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    Fenêtre sur cour
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    4,4
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    Votre avis sur Fenêtre sur cour ?

    497 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2014
    À l'origine, il y a une courte nouvelle de Cornell Woolrich (alias William Irish), parfaitement adaptée par le scénariste John Michael Hayes dont c'est la première collaboration avec Hitchcock. Suivront trois autres films associant les deux hommes : La Main au collet, Mais qui a tué Harry et L'Homme qui en savait trop. La matière dramatique de Fenêtre sur cour est un petit bonheur d'équilibre, délicieux cocktail d'humour et de suspense, composé de dialogues souvent irrésistibles (notamment la conversation sur le mariage moderne, au début du film). Structurée en mode huis clos, cette brillante comédie policière a d'abord constitué un défi technique pour Hitchcock : il a fallu construire un immeuble entier dans les studios Paramount, aménager une dizaine d'appartements et surtout orchestrer une narration fluide en partant de l'appartement du personnage principal, puis en essaimant vers la cour d'immeuble, de fenêtre en fenêtre. Le réalisateur a ainsi déployé une virtuosité technique qui n'a d'égale que sa direction d'acteurs. Tout est habile, lentement et posément maîtrisé. Le divertissement est élégant, amusant, captivant. On y retrouve deux thèmes fétiches d'Hitchcock : la dialectique innocence/culpabilité et le jeu sur les apparences, trompeuses ou pas, en matière criminelle comme en matière amoureuse. Le tout traité avec une ironie qui trouve son expression la plus jubilatoire dans la conclusion du film, ou plutôt dans les conclusions de chaque petite histoire développée au sein des appartements observés. Mais ce qui fait réellement de Fenêtre sur cour un grand film, ce qui transcende ce divertissement au demeurant excellent, c'est la double mise en abyme proposée par son dispositif narratif. D'une part, Hitchcock fait du personnage central un double du spectateur. Ce que L. B. Jeffries contemple dans la cour d'immeuble et les appartements est ce que nous contemplons à l'écran. En portant son intérêt d'une fenêtre à l'autre, il fait aussi comme le spectateur de télévision zappant d'une chaîne à l'autre. Le réalisateur nous tend ainsi un miroir, nous confronte malicieusement à notre propre voyeurisme, notre propre désir d'intrigues romanesques, qui devient parfois addiction, en brodant sur la notion de spectacle. D'autre part, Hitchcock se met lui aussi en scène, en quelque sorte, à travers ce même personnage central, installé dans un fauteuil face à une scène, un téléobjectif à la main, imaginant des drames dans un esprit obsessionnel et logique... Ou comment faire du métacinéma de façon intelligente et ludique à la fois. Enfin, la qualité du film doit beaucoup au charme de ses interprètes principaux : James Stewart et ses yeux bleus, Grâce Kelly et sa blondeur, son élégance, son classicisme, pure incarnation du fantasme personnel et professionnel du réalisateur... On notera aussi que le personnage du voisin suspect est interprété par Raymond Burr qui s'illustrera par la suite dans des séries TV, incarnant notamment L'Homme de fer et Perry Mason.
    ElAurens
    ElAurens

