J'avais déjà posté une critique sur Léon il y a 2 ans estimant que c'était un très bon film, mais en renvoyant au hasard dans un magasin, sa magnifique affiche culte d'un Léon regardant les immenses gratte- ciels de New York, je n'ai pas pu résister, je l'ai acheté. Revenant chez moi, n'ayant pas vu depuis longtemps, très longtemps, je me souvenais de quelques bribes et que c'était un bon souvenir d'ado. Heureusement que mon père adorait la période de Luc Besson de ses débuts, le temps où il faisait de très bons films, où il était adulé par le public, où il était l'un des seuls à avoir une grosse réputation aux US, où il pouvait faire jouer aussi bien des ricains magnifiques (je pense à oldman bien sur) et des français exceptionnels (Jean- Marc barr, Christophe Lambert, et jean Reno bien sur), bref le temps révolu de l'âge d'or de Luc Besson qui aurait pu changer le monde avec des films. Quand on ne connait pas l'animal, on sait juste que c'est un gros producteur, qu'il signe les plus gros succès européens, et qu'il a réalisé le mythique film marin "Le Grand Bleu". Mais non ! Avant il signait de vrais bons films "américanisés" mais qui n'ont pas pris une ride et sont tous excellents, quand je vous dis "Nikita", "Le Dernier Combat", "Subway", "Le 5e élément", ça vous rappelle forcément de supers souvenirs de cinéphiles.
Pour moi c'est surtout à la 2e vision de Léon qu'on s'aperçoit que c'est son meilleur film, son chef d'oeuvre en quelque sort, et quel choc ! comment ne pas l'aimer ? Au lieu d'un film d'action pur et dur, ce film se transforme en film d'auteur dans une histoire d'amour intimiste. Le scénario vous le connaissez tous, vraiment pas complexe, mais c'est surtout tout ce qu'il y a autour de cette romance atypique qu'il fait que c'est un chef d'oeuvre : la performance des acteurs dont ce film va changé leur vie au trio de tête, Gary Oldman excellent va asseoir sa réputation de tendance pour les rôles de psychopathe et continue sa collaboration géniale avec Besson avec le 5e élément, Jean Reno parfait trouve le rôle de sa vie en tueur à gages impitoyable au grand cœur et un peu autiste, c'est pour lui la consécration internationale il va avoir une carrière après aux US (pendant près de 10 ans !), et la révélation Nathalie Portman en petite mathilda qui crève l'écran et qui commence sa carrière de la façon la plus incroyable (et après on connait la suite...). La réalisation est géniale, de longs travellings dans New York, le duel à distance entre Reno et Oldman, les plans qui subliment la petite mathilda (on retrouve le penchant de Besson pour les jeunes filles...), ou encore toutes les scènes cultes montés à la perfection (le verre de lait, les derniers mots de Léon, la plante verte, le tir dans Central Park, les dialogues de gary Oldman tous mythiques, ou encore le jeu des devinettes de Portman et Reno), l'ambiance est extraordinaire entre histoire d'amour, film d'auteur sur l'immensité de New York, ou film d'action avec une grosse baston à la fond et une tuerie sauvage, la photograhie et la musique d'Eric serra apportent un plus et la scène finale très émotionnelle est exceptionnelle avec la musique de Sting en fond (depuis que j'entend cette musique elle me fait penser à Léon)... c'est avant cette histoire d'amour entre Mathilda et Léon, où se mélangent les sentiments (admiration, amitié, partenaires, amour paternel et maternel, et finalement amour intemporel et déchirant, surtout leur scène d'adieu), formant ainsi l'un des couples les plus atypiques de l'histoire du cinéma, mais aussi l'un des duo les plus fort jamais vus sur un écran (ils vont se protégés mutuellement et s'apprendre à s'aimer, chacun ayant besoin de l'autre), donc ça c'est assez géant !
générique du film, j'en avais les larmes aux yeux et assez fier en même temps : fier d'être français grâce à ce film culte qui a eu un succès international (oui oui !) et une grande influence dans le domaine policier (pas mal de clin d'oeils dans des films actuels), et même temps triste de voir que Besson n'a jamais pu retrouver un tel niveau dans la réalisation, l'histoire, les personnages si marquants et instantanément cultes, celui qui n'a jamais vu Léon même s'il ne va pas vraiment l'aimé doit le voir, juste pour sa culture ciné française. Dommage qu'un si beau film dans ce genre n'ait plus marcher ni en France ni aux US, à l'époque des blockbusters trop chers et exubérants. Un film culte intemporel, surement pas LE chef d'oeuvre du cinéma français, mais qui indique clairement le sommet de Reno, de Besson, et qui est en lien avec une certaine idée du ciné français des années 80- 90, celle où Besson pouvait faire des films cultes atypiques et bien français même si américanisés (genre Nikita, ou même le 5e élément) qui marchait à l'étranger pardis ! Plus dure sera la chute Luc...