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Votre avis sur Mais qui a tué Harry ? ?
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Avec "Mais qui a tué Harry ?", Alfred Hitchcock s'essaye à la comédie noire avec un certain succès. Pérégrinations d'un cadavre sans cesse enterré et déterré et que personne ne trouve vraiment choquant qu'il soit là, le film est une farce touchant à l'absurde mais dépeignant également un certain égoïsme de l'être humain. Filmé dans un VistaVision magnifique et interprété par des acteurs qui semblent véritablement s'amuser, "Mais qui a tué Harry ?" n'est peut-être pas un grand film dans l’œuvre de son réalisateur mais il serait néanmoins dommage de passer à côté de cette réjouissante comédie qui brouille habilement les pistes et s'amuse gentiment à malmener ses personnages.
Des coups de feu, un cadavre découvert dans les bois, des dialogues et des réflexions détachées et finalement peu de considération pour le mort, "Harry". Il y a de bonnes répliques, de l'humour noir et pas mal de folie chez nombre de personnages, lesquels agissent souvent de façon peu rationnelle, en dehors du capitaine. Pas mal, il sort de l'ordinaire pour un Hitchcock. La musique est loin d'être dramatique et peu portée sur la comédie.
Un petit côté "Agatha Christie" en mode désinvolte, une "part de gâteau" nappée d'humour british, une gourmandise absurde et macabre… La trame est joyeusement amorale ; les personnages, d'une insouciance remarquable, se préoccupent davantage de séduction et d'acquisition de biens matériels que du sort d'un pauvre cadavre qu'ils enterrent et déterrent à l'envi, au gré d'idées ou de stratégies plus ou moins fines. L'argument de cette comédie policière est tout à fait réjouissant, sa concrétisation un peu moins. Bien sûr, c'est amusant, gentiment extravagant et ludique, mais ça n'atteint jamais les sommets espérés en termes de "mauvais esprit" ou de surprises un peu folles. Cette adaptation d'un roman de Jack Trevor Story, tournée juste après La Main au collet, est une œuvre sympathique mais mineure dans la filmo de Sir Alfred qui était plus à l'aise pour distiller son humour dans des polars ou thrillers que pour réaliser de pures comédies. En témoigne ce film. En témoigne plus encore une autre comédie du cinéaste, M. et Mme Smith (Joies matrimoniales, 1941).
"Mais qui a tué Harry ?", qui fit un bide aux États-Unis mais connut un beau succès en Europe, marque par ailleurs deux débuts : celui au cinéma de Shirley MacLaine et celui d'une collaboration fructueuse entre Alfred Hitchcock et le compositeur Bernard Hermann.
"Mais qui a tué Harry ?", qui fit un bide aux États-Unis mais connut un beau succès en Europe, marque par ailleurs deux débuts : celui au cinéma de Shirley MacLaine et celui d'une collaboration fructueuse entre Alfred Hitchcock et le compositeur Bernard Hermann.
Film tourné entre La Main au collet et L’Homme qui en savait trop, Mais… qui a tué Harry ? est une récréation totalement à part dans la filmographie d’Alfred Hitchcock. En effet, le cinéaste signe sa seconde comédie américaine mais, contrairement à Joies matrimoniales, le film possède un humour très éloigné du pur style hollywoodien mais très anglais et typique du cinéaste. Il ne faut donc pas s’attendre à de grands éclats de rire mais à de nombreux sourires causés par un goût de l’absurde assez prononcé
spoiler:
(les nombreux enterrements et exhumations d’Harry, la chronologie farfelue d’Arnie…)
. Ainsi, le film possède une vraie importance dans la carrière du réalisateur puisque le type de mélange d’humour plutôt subtil et de macabre sera un des aspects caractéristiques de la série Alfred Hitchcock présente qui apparut juste après. En outre, Hitchcock se permet des allusions sexuelles allant à l’encontre de la moralité vantée par le Code Hays encore en vigueur à l’époque spoiler: (le cadeau mystérieux demandé par Sam au millionnaire qui se révèle être un lit deux places)
.