    79 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2010
    Ce huis clos sur le thème du voyeurisme est passionnant de bout en bout. Le spectateur va suivre le film comme le personnage de James Stewart, c'est-à-dire uniquement de sa chambre. Ce personnage est cloué chez lui avec une jambe dans le plâtre, ce qui donnera quelques excellentes scènes riches en tensions. James Stewart est comme toujours convaincant, il signe ici l'un de ses plus grands rôles et c'est la même chose pour la superbe Grace Kelly qui est aussi bonne actrice qu'elle est charismatique (carrière stoppée bien trop tôt !). Des acteurs au sommet, une mise en scène parfaite, beaucoup d'humour, du suspens, bref un chef-d'œuvre et l'un des plus grands films d'Alfred Hitchcock.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2013
    "Fenêtre sur Cour" n'est pas mon Hitchcock préféré, même si sa partie "théorique" sur la représentation, sur l'espace et sur la position (et le rôle) du spectateur constitue certainement l'un des travaux les plus passionnants du Maître : c'est d'ailleurs curieusement l'un de ses axes de recherche qui a été le moins poursuivi (sauf par De Palma bien entendu, comme dans "Body Double"...) : même si c'est sans doute la "théatralité" de la mise en scène qui appelle ce commentaire, je trouve que c'est chez Resnais - qui n'est pourtant pas un cinéaste "hitchcockien" - que l'expérience a été renouvelée avec le plus de pertinence. "Fenêtre sur Cour" bénéficie en outre de la lumière éblouissante de Grace Kelly, qui n'a a jamais été aussi belle que filmée par Hitch, bien entendu, et du délicieux marivaudage entre elle et un James Stewart hilarant, même dans la posture du pervers qui justifie l'intrigue. C'est d'ailleurs un aspect peu commenté du film que de voir comment Hitchcock conçoit la construction d'un couple grâce à la complicité qui naît d'une aventure partagée : ce n'est pas du romantisme classique, mais c'est assez convaicant, pour le coup ! Le vrai problème que me pose "Rear Window", c'est que la lisibilité des situations, corollaire indispensable de l'exercice auquel se livre Hitchcock en superposant parfaitement le spectateur-voyeur et le personnage-voyeur, plaque une distance - théâtrale, on le voit - sur l'intrigue, que l'utilisation de focales différentes (le regard nu, puis les jumelles, puis enfin le zoom hyperdimensionné du photographe, symbole phallique suppléant à l'impuissance sexuelle du voyeur) ne résout pas complètement. Voici donc un film parfaitement admirable sur le plan théorique, une traduction parfaite des liens entre l'impuissance et la fascination voyeuriste, qui, très logiquement, ne constitue pas un "pur spectacle" aussi jubilatoire que les autres chefs d'oeuvre de la même époque.
    shmifmuf
    shmifmuf

    179 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2012
    Rendre le spectateur coupable de voyeurisme voilà ce qu'arrive à faire Hitchcock dans ce chef d'oeuvre indémodable.
    Bruno65
    Bruno65

