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Eselce
1 392 abonnés
4 238 critiques
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5,0
Publiée le 19 février 2015
Les personnages sont très originaux, tout comme l'histoire et l'univers. Tous les acteurs, surtout les nombreux enfants, sont attachants et jouent à merveille, Miette en particulier. Il y a quelques petits bijoux d'inventivités et quelques bandes de personnages bien trouvés, notamment les cyclopes et la manière dont ils enlèvent les enfants et le matériel qu'ils utilisent pour le son et l'image. J'ai adoré !
Sûrement l'œuvre la plus fantastique de Jean-Pierre Jeunet. Avec son univers à la fois glauque et féérique, peuplé de cyclopes extrémistes, de savants fous, de clones et d'orphelins, La cité des enfants perdus est un film étrange, à la fois moderne et suranné, loufoque et morbide, mais toujours empreint d'une certaine poésie enfantine. Car l'enfance est au cœur du long-métrage, à travers les songes, les cauchemars, l'innocence et l'espoir. Pour leur seconde collaboration, Jeunet et Caro arrivent donc à créer un espace intemporel, repoussant les limites de la technologie tricolore avec des décors irréalistes, des cadrages fantasmagoriques propres aux deux metteurs en scène qui explorent chaque recoin de l'image comme un futur Fincher, des costumes délurés imaginé par Jean-Paul Gaultier et surtout des effets spéciaux hallucinants pour l'époque, confectionnés par notre Pitof national au sein de la firme BUF. Et au centre cet univers déroutant, une histoire d'amitié émouvante entre une sale gosse débrouillarde, Miette (impressionnante Judith Vittet), et un géant de foire au grand cœur (Ron Perlman, comme d'habitude monstrueux), tentant tous les deux de retrouver le "petit frère" de ce dernier, enlevé par un savant fou sur une plateforme secrète. Campé par l'inénarrable Daniel Emilfork, cet ennemi attachant s'avère être au final un des méchants les plus charismatiques qu'il soit, se nourrissant des cauchemars d'enfants. En somme, une perle rare du cinéma français interprété par la crème des crèmes des "gueules" du genre, de Perlman à Emilfork en passant par Mireille Mossé et l'inévitable Dominique Pinon, acteur fétiche des deux réalisateurs, qui campe ici une multitude de clones au service du savant fou. Inspiré par des œuvres telles que Frankenstein, M le Maudit ou encore Freaks, ce second long-métrage est d'une poésie terrassante à voir absolument.
Non pas que le film soit mauvais mais j'ai été complètement hermétique à l'univers proposé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Il y a une vraie recherche artistique et une envie de proposer un récit gothico-punko-poético-bizarre assez sympathique mais la sauce ne prend pas complètement (avec moi du moins). La faute peut-être à un côté trop brouillon, dès le début du film, qui empêche réellement de poser les cadres de son décor et de son univers. Les réalisateurs y jettent le spectateur sans se soucier de réellement construire ce qu'ils ont à proposer. Si on n'adhère pas à l'univers, c'est difficile après d'apprécier le film tant il repose sur celui-ci. J'ai trouvé quand même certaines choses assez réussies, il y a quand même quelque chose et des idées, notamment sur certains personnages, comme celui des deux diaboliques siamoises avec des idées de mise en scène pour montrer leur côté très arachnide. Mais la quête ne m'a pas intéressé, je ne suis pas un grand fan de Ron Perlman et le film est quand même assez brouillon par moment. Bref, la cité des enfants perdus n'est pas un mauvais film, mais je n'ai pas adhéré.
Quel gâchis ce film ! Il y avait matière à réaliser un film singulièrement grandiose et là je me retrouve devant un conte pompeux à la narration médiocre. L'univers en lui même me parle mais à trop pousser tous les curseurs à fond dans la caricature et l'excentricité on a du mal à s'immerger dans l'histoire. Et parlons de cette histoire: une coquille vide sans substance qui ne fait aucun effort pour creuser un minimum ses thématiques. Tout le côté SF de l'œuvre est à dormir debout. On assiste pendant 1h50 à un Jeunet en total roue libre dans sa mise en scène, plus occupé à se regarder dans le miroir au niveau esthétique et à accumuler ses gags insensés qu'à bâtir un récit pertinemment construit pour donner corps à ses idées artistiques. On aurait gagné selon moi à d'avantage jouer sur les ruptures de ton afin de poser l'intrigue et mettre en relief des enjeux. Là il n'y a pas d'émotion, pas de fil conducteur, pas de suspense. ça part dans tous les sens dans les situations en découle une mécanique qui tourne à vide qui fait beaucoup de bruit mais qui brasse du vent. Ce qui sauve le film au delà de son visuel c'est le duo Perlman/Miette que j'ai trouvé attachant, même si pas assez travaillé encore une fois.
