Un Corman peu prenant, un film ayant du mal à trouver son ton ; heureusement qu'il est court donc évite de justesse l'ennui. Quelques scènes sortent du lot comme celle ou le docteur Xavier fait un spectacle à la foire mais dans l'ensemble L'Horrible cas du Dr X semble être passé à côté du potentiel de son histoire (un homme capable de voir à travers la matière).
Un film sorti en 1963 avec l'acteur anglais Ray Milland. L'histoire reste une bonne idée. Un bon petit film d'époque. Bizarre qu'il n'y ai pas eu de remake. Il reste bien réalisé, à l'hoolywoodienne. Des effets spéciaux d'époque.
Un scientifique met au point une potion qui lui permet d'élargir son spectre de vision, et ainsi de voir à travers la matière. Sauf que le malheureux ne pourra pas contrôler son pouvoir... Des années avant les films de super héros modernes, Roger Corman met ici en scène un homme aux prises avec son don, qui va peu à peu l'aliéner du reste du monde. Le film bénéficie de quelques bonnes idées, et de la prestation de Ray Milland (à noter également, la petite apparition de Dick Miller), qui le rendent agréable à suivre. Cependant, l'ensemble tire un peu en longueur, et n'exploite pas son potentiel jusqu'au bout. Par ailleurs, son scénario en forme de descente aux enfers, et sa fin métaphysique, ne sont pas sans évoquer, en moins abouti, "The Incredible Shrinking Man", sorti quelques années plus tôt.
Un film assez agréable et qui conserve un mystère ambiant, ne sachant pas comment ça va se terminer. Un pouvoir envié qui est montré sous une facette intéressante et pour l'époque, c'est bien fait !!
13 695 abonnés
12 418 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 18 mai 2014
Oeuvre novatrice de science-fiction / fantastique où le trucage - toujours nècessaire - est absolument fondamental, bien que Roger Corman n'ait pas introduit d'èlèments extra-normaux considèrables! Telle est l'histoire de ce professeur ayant dècouvert un liquide qui lui confère la perception visuelle des rayons X : "The Man with X-Ray Eyes", film moralisateur dont la thèse vise à montrer l'aliènation du savant (Ray Milland est le possesseur de ces yeux insoutenables). Ne fermons pas les yeux sur les supervisions de ce dernier où le meilleur exemple du genre, un classique parfait, restera l'inoubliable "The Incredible Shrinking Man" de Jack Arnold! En attendant, Ray Milland, affublè des mêmes lunettes que "The Invisible Man", dècouvre le moyen de voir à travers la matière! Le premier rèsultat de son expèrience est de lui permettre de voir le corps des femmes à travers leurs vêtements, avant de devenir un monstre de foire et de jouer les flambeurs professionnels au casino! Plus tard, Dino Risi utilisera le même thème sur un mode comique dans "Vedo nudo" (qui signifie littèralement « je vois nu »). Un petit classique avec des effets filmès en Spectorama...
Une idée de départ prometteuse, autour de l'idée que toutes nos capacités visuelles ne sont pas exploitées pleinement loin de là, qui permet d'aborder tout en réalisant un film de SF, ce que Roger Corman n'avait pas fait depuis un petit moment à cette époque, les dangers de la science. Si le premier tiers est plutôt efficace malheureusement l'intrigue par la suite fait prendre au scénario une tournure qui rend celui-ci répétitif, décousu, longuet sur le plan du rythme, et puis surtout qui fait passer le film à côté de son véritable sujet. Seul Ray Milland et une fin métaphysique surprenante arrivent à insuffler un peu d'intérêt à un ensemble décevant au vu (sans mauvais jeu de mots !!!) de son potentiel.
Une variation sur le thème du savant transgresseur foudroyé par sa découverte (à l’instar des Docteur Frankenstein, Jekyll, etc…). On comprend tout ce que l’idée de mettre en scène une vue exacerbée pouvait avoir de prometteur pour un réalisateur, le problème est que les effets spéciaux artisanaux du début des années 60 sont bien désuets cinquante ans après. Le film conserve malgré tout le charme des séries B jouant à fond le jeu du spectacle, sans prétention, avec un mélange de candeur et d’esprit ludique. Il y a de l’humour (on s’amuse beaucoup de voir la mise en scène se jouer de la grivoiserie suggérée de certaines situations) et de bonnes idées de scénario (le docteur extra voyant devenant phénomène de foire). Mieux qu’un simple nanar.
Film d’horreur-fantastique au pitch bien barré comme on les aime, l’Horrible Cas du Docteur X est un film intéressant malgré ses défauts et son manque d’énergie. Roger Corman nous gratifie une nouvelle fois d’effets spéciaux réussis malgré le budget dérisoire de la production et l’image de Ray Milland avec des lentilles noir-dorées fonctionne à merveille. Du côté du scénario c’est un peu bancal et vite expédié ce qui rend la fin quasiment métaphysique encore plus surprenante. Les comédiens ne sont pas terriblement en place à part Ray Milland qui s’en sort plutôt bien malgré des dialogues plutôt plats. La bande-originale est assez réussie et permet de générer un peu de tension et de mystère là où le film semble inerte. Bref, l’Horrible Cas du Docteur X est un film sympa sans être vraiment bon qui devrait ravir les fans du genre.
Série B. de science-fiction avec une réalisation et un scénario sans idées. Une histoire peu crédible, rien d'extraordinaire ou de passionnant. Heureusement en 1h20 pas trop le temps de s'ennuyer, vraiment pas le meilleur film du genre, ni de Roger Corman.
mi-gothique mi-fantastique, une histoire poignante qui nous prend aux tripes dés les premieres minutes et avec tous ses consequences philosophiques: le fait d'une regression sans limites est étudié sous les moindres coutures tandis que le corps du récit progressant nous évoque les plus troubles sentiments - essentiellement dû au cas dramatique de ce docteur Xavier -; chef d'oeuvre.
Film de genre, mais grand film, qui brasse sans lourdeur bien des thèmes riches et évocateurs, d'une variation du mythe de Cassandre à l'évocation de la finitude comme condition de l'humanité. Le grand thème lovecraftien (la connaissance nous est interdite car elle détruit celui qui l'aperçoit) est exploité à fond, parmi d'autres thèmes encore. L'interprétation de Ray Milland est juste et puissante, et le film peut être vu de façon naïve comme de façon très analytique, sans rien perdre de son intérêt. Une superbe réussite, et qui n'hésite à user de quelques ruptures de ton, histoire de ne pas se prendre trop au sérieux.