - après Apostrophes, il y avait le ciné club de C.J. Philippe, époque bien révolue...- puis revu au cinéma. C'est un des chefs d'œuvre du cinéma mondial. C'est une grande joie de le revoir parfaitement restauré, et d'admirer une fois de plus comment , partant de situations spécifiquement japonaises, décors, comportements, courbettes, éternels sourires, Ozu parvient à l'universel. Fascinant et bouleversant.
Dans « Voyage à Tokyo », j'ai été profondément touché par la manière dont Ozu explore le passage du temps et la dynamique des relations familiales. La délicatesse et la précision de sa mise en scène, combinées à une narration descriptive rigoureuse, mettent en lumière l'universalité des thèmes abordés. Ce film illustre parfaitement la capacité d'Ozu à capturer l'essence de l'esprit japonais à travers des histoires qui semblent presque ne pas en être, tout en laissant transparaître une cruauté sous-jacente dans le monde qu'il dépeint. La finesse avec laquelle chaque personnage est dessiné est remarquable, presque comme une œuvre d'art. Le film déroule son récit avec une tranquille assurance, capturant l'écart entre le Japon traditionnel et la modernité. C'est une œuvre où la solitude des personnages âgés face à la froideur de leurs enfants est poignante, empreinte d'une mélancolie douloureuse. Un véritable chef-d'œuvre du cinéma, à la fois simple et incroyablement riche, qui capte avec brio les nuances des émotions humaines et les complexités de la vie familiale. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Le film aurait gagné à être plus rythmé, il est un peu monotone parfois et penche même dans l'ennuyeux à certains moments. Mais je comprends mieux la réputation de ce film après l'avoir vu; c'est une oeuvre très touchante et intelligente qui parle avec brio de la famille et du deuil. Certains moments sont très intimistes et la variation entre le champ et le contre-champ est très bien géré. La photographie est d'ailleurs très belle. Par ailleurs, la fin est touchante et parfaitement réalisée
Pour évoquer la déliquescence familiale, et celle d’une société japonaise repliée sur elle-même, Ozu prend les précautions de la sagesse. Sa mise en scène suit le rythme du temps, des journées, et ne s’appesantit jamais sur la noirceur de ses personnages. Il les montre tels quel, avec suffisamment de pertinence, pour ne pas avoir à en rajouter. Le genre de film qui ne se fait plus, et d’autant plus précieux Les bonus Des illustrations autour du film, des commentaires sur le travail d’Ozu et un retour sur les lieux du tournage, donnent lieu à de nouvelles interprétations. Eclairant ! Pour en savoir plus
Une histoire simple et universelle magnifiquement écrite, mise en scène et interprétée. Beaucoup de tendresse, d'émotion et de mélancolie dans ce superbe film d'Ozu.
Un couple âgé rend visite à ses enfants...mais ceux-ci sont très occupés, et le séjour ne se passe pas idéalement...c'est un film d'Ozu de 1953...considéré comme un chef d'oeuvre, et ça me va...jamais compris comment certains cinéastes, comme Ozu, arrivent à faire oublier totalement que leurs personnages sont des acteurs, et là, c'est frappant. Quasiment que des plans fixes, filmés assez bas, des scènes qui prennent leur temps, un réalisme étonnant, un paquet de sujets de société abordés mine de rien, avec finesse...Ozu ne reproche rien à personne, il explique simplement pourquoi la société japonaise, au sortir de la guerre, a changé radicalement. La caméra sert alors d'oeil à une neutralité bienveillante. C'est un mélo, un vrai, il y a aussi des scènes assez cocasses...Un film complet, quoi, comme un plat de riz.
Un couple âgé rend visite à ses enfants...mais ceux-ci sont très occupés, et le séjour ne se passe pas idéalement...c'est un film d'Ozu de 1953...considéré comme un chef d'oeuvre, et ça me va...jamais compris comment certains cinéastes, comme Ozu, arrivent à faire oublier totalement que leurs personnages sont des acteurs, et là, c'est frappant. Quasiment que des plans fixes, filmés assez bas, des scènes qui prennent leur temps, un réalisme étonnant, un paquet de sujets de société abordés mine de rien, avec finesse...Ozu ne reproche rien à personne, il explique simplement pourquoi la société japonaise, au sortir de la guerre, a changé radicalement. La caméra sert alors d'oeil à une neutralité bienveillante. C'est un mélo, un vrai, il y a aussi des scènes assez cocasses...Un film complet, quoi, comme un plat de riz.
Ce film dresse le portrait d'une famille japonaise, quelque peu banale, mais dont la singularité -au premier abord- de ses membres permet une identification universelle, et Ozu parvient ainsi à servir une belle allégorie de son idée des relations entre les parents et les enfants. Le réalisateur japonais filme la dégradation de cette relation à l'aide d'une mise en scène sobre, invisible, mais terriblement poignante. Ozu réussi à créer ses personnages par l'écran. Malgré le fait que la quasi totalité du film soit constituée de plan fixe, Ozu reste un styliste hors-paire quand il s'agit de filmer les mouvements de ces personnages. Il nous fait ainsi parvenir leur vie, leurs caractères, leurs émotions, ce qu'ils ressentent. C'est l'essence même du Cinéma que de parvenir à s'exprimer à travers la mise en scène, plutôt que par les dialogues ou les péripéties. On sent l'écoulement du temps, la vieillesse, la solitude. Voyage à Tokyo est un film sans cesse bouleversant, poignant, par le talent et la simplicité dont fait preuve Ozu.
C'était mon premier film de ce réalisateur que j'ai découvert, et c'est une très bonne surprise. Je suis tombé en admiration face à la beauté des plans qui m'ont été proposés, presque chaque moment de ce film aurait pu être un tableau. J’ai été entièrement conquis par l'esthétique du film. Je pense qu'on peut parler de chef-d'oeuvre pour ce film sans exagérer. Alliant des problématiques autant familiales, que sur la vieillesse et la solitude, dans un japon post secondé guerre mondiale. Un thème qui encore aujourd'hui plus de cinquante ans après conserve tout son intérêt.