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Ykarpathakis157
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 15 juin 2021
C'est difficile de croire que L'Homme qui tua la peur est considéré comme un bon film. Car c'est une vraie rigolade mais involontairement. Le personnage de Sidney Poitier est si doux et aimable qu'on a envie de le gifler et John Cassavetes joue comme un pied comme d'habitue. Il n'y a rien dans cette histoire qui sonne vrai et elle est ennuyeuse par-dessus le marché...
Martin Ritt, première ! Œuvre sociale exaltant l'amitié entre un blanc et un noir, « L'Homme qui tua la peur » n'y va pas toujours avec le dos de la cuillère, mais se regarde néanmoins avec plaisir. Cela s'explique notamment par une relation à laquelle on croit totalement, les deux personnages principaux s'avérant suffisamment intéressants pour que cela fonctionne, d'autant que John Cassavetes, fiévreux à souhait, et Sidney Poitier, dans son registre quasi-habituel, sont impeccables. De plus, le cadre ouvrier est bien rendu, même si le côté pénible et répétitif aurait probablement gagné à être plus exploité. Reste donc un côté trop caricatural incarné par le néanmoins excellent Jack Warden, ainsi que quelques comportements changeant aussi vite que facilement, m'enfin... J'avoue avoir été vraiment sensible à cette histoire traitée avec beaucoup humanité, que ce soit dans les discussions entre les deux hommes ou la relation qu'ils entretiennent avec leurs compagnes respectives. Et le dénouement a beau être édifiant, il est toutefois suffisamment fort et bien filmé pour que ça passe sans souci. Bref, si dans des mains plus habiles (Elia Kazan?) le résultat aurait pu être superbe, pour des débuts derrière la caméra, cela était plutôt prometteur.
Pour son premier film, Martin Ritt réalise une histoire forte sur un sujet simple : un déserteur rongé par la culpabilité (son frère est mort par sa faute) trouve du travail comme docker et se lie d'amitié avec un homme de couleur noire ce qui est loin de faire l'unanimité. Le scénario explore des thèmes assez vastes : de la difficulté du monde du travail, de la violence sous-jacente de la société, de l'amitié, de l'amour et de l'honneur. Tant de thèmes dans une durée plutôt courtes font qu'ils ne sont pas toujours bien exploités mais l'intention est là et Ritt offre à John Cassavetes un rôle sur mesure, où l'acteur ne cesse d'émaner une certaine fêlure face à un Sidney Poitier sympathique et un Jack Warden antipathique, tous deux un peu manichéens.
Des bons acteurs dirigés avec naturel, du noir et blanc qui rend bien avec new york en arrière plan. Voilà un premier film engagé assez réussi pour Martin Ritt même si à force d'appuyer le trait l'histoire devient trop simpliste, limite guimauve par moments.
Difficile de ne pas faire de comparaison entre ce film et celui très célèbre d'Elia Kazan "Sur les Quais". Action qui se déroule sur les dockers, la loi du silence qui règne dans ce milieu, un tournage en extérieurs, un acteur principal brut de décoffrage dans le rôle d'un loser, un final "chemin de croix", seule différence notable si le premier traitait du racket, le second traite du racisme. Le principal mérite du film d'ailleurs est de ne pas l'aborder de manière trop explicite. Quelques beaux moments émouvants en particulier les scènes où le personnage de Cassavetes téléphone à sa mère sans lui répondre mais on est quand même loin de la puissance du film de Kazan. Enfin ceci ne doit surtout pas faire passer à côté de cette oeuvre pour ses qualités.
Ce premier film courageux de Martin Ritt, qui défend des thèmes tout à fait louables (pour l'honneteté et contre le racisme), a tout de même bien vieilli et reste assez guindé dans le fond et la forme. Ca n'empêche pas cet Edge of the City (on préferera le titre original, déjà suffisement dramatique, au titre français carrément ridicule) d'être assez sympathique, surtout grâce à son duo d'acteurs, Sidney Poitier et John Cassavetes. Par contre une partie de la fin est vraiment ratée.
Ce film nous montre une belle histoire d'amitié qui va faire face à la dure vie, Poitier et Cassavetes apportent beaucoup à ce film qui malheureusement à une mise en scène assez plate.
Revenir aux sources du cinéma ne fait vraiment pas de mal, dans un style simple et épuré, la magie d'antan opère. Nous dirons que cela a tout de même bien vieilli.
Bon drame, avec des sujets qui commençaient souvent à être abordés dans le cinéma américain (milieu ouvrier, confrontation parents/enfants, ...). Le duo Cassavetes/Poitier est parfait deux grosses pointures d'acteur. Mais a certains moments le film perd un peu de consistance.
Un bon film qui a quelques années déjà, mais les thèmes évoqués sont atemporels, désertion, chantage, harcèlement, racisme... En effet, c'est l'histoire d'un jeune homme déserteur qui va se lier d'amitié avec un ouvrier noir. Le scénario est intéressant et les acteurs, John Cassavetes, Sidney Poitier, convaincants, et le dénouement est très touchant.
De bons thèmes sur la jalousie, le racisme et le harcèlement moral latent & insidieux - par ce voisinage infâme entourant les protagonistes - , en + de l'application parfaite du principe 'easy come easy go': Un inédit inratable avec 1 J.Cassavetes jeune et survolté.