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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 27 octobre 2011
J'avais entendu dire pas mal de choses sur ce Hitchcock, du bien comme du mal. Bon avant de parler de la forme, je tiens à dire que j'adore ce genre d'histoires où il est question de jeu de chat de la souris, comme par exemple avec le meurtre presque parfait, ou bien le limier, même si bien souvent c'est tiré d'une pièce de théâtre, je trouve que grâce au huis clos on peut instaurer une ambiance qui va commencer à peser de plus en plus jusqu'au dénouement. Dans ce genre de film outre un super scénario il faut des bons acteurs, et là je dois dire que Stewart est juste excellent (les autres aussi), mais je ne l'avais jamais vu comme ça. Je suis peut-être trop bon public et j'avais tellement envie d'y croire que j'avoue qu'en ce qui concerne les fameux raccords qui ont été tant débattu j'en ai remarqué qu'un, le premier celui qui conclu le générique (en même temps il est tellement énorme que ça serait qu'être aveugle pour ne pas le voir), le film par sa mise en scène m'a complètement plongé dans l'histoire, parce que certes on peut saluer l'exercice de style, ma foi fort réussi, mais aussi parce que ce n'est pas tout de dire ok je fais mon film avec le moins de plans possibles, mais il faut que ça ait un sens, que ça ne plombe pas la narration. Et je suis quasiment certain que j'aurai mis bien longtemps avant de remarquer que justement les plans duraient dix minutes. La mise en scène est d'une fluidité exemplaire, passant d'un personnage à un autre, faisant monter la tension, ouvrira le coffre, ne l'ouvrira pas. Après je dirai que je n'ai qu'un seul regret, à moins que je n'ai pas été assez attentif et que je sois passé à côté de quelque chose, c'est comment Stewart se retrouve cette corde en main. En tous cas avant d'être un brillant exercice de style, je dirai que c'est un très bon film.
Magnifique petit concentré de suspense et de tension, ce trop peu connu "La Corde" démontre si c'était nécessaire que Hitchcock ne se résume pas à ses 4-5 films cultes. L'action est en quelque sorte concentrée dans les dialogues : chaque tirade est une petite étape vers le dénouement, exposant un peu plus nos deux tueurs à la cruelle et cynique vérité.
Quand Hitchcock est à son meilleur niveau, ça donne ça ! Un film plus que simple pour son histoire mais Le réalisateur, nous montre tout son talent, en réalisant le film en (faux) plan séquence durant tout le film ! Superbe Thriller
La Corde est un excellent huis clot proposé par Alfred Hitchcock, qui réalise ici un sans-faute. La confrontation entre le cynisme de Brandon et la gêne de Philip est très intéressante à l'écran. On ressent vraiment la gêne tout le long du film. Et la tension dans les dernières minutes est haletante. La mise en scène est impeccable. On voit bien que le film s'inspire d'une pièce de théâtre. Les décors et les dialogues sont parfaitement travaillés (le passage en couleur apporte un plus dans ce premier film colorisé du réalisateur). Le casting est parfait. John Dall est excellent dans le rôle d'un personnage totalement dépourvu de moral. Son personnage est fascinant de par son inhumanité. Ses échanges avec James Stewart sont captivants, très intelligents. James Stewart est évidemment impeccable de justesse dans son rôle. Une des meilleures réussites d'Hitchcock (avec Les Oiseaux, Psychose ou La Mort aux Trousses, même s'il est un peu moins connu que ces derniers). Un must-see dans la filmographie du maître du suspense.
Un film qui est un chef-d'oeuvre rien que pour sa prouesse technique ! Alfred Hitchcock joue encore sur le point de vue en faisant partager celui des tueurs au spectateur dans un film qui ne manque pas de tension au fil de ses longs plans séquences inquiétants. A titre personnel, mon film préféré du maître.