    30 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Franchement un pas terrible Hitchcock.L'intrigue tourne en rond et lasse vite,l'ennui arrive vite aussi.Et la fin est plutôt moyenne voire limite grotesque.Un film très surestimé de mon point de vue!
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2011
    Le maître du suspense ne porte pas son sobriquet par hasard. Car pendant près de deux heures, il ne filme l'action que d'un endroit fixe: l'appartement duquel James Stewart observe, espionne ses voisins. De par ce procédé, le cinéaste anglais réalise deux choses. De une, il nous projette totalement dans le film en nous posant dans la chambre du héros (et le cinéma, n'est-ce pas quelque part du voyeurisme, une façon de se projeter en tant que spectateur invisible et omniscient dans un cadre que l'on détaille hypocritement avec une satisfaction personnelle, en fin de compte un reflet de nos désirs?), formidablement incarné par James Stewart, et de deux il nous tient prisonnier de ce cadre renfermé, dans un huis-clos captivant et qui met les nerfs à rude épreuve. Impressionnant techniquement, ça c'est la marque de fabrique de Sir Alfred. Mais cette fois, il va au-delà du simple divertissement pour tirer une fable sur le voyeurisme banal. Le résultat n'en est que plus fort et efficace.
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    20 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 février 2008
    Truffaut et bien d'autres considèrent ce film comme un chef d'oeuvre, pour des raisons principalement formelles. Etude sur le voyeurisme, sur le spectacle de cinéma, maîtrise de la mise en scène etc... Mais le film échoue à véritablement passioner. L'histoire entre James Stewart et Grace Kelly est bien ennuyeuse, et lassantes finisssent par devenir les scènètes dans les appartements "visités" par le journaliste voyeur. A ne vouloir à aucun prix aérer son histoire, en restant confiné dans l'appartement et la cour, Hitchcok tombe dans le même travers que pour La Corde. Dans les deux cas il réussit un tour de force formel mais ce aux dépends de l'intrigue, coincée dans un dispositif par trop contraignant. D'où une interprétation un peu forcée de James Stewart dans La corde, et sans particulière conviction dans Fenêtre sur cour. La psychologie est assez sommaire, les personnages à peine ébauchés (comme par exemple ce copain détective privé). Hitchcock est plus à l'aise, sauf pour l'excellent CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, où l'intrigue prenait le pas sur la forme, quand il film en extérieurs, où son inventivité trouve de multiples occasions de s'exprimer (cf LA MORT AUX TROUSSES).
    Quand à l'histoire criminelle, elle cloche par son caractère trop évident et cinématographique (Stewart voit à chaque fois des choses troublantes...), encore heureux que Raymond Burr réussisse un "méchant" convainquant, une des clés de la réussite d'un film selon Hitchcock.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 juin 2013
    En générale on trouve les films vieux assez ennuyeux mais pour le coup je trouve ce film juste parfait. L'intrigue est vraiment bien ficelée et James Stewart et Grace Kelly sont juste excellents. Alfred Hitchcock signe là un de ses meilleurs films et pour ma part on a affaire à un chef-d'oeuvre. Dans sa réalisation ce film en a inspiré beaucoup d'autre. Bref je conseille ce film à tout le monde. 5/5
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juin 2018
    Fenêtre sur Lisa
    « Houston, we have a problem ».
    Jeff a un problème mais ce n’est pas son accident ni sa jambe dans le plâtre. Ce n’est pas non plus son repos forcé dans un minuscule appartement. Son problème, c’est un problème de vue. Il est aveugle, il ne voit rien – une vraie taupe. Il ne voit pas que la plus belle femme du monde s’offre à lui. Elle a beau se parer des bijoux les plus somptueux et enfiler les robes les plus sophistiquées, Jeff ne la voit pas. Elle a beau cuisiner comme un chef, défiler comme un mannequin dans son appartement, prendre des poses lascives sur son canapé comme une chatte sur un toit brûlant, Jeff ne la voit pas : il reste de marbre, perché à 100 000. Jeff est sur la lune et il n’est pas décidé à redescendre. Il est bien là-haut. Il a ses jumelles et il s’amuse. Il regarde ce qu’il y a en face et ça lui plaît. Quand il espionne ses voisins, il y voit bien – trop bien d’ailleurs, au point de découvrir que M. Tout le monde est un meurtrier. C’est alors que Lisa intervient. D’abord incrédule, elle se prend au jeu, descend dans la cour, monte dans l’appartement d’en face et entre dans le cadre. Et là, le miracle se produit. Jeff la voit enfin. C’est à travers son appareil photo qu’elle prend enfin naissance sous ses yeux. Jeff est pris de tremblements. Les émotions le submergent. Ses yeux se dessillent, s’agrandissent et s’écarquillent. Il l’épouse du regard. Il l’aime. Il va pouvoir l’épouser.
    J’aimerais saluer l’immense performance de James Stewart et de Grace Kelly. Lunaire et mélancolique, James a un côté touchant qui empêche de le considérer comme un goujat dans la première partie du film. Quant à Grace Kelly, c’est la grâce incarnée - comme un rêve qui prend vie. Elle est sophistiquée mais elle est capable de devenir une aventurière crédible en un tour de main. Elle est froide mais elle est également sensuelle et pleine d’humour.
    Hitchcock dirige ses acteurs d’une main de maître. Il était certainement amoureux de Grace Kelly et lui fait une magnifique déclaration d’amour à travers ce film. Il semble lui dire : « Moi aussi je suis derrière ma caméra, et moi aussi je t’aime, Grace ». On voit d’ailleurs le cinéaste travailler auprès du compositeur de la chanson « Lisa » dans le film. Mais si Lisa ressemble à Grace Kelly, Jeff ne ressemble pas tout à fait à Alfred Hitchcock ; car si l’un se contente de lui offrir une alliance, l’autre lui offre l’éternité cinématographique sur un plateau d’argent… C'est un cadeau dont on mesure aujourd'hui la portée : l'image de Grace Kelly s'approchant comme un ange de James Stewart pour l'embrasser restera gravée à jamais dans l'esprit des cinéphiles...
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    753 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2012
    Grâce à la richesse et à l’ingéniosité de sa mise en scène qui comporte son lot de suspense, mais aussi pour son scenario parfaitement construit et à une interprétation de grande classe de James Stewart, ce grand classique d’Alfred Hitchcock n’a rien perdu de son aura près de 60 ans après sa création. On peut même clairement dire qu’il s’agit d’un des meilleurs films des années 1950 et qu’il est également le meilleur film – avec le Body Double de Brian De Palma – sur le thème du voyeurisme. En plus, nous avons le droit à une Grace Kelly plus divine et délicieuse que jamais, ainsi qu’une photographie absolument magnifique. Il n’y a donc aucune raison de pouvoir bouder son plaisir quand on (re)visionne cet immense chef-d’œuvre.
    fade_away
    fade_away

