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Max Rss
197 abonnés
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2,0
Publiée le 3 avril 2019
Brian de Palma avait pris une charge à l'époque. Il lui avait été reproché de trop copier sur Alfred Hitchcock. Il faut quand même avouer que ce "Body Double" ressemble en beaucoup de points à "Fenêtre sur cour" et emprunte également à "Sueurs froides". Lequel étant selon moi un film bien trop estimé. Bref. De Palma s'inspire de Hitch, mais son film est quand même une oeuvre qui ne laisse pas de grands souvenirs. Tout est très typé années 80. A commencer par l'esthétique. Du coup, il en ressort un kitsch omniprésent et qui le dessert lourdement. L'intrigue en elle-même, promettait beaucoup, mais on dirait que ce n'est pas ce qui intéressait de Palma. On dirait que ce dernier cherchait à montrer bien ostensiblement qu'il a des références cinématographiques et qu'il sait manier une caméra. C'est bien joli tout ça, mais le faire au service de l'intrigue, c'est bien mieux. Et puis, en ce qui concerne les acteurs, ce n'est pas ça du tout... Mélanie Griffith n'a que bien peu d'utilité et Craig Wasson est peu consistant. Vraiment pas terrible tout ça.
Le scénario est bancal dès le début, l'esthétique est ultra-datée, les acteurs sont moyens, la musique aussi, ça ressemble parfois à un téléfilm érotique du dimanche soir. Il reste quand même le talent de mise en scène de De Palma et quelques moments d'anthologie, principalement pendant la séquence de la filature ou celle du meurtre (j'ai l'impression que De Palma n'est jamais aussi bon que dans les scènes sans dialogues), mais je ne comprends pas que ce film soit si réputé.
Je n'ai pas encore vu beaucoup de DePalma, mais un jour, oui, je les aurai tous vus. Ou presque. Et puis donc, parce que j'avais envie de renouer avec le bonhomme, je me suis dit que j'allais piocher dans l'un de ces classiques. J'en ai déjà un sentiment bizarre ; un peu le même que celui que j'ai depuis que j'ai vu Passion. J'ai passé un moment très divertissant, très différent de ce que je regarde d'habitude, à la limite de l'angoisse et du sarcasme, bref, en plein kiff. Mais, pour une raison ou pour une autre, je n'ai pas envie de lui attribuer une très bonne note, tout en ayant le sentiment que plus je vais y repenser, et plus j'aurais envie de le conseiller, plus il montera dans mon estime. C'est étonnant, mais c'est le sentiment que j'ai après avoir vu ce jeu de cache-cache où finalement tout le monde est body double (même si l'un des protagonistes l'est plus que les autres quand même, hein). Ah oui, aussi, dans la forme c'est quand même une sacrée régalade visuelle et sonore, ce qui donne une atmosphère toute particulière au film. C'est indéniablement un truc à voir.
chef d'œuvre en dépit d'une erreur scénaristique crasse que le pourtant très bon réalisateur a du mal à expliquer en interview (attention spoiler: spoiler: alors que le "voyeur" regarde la fille, il voit le meurtrier l'attaquer, tout en parlant avec celui qui plus tard se révélera être le meurtrier...ce coupable ne peut pas être à deux endroits à la fois
reste que De Palma est un grand sur qui on peut (presque) toujours compter.
Un de mes films préféré de De Palma avec Pulsions et Blow Out, c'est le meilleur hommage qu'on est pu faire à Hitchcock ("fenêtre sur cour" et "sueurs froides"). On espère que très vite il va y avoir une édition blu ray digne de ce nom qui va gommer l'aspect nébuleux de l'image très (trop?) ancré dans son époque pour remporter definitivement notre adhésion.
Un film extrêmement inégal, ce qui explique qu’il ait ses fervents admirateurs et tout aussi fervents détracteurs. Les références à Hitchcock sont pléthoriques : le thème du double dans la femme suivie et les peurs maladives (la claustrophobie remplaçant ici le vertige) renvoient à « Vertigo », l’observation de la voisine avec une longue-vue renvoie à « Fenêtre sur cour », la scène de la douche à « Psychose », et l’on peut en trouver d’autres… Mais l’élève reste loin du maître. Si le jeu sur le double et l’interaction entre le film tourné dans le film et l’action elle-même est bien jouissive, et si De Palma nous réserve encore quelques mouvements de caméra virtuoses et pertinents, d’autres aspects relèvent du film genre de série B, avec des trous scénaristiques (spoiler: comment la stripteaseuse peut-elle avoir quotidiennement l’accès à l’appartement alors que son commanditaire doit plus tard dérober le badge pour pouvoir y entrer ? ), une psychologie sommaire, et des moments frisant le grotesque (la scène bien gore dans l’appartement). Mais peut-être les admirateurs précités en apprécient un caractère parodique….
