Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 1 novembre 2018
Une belle œuvre artistique avant tout à l’effet visuel venue d’une autre époque, le 19eme siècle de l’industrie, de l’inspiration des romans de Jules Verne dont « Vingt mille lieux sous les mers ». Le film ne contient pas d’histoire propre, des personnages bizarres, ne cherchant pas à comprendre. Le grotesque est à l’honneur, il y a un air poétique par delà les photographies, le changement inversé des âges et du temps.
Le genre jeunet, c'est une couleur propre. Dans une atmosphère sombre, on trouvera toujours cette lueur d'espoir. Un casting aussi : Pinon, Hadji-Lazarro, Perlman, Dreyfus, Holgado, Rufus et tant d'autre. A mon sens, un chef-œuvre.
Quel gâchis ce film ! Il y avait matière à réaliser un film singulièrement grandiose et là je me retrouve devant un conte pompeux à la narration médiocre. L'univers en lui même me parle mais à trop pousser tous les curseurs à fond dans la caricature et l'excentricité on a du mal à s'immerger dans l'histoire. Et parlons de cette histoire: une coquille vide sans substance qui ne fait aucun effort pour creuser un minimum ses thématiques. Tout le côté SF de l'œuvre est à dormir debout. On assiste pendant 1h50 à un Jeunet en total roue libre dans sa mise en scène, plus occupé à se regarder dans le miroir au niveau esthétique et à accumuler ses gags insensés qu'à bâtir un récit pertinemment construit pour donner corps à ses idées artistiques. On aurait gagné selon moi à d'avantage jouer sur les ruptures de ton afin de poser l'intrigue et mettre en relief des enjeux. Là il n'y a pas d'émotion, pas de fil conducteur, pas de suspense. ça part dans tous les sens dans les situations en découle une mécanique qui tourne à vide qui fait beaucoup de bruit mais qui brasse du vent. Ce qui sauve le film au delà de son visuel c'est le duo Perlman/Miette que j'ai trouvé attachant, même si pas assez travaillé encore une fois.
La Cité des Enfants Perdus est un charmant film comme seul peut le faire Jean-Pierre Jeunet. L'univers est toujours aussi atypique. Les acteurs fétiches du réalisateur se complaisent toujours autant dans ses films (Ron Perlman, Dominique Pinon, Jean-Claude Dreyfus, et également Daniel Emilfork que je ne connaissais pas). Les personnages sont grotesques et loufoques, tout comme les situations. Les décors sont géniaux, créant un univers qui marque les esprits. L'histoire part en revanche un peu dans tous les sens et m'a perdu plus d'une fois. Ce n'est pas le meilleur film de Jeunet, mais on apprécie la patte du réalisateur.
Gros bébé en gestation depuis dix ans, La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, succède à Delicatessen . Merveille de perfection technique et d'imagination visuelle mais échec de cinéma, le film porte une conception du 7e art qui, à force d'évacuer l'humain, suinte la mort. A l'époque de sa sortie, Delicatessen avait pu séduire en dépit de certains défauts criants : un scénario léger, des personnages réduits à des figures de cartoon, une cruauté de surface. Au moins, le film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet détonnait-il par sa nouveauté et inaugurait une voie inédite dans le cinéma français celle du tout-visuel, puisant ses influences dans la bande dessinée, les arts plastiques, le design. Une tendance cultivée à l'étranger par des cinéastes tels que Terry Gilliam, Lars von Trier ou les frères Coen. Une revoyure télévisuelle récente a confirmé que Delicatessen ne tenait pas le coup, l'imagination plastique de Caro et Jeunet ne suffisant pas à faire un film inoubliable.
Le chef d'oeuvre de Jean-Pierre Jeunet . Un très bon rôle pour Ron Perlman. Dominique Pignon a une brillante interprétation dans son personnage. Un très beau univers fantastique.
