Mort à Venise
Note moyenne
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124 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 septembre 2016
Bon sang, quel film ! Je n'ai découvert Mort à Venise que trop tard et il fait désormais parti de mon top 3 ! J'ai cru mourir à plusieurs reprises, le déluge d'émotions et de sentiments, qui m'ont traversé, est impossible à supporter pour un seul homme. Au bout d'une heure, quand le compositeur s'apprête à partir en gare pour Munich et qu'il croise Tadzio, qu'il comprend qu'il ne le reverra certainement plus... Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas pleurer. Il dégage de ce film, un flop de poésie, de sous-entendu, d'amour et de mort. Comme quoi, il ne doit pas forcément y avoir de dialogues dans une réalisation pour pouvoir transmettre le ressenti, la vision et l'émotion d'un personnage. Le rythme lent, les arrêts image sur le visage des personnages, les décors, la couleur, mon dieu ! Indispensable !
jroux86
jroux86

12 abonnés 47 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 janvier 2023
Il faut souligner l’importance du maquillage grotesque d’Aschenbach car celui-ci a de quoi interpeler. Est-ce là une peinture ante-mortem, en préparation d’un rite funéraire à venir ? Est-ce l’élément extravagant de quelque parade nuptiale, en vue de plaire au jeune Tadzio ? Est-ce un masque, dans la pure tradition vénitienne, servant à cacher le désordre intérieur du compositeur ? Pour ma part, mais peut-être me trompé-je, j’y vois l’attribut bien connu du clown. Mais alors un clown « à l’envers », je m’explique. Il existe une définition qui dit que l’art du clown c’est, pour l’acteur, d’être en pleine maîtrise de son jeu tout en faisant semblant que tout va de travers autour de lui. Pour Aschenbach, ce serait plutôt le contraire : s’il est dans un état de confusion et de délabrement moral avancé ; par ses manies, ses petits tics de bourgeois corseté, celui-ci fait mine d’être pleinement maître de lui. Pure illusion, comme on le voit tout au long du film ! C’est peut-être cette confusion qui justifie l’interprétation étrange et inattendue de Bogarde, dans cette scène improvisée mémorable (que Visconti a choisi de garder) où son personnage passe des larmes au rire alors qu’il suit misérablement Tadzio dans ces rues où tout part à vau-l’eau, où le choléra et la mort rôdent - comme un écho à la débâcle intérieure du personnage.
loulou451
loulou451

128 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 2 janvier 2009
Comment faire d'un chef-d'oeuvre de nouvelle un film mou, ennuyeux pour ne pas dire emm..., lourd, pédant et prétentieux. C'est pourtant l'exploit que réalisa en 1970 le grand maître, comme la critique se plaisait à l'appeler, Luchino Visconti. Une fois encore, Visconti préfère à la simplicité l'expression empesée des sentiments incarnée cette fois par un Dirk Borgarde aussi habile dans son costume de vieux pédophile impuissant qu'un chien dans un jeu de quilles. Tout est grotesque dans cette histoire, du jeu de Bogarde à la mise en scène de plomb de Visconti, en passant par la médiocrité de la photographie et la stupidité de cette musique de Mahler qui vient, une bonne fois pour toute, faire sombre le bateau. Bref, rien n'est épargnée à cette sublime nouvelle de Thomas Mann, si incisive, brusque et vivante.
maxime ...
maxime ...

266 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 25 mai 2015
Après Le Guépard dont j'en suis ressortis assez déçu je découvre mon second film de Luchino Visconti, Mort à Venise. La sensation est quasiment exacte, le film d'un point de vue esthétique est magnifique voir parfait. On assiste à une peinture en mouvement, la musique de Gustav Mahler, Franz Lehàr, Modeste Moussorgski et Ludwig Van Beethoven ( pour ce dernier une scène divine ) fait partie intégrante du long métrage, entendre ces notes est un pure émerveillement. Les thèmes abordés à première vue sont passionnant, mais la lecture entre les lignes et les interprétations des non dits à outrance me gâche presque tout plaisir ... Les séquences ou le mutisme règne sont d'une longueur terrible, il n'y a que quelques dialogues dans le film et ceux ci sont froid sans fièvre ... Je me suis ennuyé atrocement et ceux malgré les qualités indéniable de mise en scène de son auteur. Mort à Venise bouscule, oui c'est beau, mais il m'en faut beaucoup plus !
Wobot
Wobot

