Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
L'homme sans nom
155 abonnés
974 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 octobre 2023
Cinéaste très inspiré par Hitchcock, Brian De Palma cite ouvertement Fenêtre sur Cour et Vertigo dans le milieu du cinéma de serie B (et X) des 70s. De nombreuses séquences sont excellentes et le scénario mystérieux de bout en bout tient largement en haleine, avec aussi cette ambiance angoissante. Body Double arrive même à nous surprendre avec son twist final.
Dans un premier temps on a l'impression de visionner une copie quelconque de film à suspense avec cette photographie un peu moche typique des films années 80, ça ronronne gentiment, l'ambiance s'installe peu à peu et puis paf le film nous prend carrément au dépourvu avec un gros lot de surprises, réjouissant et drole.
Très marqué années 80 par son esthétique et par sa bande son, "Body Double" est un thriller qui a beaucoup vieilli. Craig Wasson est un acteur assez transparent qui n'a d'ailleurs rien tourné de remarquable après ce rôle. Melanie Griffith tire son épingle du jeu grâce à un charme certain. La fin du film est par contre totalement bâclée. "Body Double" se laisse voir sans déplaisir mais Brian De Palma a fait bien mieux par ailleurs.
Parodie de Hitchcock qui aurait pu s'appeler "Claustro" puisqu'elle copie le maître jusqu'à la musique. Mais ça ne suffit pas : trop de longueurs et d'invraisemblances. Un mauvais clip de soft porn.
Sympa ce petit film. Bon certes c'est pas ce que Brian De Palma a fait de mieux, mais ça reste bien divertissant. Peut être une ou deux choses qui passaient mal, comme par exemple le coup de l'indien défiguré... mais à part ça nicely done.
Pourquoi ce film est-il si important dans l'histoire du cinéma moderne ? Voici une question qui mérite d'être analysée, comme il convient aussi de s'arrêter quelque peu sur le cas Brian de Palma, le cinéaste américain actuel le plus novateur et ambitieux aux côtés de Gus Van Sant, car tous deux tentent de proposer une issue au maniérisme qui soit autre que le néo-classicisme (que fait à merveille Clint Eastwood par exemple). " Body Double " est un film charnière dans la carrière de Brian de Palma, lui aussi charnière dans l'histoire du cinéma car il est celui qui a poussé le plus loin la question de l'hypertextualité, de la citation d'un corpus précédent dans le but de générer une création nouvelle, tel qu'a pu le théoriser Gérard Genette, en travaillant sur le matériau brut qu'est le corpus filmique d'Alfred Hitchcock, et plus précisément les films " Psycho ", " Vertigo ", " Fenêtre sur cour ", " La Mort aux trousses ", ainsi que d'autres mais qui ne reviennent pas de manière systématique. Et " Body Double " est justement le film emblématique de la notion d'hypertexte, peut-être ex aequo avec " Obsession " qui est une variation parfaite autour de " Vertigo ", car la référence est omniprésente mais elle est surtout multiple. De Palma s'amuse à mêler à doses égales trois sources originelles : " Psycho ", " Vertigo " et " Fenêtre sur cour ", alors qu'habituellement De Palma retravaille au sein d'une même oeuvre, un voire deux films au maximum. En résumé succin, l'histoire de " Body Double " est celle de Jake Skully, acteur de série Z qui souffre de claustrophobie. Viré de chez lui par sa copine infidèle, il se fait prêter un magnifique appartement sur les hauteurs d'Hollywood, par un tout nouvel ami qui lui indique que la voisine d'en face fait un strip-tease devant sa fenêtre tous les soirs à six heures.
Brian de Palma renouvelle le genre hitchcockien avec des références à Fenêtre sur cour, Vertigo et Psychose. Œuvre maniériste, qui est plus qu’une simple copie de Vertigo, dont on quitte les années 1950 coincées et la classe de l’agent de police Scotty (James Stewart) en prise à des problèmes de vertige pour Scully un acteur de série B dans les années 1980 et ses problèmes de claustrophobie. Un souterrain rappellera l’escalier, le jeu sur les couleurs rappellera celui de Sueurs froides. L’histoire est un peu différente et on est happé par le suspense en dépit des similitudes avec le modèle original.