Ainsi, alors qu’il aimait faire croire qu’il avait peu de considération pour les comédiens, le réalisateur s’appuie beaucoup sur ses acteurs pour créer l’ambiance farfelue d’un film à la mise en scène plus discrète qu’habituellement. À côté du chevronné Edmund Gwenn et de John Forsythe, on trouve une débutante dans le premier rôle féminin : Shirley McLaine qui est loin de la blonde à la beauté froide typique de l’œuvre d’Hitchcock et qui est au contraire une petite rousse pétillante, pleine de charme et d’insouciance totalement adaptée à l’ambiance du film.
Il ne faut cependant pas penser que le cinéaste ait négligé les autres aspects de son film pour autant. Ainsi, il permet à son directeur de la photographie récurrent, Robert Burks, de signer de magnifiques plans de nature sublimant notamment la couleur des arbres pendant l’automne. Dès les premières secondes, Hitchcock et Burks nous permettent donc de s’extasier devant la beauté des décors naturels.
Mais le film inaugure aussi une autre collaboration majeure dans la suite de la carrière du réalisateur puisqu’il marque sa rencontre avec Bernard Herrmann ! Ce dernier signe une magnifique musique qui arrive à mixer habillement l’ambiance très légère du film avec l’atmosphère généralement attachée au Maître du suspense. Ce dernier préférera d’ailleurs cette composition à toutes celles de leurs futures collaborations.
Même s’il peut décontenancer l’amateur du cinéaste qui s’attendrait à y trouver du suspense, Mais… qui a tué Harry ? est donc une charmante comédie pleine de légèreté très agréable à suivre. Une petite bulle de bonheur.
. Ainsi, le film possède une vraie importance dans la carrière du réalisateur puisque le type de mélange d’humour plutôt subtil et de macabre sera un des aspects caractéristiques de la série Alfred Hitchcock présente qui apparut juste après. En outre, Hitchcock se permet des allusions sexuelles allant à l’encontre de la moralité vantée par le Code Hays encore en vigueur à l’époque spoiler: (le cadeau mystérieux demandé par Sam au millionnaire qui se révèle être un lit deux places)
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Ainsi, alors qu’il aimait faire croire qu’il avait peu de considération pour les comédiens, le réalisateur s’appuie beaucoup sur ses acteurs pour créer l’ambiance farfelue d’un film à la mise en scène plus discrète qu’habituellement. À côté du chevronné Edmund Gwenn et de John Forsythe, on trouve une débutante dans le premier rôle féminin : Shirley McLaine qui est loin de la blonde à la beauté froide typique de l’œuvre d’Hitchcock et qui est au contraire une petite rousse pétillante, pleine de charme et d’insouciance totalement adaptée à l’ambiance du film.
Il ne faut cependant pas penser que le cinéaste ait négligé les autres aspects de son film pour autant. Ainsi, il permet à son directeur de la photographie récurrent, Robert Burks, de signer de magnifiques plans de nature sublimant notamment la couleur des arbres pendant l’automne. Dès les premières secondes, Hitchcock et Burks nous permettent donc de s’extasier devant la beauté des décors naturels.
Mais le film inaugure aussi une autre collaboration majeure dans la suite de la carrière du réalisateur puisqu’il marque sa rencontre avec Bernard Herrmann ! Ce dernier signe une magnifique musique qui arrive à mixer habillement l’ambiance très légère du film avec l’atmosphère généralement attachée au Maître du suspense. Ce dernier préférera d’ailleurs cette composition à toutes celles de leurs futures collaborations.
Même s’il peut décontenancer l’amateur du cinéaste qui s’attendrait à y trouver du suspense, Mais… qui a tué Harry ? est donc une charmante comédie pleine de légèreté très agréable à suivre. Une petite bulle de bonheur.
ned123
J'ai vu un film... qui entre les mains du Maître Alfred a toutes les chances de devenir un chef-d'oeuvre... On rit beaucoup sur ces successions de situations cocasses et tendues à la fois... C'est très léger, très amusant, et particulièrement bien filmé. C'est charmant, mais parfois, le rythme diminue d'intensité... Les paysages sont magnifiques, et je trouve que le film est bien écrit, car même on a l'impression de flotter, on retombe très bien sur ces pieds, après tous ces quiproquos et ces séquences pleines de charmes.
