Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
kingbee49
38 abonnés
606 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 5 août 2022
"La cité des enfants perdus" est un énorme magasin de jouets ou Caro et Jeunet s'en donne à coeur joie pendant presque deux heures. Bénéficiant de plus de moyens que sur Delicatessen, ils concoctent une sorte de délire baroque ou ils malaxent idéalement Jules Verne, les contes pour enfants et leur propres folies visuelles. Même si au bout de 20 minutes, on fini par oublier complétement le scénario, on sait qu'on est dans un truc immersif, avec une idée par plan, de l'humour noir, un défilé de gueules pas possibles... Et rien que le taf sur la lumière, les décors ou les effets spéciaux force le respect. Et puis, ça et là, on se demande si certaines trouvailles n'ont pas inspirés les américains (la séquence des rêves avec l'appareillage sur la tête renvoyant à...Matrix). Donc voila, on peut pinailler sur le côté outrancier de certains moments ou l'aspect "autiste" du personnage de Ron Perlman, on voit bien qu'on est face à une des grandes réussites formelles du cinéma fantastique français, qui, sorti l'année des cent ans du cinéma, peut aussi se voir comme un hommage détourné à Méliès.
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, La Cité Des Enfants Perdus est une œuvre marquante. L'histoire nous plonge dans un univers mêlant aventure, science-fiction et fantastique pour un résultat exceptionnel dans sa forme mais plus discutable dans son fond. En effet ce scénario est tellement barré et alambiqué qu'il est risqué de vouloir le résumer, mais ce récit n'est pas la plus grande qualité de ce long-métrage. C'est assez inégal pendant ces près de deux heures durant lesquels un faux rythme s'installe. Pour autant, la direction artistique nous embarque dans ce conte lugubre, rempli d'une galerie de personnages hauts en couleur. Tous ces protagonistes plus étranges les uns que les autres sont parfaitement interprétés par des acteurs qui s'en donnent à cœur joie. Hélas, le ton singulier et les répliques peu percutantes ne permettent pas de créer des relations touchantes entre tous ces individus, ce qui fait que malgré son aspect onirique, le film ne parvient pas à être touchant. Si dans l'écriture beaucoup de choses sont perfectibles comme notamment les sujets traités, le film se rattrape très largement par son visuel tout simplement remarquable. L'univers inventé est d'une grande richesse, les décors sont grandioses et dégagent une atmosphère poisseuse. Le jeu de couleur particulier mélangeant le sombre et le coloré ainsi que l'étalonnage sont exquis. La réalisation offre des mouvements et des angles de caméras recherchés. Visuellement chaque plan est finement travaillé pour nous délivrer une esthétique somptueusement soignée. Que c'est beau ! On sent le travail, on sent le perfectionnisme et le résultat est tout simplement respectable tant c'est une leçon de cinéma sur la forme. De plus, la b.o. entièrement composée par Angelo Badalamenti fini définitivement par accentuer l'atmosphère se dégageant de ces sublimes images. Reste une fin plutôt sympathique venant mettre un terme à La Cité Des Enfants Perdus, qui en dépit de son histoire imparfaite, ne peut qu'imposer l'admiration devant tant de créativité, en faisant une œuvre à regarder pour tous ceux sensibles à la poésie visuelle.
Caro et Jeunet nous présente ce conte noire. Les décors sont splendide, l'histoire est brillante et les acteurs juste. Un ovni cinématographique. SI vous aimé un autre cinéma original et indémodable. Film culte
Mon Jean-Pierre Jeunet favori ! Un univers maritime exceptionnel, des personnages magiques tous droits sortis de l'imagination débordante de Jean-Pierre Jeunet et les musiques d'Angelo Badalamenti (compositeur des musiques des films de David Lynch) qui sont magnifiques. Même si il reste un film incroyable, il peut malheureusement être un peu perturbant pour certains enfants à cause du côté assez sombre du film retranscrit dans certaines scènes. Seuls les courageux pourront le regarder !