C’est un bon film, mais qui a mal vieilli, trop calqué sur Hitchcock, scénario, suspens, musique , c’est presque un remake de fenêtre sur cour, il est parfois un peu trop prévisible, mais cela reste néanmoins un film intéressant avec un bon rythme
De Palma signe ici un film vraiment génial. Le dénouement final est excellent. L’histoire est efficace, prenante et surprenante et la tournure qu’elle prend est passionnante. Un suspense inégalable. Peut être et même surement l’un des meilleurs films de de Palma bien qu’il conserve ses thèmes de prédilection.
Vu au cinéma lors de sa sortie, et déjà à l'époque j'avais trouvé Body Double un peu boursouflé comme un corps gargouillant de miasmes et d'exhalaisons hitchcokiennes... Evidemment louable est cette intention de mêler Rear Window (la voisine d'en face) et Vertigo (la mnaipulation d'un homme en exploitant sa pathologie) en y faisant souffler un vent de modernité... Le problème est que cette modernité soit restée figée dans les années 80. Il vient de cette dimension kitschissime de sensualité voire d'érotisme de bas étage, de ces effets bien trop datés (c'était déjà la sensation que j'en avais lors de sa sortie, c'est dire...) qui rendent certains passages limite parodiques. Il y a aussi on le sent une volonté de "tout mettre" en un film, en un corps aussi double soit-il ! Il y a donc du très bon comme toujours chez De Palma (art filmique et mise en abîme de l'intrigue) mais aussi du lourd et de l'indigeste... A boire et à manger donc dans cette déclatation d'amour inconditionnel au Maître du suspense. Une déclaration toujours sincère, c'est déjà ça !
"Body Double" constitue sans doute (avec "Dressed to kill") l'aboutissement d'une partie de la filmographie de Brian De Palma. De toutes ses relectures de l'oeuvre du grand Alfred Hitchcock, il s'agit sans doute ici de la pièce maîtresse, tant elle mêle avec intelligence et virtuosité l'influence du Maître et les thèmes de palmiens récurrents. Le film s'ouvre dans un univers très cher à Brian : celui de la série Z, du niveau 0 du cinéma, dans les tréfonds les plus crasseux du septième art, pour se poursuivre ensuite dans les hauteurs vertigineuses d'une tour luxueuse où le protagoniste pourra s'adonner au voyeurisme ("Fenêtre sur cour" avec l'érotisme et le style de De Palma, il faut avouer que c'est bien jouissif) et se terminer dans les égoûts cinématographiques, où se trouve la solution ... A la maîtrise formelle de la réalisation (encore une fois, on a le droit à un lot de scènes d'une pure virtuosité) s'ajoute une gestion magistrale de l'espace : étouffante et riche (les plans se contentent rarement de ne jouer sur qu'un seul niveau), elle intrônise le film comme l'aboutissement incontestable du style visuel du réalisateur, prenant une dimension aussi importante que le récit lui-même (elle représente autant que lui, sinon plus, l'engrenage trompeur du récit). Evidemment, Hitchcock est omniprésent. Mais il serait bien bas de qualifier De Palma d'usurpateur : il prouve une fois de plus avec "Body Double" que la richesse cinématographique d'un auteur peut se perpétuer jusqu'à donner un nouveau style, certes une sorte d'hommage mais surtout un renouvellement. L'exploitation du potentiel infini d'une oeuvre donne à son tour naissance à une oeuvre qui possède sa propre richesse et sa propre identité. Et le moins que le puisse dire avec De Palma, c'est que son cinéma est passionnant et novateur. Et "Body Double", synthèse moderne de grands mythes cinématographiques, est l'un de ses chefs d'oeuvre.
