Un jeune soldat parti combattre pendant la guerre du Vietnam y laisse sa peau lors d’une attaque. Sa famille reçoit son avis de décès, pourtant, quelques jours plus tard, c’est bel et bien lui qui fait son apparition chez ses parents.
Devenu distant, silencieux et monolithique, il n’est plus celui que ses parents ont connu, son père le remarque très vite, tandis que sa mère persiste à croire qu’il est normal et que tout va rentrer dans l’ordre. L’amour maternel rend aveugle et on le constate en un rien de temps, avec cette famille qui se disloque lorsque le père commence à avoir des doutes au sujet de son fils.
Bob Clark, qui réalise ici son second film, nous offre avec Le Mort-Vivant (1974) à la fois un film dramatique, social et horrifique, puisqu’il aborde comme thème principal, le traumatisme engendré par la guerre sur le moral de ses jeunes.
Ce soldat qui revient d’entre les morts est hanté par la guerre, violent et insensible, cette victime de la guerre devient un meurtrier malgré lui.
Bob Clark a eu l’excellente idée d’ouvrir son film par des plans en caméra subjective, nous empêchant dans un premier temps de voir à quoi ressemble le personnage principal, c’est une fois qu’il réapparaît au sein de la famille que l’on peut enfin voir à quoi ressemble cet homme si mystérieux.
Ce qui fait la force de ce film, c’est à la fois l’histoire (originale et intéressante dans le fond), la mise en scène et surtout, l’interprétation des acteurs, à commencer par le héros : Richard Backus, un physique à la Anthony Perkins (Psychose - 1960), à la fois sombre, glacial, à lui seul il s’accapare la camera et ne la lâche plus, une prestation impressionnante, tout comme le film !