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    Gosses de Tokyo
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    4,2
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    19 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2011
    Du grand Ozu!!Le film démarre avec une scène emblématique que tout le monde a vécu: un déménagement! A travers cette situation, le réalisateur japonais parvient dès le début à décrire le ressenti des personnages à la française tel le faisait Marcel Pagnol. En quelques images, on parvient à cerner les enfants, qui portent le film jusqu'au bout avec leurs mimiques et leurs farces. Le montage du film est nerveux, ce qui fait que le geste des acteurs suit exactement le geste de la caméra. Un magnifique travelling montre un groupe d'employés s'affairant à bailler au travail avec une prise de vue qui se pose sur chaque visage puis rebascule sur un groupe d'écoliers représentant la future relève de travail!Grâce à cet incroyable travail de montage et d'écriture, Ozu met en avant les souvenirs d'enfants et les conflits générationnels! La grève de la faim et de la parole des 2 fils pour montrer leur déception face à un père sacrifiant "son importance" au profit de son patron est filmée merveilleusement bien.Un chef d'œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 juillet 2012
    Film amusant, bien fait et même parfois émouvant. Cependant on aura vu Ozu tellement meilleur! Notamment dans "Bonjour", considéré comme un remake de "Gosses de Tokyo", tellement plus émouvant, tellement plus ambitieux et plus créatif. Voilà pour critiquer négativement le film, on pourrait dire qu'il n'a rien d'exeptionnel contrairement aux autres films d'Ozu. On pourrait également rajouter, qu'il est étonnant que le film ne comporte aucune musique. Il me semble pourtant que la musique est essentielle dans un film muet ou du moins aurait rendu celui-ci nettement meilleur. Bref, voilà les points négatifs du film. Pour en arriver aux points positifs, on peut souligner un portrait touchant et amusant de l'enfance; enfance qui passe en un instant de la fierté aux larmes, de la joie à la tristesse. C'est l'être humain en construction, dans un émoi plus expressif que l'adulte qu'Ozu prend plaisir à filmer. Les acteurs sont de bon niveau, même les enfants qui se débrouillent tout à fait bien. Les plans sont de bonne qualité esthétique et bien construits selon les exigences communes des films muets. Puis la gestion du mouvement est également satisfaisante bien que pas encore aboutie (pas encore le fameux champ/contrechamp propre à Ozu). Au final, "gosses de Tokyo" est un film d'assez bonne qualité qui plaira au public ouvert d'esprit.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 072 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2009
    Grand chef d'oeuvre, ce film arrive à capter l'enfance, la caméra à hauteur des gosses de tokyo me donne l'impression de revivre une seconde jeunesse. Chose qui ne sera plus vu au cinéma jusqu'aux 400 coups de Truffaut. Les gosses de tokyo est un film sans musique, sans parole, mais jamais ennuyant pour un sous, si on peut noter qu'Ozu est bien meilleur dans ses plans fixes très nombreux que dans ses travallings ou autres mouvements de caméras, la puissance du film n'en est pas moins grande une seule seconde. Un film sur l'enfance, la relation père-fils, un grand film qui n'a pas perdu sa force à l'instar du voyage à tokyo, ce film reste encore très actuel, ces jeunes c'est aussi un peu nous.
    riverainpsy
    riverainpsy

    33 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2022
    Un très beau film de jeunesse de Ozu qui dirige ses poulbots avec beaucoup d'à propos et de fraîcheur , sans lâcher un arrière plan social explicite et universel . Les interprètes sont tous ici t remarquables. Ces gosses de Tokyo enchantent un univers de câbles, de voies ferrées, de terrains vagues, de barrières toujours présents dans le cadre . Outre leur imagination pour humaniser ce triste univers moderne , ils se réfugient, et nous aussi , caméra à hauteur de japonais agenouillé, dans les intérieurs familiaux qui deviendront la marque du réalisateur. On remarquera, en discret filigrane, la militarisation de ce Japon des années trente ( uniformes, ambitions militaires, marche au pas...) qui allait sans s'en rendre compte à la catastrophe que l'on connaît.
    traversay1
    traversay1

    3 585 abonnés 4 866 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2016
    Les films muets d'Ozu sont assez éloignés de ceux de la deuxième partie de sa carrière (années 50). Pas de plans fixes "au ras du tatami", qui deviendront sa marque de fabrique, mais au contraire de nombreux mouvements de caméra, parfois virtuoses, qui vont bien avec la liberté de ton et l'impertinence de ce film considéré comme le meilleur de sa période muette. C'est un Ozu optimiste et gai, là encore à mille lieux du cinéaste mûr et désabusé de l'après-guerre. Déjà, Ozu étonne par ses ellipses temporelles et stupéfie par ses capacités dans la direction d'enfants acteurs.
    Parkko
    Parkko

