Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Szerelem
47 abonnés
513 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 janvier 2010
Durant les vingt premières minutes, j'étais tentée de changer de chaîne, je ne l'ai pas fait et ne le regrette absolument pas aujourd'hui ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance Glauque du film, typiquement Jean Pierre Jeunet et le scénario qui donne l'eau à la bouche dès les premières lignes ! En plus de cela, on nous livre des acteurs époustouflants, parfaitement à leur place et juste (Dominique Pinon est génial) et enfin, une bonne dose d'humour qui ne peuvent que nous laisser enchantés à la fin ! Comme quoi, Virgin17 ne diffuse pas que des navets inspides !
Avec ce second long métrage, Jeunet et Caro poursuivent le travail commencer avec Delicatessen et nous livre un film à l'univers visuel très travaillé et à l'univers sombre. L'histoire de son coté est aussi plus complexe et développé ce qui permet au 2 cinéastes de créer un monde plus complet et plus étrange, rempli de personnages tous plus singuliers les uns que les autres. Visuellement, on retrouve le style "verdâtre" de Delicatessen, qui donne à cet univers steampunk un coté vraiment étranges et sombre. Une vraie réussite qui confirme, en 1995, le talent de ces deux réalisateurs et qui marque la fin de la collaboration Jeunet-Caro.
L’histoire se déroule dans un monde ressemblant au XIXe s où un vieil homme, Krank (Daniel EMILFORK) qui vit sur une plate-forme marine, entourée de mines, vole les rêves des enfants pour ne pas trop vite vieillir. Les réalisateurs ont su créer un monde imaginaire original d’une grande richesse esthétique : la photographie est de Darius KHONDJI (déjà présent sur le tournage de « Delicatessen »), les costumes de Jean-Paul GAULTIER et les décors de Jean RABASSE (César en 1996 et également complice pour « Delicatessen »). Malheureusement, on a du mal à s’intéresser à l’histoire où la forme l’emporte sur le fond, où les personnages secondaires, certes sortant de l’ordinaire, sont trop nombreux (Rufus, les sœurs siamoises, Jean-Claude DREYFUS et ses puces, les Cyclopes) et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue qui manque de rythme, d’autant que certaines scènes sont mêmes soporifiques. Une déception !
Un très bon film, un scénario très réussi, c'est visuellement magnifique, les acteurs jouent plutôt bien ... Et je trouve ça plutôt rare dans le cinéma français .
Dans la continuité de ce qu'ils avaient montré dans "Delicatessen", Caro et Jeunet nous offrent avec un bijou visuel, où chaque plan a été pensé et stylisé, d'autant qu'ils ont pu abusés d'effets spéciaux particulièrement novateurs pour l'époque. Au niveau du scénario, il s'agit d'un conte non-recommandé aux enfants qui se rapproche du style de Burton mais en étant encore plus farfelu ce qui est à la fois un avantage et un défaut. La profusion d'idées décalées nuit un peu au film car il en devient un peu lassant. Je regrette que la paire Caro-Jeunet n'ait su canaliser un peu leur créativité pour en faire un film un peu moins extrême, tout en conservant cette richesse visuelle qui les caractérisent.
6 ans avant Amelie Poulain mais déjà sa photographie (rouge, vert, jaune) et une collection de tronches pas possibles dans un conte pour adultes...Original mais aussi lassant avec son overdose de vert et de gros plans sur visages grimaçants. Trop d'originalité nuit.
Je me suis franchement ennuyée devant ce film. Ce n'est pas vraiment l'atmosphère qui m'a dérangé, ni l'histoire qui a son charme, mais le film manque de rythme, entre un début très long, et un milieu qu'on a envie de passer pour regarder directement la fin. Seule cette fin m'a semblé convenable. Les acteurs sont bons, Dominique Pinon en tête. Grâce à lui les clones sont attachants, et il réussit à inculquer la bonne folie à "l'original". La relation entre Miette et One ne m'a pas touché plus que cela, elle m'a même semblé un peu bizarre, même si la fillette ne manque pas de maturité et d'assurance. Le petit frère est tout mignon, il est la petite touche "cute" du film. C'est un genre qui passe ou qui passe pas, et pour moi, l'ennui fut le problème.
Je retire de ce film une impression en demi-teinte. D’un côté j’ai été séduis par l’aspect très esthétiquement recherché du film au niveau de l’ambiance, des décors, des personnages qui ont de vraies gueules et dont les caractères sont loufoques pour tous et vraiment inquiétants pour les méchants. Par contre je suis plus réservé pour l’histoire qui met beaucoup de temps à démarrer et qui manque cruellement de rythme, du coup je me suis un peu ennuyer et ne me suis ranimé qu’à partir du moment où les héros prennent pied sur la plateforme. Bref le film bénéficie du savoir faire de Jeunet pour les ambiances, les décors et les personnages mais malheureusement pour celui-ci, le scénario n’accompagne pas ce soucis esthétique d’où un film un peu monotone et mou.