21 abonnés 137 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 24 janvier 2013
"Mort à Venise" est vraiment difficile à critiquer car,cinématographiquement parlant,c'est une beauté rare.Visconti arbore le long métrage d'une mise en scène contemplative qui sied à merveille à la longue agonie de Dirk Bogarde(saisissant de sobriété).Cette façon de tourner l'oeuvre est aidée par la sublime musique qui confère une ambiance très particulière et par l'histoire émouvante d'un homme mourant,hypnotisé par un jeune garçon,.L'ENORME souci est la trop grande lenteur du film et le manque de péripéties.Je comprends que cette apathie est à l'image de l'état de Bogarde,mais après 30 minutes,ça tourne en rond et on finit par se faire incroyablement chier!Vraiment dommage car avec un tel sujet en or et la beauté formelle de la réalisation de Visconti,ça pouvait donner quelque chose d'inoubliable...
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 253 abonnés 4 217 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 4 décembre 2022
Par ses origines, Luchino Visconti est assurément le cinéaste qui a le mieux retranscrit l’effacement d’une aristocratie européenne qui durant les deux premières décennies du XXème siècle, sous les coups de butoir d’un capitalisme encore naissant mais déjà triomphant, prend brutalement conscience qu’il va lui falloir s’effacer de toutes les charges et postes de commandes qui lui permettaient de conserver par-delà les soubresauts révolutionnaires et les premiers mouvements sociaux, les avantages exorbitants qui accompagnaient son statut. Face à l’unification en marche de l’Italie, la célèbre phrase du prince de Salina interprété par Burt Lancaster dans « Le Guépard » (1962) exprime par cet aphorisme : «Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change », le dilemme insoluble qui est le sien et celui de sa classe face à son neveu De Tancredi (Alain Delon) certes désargenté mais mû par l’ambition et l’adaptabilité de sa jeunesse. Tout est dès lors dit que Luchino Visconti redira dans la plupart de ses films à venir comme « Les damnés » (1968) , « Mort à Venise » (1971) ou encore « Ludwig,le crépuscule des Dieux » (1973). Témoin désabusé de son temps, Luchino Visconti s’évertue à faire revivre dans ses films une époque dont il se sent dépossédé. Thomas Mann, le grand écrivain allemand, de trente ans son aîné est traversé par les mêmes douleurs comme le témoigne « Mort à Venise », son roman paru en 1911 que le réalisateur ambitionne depuis longtemps de porter à l’écran. Le succès des « Damnés », lui permet d’imposer la mise en chantier de ce projet qui sera comme toujours chez Visconti le fruit d’une recherche de perfection aussi bien historique qu’esthétique dont il est encore aujourd’hui l’un de ceux qui l’aura portée le plus haut conjointement avec son contemporain anglais David Lean ou encore avec Paul Thomas Anderson, son plus éloigné et jeune disciple américain. Le luxe de détails qui accompagne la description de la vie balnéaire de la haute société au Grand Hôtel des Bains (sur l’île du Lido, fin cordon littoral situé entre la lagune de Venise et la mer) est tout simplement somptueux qui serti de l’Adagietto de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler constitue l’écrin idéal pour exprimer la décadence d’une classe dominante venue se languir sur le sable fin de la lagune et sous les dorures du grand hôtel dans l’attente insondable d’un conflit pressenti comme inéluctable (nous sommes en 1911). C’est dans cette ambiance mortifère, amplifiée par les prémisses d’une épidémie de peste se propageant à Venise que Gustav von Aschenbach (Dick Bogarde) vient se poser ou plutôt s’échouer dans ce lieu de villégiature où il a ses habitudes. Chef d’orchestre célèbre (dans le roman, Mann qui pensait à Mahler qu’il connaissait avait préféré placer un peu de distance avec le musicien mort en 1911 en faisant d’Aschenbach un écrivain), Aschenbach en perte d’inspiration et malade nerveusement va emprunter à rebours son parcours intime à travers l’observation obsessionnelle d’un jeune éphèbe (Björn Andrésen) qui va lui faire entrevoir ce qui peut-être, aurait dû être son parcours amoureux, source fantasmée d’une inspiration féconde et intarissable. Les souvenirs déceptifs qui l’assaillent (mort de sa jeune fille, fréquentation infructueuse des maisons closes…) ne font que l’enfoncer dans le rejet de lui-même, incapable de s’être assumé comme semble le faire ce jeune adolescent au regard incendiaire qu’il suit en vain dans les ruelles de Venise. Source initiale de vie et de sensualité, le jeune éphèbe va prendre au fur et à mesure de la manifestation doloriste de la frustration indépassable d’Aschenbach, le visage d’un ange de la mort, accompagnant de l’autre côté du miroir, le musicien arrivé au terme de son parcours terrestre. Tous ces sentiments sont parfaitement exprimés par un Dick Bogarde qui sait mieux que personne le prix à payer qui oblige à vivre son homosexualité dans la clandestinité quand on œuvre dans le milieu du cinéma de son époque. On notera la présence muette mais toujours essentielle et pleine de grâce de la grande Silvana Mangano qui a accepté pour l'occasion de jouer gracieusement pour le maître. Luchino Visconti qui respire son film pour en ressentir lui-même toutes les nuances qui en émanent est ici sans aucun doute parvenu à l’apothéose de son art qui peut se contenter désormais d’une intrigue minimale pour transmettre l’extrême sensibilité qui l’habite. La Palme d’or reçue à Cannes en 1971 ne pouvait lui échapper.
Lary S.
Lary S.

