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Caine78
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1,5
Publiée le 4 octobre 2010
La science-fiction semble loin d'être le registre d'Howard Hawks, qui est en réalité le principal réalisateur de ce film. La mise en scène est beaucoup plus faible que d'habitude et l'interprétation est sans relief, tout comme les décors, assez superficiels. C'est très inférieur au remake de Carpenter, surtout que la chose prête plus à sourire qu'a effrayer. Toutefois, un certain message pacifique et un scénario relativement correct permettent a ce film de ne pas trop sombrer.
Inspirée de l’affaire Roswell, cette œuvre bavarde et naïve en noir et blanc de 1951 manque évidement de rythme, est truffée d’incohérences scénaristiques, mais posait à l’époque les bases du cinéma de terreur d’aujourd’hui. Christian Niby avait déjà compris à l’époque que moins on en montre, plus l’angoisse est forte. Ceci dit heureusement que l’on voit peu la chose car elle peut faire rire… De bons débuts pour les amateurs du genre, des effets spéciaux d’un autre monde pour ce film d’un autre temps. A voir par pure curiosité cinéphile.
On dit souvent d'un remake qu'il est inférieur à l'original. Et c'est vrai dans environ 98 pourcents des cas, un des deux autres pourcents c'est pour le cas où les films se valent et le dernier pourcent pour le cas où le remake est supérieur à l'original. On nage ici en plein dans ce dernier cas. Mais non seulement le remake de "La Chose d'un autre monde", qui n'est autre que le très célèbre "The Thing" de John Carpenter, dépasse l'original mais en plus il l'écrase carrément, et au rouleau-compresseur. Alors le Carpenter, c'est une tension qui s'affirme dès les premières secondes et qui ne fera qu'aller crescendo au fur et à mesure que l'intrigue avance. Le Niby, ou plutôt officieusement le Hawks, c'est du "blablabla" pendant presque toute la durée du film. Et ça devient très vite chiant. Seuls les moments où apparaît directement la "Chose", c'est-à-dire en tout deux minutes, sont intéressants et bien réalisés. Encore faut-il pour les apprécier ne pas s'être endormi avant. Comme il semblerait que ce soit le grand Howard Hawks le véritable réalisateur du film, on peut se réjouir que ce dernier ne soit pas crédité en tant que tel et que s'il était un grand maître dans les autres genres, la SF était son gros talon d'Achille.
Un film passionnant, et extrêmement réaliste pour l'époque... En effet, "The Thing from another world" a réussi à me faire sursauter 2 ou 3 fois, à me surprendre, et à me tenir en haleine... Là où des films sortis de nos jours échouent, un film fantastique de 1951 y arrive et parvient à installer un suspense prenant et permanent ! La musique est splendide, et colle parfaitement à l'ambiance, et la mise en scène est très crédible. Un film à découvrir sans plus tarder, et qui donna d'ailleurs lieu à un remake, réalisé par John Carpenter : "The Thing" (1982).
Un classique du genre une bonne histoire de départ, faut un peu de temps avant que cela devienne intéressant. La seconde moitié est de meilleure facture, film audacieux et réalisé avec des moyens techniques de l'époque donc limité. Du fantastique qui peut paraître désuet mais qui possède un charme indéniable.
Une catastrophe ! Après une bonne introduction, le film s'enlise et devient n'importe quoi dès que ça voudrait devenir de la science-fiction. Il faut déjà se farcir une idéologie douteuse selon laquelle les scientifiques seraient tous des rêveurs inconscients, alors que les militaires eux savent prendre les bonnes décisions. On a collé sur l'intrique une petite romance d'un ridicule achevé, le rôle du journaliste (qui a emporté sa cravate dans le grand Nord) n'est là que pour le plan final débile. Si certains acteurs font ce qu'ils peuvent, d'autres exhibent leur médiocrité (à l'instar de l'exécrable Dewey Martin), certaines répliques sont ineptes, quand à la créature, les scénaristes ne se sont pas trop fatigués et nous ont concocté une sorte de monstre de Frankenstein. A sauver quelques rares idéesspoiler: (la pouponnière) et plans (la créature luttant contre les chiens dans le blizzard) Au final c'est raté et que Hawks ait participé à la réalisation ou non n'y change strictement rien. Les films de 1982 (Carpenter) et de 2011 sont d'un niveau nettement plus intéressant
Cycle Howard Hawks au Grand Action L'occasion de voir "The thing from another world" un film d'horreur de 1951 attribué à Christian Nyby alors que c'est Howard Hawks qui, de fait, tire les ficelles. L'action se déroule au pôle Nord dans un camp scientifique où cohabitent des militaires et des scientifiques. Un mystérieux aéronef s'est écrasé à proximité.