La cité des Enfants Perdus est avant tout un film d'esthétique, d'ambiance et de technologie. C'est alors que le pari prend toute sa dimension : comment à partir de la forme réussir à créer une oeuvre qui soit à la hauteur de son support artistique ? C'était le grand défi de Caro et de Jeunet pour ce long-métrage de passionnés. Et il est amplement remporté. Cette cité est magnifique en tout point, inquiétante et féerique, surréaliste et onirique. Le style baroque préside le tout accompagné d'une assemblée de décors et de plans tous aussi ambitieux que travaillés. Et le spectateur se laissera volontairement emporter après adhésion par ce voyage hors du commun qui emprunte beaucoup aux contes féeriques noirs, dont les personnages terrifiants sont terriblement attachants. Et à ce propos, la réussite est totale. Les comédiens font un travail remarquable. Les enfants étant à l'honneur dans ce film, on ne peut que tirer notre chapeau à leurs interprétations enjoués et tout à fait crédibles. Cependant, si vous chercher une expérience moins visuelle mais bien plus psychique, il est évident que l'aventure vous laissera un goût des moins agréables. Mais ici, la forme atteint le niveau d'art et prouve de plein fouet que la machine américaine de genre à bien de la concurrence dans le domaine. Une perle, moderne et unique.
La Cité des Enfants Perdus est probablement le film le plus fantaisiste des films de Jean-Pierre Jeunet. On y retrouve tout les éléments de ses univers : personnages marginaux, décalés, fantastiques, spécialistes d'un domaine caractéristique, mais aussi photographie et réalisation très travaillée. Les acteurs son excellents, notamment Ron Perlman et Dominique Pinon dont les "gueules" apportent énormément à l'univers et l'atmosphère décalé et sordide de ce film. J'ai noté aussi que la bande originale est superbe alors que dans les autres Jeunet elle m'avait un peu deçue. Je ne mets pas la note maximale car même si le film est extrêment riche d'un point de vue visuel et aussi dans la diversité des personnages, la psychologie et les interêts qui poussent ces derniers à agir ne me semblent pas bien dévellopés. En somme, je trouve qu'on ne comprends pas assez bien la motivation des personnages ce qui est dommage. En tout cas, A VOIR !!!
Comment noter un tel film ?. Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro imaginent une ville portuaire steampunk crasseuse à souhait que l'on pourrait situer au XIXème siècle. Un univers complètement halluciné avec des clones jumeaux, un scientifique qui utilise le rêve des enfants pour rajeunir, des gardiennes d'orphelinat siamoises... Tout est fou dans ce film (ce qui est renforcé par tout les plans très serrés à la Terry Gilliam, distordant l'image), mais il est parfaitement cohérent dans sa folie. Si l'intrigue très intéressante mais un peu brouillonne est assez difficile à suivre, cette lacune est largement rattrapée par une ambiance unique, à la fois enfantine, insouciante et sombre à la limite du glauque. L'exemple parfait du film de science-fiction français, qui comble son manque de moyens par une imagination folle et une volonté presque obsessionnelle de se démarquer du lot.
Jeunet et Caro réalisent ici un ovni dans le cinéma français. Ils réinventent le fantastique dans l'héxagone, un fantastique très personnel qui rebutera plus d'une personne. Malgré tout, ce film possède une âme et une richesse visuelle incomparable.
Gros bébé en gestation depuis dix ans, La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, succède à Delicatessen . Merveille de perfection technique et d'imagination visuelle mais échec de cinéma, le film porte une conception du 7e art qui, à force d'évacuer l'humain, suinte la mort. A l'époque de sa sortie, Delicatessen avait pu séduire en dépit de certains défauts criants : un scénario léger, des personnages réduits à des figures de cartoon, une cruauté de surface. Au moins, le film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet détonnait-il par sa nouveauté et inaugurait une voie inédite dans le cinéma français celle du tout-visuel, puisant ses influences dans la bande dessinée, les arts plastiques, le design. Une tendance cultivée à l'étranger par des cinéastes tels que Terry Gilliam, Lars von Trier ou les frères Coen. Une revoyure télévisuelle récente a confirmé que Delicatessen ne tenait pas le coup, l'imagination plastique de Caro et Jeunet ne suffisant pas à faire un film inoubliable.