Film d’action bien connu des années 90, Broken Arrow est un divertissement punchie, mais tout de même un peu trop simpliste et elliptique pour totalement convaincre.
On dispose indéniablement de belles scènes d’action, avec des moyens, ce qui offre des effets pyrotechniques d’un très bel effet, bien soutenues par la mise en scène alerte d’un John Woo qui confirme sa maitrise du genre. Broken Arrow offre son lot de séquences spectaculaires, et on s’amuse très clairement à condition d’aimer le genre, cela va de soi.
Niveau décors on appréciera aussi le choix des lieux, assez original pour ce genre de film, et globalement les moyens financiers étant là, Broken Arrow ne dépareille pas du tout sur la forme et n’a guère vieilli depuis 1996.
Le casting est plutôt pas mal, même si on regrettera des personnages assez caricaturaux. Travolta nous sert son rôle de méchant assez habituel et assez cabotin, il en fait un peu trop ici, même si c’est son style préféré. Il aurait pu être plus sobre, cela aurait été aussi bon. Face à lui Slater endosse un rôle d’action avec une certaine maitrise, même s’il n’a pas forcément la présence et le charisme des calibres du genre. A noter en revanche une Samantha Mathis en pleine possession de ses moyens, et très attrayante.
Le scénario est tout de même très minimaliste. C’est le souci majeur de Broken Arrow, qui ressemble à une attraction de fête foraine avec un fond trop léger. Il y a du rythme, on ne s’ennuie évidemment pas, mais l’intrigue, très alimentaire, les rebondissements attendus, tout cela vient faire de Broken Arrow une série B de luxe à défaut d’un gros film d’action aussi mémorable que ses concurrents Die Hard ou Speed premier du nom. A mon sens c’est là aussi où se joue la différence entre une pointure comme Volte Face, du même John Woo, et ce Broken Arrow, roublard mais trop simple.
A noter au passage une bande son sympa.
En clair, Broken Arrow est de ces films plaisants des années 90, avec plein de pyrotechnie, et le style Woo qui fait de très bonnes choses. Après on est sur une série B de luxe, avec ce que cela implique sur la qualité de l’intrigue, et donc sur l’intérêt de l’ensemble. J’accorde un 3.