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    Voyage à Tokyo
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    4,3
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    70 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 février 2014
    Voyage à Tokyo est un film qui sait prendre le temps, sans se faire ennuyeux et qui nous propose des plans particulièrement bien construit. Les personnages parviennent à se faire attachant, à tour de rôle, ce qui ajoute une grande part de complexité à ce film qui démontre brillamment qu'être une famille n'est pas une chose aisée. La culture japonaise est joliment mise en avant. Parfois, on s'interroge sur les actions des uns et des autres, le choc est-il culturel ? Ou peut-être qu'en connaissant parfaitement cette culture les actions nous choqueraient tout autant ? Il est parfois difficile de faire la part des choses.

    Un vrai moment de cinéma, de réflexion et de poésie.
    Un film a voir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 octobre 2006
    Ozu, les parents, les enfants, leurs rapports. Apres avoir vu Bonjour et Le Gout Du Saké on en redemande... et en fait, Voyage a Tokyo est plus lent, les rapports entre generations sont plus mechants aussi. Ozu est un grand maitre, il faut bien mettre une echelle sur sa filmographie impressionante toutefois.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2022
    « Voyage à Tokyo » de Yasujirō Ozu (1953) dont c’est loin d’être le premier film mais qui va le consacrer, va contre l’idée que nous avons du respect des Asiatiques envers leurs aînés. Shukichi (Chishū Ryū) et sa femme Tomi (Chieko Higashiyama), habitent à Onomichi, une petite ville portuaire au sud-ouest du Japon, et ils entreprennent un dernier voyage pour rendre visite à leurs enfants qui habitent à plus de 800 km à Tokyo. Après les rituels de l’accueil, très rapidement le fils ainé (médecin de quartier) et une fille coiffeuse n’ont manifestement pas le temps de s’occuper de leurs parents. Finalement c’est leur bru, Noriko (Setsuko Hara), veuve de leur fils Shoji, qui s’occupera d’eux et leur fera visiter le Tokyo moderne. Les enfants proposent à leurs parents de passer quelques jours dans la station balnéaire de Atami mais celle-ci n’est nullement adaptée pour les personnes âgées. Shukichi et Tomi de revenir plus tôt que prévu : Shukichi – après une soirée de souvenir bien arrosé par le saké avec 2 anciens amis – ira dormir chez ami et Tomi chez sa belle-fille Noriko. Le couple déçu rentre chez lui et après un arrêt à Osaka où vit un autre de leurs fils. Mais Tomi aura un souci de santé. De retour dans leur maison, la situation médicale empire… et les enfants de faire – par convention ? – rapidement le voyage pour les funérailles (dont par pudeur le déclin et la mort ne sont pas montrés) et seule Noriko restera quelques temps avec son beau-père, Shukichi qui lui répétera qu’elle doit se remarier, son mari Shoji étant décédé à la guerre il y a déjà 8 ans !
    Un film sans fioriture cinématographique avec des plans souvent fixes à hauteur de tatami d’une grande pureté et des dialogues succins… et surtout sans aucun heurt ! Un film mélancolique d’une grande finesse.