Film à mon avis surestimé de Brian De Palma. Hommage à "Fenêtres sur cours de Hitchcock Ok d'accord, il en prend la trame et c'est vrai que le scénario est plutôt efficace avec de belles scènes (filatures, meurtres). Mais ce film devient vite un simple travail de style où la prétention de De Palma nous éclabousse ; à vouloir prouver qu'il a réellement du talent (et aujourd'hui on le sait) il abuse des effets de caméras plus ou moins utiles (ça tourne lors du baiser, j'en ai encore mal au crâne ! D'ailleurs je suis sûr qu'il le sait lui-même, la preuve en est une mise en scène moins frimeuse mais toujours précise et efficace dans les films suivants ("Les incorruptibles", "l'impasse").
Décidément, je découvre encore un thriller de De Palma que j'adore ! Sorti un an après "Scarface", soit en 1984, le réalisateur revient, pour mon grand plaisir, à ses premiers amours : le thriller. Effectivement pour mon grand plaisir car j'adore sa filmographie à ce niveau-là, ce qui n'est pas du tout le cas pour toute sa partie mafieux. C'est donc, pour résumer rapidement, l'histoire d'un acteur qui cherche un endroit où dormir, un ami lui prête un appartement qui donne vu sur une femme plutôt sexy. Évidemment, le scénario va plus loin que ça, même beaucoup plus loin et la trame s'avère très surprenante. J'avoue avoir eu un peu peur avant de voir le film car j'en attendais beaucoup, tellement que j'avais peur d'être déçu. Au final, il m'a donc surpris et est encore plus haut que mes espérances, d'où ma petite incompréhension de la part de notes et critiques aussi sévères ! Alors effectivement, le film peut rappeler "Fenêtre sur cour" mélangé à "Sueurs froides" mais, honnêtement, il se démarque rapidement de ces deux derniers pour nous offrir quelque chose de complètement inattendu. La fin nous réserve effectivement un très beau twist mais j'ai en même temps envie de dire que toute la trame en elle-même nous en livre petit à petit et ils sont tous très bons. Effectivement, quelques fois, le film part peut-être un peu loin et on a un peu de mal à trouver cela crédible mais j'ai justement beaucoup aimé ce côté car on en vient à se demander si le personnage lui-même n'a pas en fait un problème. On reconnaît bien le style de De Palma dans l'intrigue, beaucoup de personnages apparaissent au fur et à mesure de l'histoire et le héros de l'histoire n'est pas toujours forcément présenté dès le début ou alors disparaît assez vite. Il en est de même au niveau de la réalisation, elle est excellente et très maîtrisée, le réalisateur arrive tout de même à rendre sensuel le porno, notamment toute la séquence lors du tournage de cette fameuse scène. En ce qui concerne les acteurs, nous avons entres autres Craig Wasson et Melanie Griffith qui sont excellents. "Body Double" fais donc parti, en tout cas pour moi, des meilleurs films du réalisateur.
Décidément De Palma est un cinéaste que je redécouvre et qui m'étonne avec une partie de sa filmographie que j'avais tout à fait négliger et à laquelle j'avais tourné le dos. Je considérais auparavant De palma comme un réalisateur commercial et pas très original dont seul les classiques valaient le coup ( Les incorruptibles, Scarface ou l'impasse). Cependant film après film je découvre une filmographie "parallèle" juste extraordinaire et surement plus personnel. Body Double fait parti de ses thrillers mélangeants érotisme, suspense, mystère et meurtres et est celui qui s'approche le plus d'une série Z, où l'ambiance du film va volontairement du côté too much. Ainsi très proche dans ses thèmes de Pulsions ou Blow out, le film dans son esthétique fleurte de première abord avec les pires nanars ( De Palma incompris et nominé au Razzie Awards pour le film), et si la lumière, le scénario ou encore le jeu d'acteur vont dans ce sens tout cela est voulu et De Palma fait preuve d'une grande maîtrise . Ainsi rapidement la mise en scène prouve qu'il est un prodige de la caméra et que le film est bien meilleur que ce qu'il semble de premier abord. La maîtrise de De Palma sur le récit est également grande et ses choix font de Body Double plus qu’un film de genre, ainsi il réussi à explorer les thèmes chères à Hitchcock (d'une manière à première vue "vulgaire") tout en fournissant un excellent divertissement. Formellement Body Double n'est donc pas aussi bon que Blow out et encore moins que Pulsions mais il possède un caractère très jouissif de part son second degré, et au final est beaucoup plus intelligent qu'il n'y parait.