Je pense que ce film, c'est on aime, ou on n'aime pas ! Dans mon cas -> je n'ai pas du tout aimé ! L'ambiance est très très particulière, le film est long, l'histoire est... décousue. Il n'y a pas vraiment d'histoire, tout est bizarre, irréel... morbide ! Chacun doit se faire un avis sur la question... le mien est fait ! A éviter ?
Chef d'oeuvre visuel certes mais pas vraiment autre chose de plus. Conçu pour être un film pour les enfants (l'esprit du conte, pas mal de bambins au casting) et aussi pour les adultes (une certaine profondeur au niveau des personnages, un peu de violence), le scénario n'arrive pas à se décider et se révèle assez bâtard en ce sens. Les acteurs sont tous très bons (y compris les enfants, dont certains épatent), la mise en scène est parfois virtuose, la direction artistique est une réussite du genre (quasiment inégalée à l'intérieur de nos frontières d'ailleurs) mais le scénario patine parfois un peu, le rythme est trop inégal et l'accumulation de "gueules" lasse. Si "Delicatessen" m'avait franchement plu, la 2nde collaboration du duo Caro-Jeunet m'a laissé sur ma fin malgré une réelle ambition mais avec un scénario pas très réussi et une certaine répétition avec leur précédent opus. D'autres critiques sur
L'odieux Krank ne rêve plus, alors il fait enlever des enfants pour leur voler leurs rêves. Un conte de fées fantastique, noir et poétique à l'imagination folle et aux décors somptueux de ville mortifère. Un bijou.
On en prend plein les yeux, une vraie claque visuelle. Les décors, les costumes la photographie et les effets spéciaux servent admirablement ce conte fantasmagorique. J’affirme d’ailleurs avoir davantage apprécié « La Cité des Enfants Perdus » pour sa technicité que pour son scénario, bien que celui-ci soit original et empreint d’une certaine poésie. Outre son esthétisme, le son et la musique ont également une place de choix dans ce film signé Caro et Jeunet. Et puis Dominique Pinon en multiples exemplaires, ça l'fait bien...
Terreurs enfantines ! Plongé dans cette ville portuaire verdâtre, on se laisse happer par des personnages particulièrement attachants, même les "méchants". Chacun souffre à sa manière et tente de combattre cette souffrance. One cherche son petit frère, Miette cherche un père et/ou un grand frère, les autres petits orphelins cherchent des parents et le chemin du coeur de leur meneuse, les 6 clônes cherchent l'original, l'inventeur cherche à retrouver la mémoire, les cyclopes cherchent à retrouver la vue, et Krank cherche à faire de jolis rêves. Tout ce petit monde qui s'agite va construire un récit tonitruant empreint d'un humour absolument inclassable, mais bigrement efficace. On retrouve un univers désenchanté, limite glauque, qu'on prend un plaisir non dissimulé à voir s'agiter devant nous. Jeunet et Caro ont un don pour faire rêver, et le plus étonnant, c'est qu'ils y parviennent en nous plongeant dans un monde cauchemardesque. Chapeau bas messieurs.
Un film très original où on est plongé dans un univers sombre et glauque. L'histoire est très belle et les personnages sont marquants, c'est un film très spécial.
C'est Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro qui ont fait ce truc-là ? Ouais ben j'ai envie de penser qu'ils n'étaient pas dans leur état normal. Comment les auteurs du remarqué et réussi "Delicatessen" ont pu accoucher d'un immondice pareil ? Parce que moin je ne vois rien qui plaide en la faveur de cette "Cité des enfants perdus". Son histoire de vol de rêves, alléchante sur le papier, est complètement incompréhensible à l'écran. Ça n'a ni queue, ni tête. C'est carrément super chiant à suivre. Quant à l'atmosphère, je n'en parle même pas. Tout était là pour donner un climat unique, quelque chose de fort. Encore une fois, c'est un échec. Rien ne ressort de ces décors sinistres et brumeux. Jeunet et Caro n'exploitent rien du tout. Le mec qui a bossé sur les décors a du avoir bien la rage, car clairement, il a bossé pour rien. Quant aux couleurs très vives, on sait très bien que c'est le style de la maison. Seulement, si dans "Delicatessen", ça marchait bien, là, c'est juste écoeurant. A côté de ça, le "Querelle" de Fassbinder (comparaison exercée à cause de la couleur orange) passerait pour un noir et blanc de chez Bergman. Quant aux effets spéciaux, ils sont carrément dépassés et mal torchés. On se croirait dans un film bis des années 80. Et, s'il y en a qui sont perdus, ce sont bien les acteurs... Rufus, Dreyfus, Perlman,Emilfork, pour ne citer qu'eux sont d'un ridicule absolu. Même Dominique Pinon est mauvais, c'est dire. Ce qui aux yeux de beaucoup de personnes passe pour une référence de notre cinéma, est aux miens un gros navet. Un gros navet de luxe, de par les moyens déployés, mais un gros navet quand même.