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2008
    Le dernier opus de la trilogie de Noriko, après Banshun et Bakushu (le meilleur Ozu), s'apparente à une relecture du Make way for tomorrow de McCarey. Les vieux parents vont à la ville pour renouer avec leurs enfants. Ceux-ci, accueillants et chaleureux dans un premier temps, vont vite ressentir la gène que leur occasionnent leurs parents, qui dérèglent leur train de vie déjà pas commode. Culpabilité de cette ingratitude pour les enfants, refus des parents de juger négativement leurs enfants bien que ceux-ci aient moins réussi qu'ils le pensaient et qu'ils soient plus "durs"... Personne n'est innocent, mais comme chez Renoir Ozu accorde une émouvante humanité à chacun de ses personnages, qui souffrent d'être conscients de la laideur de leurs pensées, paroles et actes, mais qui ont leurs raisons... ils sont avant tout victimes d'une société qui se soucie peu de l'Humain. La mort de la mère affecte sincèrement tout le monde, mais très vite il faut replonger dans cette société sous peine d'en être écarté. Le personnage de Noriko (légendaire Setsuko Hara) est dans une situation différente, qui permet de donner une dimension supplémentaire au film. Son profil pourrait la faire passer pour une sainte, surtout en comparaison de ses beaux frère et soeur que les évènements n'ont pas exactement flattés. Mais Noriko sait qu'il n'en est rien. Elle aussi a ses raisons, tout simplement. Le film est un pur drame familial, là où la plupart des films d'Ozu post 1949 ne collaient à aucun genre. C'est ceci, en plus d'une immense qualité et du hasard historique qui font que ce film est dorénavant l'étendard du cinéma d'Ozu en occident, systématiquement cité. La vérité c'est que sa filmo est extrêmement homogène mais que l'occident l'a découvert avec ce film, qui en plus était moins typiquement nippon dans ses thèmes que d'autres. Ici, Ozu est moins tendre et drôle qu'il ne sait l'être, insistant ainsi sur l'âpreté de la vie tokyoïte, ce qui le différencie aussi du film de McCarey.
    Plume231
    Plume231

    3 873 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2010
    "Voyage à Tokyo" est mon billet d'entrée dans l'univers de Yasujiro Ozu, et bien évidemment pas mon dernier. Je vais éviter le terme de "mélodrame" puisque le réalisateur n'aimait pas qu'on qualifiait son oeuvre par ce terme, disons que ce drame sans la moindre emphase est d'une sobriété apaisante aussi remarquable que touchante. Sans pratiquement utiliser de mouvements de caméra, Ozu nous immerge dans le quotidien de japonais moyens s'attardant souvent par des plans fixes mais très soignés, donnant une certaine élégance visuelle à l'ensemble, sur des éléments de l'environnement qu'il le compose comme pour mieux nous en imprégner. De plus, le cinéaste ne juge en aucun cas ses personnages laissant cela aux bons soins du spectateur qui a du mal à le faire car il ne sait pas s'ils n'auraient pas le même comportement. L'interprétation du film quand à elle est impeccable, avec une mention spéciale pour Chishū Ryū et la rayonnante Setsuko Hara. Une oeuvre magnifique, un chef d'oeuvre.
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2013
    Ozu peint ici la beauté et la sincérité d'une famille tiraillée et décomposée par la modernité, un peu long mais très poétique...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 118 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 septembre 2015
    La vie d'une famille. C'est simple, c'est juste et c'est terriblement émouvant. Superbe musique qui retranscrit à merveille les émotions et dont Delerue est le digne héritier en France. Ozu sait s'attarder sur les moments essentiels et parfois se taire. Juste filmer l'inaction. Très expressif.
