Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Lyson
1 abonné
37 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 23 février 2020
L'exercice de style indispensable au suspense, fait presque oublier la monstruosité du propos et d'un Brandon hautement pervers. Sardonique. Summum d'outrecuidance de perversité et de sang-froid !
Ce film est un de ceux qui ont marqué leur époque et le Septième Art. Il est d'abord le premier film tourné en couleur par Hitchcock, un huis clos en temps réel de 1h20 et, surtout, réputé pour être 1h20 d'une seul et même plan-séquence ! En vérité, le cinéaste a usé de subterfuge plus ou moins voyant. Mais si la prouesse technique est importante, la postérité a occulté la dimension psycho-philosophique de fond. En effet, les deux étudiants sont présentés comme des élèves brillants, à tel point que leur narcissisme les pousse à mettre en pratique des théories douteuses entre hommes inférieurs et hommes supérieurs. C'est finalement ce point qui est le plus intéressant dans le film. Une sensation malsaine omniprésente pour le spectateur tout en jubilant malgré nous à ce petit jeu morbide. Un film qui doit être vu et revu, et conseillé. Site : Selenie
Sorti en 1948, "La Corde" constitue un long-métrage des premières pour Alfred Hitchchock. Premier film en couleurs et surtout première collaboration avec James Stewart. En cela il constitue un jalon incontournable de son oeuvre. Le maître démontre avant tout l'étendue de son savoir faire technique. Les onze plan séquence qui jalonnent le film sont d'une précision d'orfèvre, soutenus par une écriture ciselée et des acteurs impeccables. Comme dans nombre de ses films ultérieurs, le cinéaste se plaît à montrer des criminels de manière attachante, quitte à rendre le spectateur complice de leurs méfaits. En dehors de ses prouesses techniques, "La Corde" vaut aussi pour le discours qu'il sous-tend. On l'a souvent qualifié à ce titre de film nietzschéen ; l'oeuvre restitue justement la pensée initiale du philosphe quant au surhomme et son interprétation complètement faussée par les nazis. Tout cela est enfin synthétisé en une heure et vingt minutes passionnantes. Magistral.
La corde est un des films cultes d Hitchcock avec lequel il a donné ses lettres de noblesse au huit clos . Le maître du suspense monte un film qui donne l impression de n être qu'un long plan séquence (en réalité , le film comprend 11 plan séquences ).
James Stewart, acteur fétiche d Hitchcock , fait son premier film avec le réalisateur et ses scènes donnent de la consistance au film.
Certaines scènes effleurent le thème de l’homosexualité qui était tabou à l époque de film (1948). Certains états américains avait d ailleurs interdit le film à cause de ça .
Techniquement parfait , la corde possède un scénario hyper travaillé à base d humour noir et de meurtre parfait . Un must du genre.
A noter que la corde est le premier film d Hitchcock en couleur
Comme sur une scène de représentation théâtrale pour un décor unique, c’est très bien écrit, ça suit la linéarité du scénario par sa mise en scène, en changeant le fond du cadre de couleur lumineuse à sombre puis redevient normale. Les personnages gentlemen aux motivations secrètes relations ambiguës, jouent à cache-cache avec cette fichue malle et une corde mystère, les spectateurs le constateront depuis l’observation de la salle, ni vu ni connu pour l’objet du crime. Des réactions sans pouvoir agir puisse la réponse entre la bouche muette et les oreilles sourdes. Les autres intervenants de l’appartement de style bourgeois sont des employés, de la famille, des amis invités. Tous ne verront que du feu sauf la star du classique Hollywood suspicieux des cachotiers obscurs dont une nervosité dans le jeu du piano, un professeur qui inspire l’admiration chez ces étudiants meurtriers dans leur dérive extrême. L’alerte donnée par coup de feu, espérant réveiller le voisinage inquiet de la surprise peu intense, la scène finale est marquante. Ce film est une dégustation de succulents desserts servit par le maître suspense.