1 abonné 16 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 26 mai 2015
Après le muet et le parlant, le cinéma silencieux. Le récit est d'une ineffable évidence, son amplitude celle d'une poésie tragique. Et les images, les couleurs et les regards.
Bernard D.
Bernard D.

117 abonnés 613 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 avril 2019
J’ai redécouvert dans sa version restaurée « Mort à Venise » de Luchino Visconti sorti en 1971, film que je n’avais pas du tout aimé à l’époque : je l’avais considéré comme un film sur la pédophilie et j’étais même sorti avant la fin … ce qui a dû m’arriver moins de 5 fois en 50 ans de cinéphilie.
J’y ai vu cette fois-ci l’histoire de Gustav von Aschenbach (Dirk Bogarde), un illustre musicien munichois dont le « cœur bat la breloque » et qui part se reposer à l’hôtel des Bains au Lido face à Venise. La rencontre de Tadzio, jeune adolescent androgyne d’origine polonaise et dont les regards vont se croiser tout au long du film, traduit en fait l’interrogation de cet homme vieillissant (cf. la symbolique du sablier avec le temps qui reste) et malade (cf. sa mauvaise tolérance au sirocco et sa crainte face à des cas de choléra à Venise mise en quarantaine) face à sa propre vie avec une petite fille décédée jeune (mais qui a priori aurait maintenant l’âge de Tadzio) et d’une femme décédée qui ressemble fort étrangement à la mère de Tadzio. Cette symbolique c’est surtout la quête de la perfection en termes d’art (« un art méthodique, strict, rigoureux » peut-il être source d’un chef d’œuvre en créant une émotion … non selon un ami du musicien dont hélas les interventions sont souvent trop rapides pour pouvoir bien en percer la dialectique et il en est de même des commentaires off du musicien pourtant psychorigide mais avec ses états d’âme (refus/fascination) et ses propres contradictions et - par exemple - Dirk Bogarde d’accepter de se faire rajeunir/embellir par un barbier/maquilleur … pour sombrer dans la décrépitude et la teinture de ses cheveux dégoulinant sur son visage lors de sa mort.
Cette quête sur ce qui est « beau » et ne semble qu’effleurer certaines âmes alors que la clientèle de l’hôtel semble apprécier les chansons a priori « grivoises » d’une petite troupe ambulante qui – tout comme une complainte polonaise pleine de nostalgie – n’est malheureusement pas traduit dans cette VO, ce qui fait perdre de l’intérêt au film.
On retrouve le charme des films tournés en panavision avec cet aspect granuleux de la pellicule argentique, des lumières assez vives et une bande son de qualité (mais souvent trop « criarde ») avec des extraits de la 3ème et de la 5ème symphonie de Mahler.
Le film est pour ma part un peu trop long (2 h 11), et il aurait surement gagné en qualité en coupant certaines séquences (introduction trop longue, scène du gondolier véreux, scène dans la maison close …) et Dirk Bogarde a tendance à en faire trop, en termes de mimique notamment. De même les panoramiques dans le brouhaha de l’hôtel et les zooms un peu répétitifs !
A côté de cette quête de la beauté, on baigne dans l’atmosphère début XIXème des grands palaces (a priori reconstitué à Cinecittà) et d’un esprit middle-Europe … mais au final on est loin d’avoir la qualité à la fois artistique et la finesse de l’analyse psychologique et politique du film culte de Visconti, « Le guépard » sorti lui en 1963.
Ces « critiques » faites, il me tarde de lire la nouvelle de Thomas Mann à l’origine de ce film.
brunocinoche
brunocinoche

