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    Divorce à l'Italienne
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    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2018
    Lorsqu’il écrit “Divorzio all’italiano� avec Ennio de Concini et Alfredo Giannetti, Pietro Germi pense d’abord réaliser un film essentiellement dramatique pour dénoncer l’archaïsme de l’Italie en Général et l’interdiction de divorcer en particulier. Le choix du sud, particulièrement en retard, appuie encore plus là où ça fait mal, car le patriarcat instauré par l’église, est de collusion avec la mafia qui le protège, bien abrité par la loi (“l’article 587 du code pénal ne prévoit pour lui qu’une peine de trois à sept ans s’il a tué pour venger son honneur. Si son affaire est bien préparée, sa cause bien défendue, s’il se conduit bien en prison et bénéficie automatiquement d’une remise de peine, il se retrouve libre au bout de deux ans : libre, complètement. » - Pietro Germi, entretien dans la revue CINEMA 62 (1)). Son ami Mario Monicelli va lui démontrer que son histoire contient plus d’éléments comiques que dramatiques. Avec l’aide d’Agenore Incrocci (non crédité) et sans doute Furio Scarpelli, les fameux créateurs du cinéma comique italien, Germi qui avait réalisé douze films jusqu’alors, mais une seule comédie, plutôt médiocre, “Mademoiselle la Présidente� (qu’il a renié par la suite), releva le défi… pour livrer un chef d’oeuvre. Avec une finesse et une concision remarquable, enchaînant les séquences géniales les unes après les autres (comme par exemple, la scène du café antre le baron, la baronne et celui qui va devenir son amant, où, comme le baron, nous savons, alors que le future couple adultère ne se doute encore de rien), le film en une heure quarante cinq va décortiquer et réduire à néant toute cette mécanique qui semblait solidifiée à jamais par le poids de l’histoire. Le sommet est atteint lors de la projection de “La Dolce Vita� de Fellini, à laquelle les adultes de la petite ville (18000 habitants, 4300 analphabètes, 1700 chômeurs mais 24 églises), se sont rendus en masse, alors que le prêtre a interdit de s’y rendre. C’est au moment du bain d’Anita Ekeberg dans la fontaine de Trevi que la Baronne prend la décision de s’émanciper. Cette idée géniale trouvera sa conclusion dans le dernier plan du film avec comme corollaire que toutes les femmes italiennes peuvent désormais basculer dans l’adultère. La photographie de Leonida Barboni et Carlo Di Palma boucle encore un peu plus cet enfermement carcéral du mariage par des extérieurs écrasés de lumière, renvoyant à des intérieurs sombres et noirs. Le village ainsi solarisé est cadenassé par les hommes, teneurs de l’honneur et donc du qu’en dira-t-on, les femmes, de noir vêtues, sont confinées dans un espace intérieur décoré par les ombres, leur seules sorties étant réservées aux mondanités, dont la messe est la plus importante. L’immense talent de Marcello Mastroianni arrive à nous faire prendre parti pour le baron Cefalù, pédophile incestueux (il convoite sa nièce d’à peine seize ans) et ses ignobles plans machiavéliques qui démontrent progressivement l’absurdité des lois rétrogrades. Il est entouré par Daniella Rocca enlaidie mais absolument drôle et la très fraîche Stefania Sandrelli. Le tout est soutenu par une partition remarquable de Carlo Rustichelli, qui accentue l’ironie et la causticité, comme le faisait un Nino Rota dans les films de Fellini. Résumé de l’Italie et de ses perversions sociétales, “Divorzio all’italiano� est devenu le film référence de la comédie dite à l’italienne et marque les véritables débuts du cinéaste dans la comédie. C’est dire s’il faut absolument le voir avec en prime le Bonheur de passer un excellent moment.
    (1) les dispositions concernant les crimes d’honneur furent abrogées par la loi 442 du 5 août 1981
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 août 2019
    Une comédie à l’italienne (ma première, donc je manque de points de comparaison) joyeusement immorale, mais surtout très théâtrale et vaudevillesque, peu cinématographique, qui compte beaucoup sur la voix off de son héros pour faire avancer le récit. L’humour très parodique n’a pas trop mal vieilli, mais l’histoire m’a paru trop banale et fait souvent du sur-place. A voir surtout pour la critique du puritanisme italien, la jolie réalisation, le très beau noir et blanc, et pour Marcello bien sûr.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2020
    À l’italienne ou à la sicilienne ? La célèbre île, considérée généralement comme une sous-Italie, a toujours servi à dépeindre une hyper-Italie, & même Germi n’y fait pas exception, quoique le lieu est plutôt un prétexte à mettre Mastroianni dans ce rôle patrimonial mais très peu matrimonial du jaloux-cocu-libertin.