    160 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2012
    C'est une expérience curieuse et intéressante que de voir Gosses de Tokyo au cinéma. Le film commence, pas un son, pas une musique, pas un bruit. A part celui de la salle et des spectateurs. C'est assez intriguant comme sensation.
    C'est un cinéma qu'on a pas l'habitude de voir, je ne peux pas dire que j'ai adoré le film qui, malgré certains bons passages, ne me semble pas aussi génial que certains le clament (disons que sur l'enfance j'ai déjà vu des films que j'ai trouvé bien meilleur), mais Gosses de Tokyo reste une expérience intéressante.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    63 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2006
    Un film muet qui en dit bien plus que la plupart des films parlants ! Et surtout une œuvre à double détente remarquablement construite. On croit d’abord avoir affaire uniquement au "livre d’images pour adultes" annoncé au générique, c’est à dire à une description attendrie de l’univers de ces gamins d’une banlieue de Tôkyô. Notez que rien que cet aspect est déjà génial. Il faut dire qu’Ozu a déniché deux stars (le cadet surtout, aux mimiques inénarrables) et que les petites aventures à la Doisneau version japonaise où il les plonge sont délicieuses. On ne va pas épiloguer sur les qualités techniques du réalisateur, son alternance de plans fixes et de travellings d’autant plus efficaces qu’ils sont rares, son art de la perspective (la toute première scène!). Son humour aussi, et c’est une qualité qu’on ne mentionne pas assez à son propos (scène hilarante de la projection de films où le patron se trouve filmé accidentellement en compagnie de geishas). Et c’est justement à ce moment que le film bascule. Sans coup férir, le ton devient plus grave, le propos plus acide. La gentille badinerie devient réflexion sur la société : les riches, les pauvres (enfin, les "moyens") qui travaillent pour eux, la justice et l’injustice du monde, le choix de se rebeller ou de jouer le jeu, la cruauté et la justesse du regard des enfants, la figure du père... Tout cela est traité avec un à-propos, une précision et une sûreté du trait qui annoncent les grandes œuvres de la maturité du réalisateur. Grâce à cette dernière partie, le film prend une envergure étonnante, qu’on n’aurait jamais soupçonnée même à mi-parcours. Preuve s’il en était besoin qu’Ozu était aussi grand scénariste que metteur en scène. Un peu comme Luc Besson, pourrait-on dire. Mais en mieux. Beaucoup, beaucoup mieux.
    Plume231
    Plume231

    3 896 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2012
    Oeuvre muette de Maître Ozu dont il fera lui-même plus tard un remake avec l'excellent "Bonjour". Personnellement, je préfère ce dernier mieux équilibré notamment par l'intermédiaire de personnages secondaires plus exploités et qui donnent plus de vie à l'ensemble. Il y a beaucoup de différences entre les deux qui ne donne pas du tout l'impression de voir le même film une seconde fois : le dégoût que leur père fasse le lèche-bottes auprès de son patron remplace ici l'envie d'avoir une télévision et la grève de la faim prend la place de la grève de la parole, et couvre une beaucoup plus infime partie de l'intrigue que dans le remake. L'oeuvre originale regorge de qualités car il montre que le jeune Ozu avait déjà un sens très aiguisé de l'observation, qui ne fera que s'affiner par la suite pour trouver sa plénitude dans ses derniers films, sur les japonais moyens et un regard assez juste sur l'enfance.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    Ce qui m'a d'abord marqué dans le cinéma d'Ozu, c'est sa façon de mettre en scène, avec autant d'intelligence que de finesse, les liens familiaux, l'ordre établi dans une famille ainsi que les cicatrices qu'elles peuvent générer.

    Gosses de Tokyo ne déroge pas à cette règle, et ici il aborde cela par le prisme de l'enfance en mettant en scène deux frères qui ne parviennent pas à s'imposer dans une nouvelle école, et devant faire face à la morale du père. Il écrit son scénario avec autant de simplicité que de finesse, n'en faisant jamais trop et proposant un déroulement fort intéressant avec des personnages qui le sont tout autant, avant d'axer son oeuvre sur le conflit entre un père et ses fils.

    Cette opposition sera forcément fragile, car familiale, chaque mot et regard peut provoquer une cicatrice éternelle, et c'est ce qu'on ressent lorsqu'on voit l'oeuvre. Par le prisme de cette opposition, il va aussi s'intéresser à la situation sociale, les difficultés d'une nouvelle vie et le respect dans la société, que ce soit au sein d'un environnement familial ou dans son travail. Il faut savoir s'accepter, c'est simple sur le papier mais pas toujours dans la vraie vie, et ça, Ozu le montre avec une très rare finesse et surtout une simplicité qui est clairement la bienvenue.

    De cette simplicité découlent d'abord des émotions, et c'est là le plus important, Ozu à une capacité incroyable de véhiculer cette émotion par le biais de simples moments de vies, quelques gestes ou regards qui en disent parfois bien plus que de simples mots. L'évolution du récit est d'ailleurs remarquable, plus on avance, plus les tensions se révèlent fortes mais vont être traitées d'une manière similaire, avec aussi une dose d'humanité, de tendresse mais aussi d'humour, grâce surtout aux deux gosses et leurs inoubliables petites bouilles.