Un casting sans tête d'affiche. Tout les acteurs sont excellents, surtout le rôle de Miette(quel beau prénom) qui m'as marqué. Merci encore Jean-Pierre Jeunet pour ce magnifique film (et non ce n'est pas du chauvinisme). Tout dans ce film est magique, des décors, aux dialogues, au cadrage. Bravo.
Emberlificoté, verbeux, brumeux (comme les "extérieurs" portuaires), encombré de pseudo-références (contes de fées, mythes divers, légendes du Père Noël, histoires de pirates, Nautilus, bande de gamins volés et dressés à chaparder, sous la férule d'un Fagin femelle en double - siamoises, etc.), tirant vers un fantastique "expressionniste"glauque et même malsain, volontiers violent, mal joué (la palme pour les gamins qui ânonnent leurs répliques, rendues en plus inaudibles du fait de la musique tonitruante, et pour l'Américain Ron Perlman, alias le Costaud de foire, One, qui a dû apprendre son texte en phonétique, sans en saisir une bribe). C'est le spectateur qui est "perdu", largué. Qui s'ennuie au bout de 15 minutes, puis s'endort (ou fait cesser ce supplice "auteuriste", en arrêtant le "streaming" sur le net, ou le DVD). 4 (dont les 2 réalisateurs, qui vont arrêter là leur duo - on les comprend...) pour écrire un scénario abscons, fumeux, bourratif : MM. je ne vous félicite pas !
4 554 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 17 juin 2020
Qu'est-ce qui fait un bon film ? Mieux encore qu'est-ce qui fait un grand film ? À mon avis, un grand film devrait comprendre un jeu d'acteurs presque parfait, une intrigue finement tissée et captivante, une musique à la fois belle et appropriée et une excellente direction. L'intrigue de La Cité des enfants perdus est complètement originale et ne laisse jamais votre esprit s'éloigner vers d'autres endroits. La performance de Ron Perlman en tant qu'homme fort du cirque est magnifiquement jouée. M. Perlman doit être salué car c'est un acteur américain et c'est un film français. Dominique Pinon est merveilleux en tant que sept frères identiques à surface caoutchouteuse. J'ai particulièrement aimé les effets spéciaux de La Cité des enfants perdus car ils sont très subtils. Une dernière chose que j'ai aimé dans ce film ce sont ses décors. Les rues gorgées d'eau de la ville humide et moisie aux gadgets spectaculaires des laboratoires de Krank tout était magnifique. L'intrigue était-elle géniale ? Oui. Comment était le jeu des acteurs ? Exceptionnel. La direction a-t-elle été bien faite ? Absolument. Comment les visuels sont-ils apparus ? Ils étaient magnifiquement présentés. Même si cette histoire ne vous plais pas elle est toujours magnifiquement réalisée...
Vu à l’époque sur grand écran, La cité des enfants perdus fut une sacrée expérience tant on ressentait la volonté des auteurs d’offrir un cinéma français de genre de qualité, à la fois poétique, drôle et furieusement original. Si l’alliance de Jeunet et Caro est si magique, c’est que les deux sensibilités artistiques se complètent à merveille. L’un est plutôt romantique, doux et doué pour créer une atmosphère, l’autre est totalement habité par un univers de SF très Metal Hurlant, à la fois débridé, fou et parfois de mauvais goût. Bref, l’alchimie est ici parfaite et les deux hommes ont livré leur œuvre commune la plus folle, savoureuse et belle sur le plan esthétique (les éclairages de Khondji sont juste démentiels). Certes, c’est parfois foutraque et brouillon, mais quelle inventivité ! Sans doute l’un des plus beaux films français des années 90. Un pur bijou à revisiter sans cesse, d’autant qu’il n’a pas pris une ride en vingt ans.