Si Jean-Pierre Jeunet a marqué tout le monde en 2001 avec "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain", il a gagné une place plutôt importante dans le cœur des cinéphiles français avec ce film. "La cité des enfants perdus" est un long-métrage dont on m'a toujours parlé de façon très positive et qui a de grosses qualités, je dois le reconnaître. Malgré tout, c'est loin d'être un film que je vais m'empresser de revoir. Tout simplement, car j'ai beaucoup de mal avec le type de rythme que va emprunter le film. Le scénario reste intéressant cela dit, l'univers et l'histoire étant assez prenants et en accord total avec la vision du réalisateur. Mais à mon goût, il est beaucoup trop inégal et m'a empêché d'apprécier à fond le projet, le tout oscillant entre des moments trop rapides et trop lents. Cependant, comme je l'ai dit tout à l'heure, je n'oublie évidemment pas les qualités de celui-ci ! Visuellement, surtout, c'est là où le film est le plus propre. Jean-Pierre Jeunet sait très bien travailler sa mise en scène, il nous propose une plongée totale dans son univers glauque et un peu bizarre. Certaines scènes sont vraiment marquantes de ce point de vue, notamment la séquence où un personnage va voir sa propre mort dans les yeux de son tueur. Il offre donc un film vraiment impressionnant pour le budget qui lui a été alloué (même si 13 millions d'euros restent plutôt propres pour un film français de cette époque). Mais de ce point de vue-là, on peut aussi remercier toute l'équipe créative du film, car, du point de vue des décors notamment, c'est vraiment d'une grande qualité. On a un mélange d'environnements très fantastiques, mais aussi très industriels. Et c'est vraiment louable de voir ce genre de film en France ! Rien que pour cela, le film mérite d'être visionné ne serait-ce qu'une fois. Le long-métrage ne m'aura pas marqué et il n'est pas parfait sur tous les points. Mais il est suffisamment réussi pour proposer quelque chose d'intéressant. Pour conclure, une nouvelle bonne œuvre de Jean-Pierre Jeunet.
Ce film est décidément un grand ramassis de n'importe quoi ! Je l'est vu plusieurs fois pour essayer de comprendre mais le scénario est terriblement nul. Avec un film français de SF, il faut faire attention mais il n'en a pas eu ne serait-ce qu'un gramme. Ce brouillions n'est même pas qualifiable de film ni même de science fiction. Du jeunet tout craché !
Film sympa de Jean Pierre Jeunet. On sent bien la pâte à la Delicatessen, le côté apocalyptique cyberpunk intemporel avec les personnages loufoques, le côté poétique de voler les rêves des enfants, les longues focales en gros plan, les "bricolages" low tech des personnages (ici le fabuleux piège des enfants pour prendre une clé grâce à une souris appâté du gruyère un aimant et un chat..). C'est frais notamment la relation entre la petite fille et la brute au cœur tendre, ça fait réfléchir et rêver, bref du beau cinéma qui ose! Le scénario par contre m'a paru décousu et finalement la trame pour retrouver la denrée n'est pas très intéressante ce qui fait que l'on s'ennuie un peu parfois j'ai trouvé.
4 561 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 17 juin 2020
Qu'est-ce qui fait un bon film ? Mieux encore qu'est-ce qui fait un grand film ? À mon avis, un grand film devrait comprendre un jeu d'acteurs presque parfait, une intrigue finement tissée et captivante, une musique à la fois belle et appropriée et une excellente direction. L'intrigue de La Cité des enfants perdus est complètement originale et ne laisse jamais votre esprit s'éloigner vers d'autres endroits. La performance de Ron Perlman en tant qu'homme fort du cirque est magnifiquement jouée. M. Perlman doit être salué car c'est un acteur américain et c'est un film français. Dominique Pinon est merveilleux en tant que sept frères identiques à surface caoutchouteuse. J'ai particulièrement aimé les effets spéciaux de La Cité des enfants perdus car ils sont très subtils. Une dernière chose que j'ai aimé dans ce film ce sont ses décors. Les rues gorgées d'eau de la ville humide et moisie aux gadgets spectaculaires des laboratoires de Krank tout était magnifique. L'intrigue était-elle géniale ? Oui. Comment était le jeu des acteurs ? Exceptionnel. La direction a-t-elle été bien faite ? Absolument. Comment les visuels sont-ils apparus ? Ils étaient magnifiquement présentés. Même si cette histoire ne vous plais pas elle est toujours magnifiquement réalisée...