HamsterPsycho
Un Htichcok particulièrement loufoque. Une belle somme de cynisme, d'absurde et d’irrévérence notamment dans les dialogues et les réflexions à la limite de l'odieux de l'artiste, M. Marlowe. Un bel exercice d'humour noir et macabre pour le maître du suspense.
Le titre annonce, certes, une énigme mais le film, paradoxalement, repose peu, et moins que dans tout autre intrigue hitchcockienne, sur un quelconque suspense criminel.
Hitchcock signe ici un divertissement insolite, une comédie teintée d'humour noir dont le principal trait est le peu de cas que le cinéaste et les personnages font du cadavre du dénommé Harry...Déjà, sa présence incongrue dans un sous-bois à proximité du village, n'émeut guère les promeneurs, qu'un très improbable hasard conduit successivement sur les lieux. La question n'est pas alors "qui a tué Harry?" mais plutôt "que faire d'Harry?". Et on verra que le cadavre n'est pas près de reposer paisiblement!
La situation est amusante mais l'intrigue est un peu faible. Le conciliabule entre les quatre personnages principaux ne se renouvelle pas beaucoup, pendant que, comme oubliant le pauvre Harry, les deux hommes et les deux femmes profitent de l'occasion pour faire connaissance...Et Hitchcock pour introduire quelques allusions et sous-entendus grivois dont il est friand.
Les jolies couleurs automnales des paysages et la partition musicale ironique de Bernard Herrmann accompagnent ce récit indolent qui, certains moments, confine au bavardage.
Hitchcock signe ici un divertissement insolite, une comédie teintée d'humour noir dont le principal trait est le peu de cas que le cinéaste et les personnages font du cadavre du dénommé Harry...Déjà, sa présence incongrue dans un sous-bois à proximité du village, n'émeut guère les promeneurs, qu'un très improbable hasard conduit successivement sur les lieux. La question n'est pas alors "qui a tué Harry?" mais plutôt "que faire d'Harry?". Et on verra que le cadavre n'est pas près de reposer paisiblement!
La situation est amusante mais l'intrigue est un peu faible. Le conciliabule entre les quatre personnages principaux ne se renouvelle pas beaucoup, pendant que, comme oubliant le pauvre Harry, les deux hommes et les deux femmes profitent de l'occasion pour faire connaissance...Et Hitchcock pour introduire quelques allusions et sous-entendus grivois dont il est friand.
Les jolies couleurs automnales des paysages et la partition musicale ironique de Bernard Herrmann accompagnent ce récit indolent qui, certains moments, confine au bavardage.
Comédie légère dont le ton est original par rapport aux autres films de Hitchcok. Un cadavre qu'on enterre et déterre plusieurs fois, des coupables à foison qui s'accusent tous seuls, sur fond subtil de relations amoureuses, avec en arrière plan des images superbes de l'automne... que demander de plus pour passer un bon moment devant un film qui malgré tout, n'est pas un chef-d'oeuvre ?
Un film insolite et atypique, qui mêle suspense et comédie, de manière plutôt efficace. Les personnages ont indéniablement un capital sympathie important, ce qui rend supportable le fait que l'action est assez limitée. Hitchcock nous séduit avec ce scénario inattendu.
une comédie noire qui montre qui faut avoir un humour ouvert à tous forme car est tirer par les cheveux . un film qui essaye de faire rire sur un mort et qui y arrive par moment même si on ne sait pas beaucoup. Des personnage mystérieux et des décors que on dirait le théâtre. Même si les raison de la mort de Harry et tenue jusqu a la fin du film et cela est bien.
Les incursions d'Hitchcock dans la comédie sont plutôt rares pour être signalées; ses derniers films "Frenzy" et "Complot de famille" en sont les exemples les plus marquants... Avec le présent "Mais qui a tué Harry?", polar rural à l'humour surréaliste déconcertant, qui a le mérite d'étonner son spectateur.
Un cadavre est découvert à l'orée d'un bois, mais personne ne semble s'en émouvoir; au contraire les quatre personnes qui pensent être responsable de la mort du pauvre Harry (très apprécié cet Harry!) vont tout faire pour transformer ce meurtre en accident; le tout dans une ambiance irréelle (tout le monde est d'humeur badine malgré les faits) et de drague entre les hommes et les femmes de notre quatuor; dont font partie John Forsythe, futur patriarche du soap "Dynastie" et Shirley Mclaine, seule actrice d'Hollywood à ne pas avoir subi les assauts de Warren Beatty dans les années 70, puisque c'est sa soeur.