    Cependant, le vrai moteur du film, c’est la loi, une vraie loi italienne abrogée en 1981, qui punissait de seulement 3 à 7 ans de prison les homicides commis sur une épouse, fille ou sœur (ou l’amant de n’importe laquelle de ces dernières) dont on venait de découvrir qu’elle ou il (enfin… les deux, du coup) entretenait des relations charnelles illégitimes. Un traitement de faveur pour l’homme qui venge son “honneur” : on croirait que la culture sicilienne stéréotypique s’élevait au niveau national.

    Mastroianni donc, tout fraîchement sorti de La Dolce Vita, tombe dans L’Amara Vita & ses travers qu’il n’a pas moins de talent & de plaisir à jouer que le paparazzo. Figure principale d’un monument introspectif, chef au chef bien laqué de bien des laquais, il tient la dragée haute au petit peuple depuis son titre de baron, faisant oublier que le film prend pas mal son temps & se concentre un peu trop sur son noyau judiciaire, comme si la loi tenait plus lieu de script que n’importe quel texte créatif.

    En effet, si Daniela Rocca (celle que Mastroianni va faire en sorte de mettre dans le rôle de l’infidèle) minaude de manière délicieusement insupportable, l’arrière-fond se meut avec le peu de grâce d’un vaudeville : usant de running gags & de petits drames, Germi ne le soigne pas plus que la réalité dépolie de sa Sicile. Ce qui compte, c’est ce qu’il y a dans la tête de Mastroianni. On ne va pas s’en plaindre mais ça se révèle assez limité.

    Artiste de pop culture avant l’heure, Germi arrive à border son décor de quelques perles : en montrant des Italiens qui se réjouissent du succès de Spoutnik, il donne une place de choix & révélatrice à la course à l’espace, quoiqu’avec le chouilla de maladresse qui allait avec ce précoce compromis entre le film & ses éléments parascénaristiques. Il intègre directement La Dolce Vita aussi, avec ses effets inattendus sur une société sicilienne plus intéressée par la fastueuse actrice que par l’art de Fellini.

    Se bringuebalant sans médiocrité mais sans beaucoup d’ouverture non plus, le divorce à l’italienne évite en tout cas de devenir le cliché ambulant que même le titre original faisait craindre, en finissant comme on ne s’attendait pas à ce qu’il finisse comme on ne s’y attendait pas.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2023
    En 1961, le réalisateur italien Pietro Germi signe un long-métrage rempli d’ironie. A replacer nécessairement dans son contexte historique où le divorce est alors illégal en Italie, le récit évoque les machinations d’un homme marié cherchant à supprimer son épouse. Outre la mise en scène originale (image accélérée, voix-off, etc.), l’interprétation de Marcello Mastroianni est absolument divine. L’humour noir participe à la réussite de ce film qui se permet de critiquer ouvertement les codes de la société de l’époque (institution religieuse, patriarcat, justice, etc.). Bref, une délicieuse comédie de mœurs.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2022
    Après avoir réalisé une bonne partie de sa filmographie dans le registre du néo réalisme, Pietro Germi se tourna avec ce film dans le registre de la comédie au goût amère.

    Reposant sur le thème de la repression morale alimentée par la religion, qui produit la frustration ( ici sexuelle) des êtres, sur l'interrogation du couple comme possibilité d'épanouissement ( tant pour l'homme que pour la femme), Pietro Germi jette avec succès et talent le pavé dans la mare.

    " Divorce à l'italienne " est magnifiquement interprété par l'ensemble de la distribution. L'on y retrouve notamment, Marcello Mastroianni et à ses débuts la jolie Stephania Sandrelli qui commençait alors une longue carrière à succès.


    Un quadragénaire italien issu de la bourgeoisie désargentée Sicilienne est marié à une épouse qu' il ne supporte plus. Amoureux de sa jeune cousine, il décide de monter un stratagème afin d'être trompé par sa femme pour s'en débarrasser en toute impunité.

    Si la première partie est particulièrement réussie, la seconde l'est un peu moins même si le résultat final est de premier ordre.

    C'est un des films les plus capés de son réalisateur et acteur de talent, décédé à 60 ans,dont la filmographie atteindra presque les vingt opus.

    Cette partie de la carrière de Germi, s'apparente à celle de Comencini, de Risi et de Monicelli. Toutefois la postérité du réalisateur n'a pas la même résonnance que celles de ces autres cinéastes Italiens, malgré une palme d'or qu'il obtint pour "ces messieurs dames".

    Il faut dire que la concurrence était rude dans le cinéma Italien de l'époque, alors sans doute un des meilleurs du monde, en tout cas le meilleur du continent européen.