Quatre ans après l'excellent Delicatessen, Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro réalisent un film une nouvelle fois hors du commun. Encore plus baroque, plus excentrique que la précedente histoire, cette fiction nous délivre une ambiance dantesque heureusement contrebalancée par la belle présence des enfants. Cette comédie Fantastique nous offre un scénario audacieux et des décors fabuleux éclairés par la lumière et les couleurs si particulières du duo Jeunet-Caro. La mise en scène est ingénieuse, bien mise en valeur par les superbes effets visuels de Jean-Christophe Comar. Coup de chapeau également aux accessoiristes qui, comme toujours, participent grandement à la folie du réalisateur. Pour conclure cette avalanche d'éloges, il faut ajouter l'harmonieuse BO d'Angelo Badalamenti nous gratifiant de belles insertions musicales et remarquer la superbe distribution avec en tète d'affiche le si particulier Daniel Emilfork dans le rôle de Krank, le talent de Ron Perlman dans celui de One, et la multi présence de Dominique Pinon, toujours aussi appréciable.
La Cité des enfants perdus réalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro en 1995. *Les points que j'ai appréciés → • L'idée de base (une ville-égouts
*Les points que je n'ai pas appréciés → • L'histoire décousue • Le fait que c'est trop loufoque • Les personnages (entre le grand qui a du mal à s'exprimer et les enfants énervants...
*Conclusion → Je n'ai pas aimé, c'est original pour un film français mais trop pour moi. 2/10.
Après l'impressionnant "Delicatessen", Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro viennent nous prouver que ce dernier n'était pas un coup de chance. C'est avec ce genre de mise en scène que la notion de septième art prend tout son sens. Cette réalisation est effectivement le fruit d'un sublime travail, car tellement aboutie qu'elle en deviendra dingue à découvrir. Bourré d'inventivité, de créativité, Jeunet invente un genre et deviendra incontestablement un cinéaste à retenir. La technique est folle, les décors et la photographie fascinent, "La cité des enfants perdu" annonce un style unique qui forgera le respect. Quel travail de maître pour cette perle dont tout amateur de réalisation se doit de visionner !
Comment noter un tel film ?. Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro imaginent une ville portuaire steampunk crasseuse à souhait que l'on pourrait situer au XIXème siècle. Un univers complètement halluciné avec des clones jumeaux, un scientifique qui utilise le rêve des enfants pour rajeunir, des gardiennes d'orphelinat siamoises... Tout est fou dans ce film (ce qui est renforcé par tout les plans très serrés à la Terry Gilliam, distordant l'image), mais il est parfaitement cohérent dans sa folie. Si l'intrigue très intéressante mais un peu brouillonne est assez difficile à suivre, cette lacune est largement rattrapée par une ambiance unique, à la fois enfantine, insouciante et sombre à la limite du glauque. L'exemple parfait du film de science-fiction français, qui comble son manque de moyens par une imagination folle et une volonté presque obsessionnelle de se démarquer du lot.
Hellboy dans un film comme celui-ci c'est déjà à voir ! En effet Ron Perlman, le grand costaud du film qui joue d'ailleurs très bien son rôle, est l'homme qui joue Hellboy, un héro vraiment génial. La cité des enfants perdus est un film français très original, on a affaire à des aveugle voleurs d'enfants, des jumeaux quintuplé hilarants, une maman haute comme 3 pommes, un cerveau dans un bocal très intelligent, un génie (génialement interprété) qui ne rêvent que de rêver... et tout ce qui pu sortir de l'imagination du scénariste. L'univers est vraiment très bien fait et on plonge volontiers dedans, même les scène en images de synthèse pas toujours au poil ne vous feront pas sortir de ce monde glauque où l'on a surtout pas envie de passer ses vacances. J'ai vraiment adoré ce film, ça change des comédies française, je conseille vivement !
Visuellement c'est bien fait, sur le plan technique aucun reproche à faire, mais hélas, malgré un scénario original, j'ai eu du mal à accrocher, c'est long, même la folie qui s'y dégage ne m'ont pas permis de rentrer dans le film. Le duo Jeunet/Caro m'avait séduit avec Délicatessen mais là, à aucun moment je n'ai savouré les images où certes des gros moyens ont été déployés, seuls point positif pour moi. Bref culte pour certains, anecdotique pour d'autres.