    17 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2007
    C'est fou ce qu'on peut faire avec une histoire toute con, un huis-clos à deux euros, mais beaucoup de technique cinématographique ( et des acteurs remarquables )..
    Antoine L
    Antoine L

    13 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 juin 2013
    Fidèle à son arrogance sans pareille, on peut lire sur l’affiche du film d’Alfred Hitchcock : « Si vous n’éprouvez pas ce sentiment de douce frayeur en voyant ce film, pincez-vous – vous êtes très probablement mort ». Le bilan est donc terrible : nous somme tous morts !

    Photographe reporteur, L.B. Jeffries (James Stewart) s’est malencontreusement cassé la jambe, et plutôt que de porter des béquilles, il préfère rester tranquillement chez lui comater. Mais les quelques allez et venus de sa masseuse et de sa compagne (Grace Kelly) ne remplissent pas sa journée, et l’ennui le pèse. Et c’est de façon complètement anodine qu’il se mit à observer par la fenêtre, regardant le ciel, la cour, l’immeuble voisin. Mais très vite, cette occupation va tourner au vice, n’hésitant pas à espionner ses voisins, jumelles et appareil photo à la main. De jour comme de nuit, tapi dans l’ombre, il épie les moindres faits et gestes. C’est alors qu’une nuit, le comportement suspect d’un homme transportant des paquets en pleine nuit va l’alerter : où est passée sa femme ? A t-il été témoin d’un meurtre ?

    Le sujet est excellent. La preuve, quelques décennies plus tard Paranoïak en fera un must du genre. Et pourtant, on ne peut pas dire que le film soit passionnant, loin s’en faut. Le principal problème est qu’il ne se passe rien avant les dix dernières minutes du film. Tout le début n’est qu’une longue introduction au supposé meurtre, particulièrement improbable puisqu’on ne voit ni n’entends rien. C’est d’ailleurs un problème très gênant : la qualité sonore du film est tellement médiocre qu’il faut être particulièrement attentif pour comprendre ce que les gens disent, surtout quand les musiques « d’ambiance » s’en mêlent. Ensuite, une fois l’hypothèse de ce fait relaté, le film se noie dans son attente, tentant de faire gonfler un suspense inexistant. Tout ça pour une fin carrément ratée, filmée en saccadé et accéléré, massacrant la mise en scène. En somme, se sont pleins de bonnes idées, mais oblitérées par une réalisation mauvaise, un rythme mou et un suspense absent.
    Agnes L.
    Agnes L.

    166 abonnés 1 630 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 janvier 2024
    Hitchcock est un grand réalisateur et son nom suffit à influencer les spectateurs. Car franchement, ce film n'est pas un chef d'oeuvre dans sa filmographie. Il a trop de défauts, trop d'incohérences et il devient ennuyeux parce que le suspense n'est pas au rendez-vous. Pour sa défense, il a été réalisé en 1954. S'il était proposé aujourd'hui dans une salle, nul doute qu'il ne ferait pas un carton.
    belo28
    belo28

    69 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2010
    On ne le repetera jamais assez Hitchcock est l'un des plus brillants metteurs en scène de tout les temps! Cette pièce maitresse n'est pas moins que Son chef d'oeuvre!
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2020
    Un monument du cinéma. Huis clos étouffant, mise en scène ébouriffante, suspense haletant, tout est là. Hitchcock est un virtuose et la divine Grace Kelly est son meilleur instrument.
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