    Plutôt dommage pour une œuvre qui vaut largement la peine d'être connue.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2016
    Divorce à l'italienne est une belle dénonciation de la morale et de l'honneur porté à son paroxysme....dommage qu'un trop grande lenteur n'en fasse pas un chef d'oeuvre. Mastroianni est excellent dans ce rôle de lâche amoureux, les actrices sont sublimes et les scènes de ménages ou de villages sont d'une grande réalité. La morale de la fin est jouissive.....
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    753 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juillet 2014
    Avec "Divorce à l’italienne", Pietro Germi nous offre une comédie qui possède une bonne dose d’humour noir avec l’histoire de cette homme qui tombe sous le charme de la belle Angela et qui va tout faire pour se débarrasser de son épouse. Comme on peut le constater, on est en présence d’une farce bien amorale et assez cynique et l’ensemble s’avère bien drôle grâce à l’excellente prestation des comédiens (Marcello Mastroianni s’en donne vraiment à cœur joie) et aussi par rapport aux savoureux dialogues qui sont présents tout au long du film. La réalisation est également réussi, sans être non plus extraordinaire et Stefania Sandrelli est juste magnifique.
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2023
    Pilier de la comédie italienne, "Divorce à l'italienne" conserve sa fraicheur malgré les années. Le cinéaste Pietro Germi use de l’humour noir pour dénoncer la dureté de la loi de divorce de son pays. Si, comme je viens de l’écrire, le film est raffraichissant et divertissant, je trouve qu’il manque cependant de mordant, ne va pas assez loin dans l’humour noir voire l’absurde. De ce côté, je préfère la manière de faire des anglais.
    Quoiqu’il en soit, la mise en scène est maîtrisé et Marcello Mastroianni nous livre une prestation de haute volée. A voir.
    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2023
    Une comédie noire et capable de beaucoup d'autoderision à travers une histoire abracadabrantesque. Le divorce est resté longtemps interdit en Italie, il faut le savoir pour comprendre l'histoire rocambolesque que nous offre ce film. Marcello Mastroianni est le grand atout du film et livre une performance a la fois hilarante et pathétique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2021
    Une sublime comédie italienne de mœurs qui s'attaquait avec un humour cynique, à l'interdiction du divorce en Italie, portée par une interprétation brillante, avec notamment un superbe Marcello Mastroianni.
    kibruk
    kibruk

    146 abonnés 2 550 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2023
    "Meurtre à l'italienne" est une savoureuse comédie cynique et impertinente qui subit néanmoins le poids des décennies. Ce qui était sans doute très juste dans les années soixante l'est beaucoup moins maintenant, l'étude sociale étant rendue obsolète par l'évolution des mœurs et des lois. Malgré ça on a du plaisir à suivre les 'aventures' de personnages immoraux et tout particulièrement de celui porté par un Marcello Mastroianni toujours excellent, même si on sourit plus qu'on ne rit.
    zorro50
    zorro50

    115 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Un pur chef d'œuvre du cinéma italien avec les 2 monstres sacrés si souvent réunis, Marcello Mastroianni et Sophia Loren. Cette dernière mérite pour son rôle tous les prix d'interprétation imaginables. On passe sans cesse du rire aux larmes et inversement, c'est indéniablement un joyau fabuleux.
    Nelly M.
    Nelly M.

    95 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2014
    Attention, hilarant non stop, admirablement joué et... pas une ride, au contraire, une tendance lourde ! L'art consommé de projeter sur le mode burlesque les drames familiaux, les faussetés sociales pour se tirer d'affaire, tous les stratagèmes que les faux-c... utilisent et que le sort, tôt ou tard, renvoie à eux-mêmes. Une intrigue qui confine au délire. Mastroianni émouvant brasseur de fleurs face à sa jeune cousine. Irrésistible avec son rictus devant sa régulière légèrement moustachue. Ce qu'ils ont dû s'amuser au tournage ! Humour voisin du muet "Blancanieves" de Pablo Berger (2012) mais ici c'est parlant sans être bavard, chaque plan, chaque dialogue (ou monologue off) ciselés pour faire avancer l'intrigue, et quelle intrigue ! Une petite merveille qu'on a envie de remonter des oubliettes pour réveiller tous les "great pretenders" de 2014.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    63 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2012
    On sourit plus qu’on ne rit aux éclats dans cette comédie grinçante – qui est au moins autant une chronique sociale de la Sicile des années 50, avec ses aristocrates sur le retour (on est bien loin du Burt Lancaster du "Guépard" !), son église omniprésente, son contexte politique incertain, son sang chaud, ses mafieux, son code de l’honneur... Mastroianni évidemment savoureux, jonglant entre son élégance naturelle et le côté minable de son personnage ; excellent numéro de Daniela Rocca en comtesse nunuche ; et de façon générale, la distribution est irréprochable. Malgré tout, la voix off un peu envahissante et le côté très "exercice de style" d’une intrigue assez téléphonée gênent. On peut faire la fine bouche : la comédie italienne de ces années-là nous a donné tant de bijoux !
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2010
    La comédie italienne grinçante et "trébuchante" dans toute sa splendeur ! A voir, à revoir et à méditer ! Camille, reste droit dans ta botte, j'arrive !
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