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Max Rss
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4,0
Publiée le 30 décembre 2024
Que chevaux et soldats se mettent en position ! Que fusils soient chargés et que le spectacle commence ! Dans un Paris en plein travaux d'urbanisme (le Trou des Halles en l'occurrence), Ferreri s'offre un petit délire et reconstitue à sa façon la bataille de Little Big Horn. Évidemment, tout en y enfilant les anachronismes (le portrait officiel de Nixon, la trogne de Kennedy sur un futal, les paquets de chips et j'en passe...) comme des perles sur un chapelet. Tout est totalement absurde. Si bien qu'il n'y a que deux solutions : soit on adhère, soit on a l'impression de se trouver face à un navet d'envergure. Pour ma part, j'ai choisi mon camp il y a longtemps et je n'ai toujours pas changé de maillot. Encore portées par l'élan post-Mai 68, les critiques de l'époque ont vu là-dedans une farce gauchiste et parabolique, passant le capitalisme à la sulfateuse. Et pointant du doigt les débuts d'une gentrification du centre-ville de Paris. Ouvriers aussi bien français qu'immigrés en étant progressivement chassés. Pourquoi pas. Le point de vue se respecte. Mais, peut-être ai-je tort, j'ai toujours pensé que Ferreri n'était pas du genre à faire passer des messages dans ses films. Raison pour laquelle, j'ai toujours considéré "Touche pas à la femme blanche" comme une pochade. Et puis, c'est de notoriété publique, Ferreri mourrait d'envie de se payer le scalp de Rassam. Toujours est-il qu'au moins, c'était le reflet d'un temps béni durant lequel on ne s'interdisait aucune audace et aucune fantaisie et nous n'avons pas su en profiter. Depuis les années 80, la punition est sévère. Nous ne faisons qu'assister impuissants à l'aseptisation progressive de notre cinéma.
Pari osé que de réaliser un tel film dans le Paris en travaux, et en faire un terrain propice pour un western complètement décalé et satirique. Un bon casting est de la partie avec notamment Mastroianni, Noiret, Piccoli, Reggiani, Deneuve... Quelques longueurs mais j'ai aimé le ton loufoque de l'ensemble.
J'ai lu un résumé et quelques analyses qui m'ont donnés envie de voir ce film. L'idée me semblait intéressante :une parodie de western tourné dans les Halles de Parisnen démolition, parabole sur les ouvriers chassés du centre de Paris comme les indiens chassés de leur terre. J'emprunte le dvd à la mediatheque et là horreur. Malgré un casting 5 étoiles : Mastroianni, Picoli, Noiret, Deneuve, le film est irregardable actuellement On se croirait dans un film amateur d'étudiant anarchiste soixante huitard, critique lourdingue de l'impérialisme américaine et du capitalisme. Tout est laid et caricatural à l'extrême. Film daté d'une époque révolue
Cette comédie baroque, coécrite et mise en scène par Marco Ferreri, nous propose un Western baroque se déroulant à Paris. La distribution grandiose nous offre le plaisir de retrouver Philippe Noiret en Général et Serge Reggiani en Sioux. Si elle nous fait sourire en voyant Michel Piccoli dans la peau de Buffalo Bill ou Marcello Mastroianni en colonel Custer, on peut s'attendre à voir une bonne comédie et passer un agréable moment. Mais, résolument imperméable à l'univers du réalisateur italien, je n'ai pas du tout apprécié les scènes violentes d'extermination des indiens.
Un des films les plus nuls que j' ai regardé, je suis même pas arrivé à le regarder jusqu' au bout....Avec une distribution d' acteurs aussi célèbres, c' est vraiment dommage
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 29 avril 2021
Je n'aime pas beaucoup les films de Marco Ferreri mais je n'aime pas Touche pas à la femme blanche du tous. Il a un scénario inintéressant et il est banal et très ennuyeux. Les grands acteurs du sois disant chef-d'œuvre La Grande Bouffe Marcello Mastroianni, Michel Piccoli, Philippe Noiret et Ugo Tognazzi sont également présents dans cette histoire mais ils ne travaillent qu'avec des répliques sans valeur et ils ne rendent pas le film digne d'intérêt. Et la présence de plusieurs autres grands acteurs comme Alain Cuny, Serge Reggiani, Paolo Villaggio, Franco Fabrizi ne change rien à l'affaire et a ce film minable...