Je découvre enfin un film de Brian De Palma faisant partie de ce que l'on peut appeller sa "période Hitchcockienne". Et effectivement l'influence du maitre du suspense est plus qu'omniprésente dans cette oeuvre intitulée "Body Double". Mais De Palma parvient à réutiliser cette matière de façon personelle et originale, et son film va bien plus loin que le simple hommage au Maître. L'ambiance du film est celle des grands films noirs hollywoodiens des années 70. De Palma reprend à son compte le thème du voyeurisme exactement de la même manière que dans "Fenêtre sur court", et joue avec l'illusion à travers un personnage féminin, tout comme le faisait tonton Hitch dans son chef d'oeuvre "Vertigo". On peut retrouver aussi un peu de "Psycho" en cherchant bien, mais dans l'ensemble nous dirons que De Palma a offert un passionnant nouveau regard sur l'oeuvre de Sir Alfred. Mais il y a à mon sens au moins deux autres grands thèmes primordiaux dans "Body Double". D'une part, le sexe. De Palma semble obsédé par ce thème, et donne une dimension érotique aux thèmes hitchcockiens (qui avaient l'habitude de suggérer cet érotisme). Le film nous invite dans l'univer troublant de l'industrie du film porno. Et en étendant cela à l'industrie du film à Hollywood, nous obtenons le troisième grand thème. "Body Double" est une réflexion sur le cinéma américain, sur l'illusion ou le rêve qu'il propose. Par exemple, le titre apparait sur une affiche représentant un paysage de western (le personnage du méchant est un indien, ce n'est pas un hasard !. Mais n'oublions pas que "Body Double" est avant tout un thriller, et le suspens est amené de façon magistrale. De Palma prouve sa virtuosité caméra en main, offrant plusieurs séquences assez mémorables. Je pense notamment à celles où plusieurs personnages opposés en même temps qui courent vers le même objectif, parfois avec un seul plan-séquence. Dommage que la fin perd un peu de crédibilité,et que les acteurs soient moyen. sinon, c'est parfait !
Un gentillet film de voyeur qui fait penser évidemment à ce qu'a proposé Hitchcock en son temps mais en mieux. Brian De Palma ne nous endort pas ou si rarement qu'il faudrait fouiller dans les archives pendant des plombes entières. Et encore !
De Palma ne se départit donc pas de son élégante mise en scène très appliquée -un peu trop lente sans doute (à force)- puis propose son coup de théâtre suivi d'un autre, coup sur coup, laissant le spectateur ébahi et incrédule : évidemment tout cela ne tient pas debout et oscille soit vers la comédie, soit vers le "n'importe quoi", histoire de meubler un scénario qui part à vau l'eau... surtout que le Frankie qui va à Hollywood s'invite comme un cheveu sur la soupe. On veut bien rester "relax" mais pas être pris pour une poire non plus.
Bref, je ne suis pas satisfait cher Brian et bien que je ne me sois pas ennuyé, tes rebondissements imbéciles ont déprécié un film qui n'en demandait pas tant, lui qui naviguait à vue juste au dessus de la ligne de flottaison. Je remarque pour l'anecdote Melanie Griffith, charmante, avant qu'elle ne passe plus tard un peu trop de fois sur le billard pour -j'ignore pourquoi- rattraper un certain Michael Jackson.
Pas très sérieux ce Body Double, pas désagréable non plus mais un manque de rigueur alarmant.
Quand on visionne “Body Double”, on se dit que Brian De Palma était au sommet de son art. La réalisation est vraiment génial et ne manque pas de suspense, tandis que le scénario complètement tordu se trouve être un modèle d’écriture. Evidemment, ce long métrage se trouve être aussi et surtout un magnifique hommage à la filmographie de sir Alfred Hitchcock et plus particulièrement à “Fenêtre sur Cour”. Côté casting, on reste épater par la performance de Craig Wasson et ébloui par la beauté des deux actrices principales que sont Deborah Shelton et Mélanie Griffith. En clair, on est en présence d’un des must de ce brillant metteur en scène.