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oranous
142 abonnés
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4,0
Publiée le 25 août 2008
Comme dans tous les films de Krzysztof Kieslowski, la musique de Zbigniew Preisner a une place plus qu’importante puisqu’elle est un élément majeur de ses films. La musique est d’ailleurs toujours magnifique et envoutante. Certains plans sont des plus intéressants comme le passage du concert dans la première partie. Je l’ai vu en noir et blanc ce qui donne une sensation qui doit être différente par rapport a la version couleur. Par exemple la séquence des marionnettes a un rendu certainement meilleur dans la version noir et blanc que dans la version couleur. La Double vie de Véronique est très bien filmé mais pour ce qui est de l’histoire j’ai plus été emballée par son décalogue ou sa trilogie avec notamment bleu et rouge.
A-t-on vraiment un double physique et psychologique sur cette terre ? C'est la question que nous pose Krzysztof Kieslowski avec La double vie de Véronique. En effet, ce film raconte l'histoire de deux femmes ne se connaissant pas car habitant l'une à Paris, l'autre à Cracovie mais étant similaires dans leurs actes et leurs apparences. La première partie, desespérante dans son issue, se déroule en Pologne. La jeune femme obsédée par son art finissant par en mourir sur scène. La deuxième partie, à Paris, est un peu plus optimiste. Se résumant à un jeu de cache cache amoureux, Véronique évite les erreurs de sa quasi homonyme Weronicka, ce qui lui sauvera la vie ainsi que son amour. Certains trouveront le film austère et chiant, pour moi il n'en est rien. Musique sublime composée par le grand Zbigniew Preisner, photographie magnifique, tous les plans sont de véritables tableaux, et surtout Irène Jacob dans son premier grand rôle qui irradie le film de son regard profondèment mélancolique.
Scénario "kieslow" en béton armé, rien d'anormal. Au moment où la vérité arrive, l'amour d'un objectif est atteint. Objectif, hyperbole du film, réfléxion élementaire sur comment parler d'amour au cinéma. Hélas , les couleurs composantes trop là dans une partie française étouffante de présence.
Irène Jacob a une beauté simple, pure et en même temps terriblement envoûtante. Le film intrigant, distille par petites touches son charme et son mystère doit néanmoins beaucoup à sa très belle et lancinante musique qui imprime votre mémoire. Le film s'achève et laisse le spectateur troublé. Et ravi. A voir et à revoir.
Quel film merveilleux ! Une histoire damour, une histoire sur les trésors précieux de la vie, sur le destin ,la fatalité. Keslowski atteint le sublime avec « La double vie de Véronique ». Le cinéaste polonais nous fait pénétrer dans la « sphère intime » de Véronique / Weronika. « Lhistoire dune vie qui continue, quittant un être pour se perpétuer dans le corps et lâme dun autre être ». Kieslowski prend la main du spectateur et lentraîne dans un univers charnel, troublant, remplis de désirs où lêtre humain doit se fier aux signes et aux moindres détails de la vie. Hypnotique par sa sublime musique signée Zbigniew Preisner, « La double vie de Véronique » est construit autour des sensations, des impressions par une virtuosité et une pureté des images rarement atteinte au Cinéma. Comment ne pas tomber amoureux de la sublime Irène Jacob ? La jeune comédienne récompensée par le prix d'interprétation à Cannes en 1991 élève le film vers l'irrationnel et incarne la grâce et la fragilité à l'état pur. Radieuse, lumineuse, elle devient alors fantasme intouchable toujours auréolé d'une aura quasi-irréelle. Jamais les mystères de la vie n'auront été aussi troublants et on sort du cinéma bouleversé et convaincu qu'un être sur Terre nous ressemble physiquement et psychologiquement. Beaucoup de sentiments passent par le non-dit et l'atmosphère érotico-sensuelle qui nous font aimer le cinéma, qui nous font aimer la vie. Oeuvre sur les coïncidences, les intuitions, les connexions immatérielles et pourtant réelles, sur les sensations, sur la vie, sur la mort, sur le destin. Comment résumer la plus belle scène du film (et une des plus belles du cinéma) où Weronika rend son dernier souffle durant l'envolée lyrique du récital ? Où on sent de manière palpable une âme s'envolée vers un autre corps..."La Double vie de Véronique" est un film touché par la grâce, virtuose, une expérience unique, une ode à la vie, époustouflant, riche en symboles, sur la quête de soi. Chef d'oeuvre.
On a l’impression, en regardant ce film, d’être face à une pièce d’orfèvrerie trouvée au fond d’une vieille boutique d’antiquités, travaillée dans ses moindre détails, d’un charme magique et intemporel. Sans doute est-ce dû à la plastique si personnelle de Kieslowski, son sens incomparable de la lumière et de la profondeur de champ, son art d’agencer l’espace, de trouver pour sa caméra des angles auxquels personne d’autre n’aurait pensé. Formidablement intelligente et stimulante (cette façon de jouer en permanence avec les reflets, de souvent filmer ses personnages derrière une vitre, comme s'ils étaient dans un bocal), sa mise en scène est aussi d’une grande sensualité, et ne donne pour cette raison jamais l’impression d’un exercice de virtuosité gratuit. Quand on aura ajouté que le scénario, très original, est une réussite totale et qu’Irène Jacob est inoubliable... on en sera vite arrivé à la conclusion qu’il s’agit là d’un très grand film.
Un très beau film, très triste, mélancolique... pour ceux qui ont aimé la trigolie Bleu, Blanc et Rouge de Kieslowki... ce film est encore plus sensible ! La musique est si belle et accompagne merveilleusement nos émotions ! Sublime!
La sensibilité de l'actrice, le génie du réalisateur, la qualité du compositeur de la musique font de ce film, trop peu connu,un chef d'oeuvre qui devrait enfin sortir en DVD à la fin de cette année ou au début de 2006 et peut être même en salle car MK2 est l'éditeur de ce DVD.
Je sors de la salle où j'ai revu le film en reprise, des années après j'en garde la même impression de délicatesse absolue, de scénario incroyablement ciselé, d'intelligence délicieuse. Irène Jacob est belle et fragile comme une pierre précieuse, et la musique finit de nous emporter.
Kieslowski manque incroyablement, ce film est à revoir en même temps que d'autres films de lui qui ressortent au MK2.
En venant sur le site écrire cette critique j'ai appris que le comédien Philippe Volter s'est donné la mort l'an passé. Il est magnifique dans le film. ca fait drole de se dire que le réalisateur et l'un des comédiens principaux de cette oeuvre magnifique sont aujourd'hui disparus...
A la fois poétique et esthétique, ce portrait de deux femmes en tout point identiques est tout simplement bouleversant. Un des plus beaux rôles d'Irène Jacob (avec "Rouge", du même cinéaste) et l'un des films les plus forts de Kieslowski. Une merveille !