Cette variation autour de Fenêtre Sur Cour va beaucoup plus loin dans l’érotisme et le grotesque que son illustre ainé. Ici, le voyeurisme n’est plus un simple moyen d’échapper à une immobilisation forcée, mais bien le symptôme d’une perversion sexuelle. De Palma traite crûment son sujet, ce qui ne l’empêche pas de mettre en boite de nombreuses séquences de haute volée, depuis la sublime traque en plan séquence, jusqu’au meurtre où le grotesque côtois un suspense insoutenable, en passant par les mémorables représentations de la claustrophobie du héros. L’aspect ultra-kitch, l’invraisemblance de certaines scènes et le mauvais goût assumé de cette œuvre pourront rebuter certains spectateurs. Pour autant, il faut accepter Body Double pour ce qu’il est: une critique acerbe de l’élitisme en vogue au sein d’une certaine catégorie de cinéphile. En réunissant ce qu’il y a de plus noble et plus malsain au cinéma, Brian De Palma signe ce qui ressemble fort à un pied de nez à une certaine intelligentsia hollywoodienne.
Décevant . Etant un bon fan de De Palma , Body Double tombe dans l'intensité d'un téléfilm . La mise en scène est bâclée , et malgré un suspense présent , le film file tout droit dans la pâleur d'un film correct , mais sans plus . Surtout , Craig Wasson réalise une performance quelconque . Le scénario tourne assez bien , mais ce thriller perd du crédit vers la fin , où tout est brouillon . Pour , nombreux d'entre vous c'est un film culte , pour moi , ça restera un film quelconque de De Palma , qui ne retrouve plus le niveau d'un Scarface , dans nos années 2000 . C'est un grand réalisateur , et je suis sûr qu'il nous sortira un bon gros chef-d'oeuvre dans pas longtemps.
Il est de nature publique que dans sa première partie de carrière (la seconde n'est d'ailleurs guère indispensable), Brian de Palma avait un peu une obsession avec Hitchcock, remettant un peu les films du maître au goût du jour. Le problème, c'était qu'il faisait surtout référence à "Rear Window" et "Psycho" (on ne compte plus les scènes de femmes sous la douche...) ; ici, y'a de ça, mais ça lorgne surtout du côté de "Vertigo". "Body Double", en plus de ça, semble assumer de n'être, au fond, qu'une série B. Certaines scènes paraissent ridicules : le personnage principal est le plus mauvais filateur au monde, le tueur n'est pas très doué non plus, la tête de l'Indien est juste énorme... Deux possibilités s'offrent à vous : prendre le film au premier degré et crier au nanar ; le prendre au vingt-quatrième degré et réaliser que De Palma est en train de tuer le père. On aime ou on n'aime pas, mais prétendre que De Palma est un mauvais réalisateur (nommé aux Razzie Awards 1985), c'est être de mauvaise foi (ou ne rien connaître au cinéma). Pour ma part, "Body Double" est un film jouissif, terriblement ironique, et, surtout, doté d'un suspense indéniablement efficace.
Film sur le voyeurisme et les doublures d'Hollywood, Body Double (1984) est un thriller érotique où Brian De Palma synthétise toutes les obsessions de la première partie de sa carrière et notamment son obsession pour les films d'Hitchcock. Body Double contient ainsi un nombre impressionnant de références ouvertes à Vertigo, Fenêtre sur cour, La Mort aux trousses, Psychose, etc. traitées sur mode quasi-parodique. Dans ce film post-moderne, De Palma s'amuse et nous amuse en s'adonnant à tous les excès. Voir ma critique complète sur mon site :
Un Brian De Palma qui résume l'intégralité de son oeuvre,et visite l'ensemble de ses thèmes de prédilection.Voyeurisme,obsession et double vision sont au menu dans "Body Double",sorte de thriller 80's truffé de références hitchcockiennes.De Palma veut faire la preuve de sa virtuosité filmique,ce qui donne parfois du génie(la caméra tourbillonnante lors du baiser)ou du vulgaire.Il maîtrise donc parfaitement son outil,et peut donc à loisir manipuler le spectateur et éveiller son désir.Celui-ci regarde lui-aussi cette call-girl se déhancher à travers les jumelles.Il assiste aux ébats du tournage d'un film X sur fond de "Relax"Frankie Goes to Hollywood.Il est témoin d'un meurtre préparé par un Indien avec une perceuse.Jouissance et masturbation visuelle.Très fort.Pour le reste,le film a extrêmement vieilli,tellement ancré dans une époque qui n'a que 25 ans d'âge,mais tellement plus dans l'état d'esprit.Kitsch,excessif et traité avec beaucoup de désinvolture.Mélanie Griffith se dénude intégralement,et ce n'est rien à côté de la sculpturale Deborah Shelton.Le héros,acteur de série Z raté et frustré tombe à pied joints dans une machination,où rien n'est ce qu'il semble être.Filatures,trucages et rêve éveillé l'éloignent du monde tangible,pour pénétrer dans un univers fantasmé aux relents de cauchemar.Obscène assurément.Convaincant,pas tellement.