Et voici le film le plus surestimé de Luc Besson.
Malgré la présence du très sympathique Jean Reno et de la déjà bien charmante Nathalie Portman, Léon ne cesse de décevoir du début à la fin.
Si l'histoire de tueur à gages n'est pas nouveau, la partie où le tueur froid et méthodique et la petite fille têtue et plein de vie s'appréhende aurait dû faire naître chez le spectateur des émotions. Malheureusement, les tares récurrentes de Besson prennent le pas sur un scénario qui aurait pu devenir original s'il avait été traité correctement à l'écran.
Besson se contente de faire mumuse aux pays du tout voiture et du tout flingue, à faire des explosions et des fusillades à l'identique des films qu'il avait vu au cinéma, devant lesquels ils devait baver et pointer du doigt en disant "maison...." !
Le film devient rapidement des plus banals, aseptisés, dénués de tout recul que devrait avoir n'importe quel réalisateur étranger en venant aux États-Unis.
N'y comptez surtout pas y trouver de second degré, Besson croit dans son film jusqu'au bout, incapable de se rendre compte du côté tiré par les cheveux et particulièrement grotesque de son navet made in usa. À l'image de Gary Oldman et de ces crises auto-destructrices liés à l'usage de drogues alors qu'il travailles pour les stup' !!!
Idem pour l'histoire des parents de Mathilda, ou les super forces spéciales qui encerclent le bâtiment et qui n'arrivent pas à venir à bout d'un seul homme, on sent qu'on fait quelque chose de vulgaire sur le plan artistique, de marketing, de "vendeur", ménageant les spectateurs et le vidant de toute forme d'originalité qui pourrait les contrarier.
Pour l'anecdote, le film a été repris en partie dans Matrix, qui en est l'une des influences majeures.
Je vous conseille fortement la série animée Noir, reprenant les grandes lignes (et certains détails) de Nikita et Léon, et des films noirs (d'où le titre), une grande réussite et vraiment originale pour le coup.