    ferdinand75
    ferdinand75

    546 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2024
    Un film magistral, l’on pourrait probablement utiliser le qualificatif de parfait, un peu comme certain chef d’œuvre :« Citizen Kane » ,« 2001 » ou « Le Mépris » . Tout y est ; un sujet intemporel, ou plutôt une foison de sujets, et puis surtout un style unique, envoutant, épuré, mais tellement cinématographique, de la beauté à l’état brut et en même temps sophistiqué, ultra raffiné. Bien sûr nous sommes toujours en plan fixe à ras du tatami, souvent cadré serré sur les visages, des acteurs pleine face caméra , et toute l’émotion transmise directement vers chaque spectateur, individuellement, et puis des interludes de plans fixes de paysages , comme des têtes de chapitre qui annoncent ce qui va suivre , et c’est là où le « Voyage à Tokyo » est un chef d’œuvre c’est que chaque plan transforme un paysage « anodin » et en fait une substance qui annonce la séquence à suivre .On a l’impression d’être dans un tableau de Velázquez, avec cet effet « mise en abime ». Les plans d’usines ou de métro bondé annoncent l’arrivée à Tokyo. Un plan fixe de mer à la station balnéaire, introduit la cure thermale, et les plus beaux plans fixes de Ia ville noire, vidée, désolée, pluvieuse de Onimichi ( petite ville de province éloignée) annoncent le décès de l’héroïne . C’est énorme et diabolique. Il y a un seul travelling dans tout le film, une merveille de sobriété, travelling latéral devant un bâtiment délabré qui découvre soudain les deux grands-parents esseulés, isolés mais solidaires. Sur le fonds le film est d’une grande puissance : ce voyage de la génération sénior vers la mégapole Tokyo, où vivent leurs enfants, adultes, tous très actifs, qui n’ont pas le temps de s’occuper de leurs anciens. La vie moderne, le Japon de la croissance et de l’occidentalisation, qui happe la nouvelle génération. Cette distance, ce manque de temps et de disponibilité est décrit avec rigueur, austérité, mais pas d’aigreur ou de douleur, juste un constat, froid presque clinique ; en douceur , la famille qui se dilue, en finesse : c’est l’évolution du monde du XXe siècle, c’est universel .Très dur, très émouvant , mais qui peut-on ? L’autre sujet est celui de la jeune veuve, jeune femme magnifiquement interprétée par Setsuko Hara , probablement son plus beau rôle dans les films d’ Ozu , elle est illuminée , radieuse, c’est la Greta Garbo ou Marlène Dietrich du cinéma japonais . Elle intériorise sa douleur, son veuvage depuis 7 ans, en compensant par une sorte de bonté naturelle, de grâce. Ses beaux -parents vont tout comprendre, l’écouter, l’aimer et essayé de la motiver à réapprendre à vivre, à profiter de l’instant. Dernières scènes magnifiques où la vieillesse, la mort qui arrive pour certains est échangée contre la vie qui doit revenir , contre le bonheur assouvi. Sublime.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2021
    Une chronique familiale d’apparence simple mais tellement profonde et émouvante, à la photographie magnifique, mais dont l’ensemble souffre un peu de rythme.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2021
    Un chef-d'œuvre du cinéma japonais, datant de 1953, qui aurait été fortuitement découvert qu’en 1978 en France ! Le rater aurait été bien dommage. Ozu est moins connu que Kurosawa mais tout aussi immense, avec un talent démesuré pour filmer l’intime de l’être humain et tout particulièrement du natif nippon – c’est les Japonais qui le disent. En effet on est touché, sans aucun effet mélo, par la justesse du sujet, les rapports de génération, les dégâts du matérialisme, mais il est certain que certains aspects psychologiques nous échappent, nous Occidentaux déjà bien formatés par la vie moderne et la vie citadine.
    Et cette magnifique histoire qui n’en est pas une puisqu’en fait elle est la vie, celle ce chacun d’entre nous, cette émouvante histoire donc nous captive alors qu’il ne se passe rien ! Sinon une interprétation sans défaut épaulée par une science unique des cadrages et un art consommé du noir et blanc et des ombres.
    Un film dans lequel il faut se laisser dériver sans impatience et retenir toute la matière sur laquelle réfléchir pour soi-même et sa propre famille.
    Agnes L.
    Agnes L.

    165 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2023
    Passer quelques jours chez leurs enfants qui habitent la capitale, voilà le vœu de ce grand père japonais et de son épouse. Au début, tout semble parfait mais la suite devient un peu déprimante. Seulement la grande politesse et l'extrême pudeur japonaise masquent les sentiments réels. Le réalisateur Ozu filme en plans fixes, une famille de trois générations dans un monde où le temps libre est réduit tout comme l'espace d'habitation et où les adultes ont mille choses de mieux à faire que de consacrer du temps à leurs vieux parents. Parfois ce ne sont pas les enfants biologiques qui sont les plus attentionnés. Thèmes récurrents dans son œuvre, les difficultés de vivre ensemble, d'élever des enfants et le refuge dans l'ivresse pour arriver à dire ce que l'on a sur le cœur.