Nous sommes en 1951, en pleine guerre froide, en plein délire maccarthyste. En 1947 un mystérieux accident a eu lieu à Roswell nourrissant les plus folles rumeurs : une soucoupe volante se serait écrasée, l'US Air Force aurait découvert des cadavres d'extra-terrestres et pratiqué sur eux des expérimentations.
Le film de Howard Hawks nage dans cette hystérie paranoïaque. La "chose" est une métaphore évidente de la menace communiste. Elle suscite des réactions divergentes au sein du camp : les scientifiques veulent la comprendre, les militaires la combattre. Les seconds auront le dessus et détruiront la "chose". Mais la menace n'est pas éradiquée et le film se termine sur un appel à la méfiance : "Keep looking at the skies. Everywhere"
Robert Wise répondra à Howard Hawks en tournant, la même année, "Le jour où la terre s'arrêta", un hymne à la tolérance - qui inspirera "Rencontres du septième type" et "E.T."
Mis à part cet arrière-plan historique, "La chose d'un autre monde" a bien mal vieilli. Le remake qu'en a fait John Carpenter, le maître de l'horreur, en 1982, est autrement plus réussi.
Au moment de la guerre froide, il était de bon ton d’exprimer sa peur de la catastrophe nucléaire. Le cinéma a souvent traité ce sujet à travers un scénario montrant l’humanité menacée par un péril extérieur et donc bien forcée de s’unir. Quand le film s’appelle Le Jour où la Terre s’arrêta (Robert Wise, 1951), le résultat est fascinant et convaincant. Il en va tout autrement ici dans ce navet hybride, d’une lourdeur absolue avec un scénario qui se prend au sérieux, sans une once d’humour ni même de second degré, à l’interprétation guindée et mécanique. Le monstre est un vague clone de Frankestein, les effets spéciaux sont ridicules, la mise en scène est celle d’un film de science fiction de série B. On comprend qu’Howard Hawks se soit retiré du générique. C’est en effet encore pire que La Terre des Pharaons ! À fuir, absolument.
Film trop vieux, en général j’aime bien les vieux films, mais la c’est vraiment trop mauvais : les acteurs sont pas crédibles, un jeu insipide, désagréable, et le film en lui même est une bouse, il n’y a rien d’effrayant, la chose est un humanoïde en forme de plante, bref, ça n’a absolument rien à voir avec celui de Carpenter ; a mettre aux oubliettes sérieux.
« The Thing », de Carpenter, est un des rares exemples de remake meilleur que l’original, cela semble indéniable. Le film de Nyby et Hawks est pourtant plutôt efficace, doté d’effets spéciaux assez réussis pour une série B du début des années 50. Forcément moins spectaculaire que le film de Carpenter, le film d’Hawks est surtout marquant par son propos très clairement anticommuniste : l’alien a forme humaine mais n’est pas vraiment un homme, il se cache entre nous, il représente une menace susceptible de se répandre sur la Terre entière, mettant en péril l’humanité dans son ensemble. Il apparaît aussi que l’armée est digne de confiance, qu’un militaire peut désobéir aux ordres s’il juge que ces derniers mettent l’espèce humaine en danger, et qu’il faut se méfier des journalistes (le personnage du journaliste est d’ailleurs traité sur un mode plutôt comique, jusqu’à son discours final, rendant hommage… aux militaires). C’est caricatural, mais inhérent aux films de genre de l’époque. Les vrais défauts du film sont plutôt à chercher du côté du surplus de dialogue et de l’inutile sous-intrigue sentimentale (Carpenter aura bien fait de supprimer les personnages féminins dans le remake). Reste quand même un film à l’influence indéniable dans le genre de l’invasion extraterrestre.