Un cadavre est découvert à l'orée d'un bois, mais personne ne semble s'en émouvoir; au contraire les quatre personnes qui pensent être responsable de la mort du pauvre Harry (très apprécié cet Harry!) vont tout faire pour transformer ce meurtre en accident; le tout dans une ambiance irréelle (tout le monde est d'humeur badine malgré les faits) et de drague entre les hommes et les femmes de notre quatuor; dont font partie John Forsythe, futur patriarche du soap "Dynastie" et Shirley Mclaine, seule actrice d'Hollywood à ne pas avoir subi les assauts de Warren Beatty dans les années 70, puisque c'est sa soeur.
Film de tenue modeste, petit whodunnit sympathique d'humour subtil, huis-clos à ciel ouvert aux allures de fable surréaliste, The Trouble With Harry n'a pas changé - et ne changera plus - la majestueuse filmographie d'Alfred Hitchcock. S'il s'agit avant tout d'une comédie mineure, ce film n'en demeure pas moins impeccablement construit et fabriqué d'une manière générale. A partir d'un postulat narratif tout ce qu'il y a de plus dérisoire - une poignée de personnages s'incriminant eux-mêmes d'un meurtre qu'ils n'ont bien évidemment pas commis, et un cadavre embarrassant à bien des égards - Hitchcock pousse à bout la notion de Mac Guffin pour mieux développer la psychologie de sa petite troupe. Une fois encore ce sont les motivations, les aspirations et les inquiétudes de ses personnages qui intéressent véritablement le réalisateur. Le spectateur apprend en même temps que ces derniers les raisons éventuelles de ce crime étrange : le cadavre, gisant sur un sol forestier en plein soleil d'automne, sera l'estrade idéal de cette petite communauté, craint et vu de tous. On a parfois l'impression que Hitchcock a voulu réaliser l'antithèse parfaite de The Rope : là où The Trouble With Harry part d'un cas particulier pour aller vers un cas général ( soit du cadavre monstré à ce qui l'entoure ), le chef d'oeuvre de 1947 emprunte la logique narrative opposée ( partir d'une société cynique et coupable pour mieux se rapprocher du fameux coffre noir ). Voilà un long métrage qui ne paye pas de mine mais qui - comme toujours avec Hitchcock - s'avère riche en matière d'analyses. Léger mais intelligent, The Trouble With Harry est donc à ne pas manquer...
Intéressant par son originalité parmi l’œuvre d'Hitchcock (ton comique et surréaliste), le film décevra les habitués du genre malgré une belle qualité artistique (notamment le jeu des acteurs).
Un Hitchcock un peu pénible à suivre, voire franchement soporifique dans sa deuxième moitié. Du montage à la direction d’acteurs, tout semble pensé pour casser le rythme habituel de la comédie. Le résultat est d’abord d’une étrangeté intéressante, avec une théâtralité un peu grinçante et un regard pessimiste sur la condition humaine qui font penser à du Beckett, puis on comprend que le film vise quelque chose de beaucoup plus terre-à-terre et l’étrangeté se transforme en lassitude de voir tous ces dialogues et situations manquer leur cible. Je mets la moyenne pour les prémices et surtout pour le plaisir des yeux : magnifique technicolor, très beaux costumes et décors, et une version HD irréprochable.
Xavi_de_Paris
L'un des films les plus originaux de la part d'Alfred Hitchcock. Cette histoire irrésolue de cadavre a des accents burlesques, qui peuvent un peu rebuter, tant l'histoire ronronne par moments. Les personnages sont des gens ordinaires, qui se trouvent dans une situation extraordinaire, avec un cadavre sur les bras à faire disparaître à tout prix, car chacun d'entre a un lien avec lui qui les soupçonne. Des situations assez cocasses s'ensuivent, qui font de "Mais qui a tué Harry ?" une sorte de comédie à l'humour noir. Un film à part dans la filmographie hitchcockienne, qui mérite le coup d'œil.
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