Voici donc le deuxième long métrage de Jean-Pierre Jeunet, deux ans après le très remarqué "Delicatessen". "La cité des enfants perdus" est une œuvre totalement barrée, avec des personnages tout aussi barrés, pour mettre en place une intrigue également barrée et malheureusement difficile à comprendre. Car le scénario n’a ni queue ni tête, en tout cas il est décousu à défaut d'être homogène. Pour le coup, il n’y a pas que les enfants de perdus dans cette fameuse cité : les adultes aussi, et moi je n’en parle même pas. Ce fut un vrai supplice, et j’ai même eu peur de finir à l’hôpital psychiatrique car j’avais beau me creuser les méninges, je n’ai absolument rien compris… jusqu’à ce que je jette un œil sur le synopsis ! (merci Allociné). Film fantastique baroque par excellence, je n’ai pas supporté son ambiance si particulière, parsemée de nombreux cris, de jérémiades, de rires écervelés, de délires tels ceux qu'on voit dans les établissements spécialisés. Ce côté irréel permanent particulièrement glauque a fini par m’abrutir au possible, même si je reconnais que les décors ont été conçus avec grand soin, contribuant ainsi pleinement à installer cette atmosphère si particulière mise en place par l’éclairage et le sujet. Côté casting, rien de bien mirobolant. Du coup, je me pose des questions sur la direction artistique des comédiens, et plus précisément en ce qui concerne Ron Perlman qui semblait perdu pour de vrai, visiblement peu inspiré. Seul Dominique Pinon, que je n’apprécie pourtant guère, parvient à tirer son épingle du jeu avec ce(s) rôle(s) atypiques. Ceci dit, Jean-Pierre Jeunet a un œil aguerri, et ça se voit à l’image, avec les mouvements de caméra et les plans serrés ou plus généraux. Bien qu’il ne soit pas tout seul à la réalisation, épaulé de Marc Caro (avec qui ce sera la dernière collaboration), c’est bien à Jeunet qu’Hollywood va faire les yeux doux. Hélas, ce n’est ni son réel talent de cinéaste, ni les décors qui sauvent un scénario au fil conducteur pas clairement défini.
Véritable plongée dans un monde fantastique glauque, sombre et malsain, La Cité des enfants perdus repose pour une large part sur l'originalité de ses décors et costumes, qui posent un cadre captivant, duquel se détache la beauté de son personnage principal, incarné par Ron Perlman, qui s'est joliment glissé dans la peau d'un géant au grand cœur pour se faire protecteur des enfants, poétique et doucereux à souhait. Le voyage est extraordinaire mais manque malheureusement une destination pour totalement l'apprécier. Les outils sont beaux, certes, mais le fond manque de consistance, si ce n'est qu'il faut à tout prix préserver l'innocence enfantine malgré le temps qui passe et les épreuves qui nous écorchent en vieillissant. Si tel est bien le message de cette œuvre, il est beau, pour sûr, mais il reste assez mollement défendu malgré tous les outils et le savoir-faire évident des réalisateurs. C'est un peu comme s'ils avaient tant focalisé leur attention sur l'esthétique qu'ils en avaient négligé la face morale du film. D'autre part, les répliques et le ton de la petite fille qui joue le rôle de Miette sonnent comme des clichés, trop crus et catégoriques pour être crédibles, ce qui vient malheureusement jeter un grand jet d'eau froide dans le bain de fantastique dans lequel on tente de s'immerger. Au final, La Cité des enfants perdus est un incontournable du cinéma français et vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour en admirer l'univers.
Vu à l’époque sur grand écran, La cité des enfants perdus fut une sacrée expérience tant on ressentait la volonté des auteurs d’offrir un cinéma français de genre de qualité, à la fois poétique, drôle et furieusement original. Si l’alliance de Jeunet et Caro est si magique, c’est que les deux sensibilités artistiques se complètent à merveille. L’un est plutôt romantique, doux et doué pour créer une atmosphère, l’autre est totalement habité par un univers de SF très Metal Hurlant, à la fois débridé, fou et parfois de mauvais goût. Bref, l’alchimie est ici parfaite et les deux hommes ont livré leur œuvre commune la plus folle, savoureuse et belle sur le plan esthétique (les éclairages de Khondji sont juste démentiels). Certes, c’est parfois foutraque et brouillon, mais quelle inventivité ! Sans doute l’un des plus beaux films français des années 90. Un pur bijou à revisiter sans cesse, d’autant qu’il n’a pas pris une ride en vingt ans.