Tourné en 11 plans afin de donner l'impression d'un unique plan-séquence, ce film mythique du maître Hitchcock est un remarquable exercice de style et est unanimement reconnu comme l'une de ses œuvres cinématographiques les plus influentes. À travers cette histoire effroyable inspirée d'un fait-divers réel – spoiler: deux amis tuent de manière totalement gratuite et par défi une de leur connaissance, le cachent dans un coffre et invitent les proches du défunt à un apéritif dînatoire à proximité immédiate du cadavre – le cinéaste britannique livre aussi une réflexion sur la monstruosité dont est capable l'être humain, trois ans seulement après la fin de la Seconde Guerre Mondiale qui a laissé des traces indélébiles. Magistral.
On associe assez systématiquement le nom d'Hitchcock à des films comme Psychose ou La Mort aux Trousses... Si ces films sont indéniablement de véritables chefs d'oeuvre et que leur qualité n'est pas à mettre en doute, on en oublie souvent qu'avant il y a eu La Corde, bijou d'humour noir qui entame la collaboration fructueuse entre Hitchcock et James Stewart. Huis clos pervers, le film s'apparente à une pièce de théâtre: le film ne comporte qu'un plan séquence de 1h20, et les différentes prises de vue s'enchainent ingénieusement grâce aux plans rapprochés sur le dos des personnages. Pour l'époque, La Corde est donc techniquement innovant. Sinon, le film rappelle qu'Hitchcock n'est pas qu'un formidable maître du suspens, mais qu'il manie aussi l'humour, ici un humour noir grinçant. Le scénario, profondément macabre et cynique, montre toute l'audace du réalisateur. Là est le génie de Hitchcock: allier humour jouissif et une totale immoralité. Le film est d'autant plus fascinant qu'il s'interroge sur la psychologie humaine, en l'occurrence la fascination pour la mort. A travers l'un de ses personnages principaux (Brandon, admirablement interprété par John Dall), Hitchcock ose évoquer des théories philosophiques terrifiantes (la supposée existence d'une "élite" supérieure, le droit de tuer), ce qui est risqué et gonflé dans un contexte de traumatisme d'après-guerre. La Corde prend ainsi la forme d'un huis clos oppressant, malsain et cynique. Des plans géniaux et des répliques savoureuses font de ce film une vraie réussite. La Corde présente aussi un intérêt dans son traîtement de l'homosexualité. Hitchcock contourne avec subtilité et intelligence la censure de l'époque (représentation métaphorique, allusions...), et ce niveau de lecture rend le film encore plus riche et fascinant. Une oeuvre osée, à ranger dans les classiques du Maître.
Un hitchock que je qualifierais de singulier, on y retrouve la pâte du maître du suspense ou l'intrigue tourne autour du fait est-ce que oui ou non quelqu'un ira ouvrir ce satané coffre et malgré un postulat de base simpliste, le déroulement de cette histoire " simple" mais pourtant surprenante et passionnante . Le film ne se démarque pas par la réalisation par la réalisation ou même le scénario . Mais surtout par les acteurs servant des dialogues assez crédibles, à savoir qu'ils ne sont pas spécialement passionnants à la manière d'une soirée sans trop d'ambiance. Malgré ça, le personnage de Rupert sort bien sûr du lot avec une philosophie macabre motivant l'acte du diabolique Brandon ( ou Bernard en VF ) . Ainsi, le suspense est maintenu tout le long du film et Hitchcock relève selon moi le défi de faire une film d'1 h 20 haletant de bout en bout sur un pitch aussi simple.