Délire filmique de Marco Ferreri avec toute l'équipe de La Grande Bouffe! J'ai acheté ce dvd sans hésiter en me disant que j'allais me payer une bonne tranche de rigolade. Les commentaires sur la jaquette m'ont fait saliver. "C'est la glorieuse épopée de l'Ouest mise en pièces et en bandes dessinées par Gotlib pour Charlie Hebdo ou Hara-Kiri. C'est sain, hilarant, utile, impitoyable. " Jacques Doniol Valcroze, L'Express. 1974 Au premier abord c'est tout ce que j'aime. (Je tiens d'ailleurs à dire que l'intégrale des rubric à brac de Gotlib vient de sortir dans toutes les bons magasins de BD.) Marco Ferreri et sa bande de copains ont l'air de bien s'amuser. Monter à cheval déguisé en général Custer, ça devait faire rire les potos. "Et Marcello! T'as vu mes moustaches! hahahah" où "Oh lalalala, que je suis drôle avec cette perruque!!". En tant que spectateur, je me suis profondément ennuyé et profondément endormi vers les 3/4 du film. A moins que la fin soit dantesque, (j'en doute fortement), je suis passé complètement à côté de l'oeuvre de Ferreri. Je trouve que le film a terriblement vieilli et les blagues potaches sont aussi irrévérencieuses que de sonner à un interphone et de prendre la fuite. Alors oui, les défenseurs du film me diront que j'ai rien compris à la satire sociale de Ferreri et je leur répondrai que premièrement j'ai tout pigé et que deuxièmement ça m'a fait chier. Il y a juste Michel Piccoli qui me sortait de temps en temps de ma torpeur dans son imitation débile de Buffalo Bill. De toute façon, Piccoli est toujours génial. Autre prestation inclassable : celle de Serge Reggiani en Sioux schizo, la tête rasé et le verbe haut. Surprenant. Les fulgurances du film s'arrêtent ici. Carrément déçu par Touche pas à la femme blanche, je vais re re regarder La Grande Bouffe pour ne pas rester sur une note négative.
Un an après La grande bouffe, Marco Ferreri réunit son quatuor masculin d’alors et l’agrémente de quelques beaux seconds rôles : Serge Reggiani, Darry Cowl ou encore Catherine Deneuve, « la femme blanche » autour de laquelle tourne le personnage de Marcello Mastroianni. L’affiche ne manque pas de piquant avec Michel Piccoli en Buffalo Bill histrion particulièrement investi dans son personnage, Serge Reggiani en indien chauve en « costume » d’époque, Ugo Tognazzi en indien rangé du côté de l’ennemi pour mieux approcher les femmes blanches. Dans Touche pas à la femme blanche, Marco Ferreri invente le western urbain et contemporain jouant volontiers avec les anachronismes. Le cinéaste italien a la belle idée de faire camper son film dans un quartier des Halles en reconstruction. En 1973, le chantier de réhabilitation de ce quartier parisien dévoile un vaste terrain vierge de toute construction. Pour Marco Ferreri, cet éphémère et providentiel terrain de jeu sera celui de son aride grand ouest américain. Malgré une liberté de ton assumée (les pieds-noirs et les Algériens sont rangés du côté des indiens) qui trouve son apogée dans la grande bataille finale visant à contrecarrer l’envahissement de la ville, Touche pas à la femme blanche se montre plus parodique que polémique. L’impression de grand cirque résulte peut-être de l’aspect théâtral de certaines séquences et du sur-jeu sporadique des acteurs. Par bien des aspects, ce western urbain tourne à la farce parodique mais cache en seconde lecture un sous-texte politique certain.
Un O.V.N.I de très haut vol, dans la lignée des grands films libertaires débridés de ces années là (cf. "L'Aventure c'est l'aventure"...) Le décalage historique fonctionne à plein régime, et on se laisse gagner par cette "adaptation" historique transformé sous nos yeux en fable intemporelle. Ferreri livre au passage un véritable boîte à outil de compréhension ludique du monde marchand et de certaines de ses règles impitoyables, parfaitement résumés par cette formule lapidaire du général en chef (Philippe Noiret) : "La guerre, pour être populaire, se doit d'être inévitable.". Le casting est réjouissant, la mise en scène audacieuse. Le rythme, rapide, lorgne souvent vers la Comedia del arte. Enfin, les décors du désert des Halles offrent à ce film un cachet absolument unique.
Bref, un film aussi foutraque que généreux, qui en séduira plus d'un.