    Ce long métrage se déroule sans dramatisation excessive et comme si la caméra était une petite souris qui observe ce monde d'humains. Message généralisable à d'autres cultures humaines même si la manière d'extérioriser ses sentiments diffère d'un pays à l'autre. Une leçon d'humanité qui fait réfléchir sur les priorités de chacun.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    112 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2014
    Considéré comme la plus appréciée des oeuvres d'Ozu, c'est en effet un très joli film sur une famille on ne peut plus banale qui va connaitre les choses naturelles de la vie. Toute l'histoire tient dans le synopsis. On passe 1h à Tokyo à voir ces deux personnes agées encombrer leurs enfants avec une superbe scène de beuverie du grand-père qui n'avait pas touché à l'alcool depuis longtemps. Puis le retour à Onomichi avec cet évènement dramatique qui va de nouveau réunir la famille. Il faut le dire, il ne se passe rien ou vraiment pas grand chose. Les dialogues sont plats, on reste confiné dans les décors des petites habitations japonaises et pourtant une certaine magie opère. C'est doux et très finement réalisé avec beaucoup de rigueur dans le déplacement des acteurs et leurs expressions. Ca parle beaucoup nourriture, boisson et biensur la famille comme toutes les conversations que nous connaissons dans les notres. Bref, ça mérite le coup d'oeil même si je n'y vois pas grand chose de plus qu'un portrait de famille et que je n'ai pas été subjugué comme je peux l'être par un Kurosawa...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2024
    Souvent considéré comme l’un des plus grands films de tous les temps, Voyage à Tokyo (1953) raconte l’histoire d’un couple de retraités vivant dans une cité portuaire tranquille, et qui décide de passer quelques jours dans la capitale japonaise afin d’y retrouver ses enfants, qui s’y sont quasiment tous exilés. Mais loin des retrouvailles chaleureuses qu’ils imaginaient, leur arrivée va être perçue comme dérangeante par des enfants surmenés dans leurs occupations professionnelles et familiales. Après quelques jours, deux des enfants iront même jusqu’à se cotiser pour envoyer leurs parents dans une cité thermale située en dehors de Tokyo. Filmé avec une grande délicatesse, malgré la violence sourde du sujet, Voyage à Tokyo raconte les bouleversements sociaux d’une société nippone d’après guerre bouleversée par l’éclosion du modèle des grandes villes industrielles, et du déclassement de modèles perçus comme anciens. Un sens du cadre évident.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    67 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2014
    Un film subtil, délicat et bouleversant qui dresse un portrait universel des relations familiales. Ozu nous offre une chronique acide sur la disparition des notions de respect et d'humilité dans le Japon des années 50. Avec beaucoup de finesse et d'ironie, parfois avec humour, il raconte une histoire banale qui vient toucher au cœur et qui est servie par une mise en scène très cadrée, très précise, en caméra fixe à travers des plans tableaux absolument superbes. Les acteurs, dans la retenue au début, font évoluer avec délice leurs interprétations et délivrent une prestation d'ensemble très convaincante. A peine pourra-t-on regretter l'absence de péripéties dans la narration, mais le tout est une vraie splendeur, très touchante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 décembre 2023
    Qu'est-ce qui se passe dans ce film, cette histoire de la famille japonaise au début des années 60. Souvent Ozu traite de l'affrontement entre la tradition et l'occidentalisation. L'acculturation occidentale comme effacement d'une vie traditionnelle, avec ses traditions, ses étiquettes, ces codes. La famille qui est le pilier de la société n'est ici plus un piler. C'est ce que Ozu dénonce avec une simplicité déconcertante.
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