La Corde est un excellent huis clot proposé par Alfred Hitchcock, qui réalise ici un sans-faute. La confrontation entre le cynisme de Brandon et la gêne de Philip est très intéressante à l'écran. On ressent vraiment la gêne tout le long du film. Et la tension dans les dernières minutes est haletante. La mise en scène est impeccable. On voit bien que le film s'inspire d'une pièce de théâtre. Les décors et les dialogues sont parfaitement travaillés (le passage en couleur apporte un plus dans ce premier film colorisé du réalisateur). Le casting est parfait. John Dall est excellent dans le rôle d'un personnage totalement dépourvu de moral. Son personnage est fascinant de par son inhumanité. Ses échanges avec James Stewart sont captivants, très intelligents. James Stewart est évidemment impeccable de justesse dans son rôle. Une des meilleures réussites d'Hitchcock (avec Les Oiseaux, Psychose ou La Mort aux Trousses, même s'il est un peu moins connu que ces derniers). Un must-see dans la filmographie du maître du suspense.
"La corde" n'est pas le plus grand film d'Hitchcock, ce n'est pas son long-métrage le plus tendu ni le plus vertigineux; le film est avant tout un formidable exercice de style qui montre avec un humour grinçant comment deux jeunes gens cyniques (surtout Brandon) décident de faire de leur crime une oeuvre d'art en invitant la famille de la victime à un repas morbide, le corps du défunt étant caché dans la malle qui sert de table. Problème : l'ancien professeur des deux jeunes gens, Rupert Cadell, lui aussi convié, se rend vite compte de l'étrangeté de la soirée. Le tour de force du film réside à la fois dans la capacité à nous faire espérer de la réussite de l'entreprise machiavélique – s'approcher volontairement du feu mais sans se brûler – et à nous faire jubiler de la clairvoyance de Rupert, exprimée dans une stratégie risquée lors d'un dernier quart d'heure anthologique. Ainsi, la manipulation du cinéaste est joyeusement perverse puisqu'elle incite le spectateur à cautionner le crime – d'un point de vue purement fictionnel – et à célébrer l'intelligence du professeur, qui aura remarqué le défaut du plan. Film haletant qui regorge de grandes idées de mise en scène, "La corde" est la création ludique d'un cinéaste soucieux de partager son plaisir avec le spectateur.
Avec La Corde réalisé en 1948, Alfred Hitchcock signe un huit clos énigmatique pour son premier long métrage en couleur. Le réalisateur orchestre sa mise en scène à la perfection à l'aide de plans séquences et de couleurs prononcées. Des sujets particulièrement tabous pour l'époque sont évoqués plus ou moins explicitement; comme la philosophie du Surhomme de Nietzsche ou l'homosexualité. Hitchcock nous dévoile cette classe intellectuelle, riche et insatisfaite à la recherche de plaisir dans la mise en oeuvre du meurtre parfait. Un classique à voir.
Hitchcock mineur mais avec une réelle modernité de mise en scène. Deux scènes d'anthologie pure. Reste que le rythme est un peu daté et la fin trop convenu à mon goût.
Ah la la j’aime beaucoup ce film, c’est du grand Hitchcock! Le film est un huit clos qui était à la base une pièce de théâtre, on ne s’ennuie pas du tout, le suspense est très présent (comme dans tous les Hitchcock) le film est presque un plan séquence mais en raison des bobines de l’époque cela n’était pas possible. Je le recommande fortement
Un hitchock que je qualifierais de singulier, on y retrouve la pâte du maître du suspense ou l'intrigue tourne autour du fait est-ce que oui ou non quelqu'un ira ouvrir ce satané coffre et malgré un postulat de base simpliste, le déroulement de cette histoire " simple" mais pourtant surprenante et passionnante . Le film ne se démarque pas par la réalisation par la réalisation ou même le scénario . Mais surtout par les acteurs servant des dialogues assez crédibles, à savoir qu'ils ne sont pas spécialement passionnants à la manière d'une soirée sans trop d'ambiance. Malgré ça, le personnage de Rupert sort bien sûr du lot avec une philosophie macabre motivant l'acte du diabolique Brandon ( ou Bernard en VF ) . Ainsi, le suspense est maintenu tout le long du film et Hitchcock relève selon moi le défi de faire une film d'1 h 20 haletant de bout en bout sur un pitch aussi simple.