La bataille de Little Big Horn revisitée en une sorte de parodie urbaine et moderne. Ce concept délirant était alléchant mais le résultat nous fait vite déchanter. "Bordélique" est le terme qui caractérise le mieux ce long métrage. ça part dans tous les sens sans grande cohérence et ce délire cinématographique tombe dans la lourdeur. La satire se transforme rapidement en une farce grossière, inintéressante que relève seulement les nombreuses références historiques, détournées mais fidèles. Quand au casting, les grand noms sont là mais pas l'inspiration.
Trop orignal pour être un chef-d’œuvre ? Je me suis d’abord dit ça. Après, je me suis dit que je devrais arrêter de faire la fine bouche. Enfin une vraie anti- œuvre réussie ! un genre de film de genre inattendu, que personne n’attendait plus. Le temps ne lui ôte pas son pouvoir de démolition iconoclaste, bien au contraire. La preuve, je l’ai vu pour la première fois, l’autre jour, il y a une semaine à peu près, et je suis toujours sous le choc. Western-cassoulet- spaghetti surréaliste franco-italien, avec un esprit frondeur dada, qui flirte avec un happening. Intelligent comme un pamphlet politique, une audace totale dans la mise en scène, j’en passe et des meilleures. A mon avis, Ferreri réussit là où « La grande bouffe » reste pour moi, un poil ambiguë, un poil moins réussi. On a la même équipe d’acteurs majeurs. La différence entre un acteur majeur et un acteur mineur, c’est que l’acteur majeur, même quand il ne fait rien, il écrase l’écran, et reste dans les têtes, et dans les cœurs. Piccoli cabotine, Noiret et Reggiani composent, Mastroianni fait un peu des deux, Deneuve fait l’éternel féminin. Et le titre n’a rien à voir avec son rôle, fausse piste. Montage monstrueux pour un tournage qui ne l’est pas moins, humour décalé, c’est le cas de le dire…théâtre hors les murs, docu-fiction, (on voit même les badauds qui passent sans se rendre compte, que c’est filmé…je rêve !) Un truc pareil, genre objet filmé non identifié, complètement impossible à refaire aujourd’hui, est à voir d’urgence. Il y a bien plus que le titre du film, dans le film.
Un film de Marco Ferreri (1974) produit par Jean Yanne avec Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Michel Piccoli, Philippe Noiret, Ugo Tognazzi, Alain Cuny, Serge Reggiani, Dary Cowl (quelle distribution !) Il faut un petit moment pour entrer dans le film qui au début ne semble être qu'une pochade. Puis on s'y installe et on se prend à s'intéresser aux personnages de cet étrange western tourné dans le premier chantier du forum des Halles de Paris en 1973... Et ça fonctionne... Les acteurs sont très bons, même s'ils ne sont pas tous au même niveau : Philippe Noiret sort du lot, Serge Reggiani en indien fou rasé et presque à poil est étonnant, tout comme Darry Cawl. Alain Cuny est toujours aussi impassible et Michel Piccoli cabotine (trop). Quant à Catherine Deneuve, sa beauté crève l'écran. Un très belle fable philosophique, peut-être un peu trop manichéiste, mais néanmoins savoureuse.
Ferreri part complètement dans son délire et au final on n'en retient rien, un beau gachis. Mention spécial aux acteurs qui jouent le jeu sans savoir où ils vont.
Le film fait un amalgame anachronique souvent excessif entre des faits historiques pas toujours comparables. Des portraits de Nixon sont visibles, le Watergate est évoqué de vive voix. La réunion des hommes de pouvoir au début du film fait probablement allusion à la conférence de Wannsee qui décida du génocide des juifs.
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2,5
Publiée le 1 novembre 2009
"Touche pas à la femme blanche" pose le problème de l'ambiguïtè de la comèdie telle que le conçoit Marco Ferreri! il s'agit en effet de l'histoire du gènèral Custer vaincu par les Sioux à Little Big Horn en 1876, mais rèalisèe à Paris dans le cadre des Halles de Baltard alors en pleine dèmolition! Avec, en outre, une sèrie d'èlèment anachroniques qui permettent à Ferreri de dèplacer la satire de la page d'Histoire amèricaine à la scène politique, èconomique et sociale d'aujourd'hui, qu'il soit en question de la C.I.A, de la lutte des classes, des travailleurs immigrès ou des spèculations sur le terrain du quartier des Halles...Parodie, pastiche, ou dètournement ironique des donnèes de l'Histoire ? Disons comèdie idèologique avec son dèlire verbal dont l'aspect spectaculaire et de divertissement ne doit pas dissimuler le caractère explosif! Et surtout quel casting! On n'aime ou on n'aime pas...