"la cité des enfants perdus" ou "Emilie Jolie dans sesame's street.".
Je ne suis absolument pas objectif sur ce film et de manière générale sur les travaux du binôme Caro-Jeunet... alors j'ai juste Juste envie de dire que ce film il est bien... Si vous êtes pas dans le top des beaux gosses de l'année, allez voir ce film vous vous sentirez irrésistible... Si vous êtes curieux de découvrir ce qu'est l'effet papillon par l'exemple allez-y... Si vous êtes un petit garçon vous tomberez amoureux... Si vous aimez Dominique Pinon vous en aurez 5 pour le prix d'un...
L’histoire se déroule dans un monde ressemblant au XIXe s où un vieil homme, Krank (Daniel EMILFORK) qui vit sur une plate-forme marine, entourée de mines, vole les rêves des enfants pour ne pas trop vite vieillir. Les réalisateurs ont su créer un monde imaginaire original d’une grande richesse esthétique : la photographie est de Darius KHONDJI (déjà présent sur le tournage de « Delicatessen »), les costumes de Jean-Paul GAULTIER et les décors de Jean RABASSE (César en 1996 et également complice pour « Delicatessen »). Malheureusement, on a du mal à s’intéresser à l’histoire où la forme l’emporte sur le fond, où les personnages secondaires, certes sortant de l’ordinaire, sont trop nombreux (Rufus, les sœurs siamoises, Jean-Claude DREYFUS et ses puces, les Cyclopes) et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue qui manque de rythme, d’autant que certaines scènes sont mêmes soporifiques. Une déception !
L'odieux Krank ne rêve plus, alors il fait enlever des enfants pour leur voler leurs rêves. Un conte de fées fantastique, noir et poétique à l'imagination folle et aux décors somptueux de ville mortifère. Un bijou.
C'est Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro qui ont fait ce truc-là ? Ouais ben j'ai envie de penser qu'ils n'étaient pas dans leur état normal. Comment les auteurs du remarqué et réussi "Delicatessen" ont pu accoucher d'un immondice pareil ? Parce que moin je ne vois rien qui plaide en la faveur de cette "Cité des enfants perdus". Son histoire de vol de rêves, alléchante sur le papier, est complètement incompréhensible à l'écran. Ça n'a ni queue, ni tête. C'est carrément super chiant à suivre. Quant à l'atmosphère, je n'en parle même pas. Tout était là pour donner un climat unique, quelque chose de fort. Encore une fois, c'est un échec. Rien ne ressort de ces décors sinistres et brumeux. Jeunet et Caro n'exploitent rien du tout. Le mec qui a bossé sur les décors a du avoir bien la rage, car clairement, il a bossé pour rien. Quant aux couleurs très vives, on sait très bien que c'est le style de la maison. Seulement, si dans "Delicatessen", ça marchait bien, là, c'est juste écoeurant. A côté de ça, le "Querelle" de Fassbinder (comparaison exercée à cause de la couleur orange) passerait pour un noir et blanc de chez Bergman. Quant aux effets spéciaux, ils sont carrément dépassés et mal torchés. On se croirait dans un film bis des années 80. Et, s'il y en a qui sont perdus, ce sont bien les acteurs... Rufus, Dreyfus, Perlman,Emilfork, pour ne citer qu'eux sont d'un ridicule absolu. Même Dominique Pinon est mauvais, c'est dire. Ce qui aux yeux de beaucoup de personnes passe pour une référence de notre cinéma, est aux miens un gros navet. Un gros navet de luxe, de par les moyens déployés, mais un gros navet quand même.
Porté par un jeune Ron Perlman, La cité des enfants perdus permet à JP Jeunet de d’envenimer son univers graphique hors du commun. On pourrait presque le considérer comme le Tim Burton français tant son imaginaire est remplie de créatures humaines en tout genre : des clones, des droïdes, qui évoluent dans un devis crasseux presque apocalyptique.