Pas le meilleur Hitchcock mais c'est un très bon film que je recommande tout de même pour son originalité
"La Corde" est avant tout un brillant exercice de style, en temps réel et en un unique plan-séquence. Où du moins, s'est l'impression qu'on en a. Et c'est là que Hitchcock est un mystificateur de génie, qui parvient à nous faire croire qu'on a vu quelque chose qui n'a pourtant pas lieu. Car "La Corde" est en réalité composé de plusieurs travellings qui s'enchaînent avec fluidité, que le raccord soit bien visible ou au contraire masqué (et il est amusant de voir que les raccords « invisibles » sont paradoxalement les plus visibles). Ce choix de mise en scène est d'ailleurs surprenant de la part d'Hitchcock qui, s'il est effectivement un spécialiste des travellings, est aussi un fervent partisan du découpage de séquences en plans multiples. Et il ne reprendra d'ailleurs plus se style extrême, bien qu'atténué, que lors de son film suivant, "Les Amants du Capricorne". Hormis la virtuosité technique du réalisateur, qui n'est plus à prouvée, il faut également saluée James Stewart, dont le talent n'est de même plus à prouvé. Avec "La Corde", Stewart inaugure sa série de rôles plus ambiguës qui caractériseront, outre sa collaboration avec Hitchcock, ses films avec Anthony Mann. Son personnage, Rupert, est indirectement responsable du meurtre que vont commettre Brandon (John Dall) et Philip (Farley Granger), deux de ses anciens étudiants dont l'homosexualité est évidente (malgré la censure) et qui se sont inspiré de la philosophie de leur professeur. Qui est que le crime est un art réservé à une élite d'êtres supérieurs pour qui le bien et le mal n'existent pas. Et si cette vision du monde reste théorique et n'est pas mise en pratique par Rupert, elle n'en demeure pas moins plus que discutable. Rupert partage d'ailleurs cette philosophie avec un autre personnage de fiction, à savoir Raskolnikov, (anti)héros du "Crime et Châtiment" de Dostoïevski dont est fortement inspiré "La Corde". Les deux meurtriers peuvent d'ailleurs être vus comme les deux faces de Raskolnikov, qui est tiraillé entre ses remords (comme Philip) et son sentiment de puissance et de légitimité (comme Brandon). A noter l'interminable et très hitchcockienne scène ou Mrs Wilson débarrasse les couverts placés sur le coffre (ou est caché le corps) pour y ranger des livres et qui consiste en un simple plan fixe. Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour créer du suspense.
Quand on fait allusion à Hitchcock, on est rarement déçus. Dans ce film, le huit clos dans lequel se trouve les personnages est très intéressant, l'atmosphère devient de plus en plus pesante au fil des minutes et il est clair que Hitchcock nous démontre encore son talent pour le suspens qu'il sait entretenir même si la fin est prévisible.
« The rope », 1er film d’Hitchcock en couleur, est essentiellement un énorme défi stylistique pour la virtuosité de ses techniciens et de ses acteurs dans ce film d'une durée de 80 minutes avec seulement 8 plans-séquence. spoiler: (d'ailleurs les raccords sont souvent lents et lourds) . Connaissant l’exigence du maître, le tournage n’a pas du être de tout repos James Stewart, impeccable, intériorise en fin limier jusqu’à ce que la fin le force à abattre son propre jeu « L'arrogance est un crime » alors qu'il fut le professeur des assassins ! spoiler: Alors, Il aurait pu au moins se jeter par la fenêtre !! !, mais ce n'est pas le style de « Hitch » . Le cinéaste cynique, froid et implacable, nous rappelle à tous, juste après guerre, que jamais la fin ne justifie les moyens, le fascisme et que la théorie des êtres supérieurs est franchement aberrante
"La Corde" est célèbre par le fait qu'il est composé de plans de la durée d'une bobine réunis par des raccord presque invisible, pour faire croire qu'il ait été tourné en un seul plan. Mais outre ses défis techniques, "La Corde" est un très bon film, un mélange de drame psychologique et de comédie noire. Deux jeunes célibataires commettent un meurtre par sentiment de supériorité, et invitent des gens à diner, dont leur professeur afin de l'impressionner par leur intelligence. La mise en scène très théâtrale est bien faite, et le film est captivant avec une atmosphère prenante et des dialogues bien écrit, avec quelques sous-entendus, pour éviter la censure. Les interprétations sont bonne, mais on retiendra surtout un excellent et cynique James Stewart. Ce n'est pas le meilleur film de Hitchcock, mais un très bon film.