    Gosses de Tokyo bénéficie aussi d'un savoir-faire certain du futur auteur de Voyage à Tokyo, âgé ici de 29 ans, que ce soit dans sa science du détail ou dans ses plans et l'utilisation de la caméra, comme en témoigne ce remarquable travelling montrant un groupe d'employés bailler. Ce conflit générationnel bénéficie aussi d'une jolie photographie en noir et blanc, ainsi que de très bons comédiens, que ce soit le père ou évidemment les deux enfants, qui ne tombent jamais dans le piège des interprétations théâtrales qu'offre parfois le muet.

    Ozu propose avec Gosses de Tokyo un film tout simplement merveilleux, d'une simplicité qui n'a d'égal que son émotion, tendresse et humanisme, et il évoque la famille, les combats générationnels ou l'estime de soi avec autant de richesse que d'intelligence.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    143 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2012
    Je découvre Ozu avec ce film, pas son plus connu ni son plus aimé mais en tout cas la qualité était au rendez-vous, j'ai vraiment apprécié ce film. Visuellement parlant c'est très sobre mais en même temps pertinent, d'ailleurs Ozu gère mieux le plan fixe grâce à une maîtrise de l'espace de très bonne facture que le mouvement qui fait preuve de petites maladresses (mais rien de catastrophique pour autant, juste un peu aspect un peu trop mécanique qui se ressent). La mise en scène dans sa globalité est vraiment bonne, certains plans sont intelligemment pensés. Et Gosses de Tokyo c'est également un regard tendre sur l'enfance et amer sur la société. La bande de gosses ressemble à une véritable mafia où règne une situation de dominant-dominés, comme le décrivait si bien Bourdieu. L'incompréhension des enfants face aux inégalités du monde des adultes a quelque chose de touchant, la scène où les gamins reprochent à leur père de ne pas être un homme important est plutôt cruelle. Les enfants sont plutôt bons même si les scènes de pleurs sont surjouées à mort, globalement l'interprétation convainc quand même. J'ai bien aimé ce film car il apporte un avis social engagé sans que ce soit lourd, Ozu mêle tendresse, humour et sérieux avec réussite, le mix est plutôt savoureux. Ozu signe un film teinté de réalisme, avec un propos intéressant et une mise en scène habile, les quelques défauts qui subsistent ne gâchent pas tellement le plaisir du visionnage, en tout cas je découvrirais ses oeuvres majeures avec plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 février 2011
    Aux mouvements de caméra complexes de Mizoguchi, Ozu préfère faire de nombreux plans fixes et démontre d'une science du montage résolument moderne pour un film des années 30. Ses rares travellings sont parfois maladroits, mais ce n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est qu'un film vieux de 80 ans, venu du Japon, naturellement en NB, muet, mais aussi carrément sans musique, puisse être aussi intéressant. L'histoire est simple, banale, universelle. C'est du cinéma à l'état brut, et ça vous enlève tout préjugé sur le cinéma muet.
    jerry974
    jerry974

    14 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2008
    Un film en noir et blanc, muet et japonnais de surcroit, pas beaucoup de points positifs qui m'ont ammenés à aller voir ces "Gosses de Tokyo", en version accompagnée. 4 musiciens accompagnent la scéance, qui devient mi-concert, mi-projection.
    D'abord les images qui pourraient être tirées d'un film de Prévert ou de Truffaut, tant le monde des enfants et de leurs jeux parfois cruels est raconté tel qu'il est. Cette partie est peut-être un peu longue. Ensuite, le film prend un tournant plus dramatique lorsque ces enfants s'aperçoivent que leur père n'est "qu'un employé". Les paroles deviennent bouleversantes, soulignées par les plans en noir et blanc presque fixes. On est touché au coeur, comme ce père qui ne sait pas parler à ses enfants, qu'il aime pourtant. Très beau film d'Ozu qu'il vous faut découvrir!!
    betty63
    betty63

    22 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2011
    Ce film est un bijou ! Du grand Ozu. Mieux que le remake "Bonjour" quelques années plus tard. Et le moment où les enfants comparent leur père est inoubliable. Arigato gosaimasu Ozu sensei !
    Tanezir
    Tanezir

    34 abonnés 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 janvier 2010
    C'est sans conteste un film très intéressant qui raconte de façon simple une histoire simple, un peu trop même. Bon pour sûr le réalisateur n'en fait pas des tonnes, il n'en fait pas trop et ne rend pas son film lourd à en mourir d'ennui, cependant quelques longueurs non pas dans le scénario mais dans le film en général. A certains moments je me suis un peu ennuyée même si le film passe très bien et assez vite dans l'ensemble. Bon je n'y ai pas trop trouvé mon compte mais ça reste absolument regardable, et de loin.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2008
    Premier film d'Ozu que je regarde et tres bonne impression malgré une absence totale de son et une qualité d'image pas terrible.
    Le film passe a une vitesse folle et reste d'actualité malgré ses 80 ans.
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