Les films de science-fiction étaient monnaie courante dans les années cinquante, comme en atteste La Guerre des Mondes (1953), L'invasion des profanateurs de sépulture (1956), Planète interdite (1957), Plan 9 from Outer Space (1959) ou encore Le Jour où la Terre s'arrêta (1951) sorti la même année que La Chose d'un autre monde (1951), première adaptation du roman "Who Goes There?" de John W. Campbell, publié en 1934 et véritable chef-d'œuvre de la science-fiction). Le film est tombé à point nommé puisque quelques années auparavant, il y avait eu l'affaire Roswell (le crash d'un objet non identifié aux États-Unis près de Roswell au Nouveau-Mexique en juillet 1947). Ici, c’est à peu près la même histoire, un OVNI est retrouvé prisonnier de la banquise en Antarctique. Les scientifiques présent sur place retrouvent figé dans un bloc de glace un corps extraterrestre. Lorsque ce dernier revient à la vie, "la chose" devient une menace pour la population. Cette Série B réalisée par Christian Nyby et supervisée par Howard Hawks (qui a par ailleurs co-réalisé le film mais n’est pas crédité au générique !) n’a pas perdu de sa saveur au fil des années, certes, le film paraît désuet mais il n’en reste pas moins plaisant à regarder. A noter que 30 ans plus tard, John Carpenter réalisa un remake intitulé The Thing (1982), suivi ensuite un prequel éponyme (2011) 30 ans après.
Un film petit budget, très très bavard et dans lequel on ne voit pratiquement jamais cette créature qui finalement ressemble plus à celle de Frankenstein qu'à un extraterrestre. J'ai été étonné de voir que l'histoire est plus proche de celle du remake de 2011 que celui de 1982. En fait la version de Carpenter était bien plus qu'un simple remake. J’aurais au moins appris ça. A voir seulement si on a la curiosité de comparer les différentes versions. (Pas terrible)
j'avais lu pas mal de trucs bien, comme quoi c'était Hawks qui avait réalisé une grande partie du film, que Welles y avait également touché quelque peu, que c'était un film politique etc. Mouais la métaphore politique je l'ai moins vu que dans l'invasion des profanateurs de sépultures et puis je dois avouer que le film ne m'a pas trop intéressé, il n'y a pas d'ambiance j'ai l'impression, ça fait que causer du début à la fin, j'ai pas senti que c'était un huis clos, pas senti que le monde était menacé, et puis la gueule de la chose… je sais pas, franchement j'ai pas apprécié plus que ça.
Bon petit film de SF, solide et bien foutu. La réalisation est efficace, en bonne partie grâce à Howard Hawks. Il est de notoriété publique que le cinéaste ne se contenta pas de la casquette de producteur et mît la main à la pâte. Huis-clos par sa forme, le film n'a pas du tout une dimension paranoïaque ou claustrophobique, les personnages faisant preuve au contraire d'une bonne humeur régulière, passant de longs moments à discuter avec humour, et pour le héros à draguer l'assistante. Cette profusion de dialogues est d'ailleurs une marque de fabrique de Hawks. Le(s) réalisateur(s) joue avant tout sur le hors-champs et la suggestion. Les apparitions du monstre sont ainsi marquantes (en particulier lorsqu'il déboule dans le mess), ce qui constitue un tour de force compte tenu de l'aspect peu convaincant de la créature, sorte de cousin de l'espace de Frankenstein. La créature étant présentée dès le départ comme menaçante, le véritable enjeu dramatique de situe dans l'opposition entre les militaires, qui veulent détruire la menace au plus vite, et les scientifiques (un en particulier) qui veulent protéger cette découverte. Ce débat entre en résonnance avec les évênements de l'époque (Guerre froide, course à l'armement, ect). Ainsi malgré sa tirade finale (seul élément parano de l'histoire), le message du film est beaucoup moins basique qu'il n'en a l'air.