107 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 décembre 2012
Encore un chef d'euvre (à mon avis, le dernier) du grand Visconti. Visuellement parfait, une musique parfaitement utilisée, une interprétation hors paire de Dirk Bogarde, un film fascinant et d'une grande beauté.
E.nigma
E.nigma

14 abonnés 183 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 23 juin 2015
Alors là je ne sais pas comment prendre ce film. Une ode à la perversion et à la vision particulière et tendancieuse, d'un artiste en panne d'aspiration, qui décide de faire un voyage à Venise pour se ressourcer et composer une autre symphonie. Déjà on arrive à la limite et la suffocation en lisant cette mise en bouche.

Comment réussir à faire près de deux heures avec un scénario si pauvre !
Oui mort à Venise est vraiment loin d'être un chef d'oeuvre salué par de nombreux cinéphiles.

Maintenant que j'ai vu ce film. Je peux me permettre de considérer ce genre de personnes comme des fous en manque de relations humaines et sexuelles et de vie sociale la plus stable possible.
Ode à l'auto-onanisme artistique, cette oeuvre m'a fait mourir d'en mon sommeil à plusieurs reprises.

Impossible de s'accrocher sans raccrocher. Alors trois étoiles pour la partition symphonique inédite et réservée au film, mais c'est vraiment trop généreux.
mozzie
mozzie

1 abonné 40 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 mai 2015
J'ai du mal à comprendre une note de 3,5 pour ce film tellement envoûtant. Pas exempt de défauts mais incomparable, inoubliable. L'un des plus intimistes de l'immense Visconti. La très grande beauté, la mort, l'incompréhension, la culpabilité, l'amour, la musique, la littérature, la douleur de la création, Mahler, Venise, et j'en oublie... ça ne suffit pas pour un 5 étoiles, que faut il de plus alors ?
Backpacker
Backpacker

84 abonnés 780 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 29 mai 2007
On peut souligner les plans magnifiques et l'audace de Visconti dans cette relation homosexuelle dans laquelle le réalisateur choisit de suggérer plutôt que de montrer... Oui, mais à force de suggérer et de s'éterniser dans la contemplation, il finit malheureusement par ennuyer et lasser son spectateur, pourtant même le plus réceptif, plutôt que le captiver. Du coup, on s'endort jusqu'à ne plus pouvoir se réveiller avant la fin de la projection! De quoi renommer, avec un zeste de cynisme, cette oeuvre dite magistrale "Mort du spectateur"...
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 17 novembre 2006
Et encore, une étoile... pour la beauté de certains plans. Sinon, le film est ABSOLUMENT dénué d'intérêts. Il ne se passe rien, pour ceux qui trouvent que visconti est un génie... je pense que les zooms abusés ne sont pas vraiment une marque de maîtrise. Enfin bon, on m'a promis un chef d'oeuvre, je me suis retrouvé dans le sommeil.
Estonius
Estonius

3 796 abonnés 5 465 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 28 janvier 2017
Il y avait des ingrédient prometteurs, l'interprétation sobre et géniale du grand Dirk Bogarde, la présence en arrière-plan de la si belle Silvana Mangano, une photographie superbe faisant de chaque plan un petit tableau vivant et puis la musique sublime de Gustav Malher. Quant au choix du thème il est courageux et aurait pu être intéressant. C'est ce dont se souviennent ceux qui dise avoir aimer le film, en oubliant que ça tourne en rond, que ça n'avance pas, les longueurs exaspérantes, les scènes inutiles qui se comptent par dizaines et qu'on ne s'accroche à rien. Les dialogues sont rares et soit ne servent à rien, soit sont franchement ridicules (à l'instar de ces discussions byzantines et improbables sur la fonction de l'art). Tout cela aurait pu constituer à la rigueur un court métrage de 20 minutes, mais là nous avons deux d'heures d'ennui avec un fin interminable. PS : pourrait éventuellement intéresser les fétichistes des chapeaux,de femmes il y en toute une collection et ils sont très jolis.
Camille Martin
Camille Martin

2 abonnés 63 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 novembre 2021
L'un des plus beaux films que j'ai vus. Il ne s'y dit rien oralement mais tout visuellement, là est l'une des performances de ce long métrage. L'autre réussite étant de nous soulever et transporter ailleurs, de nous élever, de nous bouleverser.
Un film magnifique.
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