Pourquoi ai-je choisi de revoir « Léon » ce soir? J’en sais fichtrement rien…
Peut-être, parce que, dans une autre vie, ce film m’avait semblé intéressant…
Et qu’il passe demain sur NRJ twelve…Yes!
A cause de Natalie Portman ? Agée de 12 ans au moment du tournage, elle était simplement sidérante dans le rôle de Mathilda…
Revu donc. Et puis pchtttt ! La magie a disparue…
Certes le film de Besson est formellement habilement ficelé, avec un certain rythme et quelques plans réussis…
Mais bon sang ce que ce film est ordinaire, banal dans son propos!
L’histoire : un liquidateur, mercenaire tueur sans état d’âme (mais avec ses règles éthiques: "ni femme ni enfant!") va se prendre d’amitié pour une petite fille qui va réciproquement s’attacher au baroudeur frustre.
Les personnages, à l’exception de Mathilda (et encore…), sont ca...ricaturaux, avec des motivations élémentaires… Bref ils n’ont aucune épaisseur…
Leurs comportements sont plus que frustres… Déjantés...
On tue pour le plaisir en goûtant "l'instant calme qui précède la tempête"...
Je sais bien... Pour que l’action soit soutenue dans un simili blockbuster de ce type, il ne faut SURTOUT PAS s’appesantir sur la psychologie…
Faut qu’ça bouge mon gars !
Besson nous sert donc des scènes d’une violence qui n’ont rien à envier au maître du genre, sa seigneurie Tarantino ! On retrouve d’ailleurs les mêmes procédés, le même goût pour le flafla kitche, pour la musique tonitruante accompagnant des ralentis lors des scènes jubilatoires pour le spectateur décérébré…
Scènes jubilatoires ? Je veux dire les splendides scènes d’assassinats…
Et comme chez Tarantino l’énergumène qui fait le méchant se met à décrire ses goûts musicaux avant de faire jouir les crétins de spectateurs en prenant un soin sadique, maladif à tuer, tuer, tuer.
D’ailleurs chez Besson, tout le monde il est méchant… Sauf les cochons et les plantes vertes…
Léon méchant (les trois expressions de Jean Réno sont convoquées...), Tony méchant, Norman très très méchant et Mathilda fait ses classes pour devenir très méchante…
Ça plait !
On me dit que ce genre de film sert de catharsis pour défouler le quidam, expulser ses pulsions violentes… Moi je pense qu’il produit exactement l’effet inverse. Qu’il banalise la violence… Que ce n’est pas par hasard qu’on nous balance de plus en plus à la TV ce type de film… Servis frais et accompagnés de crétineries du style Michael Youn et autres… Moi j’y vois un conditionnement comme celui que l’on fait subir aux « p’tits gars » qui vont "y" aller… Ils ne feront plus la différence entre leur playstation et le clavier qui sert à anéantir des populations… De braves robots !
Retour sur le film.
Ça se termine en bonne grosse daubasse vulgaire, pleine de violence racoleuse…
Boum boum puis smack…
Fin optimiste dégoulinante obligatoire…
Vous voulez réussir un succès commercial...
Tentez le plus bas dénominateur commun…
Soyez médiocre…
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Comment ais-je pu apprécier autrefois ce naveton ???