Pas le meilleur Hitchcock mais c'est un très bon film que je recommande tout de même pour son originalité
Un chef d'œuvre réussi et ambitieux du grand Hitchcock avec une mise en scène brillante, des plans-séquences remarquables, un très bon casting et un scénario captivant.
Ce film réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1948 et adapté de la pièce "Rope" de Patrick Hamilton est vraiment très bon. C'est l'histoire de deux étudiants qui tuent un de leur camarade, qui le cache dans un coffre et qui font une soirée tout en mangeant sur le coffre. Le scénario n'est pas forcément recherché mais la force cynique de l'histoire rend le tout vraiment très bon. Ce que nous retiendrons aussi de ce film, c'est qu'il possède de nombreux plans-séquences et bien que fait avec des trucages, c'était quand même une prouesse technique pour l'époque. Les trucages dont aujourd'hui visibles et on arrive à les repérer mais cela reste tout de même très bien fait et très bien filmé. Effectivement, le jeu de la caméra joue énormément dans le film puisqu'elle donne quelques fois des informations et joue également avec les dialogues, ce qui est très bon et surtout très original. Le film ne dure pas très longtemps mais ce n'était pas vraiment nécessaire de le faire plus long car le scénario ne le permettait pas vraiment. On ne s'ennuie donc pas car le huis clos est très prenant et le suspense parfois intense ! Pour ce qui est des acteurs, nous avons principalement John Dall, Farley Granger et James Stewart qui jouent très bien ! "La Corde" est donc une très bonne découverte et c'est donc un très bon Hitchcock.
Même si je ne connais pas bien, Alfred Hitchcock, j'aime beaucoup et rien n'y changera, point barre. « La Corde » aujourd'hui davantage connu pour sa technique de tournage est un film qui part sur une idée finalement assez malsaine. Deux étudiants en tuent un autre avec une corde. Dissimulent le corps dans un coffre. Puis invitent les parents du défunt dans la même pièce où leur fils a été zigouillé et comble du cynisme, les deux hôtes installent les plateaux du buffet sur le coffre où le cadavre est planqué. Vous voyez le truc ? Je vous assure qu'on voit pas tous les jours ce genre de pitch au cinoche encore moins de nos jours. Ici, point de sirènes (si ce n'est à la toute fin) et point de flics. Tout se joue sur l'interprétation de l'attitude des deux meurtriers qui sans s'en rendre compte, dispersent des indices ça et là. Avec « La Corde », Hitchcock nous pose la question suivante. Jusqu'où le cynisme peut-il aller ? Ici, la réponse est de tuer par plaisir juste pour voir quelles sensations cela peut procurer. Alors pourquoi seulement ces trois étoiles pour un film d'Hitchcock au contenu si singulier ? Tout simplement parce que la phase de préparation avant le grand cynisme est trop longue et trop bavarde. On a beau dire, ça joue sur le ressenti final.
Plus je regarde des Hitchcock, plus je me dis que c'est peut-être un très bon cinéaste (surement pas le plus grand), mais qu'il est totalement bouffé par l'orgueil et l'auto-satisfaction au niveau professionnel. Combien de ses films sont alléchants au synopsis et compromis par des ajouts complètement superficiels. Ici, ce n'est pas l'humour british embourgeoisé qui "casse l'ambiance" puisque l'histoire est notamment celle d'un dîner mondain mais l'orgueil du technicien, ce qui est un peu moins délétère mais l'est tout de même d'une manière décisive. En effet, cet "exercice de style" dans lequel la réalisation n'est pas tant au service de l'émotion et du film qu'au service de l'image d'Hitchcock n'est guère convaincant. Heureusement que James Stewart sauve les meubles même si ça ne suffit pas. On ne peut pas faire une réalisation (donc un film) efficace quand on fait aussi abusivement de la technique pour la technique au détriment d'une histoire dont l'intelligence de la narration (visuelle) est forcément sacrifiée par ces contraintes superflues, même quand on s'appelle Sir Alfred Hitchcock